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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Addendum à l’autorisation

environnementale et à l’étude

d’impact

N° d'Affaire ARE 16-012

Version 3.0

Avril 2020

➢ Avis de l’Autorité environnementale

sur l’étude d’impact

➢ Avis du CNPN sur le dossier de

dérogation espèces protégées

➢ Réponses du Maître d’Ouvrage

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SUIVI ET VISA DU DOCUMENT

Réf. ARE 16-012

Etude : Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Phase : Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact

Date de remise : Avril 2020

Version : 3.0

Statut du document : Définitif

Propriétaire du document : SIVU Jaillet

Chef de projet : Didier CLEMENT

Rédacteur : Laurent LHOSTE

Vérificateur : Didier Clément

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SOMMAIRE

PREAMBULE...................................................................................................................10

A. AVIS DES INSTANCES CONSULTATIVES SUR LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE ............................................................................................11

1. AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE SUR L’ETUDE D’IMPACT ..............11

2. AVIS DU CNPN SUR LE DOSSIER ESPECES PROTEGEES .................................23

B. REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE ...................................................................25

1. ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LEUR EVOLUTION – COMPLEMENTS D’INVENTAIRES ..................................................25

1.1. Prospections naturalistes réalisées ....................................................................25

1.2. Compléments d’inventaires sur les différentes zones du projet ..........................29

1.2.1. Effort de prospection ...................................................................................29

1.2.2. Précisions sur les protocoles mis en œuvre ................................................29

1.2.2.1. Compléments d’inventaires sur le site de la retenue .......................... 30

1.2.2.2. Zones de dépôts de matériaux excédentaires ................................... 35

2. PRECISIONS SUR LE CONTEXTE PAYSAGER .....................................................39

3. PRECISIONS QUANT A L’ANALYSE DES IMPACTS ..............................................62

3.1. Incidences sur les milieux naturels .....................................................................62

3.1.1. Liées à l’extension des réseaux d’enneigement ..........................................62

3.1.2. Liées aux accès au projet ............................................................................63

3.2. Incidences sur les écoulements .........................................................................65

3.3. Incidences sur le contexte piscicole ...................................................................65

3.3.1. Diagnostic ...................................................................................................65

3.3.2. Impacts temporaires du projet sur les aspects piscicoles ............................66

3.3.3. Impacts permanents du projet sur les aspects piscicoles ............................66

3.3.4. Mesures de réduction ..................................................................................67

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3.4. Fonctionnement du projet dans le contexte du changement climatique (pénurie hivernale) ...........................................................................................................68

3.5. Incidences sur le paysage ..................................................................................69

3.6. Nuisances acoustiques ......................................................................................70

4. COMPLEMENTS RELATIFS A LA SEQUENCE « EVITER, REDUIRE, COMPENSER » LIEE AUX ESPECES PROTEGEES ......................................................................75

4.1. Mesures d’évitement ..........................................................................................75

4.2. Mesures de réduction .........................................................................................75

4.3. Mesures de compensation .................................................................................77

4.3.1. Principes de détermination des ratios de compensation à la destruction d’habitats d’espèces protégées ...................................................................77

4.3.2. Mesures compensatoires spécifiques aux zones humides ..........................78

4.3.3. Mesures compensatoires spécifiques aux boisements ................................78

4.3.4. Mesures compensatoires spécifiques aux prairies de fauches ....................79

4.3.5. Mesures spécifiques aux espèces protégées identifiées lors des inventaires complémentaires 2019 ................................................................................81

4.3.5.1. Mesure d’accompagnement 3 : Création d’habitats favorables aux reptiles 81

4.3.5.2. Mesures relatives au Cuivré des marais ............................................ 82

5. MESURES COMPENSATOIRES SPECIFIQUES AUX ZONES HUMIDES ..............82

5.1. Préambule ..........................................................................................................82

5.2. Evolution de la reglementation « zone humide » ................................................86

5.2.1. La Loi du 26/07/2019 ...................................................................................86

5.2.2. Conséquences sur le projet .........................................................................86

5.2.2.1. Délimitation de la zone humide impactée ......................................... 86

5.2.2.2. Conséquence sur la surface de compensation ................................... 89

5.3. Proposition de mesures compensatoires – Site de Plaine Joux ..........................90

5.3.1. Définition des enjeux du site de Plaine Joux ................................................90

5.3.1.1. Méthodologie ................................................................................. 90

5.3.1.2. Efforts de prospection .................................................................... 90

5.3.1.3. Résultats d'inventaires .................................................................... 90

a. Description des habitats naturels ................................................................90

b. Carte des habitats naturels .........................................................................94

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c. Flore ............................................................................................................96

d. Faune terrestre ...........................................................................................97

5.3.1.4. Les enjeux observés ..................................................................... 100

a. Les habitats .............................................................................................. 100

b. La flore ..................................................................................................... 100

c. La faune .................................................................................................... 100

5.3.1.5. Conclusion concernant le gain écologique potentiel de la mesure compensatoire ............................................................................................. 100

a. Les habitats naturels (Site de Pertuis) ...................................................... 101

b. La flore (Site de Pertuis) ........................................................................... 101

c. La faune (Site de Pertuis) .......................................................................... 101

5.3.2. Proposition de gestion ............................................................................... 103

5.3.2.1. Réaliser une coupe sélective des Epicéas situés dans une emprise restreinte 103

5.3.2.2. Maintenir les arbres feuillus .......................................................... 104

5.3.2.3. Remodeler légèrement le site afin de favoriser la rétention de l'eau et de collecter au mieux les écoulements de surface. ............................................... 104

5.3.3. Protocole de suivi ...................................................................................... 105

5.3.4. Conclusion intermédiaire ........................................................................... 106

5.4. Proposition de mesures compensatoires – Hameau de Riglard à Megève ....... 107

5.4.1. Contexte du site ........................................................................................ 107

5.4.2. Présentation du site et des enjeux ............................................................. 107

5.4.3. Propositions de mesures de gestion .......................................................... 114

5.4.3.1. Parcelles sous propriété du SIVU ................................................... 114

5.5. Proposition de mesures compensatoires – Inventaire des zones humides de Combloux ......................................................................................................... 115

5.5.1. Propositions de mesures compensatoires supplémentaires ...................... 115

5.6. Synthèse des mesures compensatoires ........................................................... 128

6. SYNTHESE DE LA SEQUENCE « EVITER, REDUIRE, COMPENSER » .............. 128

7. DEROGATION AU TITRE DES ESPECES PROTEGEES ...................................... 132

7.1. Documents Cerfa ............................................................................................. 132

7.2. Intérêt public majeur ......................................................................................... 139

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7.3. Absence de solution alternative satisfaisante ................................................... 144

7.4. Modalité de suivi des mesures ERC ................................................................. 144

8. PRECISIONS SUR DES CHAPITRES SPECIFIQUES DE L’ETUDE D’IMPACT .... 145

8.1. Articulation du projet avec les plans, programmes et documents d’urbanisme . 145

8.2. Description des solutions de substitution raisonnables et justification des choix retenus ............................................................................................................. 146

8.3. Modalité de suivi du projet de retenue collinaire et de l’extension des réseaux 147

8.3.1. Dispositif de suivi dans le cadre des prélèvements d’eau .......................... 147

8.3.2. Dispositif de suivi dans le cadre de la surveillance de la retenue ............... 148

8.4. Méthodes utilisées et auteurs des études......................................................... 153

9. CONSEQUENCES SUR LES RAPPORTS ............................................................. 156

9.1. Modifications et compléments généraux .......................................................... 156

9.2. Modification spécifique suite à l’évolution de la réglementation « zone humide » ......................................................................................................................... 159

9.2.1. Autorisation environnementale .................................................................. 159

9.2.2. Etude d’impact valant étude d’incidence (Pièce 6 de l’Autorisation environnementale) ..................................................................................... 162

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Localisation des arbres à cavités pouvant constituer des gîtes pour les chiroptères .............................................................................................................................. 34

Figure 2 : Localisation des zones de dépôts ............................................................... 35

Figure 3 : Localisation d’un individu de Couleuvre à collier ........................................... 38

Figure 4 : Illustration du procédé filtrant par botte de paille concassée (Source : HYDRETUDES) ......................................................................................................... 67

Figure 5 : Priorisation des pistes à enneiger ............................................................... 68

Figure 6 : Localisation de parcelle favorable à la création/restauration de zone humide .. 84

Figure 7 : Photos du site (HYDRETUDES juin 2017) ..................................................... 85

Figure 8 : Zone humide du Pertuis selon le seul critère botanique ................................ 87

Figure 9 : Zone humide du Pertuis selon le seul critère pédologique ............................. 88

Figure 10 : Pessière (HYDRETUDES, oct. 2019) .......................................................... 91

Figure 11 : Habitats humides (HYDRETUDES, juin et oct. 2019) ................................... 92

Figure 12 : Dépressions en eau sur la parcelle proposée pour la compensation (HYDRETUDES, nov. 2018, juin et juil. 2019) .............................................................. 92

Figure 13 : Fourrés d’aulnes vert (HYDRETUDES, oct. 2019) ........................................ 93

Figure 14 : Illustrations des sondages pédologiques (HYDRETUDES, oct. 2019) ............. 93

Figure 15 : Cartographie des habitats naturels ............................................................ 95

Figure 16 : Milieux humides existants ......................................................................... 99

Figure 17 : Triton alpestre ........................................................................................ 99

Figure 18 : Localisation de la zone d’étude ............................................................... 107

Figure 19 : Extrait de la carte de localisation des zones humides de l’inventaire départemental du 74 .............................................................................................. 108

Figure 20 : Chalet (haut gauche), captage et trop plein (haut droit) et buse drainante (bas gauche)................................................................................................................. 109

Figure 21 : Traces du pâturage des bovins au sein d’un milieu humide ....................... 109

Figure 22 : Habitat humide en contre-bas de la pessière et végétation plus humide s’étalant dans la prairie ........................................................................................................ 110

Figure 23 : Buses présentent en rive droite du cours d’eau (à gauche) et microtopographie avec habitats humides au sein de la piste de ski (à droite) ......................................... 111

Figure 24 : Passage à gué traversant le cours d’eau .................................................. 111

Figure 25 : Systèmes d’adduction eau potable .......................................................... 112

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Figure 26 : Comparaison de la photo aérienne de 1936 avec le cadastre sur la photo aérienne actuelle .................................................................................................... 112

Figure 27 : Parcelles sous propriété du SIVU ............................................................ 114

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Détails des prospections naturalistes sur les différentes zones de projet ...... 26

Tableau 2 : Détails des prospections naturalistes sur les sites de compensation ............. 28

Tableau 3 : Détails des prospections faunistiques complémentaires 2019 (sites retenue et dépôts) ................................................................................................................... 29

Tableau 4 : Espèces d’amphibiens observées sur le site de la retenue lors des prospections 2019 ....................................................................................................................... 30

Tableau 5 : Espèces de reptiles observées sur la zone de dépôt n°3 lors des prospections 2019 ....................................................................................................................... 34

Tableau 6 : Espèces d’insectes observées sur la zone de dépôt n°1 lors des prospections 2019 ....................................................................................................................... 35

Tableau 7 : Espèces d’insectes observées sur la zone de dépôt n°2 lors des prospections 2019 ....................................................................................................................... 36

Tableau 8 : Espèces d’insectes et de reptiles observées sur la zone de dépôt n°3 lors des prospections 2019 .................................................................................................... 37

Tableau 9 : Priorisation des pistes à enneiger ............................................................. 69

Tableau 10 : Liste des parcelles communales visitées à l’été/automne 2017 .................. 83

Tableau 11 : Dates des prospections naturalistes 2019 ................................................ 90

Tableau 12 : Répartition des habitats naturels au sein de la parcelle étudiée ................. 94

Tableau 13 : Liste des espèces floristiques présentant un enjeu de conservation ........... 96

Tableau 14 : Liste des espèces faunistiques observées et potentielles ........................... 97

Tableau 15 : Présentation des espèces faunistiques à enjeux de conservation ............. 101

Tableau 16 : Emprise de la zone de réalisation des aménagements de restauration ..... 105

Tableau 17 : Tableau de synthèse de la séquence Eviter – Réduire – Compenser (ERC) 129

Tableau 18 : Coût des mesures environnementales ................................................... 156

Tableau 19 : Coût du suivi des mesures environnementales ....................................... 157

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PREAMBULE

Dans le cadre de l’instruction du présent dossier d’Autorisation Environnementale, des instances ont été consultées pour émettre des avis sur tout ou partie du dossier relatif au projet de renforcement et d’extension du réseau d’enneigement du secteur Jaillet-Combloux présenté par le SIVU Espace Jaillet :

- En application de l’article L.122-1 du Code de l’Environnement, la Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE)a été sollicitée : son avis porte sur l’étude d’impact ;

- En application de l’article R.134-20 du Code de l’Environnement, le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN), a été sollicité : son avis porte sur la demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées et/ou de leurs habitats.

Dans son avis n°2019-ARA-AP-593 / G-2019-004570 du 2 mai 2019, la MRAE a émis plusieurs observations. Conformément à l’article R. 122-9 du code de l’environnement, cet avis est inséré dans le dossier du projet soumis à enquête publique et est ainsi retranscrit dans la présente note au chapitre A.1 ci-après. Conformément à l’article L. 122-1 V du code de l'environnement, le présent avis de l’autorité environnementale fait l’objet d’une réponse écrite de la part du maître d’Ouvrage (chapitre B).

L’avis du CNPN en date du 27 mai 2018 (référence de la demande n°2018-01012-011-001) est défavorable au projet. Cet avis est inséré dans le dossier du projet soumis à enquête publique et est retranscrit dans la présente note au chapitre A.2 ci-après. Le Maître d’Ouvrage a choisi de répondre à cet avis dans le cadre de la présente note (chapitre B), qui apporte les éléments permettant de compléter l’analyse des impacts et la séquence ERC (Eviter / Réduire / Compenser) spécifiques aux espèces protégées, selon les préconisations indiquées dans l’avis.

Ainsi, les précisions et compléments apportés par le SIVU Espace Jaillet sont présentées au chapitre B de la présente note. Dans ce chapitre, les observations de l’autorité environnementale nécessitant une réponse sont rappelées en bleu ; celles du CNPN sont rappelées en vert.

Les compléments/précisions apportés par le Maître d’Ouvrage suivent en écriture noire.

Pour faciliter la compréhension quant aux conséquences de ces compléments sur les dossiers existants (dossier d’autorisation environnementale volet « IOTA », dossier de dérogation à la destruction d’espèces protégées, étude d’impact), le dernier chapitre précise les chapitres/pages des différents dossiers concernées par les modifications/compléments apportés en réponse aux 2 avis susvisés.

Le lecteur pourra ainsi se référer aux chapitres/pages faisant l’objet de ces renvois afin d’apprécier les compléments et précisions résultant de ces avis.

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A. AVIS DES INSTANCES CONSULTATIVES SUR LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

1. AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE SUR L’ETUDE D’IMPACT

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2. AVIS DU CNPN SUR LE DOSSIER ESPECES PROTEGEES

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B. REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE

1. ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LEUR EVOLUTION – COMPLEMENTS D’INVENTAIRES

1.1. PROSPECTIONS NATURALISTES REALISEES

N°1 - MRAE

La partie «état actuel de l’environnement» de l’étude d’impact traite de l’ensemble des thématiques, mais sur des aires d’études qui apparaissent incomplètes pour certains enjeux (milieux naturels notamment) et avec globalement un niveau d’approfondissement limité.

A titre d’illustration, cette partie ne traite pas de l’ensemble des secteurs concernés par le projet, notamment en ce qui concerne le réseau de canalisations et les secteurs de pistes dont le modelage est prévu dans le cadre du projet.

Il en découle la nécessité, sur certains sujets comme le milieu naturel, de se référer à d’autres parties de l’étude d’impact et au dossier de demande de dérogation au titre des espèces protégées.

Un regroupement, dans la partie «état actuel de l’environnement» de l’étude d’impact, des différents éléments relatifs à l’état initial serait souhaitable pour faciliter la compréhension du dossier et avoir une vision intégrée de l’ensemble des enjeux.

Au-delà de ce problème de structure du dossier, d’un point de vue général, les investigations menées pour caractériser l’état initial apparaissent complètes.

N°2 - CNPN

L’état initial a été dressé uniquement pour la zone de retenue collinaire, mais n’intègre pas les zones de dépôt de matériaux excédentaires (4 ha de prairies de fauche, avec la présence de zones humides) et l'extension du réseau d'enneigement (8,9 km de nouvelles conduites, soit 17,14 ha). Ces zones doivent impérativement faire l’objet d’un état initial approfondi et être considérées dans la démarche ERC.

La présentation des éléments de l’état initial relatifs aux milieux naturels a effectivement été décomposée à plusieurs niveaux d’échelles et d’aires d’études, en lien notamment avec la chronologie et l’affinement des études de conception.

L’étude d’impact, qui comprend globalement les mêmes informations que le dossier de dérogation, n’a pas été modifiée. Toutefois, pour faciliter la compréhension du dossier et

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avoir une meilleure vision de l’ensemble des enjeux, les précisions suivantes sont apportées :

− les éléments de l’état initial des milieux naturels sont disponibles :

o de façon regroupée au chapitre 3.3 de la pièce C « Etat actuel de l’environnement » de l’étude d’impact pour le recensement des zones de protection et d’inventaires des espaces naturels ;

o au chapitre 3.4.2 de cette même pièce pour les résultats des investigations de terrain relatives aux habitats, flore et faune présents sur le site de la retenue (effectuées dans un premier temps lors de la phase d’analyse des différents sites potentiels d’implantation de la retenue) ;

o aux chapitres 2.3.2 et 2.3.3 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet » de l’étude d’impact, respectivement pour les résultats des investigations de terrain relatives aux habitats, flore et faune présents sur les sites de dépôt des matériaux excédentaires et d’extension du réseau d’enneigement, dont les contours n’ont été précisés que dans un deuxième temps ;

− une vision intégrée de l’ensemble des enjeux est proposée :

o au chapitre 2.3.4 de cette même pièce, avec un récapitulatif des surfaces impactées sur l’ensemble du projet (site de le retenue, extension du réseau d’enneigement et zones de dépôts de matériaux excédentaires) ;

o au chapitre 2.4 de cette même pièce qui rappelle les espèces à enjeu de conservation présentes sur l’ensemble du projet ;

o au chapitre 2.5 de cette même pièce qui synthétise les espèces et habitats concernés par l’ensemble du projet et détaille la séquence ERC mise en œuvre.

Le tableau suivant synthétise l’ensemble des prospections naturalistes réalisées depuis le lancement du projet. Les inventaires naturalistes réalisés sur les sites potentiels d’implantation de la retenue n’ayant pas été retenus ont volontairement été enlevés de cette synthèse.

Tableau 1 : Détails des prospections naturalistes sur les différentes zones de projet

Date Tranche horaire

Météo

Zone prospectée Taxon ciblé % nuages Précipitations Vent t° C

29/04/2016 Matinale 0 nul abs 0 Retenue Avifaune

27/05/2016 Journée bonnes Retenue Flore/habitats

02/06/2016 Matinale 100 (brume) nul abs 9 Retenue Avifaune +

mammifères

27/06/2016 Journée 20 nul léger 22 Retenue Insectes + reptiles

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Date Tranche horaire

Météo

Zone prospectée Taxon ciblé % nuages Précipitations Vent t° C

25/07/2016 Nocturne 70 nul abs 16 Retenue Chiroptères + mammifères

27/07/2016 Journée bonnes Retenue Flore/habitats

01/08/2016 Journée 50 nul léger 16 Retenue Insectes + reptiles

29/08/2016 Nocturne 100 nul abs 13 Retenue Chiroptères

23/09/2016 Journée 70 nul abs 16 Retenue Avifaune

(migration)

14/02/2017 Journée 0 nul abs 8 Retenue Avifaune

(hivernante)

30 et 31/07/2018

Journées bonnes Dépôt matériaux

& Réseaux Flore/habitats

31/07/2018 Après-midi 25% Nul Nul 30°C

Dépôt matériaux & Réseaux

Lépidoptères/ Odonates

01/08/2018 Journée 15% Nul Nul 25°C

Dépôt matériaux & Réseaux

Lépidoptères/ Odonates

2 et 9/08/2018

Journées bonnes Dépôt matériaux

& Réseaux Flore/habitats

22/08/2018 Journée 10% Nul Nul 25°C

Dépôt matériaux & Réseaux

Lépidoptères/ Odonates

11/07/2019 Journée 70 %

(couvert) nul abs 20 Retenue

Chiroptères (arbres à cavités)

+ Reptiles + Amphibiens

(diurne)

11/07/2019 Journée 70 %

(couvert) nul abs 20 Dépôt matériaux

Insectes + Reptiles + autre

faune

18/07/2019 ½ journée 15 nul nul 25 Dépôt matériaux

& Retenue Amphibiens et Flore (Rumex)

18/07/2019 Nocturne 15 nul nul 18 Retenue Amphibiens

Des inventaires supplémentaires ont depuis été effectués concernant la mise en place de mesures compensatoires liées à l’impact de la zone humide du Pertuis. Ces prospections sont synthétisées dans le tableau suivant. Comme précédemment, seuls les inventaires ayant été effectué au droit des sites retenues pour la mise en place de mesures compensatoires (lieu-dit Plaine-Joux et hameau de Riglard) sont indiqués.

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Tableau 2 : Détails des prospections naturalistes sur les sites de compensation

Date Tranche horaire

Conditions météorologiques Site

prospecté Taxon ciblé

Nuages Précipitations Vent t (°C)

04/06/2019 Nocturne 15% Nul Moyen 16°C Plaine-Joux Rapaces

nocturnes, amphibiens

06/06/2019 Matinale 100% Bruine Nul 9°C Plaine-Joux Avifaune

06/06/2019 Journée Bonnes Plaine-Joux Flore/habitats

24/07/2019 Journée 0% Nul Très léger

24°C Plaine-Joux Insectes

11/10/2019 Journée Bonnes Plaine-Joux Flore/Habitats

26/11/2019 ½ Journée Bonnes Riglard

Fonctionnement du site et

indentification des 1ers enjeux

Nous rappellerons ici les enjeux identifiés au sein des emprises globales du projet (hors sites de compensation) :

− Site de la retenue :

o Un habitat d’intérêt communautaire, Prairie de fauche montagnarde alpienne (E2.31) sur 0,94 ha ;

o Aucune espèce floristique protégée ou à enjeu de conservation ;

o Nombreuses espèces faunistiques protégées (trentaine d’espèces d’oiseaux inféodées aux cours d’eau, milieux ouverts et milieux arborés, 5 espèces de mammifères dont 3 de chiroptères et 1 espèce d’amphibien) dont aucune à enjeux de conservation ;

− Sites de dépôt des matériaux excédentaires :

o Aucun habitat d’intérêt communautaire ;

o Aucune espèce floristique protégée ou à enjeu de conservation ;

o Quelques espèces faunistiques protégées (2 espèces d’oiseaux) dont 8 à enjeux de conservation : Grenouille rousse, Murin sp, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Nathusius, Martinet noir, Pic noir, Bouvreuil pivoine et Roitelet huppé ;

− Extension du réseau d’enneigement :

o Aucun habitat d’intérêt communautaire ;

o Aucune espèce floristique protégée ou à enjeu de conservation ;

o Quelques espèces faunistiques protégées (3 espèces d’oiseaux) dont aucune à enjeux de conservation.

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1.2. COMPLEMENTS D’INVENTAIRES SUR LES DIFFERENTES ZONES DU PROJET

N°3 - CNPN

L’état initial doit être amélioré avec des prospections spécifiques sur les reptiles, l’écoute nocturne pour les amphibiens, la prospection d’arbres à cavité (chiroptères, rapaces nocturne etc).

Des inventaires naturalistes complémentaires ont été effectués pour répondre aux attentes du CNPN. Les résultats de ces inventaires sont précisés ci-après.

1.2.1. Effort de prospection

Trois journées supplémentaires ont été effectuées afin de compléter le diagnostic du site.

Le tableau suivant précise les dates et les conditions climatiques d’intervention.

Tableau 3 : Détails des prospections faunistiques complémentaires 2019 (sites retenue et dépôts)

Date Tranche

horaire

Conditions

climatique Taxon prospecte Sites concernés Intervenant

11/07/2019 Journée Ciel couvert

Ø vent/nuage, 20°C

Chiroptères (arbres à

cavités) + Reptiles + Amphibiens (diurne)

Site de la retenue Macha

DEMASEURE

11/07/2019 Journée Ciel couvert

Ø vent/nuage, 20°C

Insectes + Reptiles +

autre faune Zones de dépôts (x3)

Macha

DEMASEURE

18/07/2019

Après midi Ciel dégagé

Ø vent/nuage, 25°C Amphibiens et Flore

(Rumex) Site de la retenue + Zones de dépôts (x3)

Magalie BAU

Nocturne Ciel dégagé

Ø vent/nuage, 18°C Amphibiens Site de la retenue Magalie BAU

1.2.2. Précisions sur les protocoles mis en œuvre

Les compléments d’inventaire ont été réalisés au cours de l’été 2019 afin de répondre aux demandes de prospections spécifiques du CNPN.

Au vu de l’avancement de la saison, les observations/écoutes peuvent être un peu tardives par rapport à l’optimum des périodes d’observation (notamment concernant les amphibiens).

Concernant les reptiles, le protocole standardisé par pose de plaques n’a pas été mis en œuvre pour ces mêmes raisons : seules des observations à vue ont été effectuées.

Enfin, les amphibiens ont fait l’objet d’une écoute nocturne et d’observations diurnes ciblées sur le site de la future retenue, aucun de milieu favorable n’étant à relever sur les sites de dépôts et le long des réseaux neige puisque les périmètres et tracés retenus évitent les milieux humides présents.

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Compléments d’inventaires sur le site de la retenue

i. Amphibiens

Sur le secteur de la retenue, 3 espèces d’amphibiens ont été observés :

- La Grenouille rousse (Rana temporaria)

- Le Crapaud commun (Bufo bufo)

- Le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris).

Les localisations de ces différentes espèces sont présentées ci-après :

Tableau 4 : Espèces d’amphibiens observées sur le site de la retenue lors des prospections 2019

Espèce Photos Localisation Commentaires / Protection

Grenouille rousse

Rana temporaria

Observation de nombreux têtards dans le fossé de

drainage + quelques individus adultes

LR France : LC LC Rhône-Alpes : NT

ZNIEFF : oui Directive Habitat : Annexe V

Convention Berne : Annexe III Protection nationale :

Articles 5 et 6

ENJEU : ASSEZ FORT

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Espèce Photos Localisation Commentaires / Protection

Crapaud commun

Bufo bufo

Observation de nombreux têtards au sein des points d’eau

temporaires créés avec le fossé de drainage récemment creusé, ainsi qu’au sein du boisement

humide, au niveau de la résurgence d’une source.

LR France et Rhône-Alpes : LC ZNIEFF : oui

Protection nationale : Article 3

ENJEU : MOYEN

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Espèce Photos Localisation Commentaires / Protection

Triton alpestre

Ichthyosaura alpestris

Triton alpestre (femelle)

Plusieurs individus (entre 5-10) observés dans les mares créées dans le fossé creusé en amont

de la future retenue.

LR France et Rhône-Alpes : LC ZNIEFF : oui

Protection nationale : Article 3 Convention Berne : Annexe III

ENJEU : MOYEN

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ii. Autre faune

Au niveau de l’emprise de la future retenue, un repérage des arbres à cavités potentiels a été fait. Ce repérage avait pour objectif de mettre en évidence la présence de gîtes favorables aux chiroptères. De ce repérage, il ressort que la majorité des arbres qui composent ce boisement sont des Epicéas. Ces derniers sont relativement jeunes (plantations d’une quarantaine d’années) et ne sont pas favorables à la présence de cavités. Toutefois, au niveau de la zone humide, quelques vieux feuillus (dont certains morts) présentent des bouts d’écorce décollés. Ces éléments peuvent constituer des gîtes potentiels pour les chiroptères, plutôt estivaux et non hivernaux car ils ne sont pas assez profonds et ne sont pas en mesure d’apporter les exigences bio-climatiques recherchées par les chiroptères en hibernation.

Boisements dominants

Gîte potentiel 1

Gîte potentiel 2

Gîte potentiel 3

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Figure 1 : Localisation des arbres à cavités pouvant constituer des gîtes pour les chiroptères

Aucune espèce de reptile n’a été observée sur la zone d’étude lors de ce passage.

Toutefois, bien qu’aucun inventaire spécifique n’ait été ciblé sur le Lézard vivipare (Zootoca vivipara), et qu’aucune observation n’ait été faite sur ce site, nous considérerons le Lézard vivipare comme potentiellement présent.

En effet, le Lézard vivipare affectionne les milieux humides et forestiers et passe beaucoup de temps à se réchauffer sur les dalles et cailloux. Le site de la future retenue du Pertuis est donc particulièrement favorable à sa présence.

Ce dernier est donc intégré à la dérogation et des mesures visant à éviter, réduire et compenser les impacts du projet sur cette espèce sont précisées.

Tableau 5 : Espèces de reptiles observées sur la zone de dépôt n°3 lors des prospections 2019

Nom vernaculaire Nom scientifique LR Nationale LR Régionale Protection réglementaire

Lézard vivipare Zootoca vivipara LC NT

Convention de Berne (An III)+ Directive Habitats (An IV) + Protection nationale (Art 3) ENJEU : ASSEZ FORT

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Zones de dépôts de matériaux excédentaires

Figure 2 : Localisation des zones de dépôts

iii. Zone n°1

La zone de dépôt de matériaux excédentaires n°1 se situe en contrebas immédiat du départ du télésiège. Cette zone est entièrement enherbée, homogène et entretenue.

Les espèces d’insectes qui ont été observées sont les suivantes :

Tableau 6 : Espèces d’insectes observées sur la zone de dépôt n°1 lors des prospections 2019

Nom vernaculaire Nom scientifique LR

Nationale LR

Régionale Protection

réglementaire

Nacré subalpin Boloria pales LC DD x

Tabac d'Espagne Argynnis paphia LC LC x

Gazé Aporia crataegi LC LC x

Misis Hyponephele lycaon LC VU x

Belle-Dame Vanessa cardui LC LC x

Azuré de l'Oxytropide Polyommatus eros LC LC x

Souci Colias crocea LC LC x

Moiré sp Erebia sp x x x

Abeille domestique Apis mellifera x x x

Aucune espèce de lépidoptères recensée ne dispose d’un enjeu de conservation. Ces individus sont accompagnés de nombreux criquets et Hespérides non identifiés.

Aucun individu de reptiles n’a été observé ce jour.

Du côté des mammifères, un Chevreuil a été entendu dans le boisement qui côtoie la prairie de fauche.

Enfin, du côté des oiseaux, la Bergeronnette grise et le Rougequeue noir ont été observés ce jour.

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iv. Zone n°2

La zone de dépôt de matériaux excédentaires n°2 se situe au-dessus de la future retenue. Cette zone est entièrement enherbée et est utilisée comme piste de ski l’hiver et prairie de pâture l’été. La zone est relativement homogène, entrecoupée de faciès plus humides.

Les espèces d’insectes qui ont été observées sont les suivantes :

Tableau 7 : Espèces d’insectes observées sur la zone de dépôt n°2 lors des prospections 2019

Nom vernaculaire Nom scientifique LR Nationale LR Régionale Protection réglementaire

Gazé Aporia crataegi LC LC x

Petit Collier argenté Boloria selene NT LC x

Moiré lancéolé Erebia alberganus LC LC x

Grand Nacré Argynnis aglaja LC LC x

Moyen nacré Argynnis adippe LC LC x

Cuivré des marais Lycaena dispar LC LC

Dir Hab (An II et IV) + Convention de Berne (An II) + Protection nationale (Art 2) ENJEU : ASSEZ FORT

Mélitée des Scabieuses Mellicta parthenoides LC LC x

1 espèce de lépidoptère recensée dispose d’un enjeu de conservation, il s’agit du Cuivré des marais qui est protégé à l’échelle nationale et européenne. Ces individus sont accompagnés de nombreux criquets, araignée et Hespérides non identifiées.

Aucun individu de reptiles n’a été observé ce jour.

Du côté des mammifères, un Chevreuil a été vu sur les pistes de ski.

Enfin, du côté des oiseaux, des Mésanges, le Pinson des arbres, la Buse variable et le Rougequeue noir ont été observés ce jour dans les boisements qui bordent les pistes.

Espèce typique des zones humides ouvertes plus ou moins perturbées, le Cuivré des marais fréquente les prairies humides ou inondables, les prés mésophiles, les marais. Les œufs sont pondus sur les oseilles sauvages (Rumex sp.), qui constituent sa plante hôte.

Ces espèces floristiques sont surtout présentes sur la partie basse de la zone et sont représentées par : Rumex obtusifolius et Rumex acetosa.

Rumex obtusifolius fait partie des plantes hôtes du Cuivré des marais. Il est principalement localisé sur la partie aval de la station, au niveau du départ des remontées mécaniques. On retrouve quelques pieds ponctuels le long des pistes, en remontant vers le site de dépôt n°2.

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Présence du Rumex obtusifolius et Rumex acetosa.

v. Zone n°3

La zone de dépôt de matériaux excédentaires n°3 se situe en contrebas du site. Cette zone est entièrement enherbée, homogène et entretenue (prairie de fauche).

Les espèces d’insectes qui ont été observées sont les suivants :

Tableau 8 : Espèces d’insectes et de reptiles observées sur la zone de dépôt n°3 lors des prospections 2019

Nom vernaculaire Nom scientifique LR

Nationale LR

Régionale Protection

réglementaire

Petite Violette Boloria dia LC LC x

Mélitée des Scabieuses Mellicta parthenoides LC LC x

Gazé Aporia crataegi LC LC x

Myrtil Maniola jurtina LC LC x

Tristan Aphantopus hyperantus LC LC x

Demi-Deuil Melanargia galathea LC LC x

Grand Nacré Argynnis aglaja LC LC x

Couleuvre à collier Natrix natrix LC LC

Convention de Berne (An III) + Protection nationale (Art 2)

ENJEU : MOYEN

Aucune espèce de lépidoptères recensée ne dispose d’un enjeu de conservation.

Du côté des reptiles, un individu de Couleuvre à collier (juvénile) a été observé (cf carte ci-après).

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Figure 3 : Localisation d’un individu de Couleuvre à collier

Aucun individu de mammifères n’a été observé ce jour.

Du côté des oiseaux, plusieurs individus ont été entendus dans les boisements limitrophes.

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2. PRECISIONS SUR LE CONTEXTE PAYSAGER

N°4 - MRAE

Le paysage fait l’objet d’un reportage photographique à caractère général. Il n’est pas donné d’aperçu spécifique aux trois échelles des secteurs soumis aux travaux. Il n’est notamment pas donné d’élément en lien avec les visions lointaines de ces secteurs : l’état initial de l’environnement mériterait d’être complété sur ce point.

Les éléments paysagers présentés au chapitre 2.6 de la pièce C « Etat actuel de l’environnement » de l’étude d’impact sont effectivement à caractère général.

Le chapitre 1.4.2 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet » permet d’avoir un aperçu spécifique à l’échelle du site de la retenue et du principal site de dépôt des matériaux excédentaires qui constituent les sites susceptibles d’être significativement affectés par le projet.

En effet comme évoqué dans l’étude d’impact, les effets paysagers sur les autres zones de travaux resteront très provisoires et se limiteront à la phase de chantier, jusqu’à la cicatrisation végétale des zones travaillées (1 à 2 saisons maximum).

Les effets paysagers à long terme concernent donc potentiellement et essentiellement :

- Le site de Pertuis, avec la retenue et le site de dépôt des matériaux excédentaires

- Les pistes nouvellement enneigées (effet d’un renforcement localisé du manteau neigeux sur les pistes par comparaison au reste du versant).

Dans l’esprit des préconisations de l’article R.122-5 du code de l’environnement, les précisions suivantes peuvent donc être apportées pour compléter l’état initial paysager, en lien avec les visions lointaines sur ces secteurs.

Ces secteurs sont localisés sur les illustrations suivantes, en distinguant pour les pistes enneigées celles qui le sont déjà aujourd’hui (en blanc) et celles qui font l’objet de l’extension du réseau d’enneigement (entourées en rouge).

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Le reportage photographique ci-après permet d’appréhender les ambiances paysagères des différents secteurs de travaux.

Site de la retenue du Pertuis

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Sites de dépôt des matériaux excédentaires

Site n°1 – Secteur retenue

Site n°2 - Secteur Haut

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Site n°3 - Secteur Bas

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Sites concernés par l’extension du réseau de neige

Réseau de Neige La Croix

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Réseau de Neige Gélinotte

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Réseau de Neige Les Prés

Réseau de Neige Rhodo / Crève-Cœur

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Réseau de Neige Mélèzes / Roitelets

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Réseau de Neige Marmottons

Le reportage photographique ci-après permet d’appréhender les visions lointaines de la retenue et des pistes enneigées.

Comme l’illustre le plan en page suivante, qui définit le bassin visuel théorique du site de la future retenue (périmètre en vert délimitant les secteurs à partir desquels des vues sur le site sont possibles, théorique puisque ne tenant pas compte des obstacles visuels tels que les boisements) et localise les vues présentées dans le reportage photographique qui suit (signets jaunes), le site n’est visible que depuis le versant Sud de la vallée de l’Arly sur les communes de Megève, Demi-Quartier et Combloux et depuis le versant Nord-Est de l’Arve sur les communes de Passy et Sallanches, et à des altitudes supérieures à 1000mNGF environ.

Les vues depuis les vallées et les versants opposés ne sont pas possibles compte tenu des différences d’altimétrie (site de projet situé à environ 1350mNGF) et des reliefs de proximité (massif du Christomet depuis Praz-sur-Arly par exemple).

Ainsi, les vues lointaines sur le site de la future retenue et sur les pistes enneigées (existantes et projetées) sont réduites et très éloignées (entre 3 et 10 km à vol d’oiseau), ce qui réduit la perception des sites et des futurs aménagements.

Afin d’avoir une meilleure appréhension de ces perceptions, le reportage photographique suivant s’appuie sur des vues qui présentent successivement et sous le même angle une photographie et une vue 3D identifiant les contours du site de la retenue des pistes enneigées (selon les mêmes représentations que sur le plan illustrant le bassin visuel et localisant les prises de vues).

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Vues lointaines depuis les zones habitées

Depuis Megève Les Perchets (environ 4,5km à vol d’oiseau)

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Depuis Megève Gare Télécabine de La Caboche (environ 5km à vol d’oiseau)

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Depuis Megève Route de l’Altiport (environ 8km à vol d’oiseau)

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Depuis Demi-Quartier Gare Télécabine de La Princesse (environ 3km à vol d’oiseau)

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Depuis Combloux Route des Intanges (environ 3,5km à vol d’oiseau)

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Depuis Combloux Route de St-Gervais (environ 3,5km à vol d’oiseau)

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Depuis Passy A40 (environ 6km à vol d’oiseau)

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Depuis Passy Les Storts (environ 6,5km à vol d’oiseau)

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Depuis Sallanches A40 (environ 5,5km à vol d’oiseau)

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Vues très lointaines depuis des zones non habitées (voies de randonnées)

Depuis Passy Chalet de Varan (environ 9km à vol d’oiseau)

Depuis Passy Aiguille de Varan (environ 10km à vol d’oiseau)

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Depuis Megève Tête du Véleray (environ 10km à vol d’oiseau)

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3. PRECISIONS QUANT A L’ANALYSE DES IMPACTS

3.1. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS

3.1.1. Liées à l’extension des réseaux d’enneigement

N°5 - MRAE

En ce qui concerne les milieux naturels, l’étude d’impact évalue aux alentours de 26ha la surface de milieux naturels impactés par le projet. À noter que l’impact des travaux des tranchées de pose des canalisations est jugé limité «au vu de la faible emprise des tranchées», ce qui paraît devoir être pondéré au regard de l’étendue linéaire de celles-ci (8,9kms).

Plus dans le détail, l’étude d’impact inclut dans les mesures présentées des préconisations dont elle ne précise pas si elles ont effectivement été retenues.

Même si, pour la plupart d’entre elles, la réponse se trouve au sein d’autres parties du dossier, il serait souhaitable de clarifier l’étude d’impact sur ce point.

L’ensemble des préconisations relatives aux milieux naturels, mentionnées dans l’étude d’impact, sont bien retenues et seront mises en œuvre dans le cadre du présent projet.

Concernant l’impact des travaux de tranchées de pose de canalisation, qui représente près des 2/3 des surfaces annoncées comme étant impactées, nous rappellerons que la majeure partie des milieux présents dans les emprises chantier ne présente pas d’intérêt particulier et devrait « cicatriser » rapidement du fait de la mise en œuvre des mesures préconisées et d’une réalisation des travaux dans les règles de l’art.

Nous rappellerons par ailleurs que, les milieux concernés étant ainsi reconstitués à l’identique, à l’avancement du chantier, cet impact n’est que provisoire et ne sera perceptible que quelques mois.

Le suivi écologique post-travaux qui sera mis en œuvre permettra de vérifier la bonne reconstitution des milieux au bout d’un an (suivi N+1).

Par ailleurs, comme indiqué au chapitre 2.3.5.5 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet » de l’étude d’impact, la mise en œuvre de la mesure d’évitement 2 devrait permettre de réduire significativement la surface qui sera réellement impactée par le chantier de pose de canalisations.

Ainsi, la limitation des emprises chantier au strict nécessaire pourrait permettre de diviser par 2 la surface impactée indiquée dans l’étude d’impact (17,14 ha) dont la largeur surestimée permettait d’avoir un peu de souplesse sur le tracé du réseau afin d’éviter des zones sensibles telles que des zones humides).

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3.1.2. Liées aux accès au projet

N°6 - CNPN

Enfin, aucun détail n’est donné sur les pistes empruntées durant le chantier (retenue, réseaux et dépôts).

L’accès au site de la retenue et aux zones de dépôts des matériaux excédentaires se fera uniquement via des pistes existantes. La figure suivante localise ces pistes depuis le parking du Cuchet.

Nous rappelons ici que les zones de dépôts ont été retenues notamment compte tenu de leur proximité par rapport au site de la retenue et la disponibilité de cheminements existants permettant de ne pas créer de pistes d’accès supplémentaires.

Concernant l’extension des réseaux d’enneigement, les accès jusqu’au chantier seront effectués par les pistes existantes menant au site de la future retenue. Au-delà, aucune piste spécifique ne sera réalisée pour la pose des canalisations : les engins se déplaceront et travailleront à l’avancée de la création de la tranchée, au sein des emprises chantier. La pose des canalisations et la remise en état des emprises chantier par remise en place des horizons de sols et de la terre végétale se feront à l’avancée.

La figure suivante localise les pistes existantes qui seront utilisées. Des accès sont ainsi possibles depuis le parking du Cuchet à Combloux et/ou depuis le vallon des Frasses (Chirstomet) à Megève.

Pistes d’accès à la retenue et aux zones de dépôt

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Nous rappelons ici que des prospections naturalistes ont été réalisées le long des tracés d’extension des réseaux neige au cours des étés 2017 et 2018 (cf. Tableau 1 : Détails des prospections naturalistes sur les différentes zones de projet).

L’ensemble des sites de travaux et pistes d’accès ont donc bien fait l’objet d’inventaires faunistiques et floristiques.

Piste d’accès aux réseaux

d’enneigement

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3.2. INCIDENCES SUR LES ECOULEMENTS

N°7 - MRAE

On notera que par-delà l’analyse très fouillée fournie sur l’impact hydrologique global des prélèvements projetés, issue de la partie générale du rapport, les effets localisés potentiels des tranchées et de la retenue sur les écoulements souterrains et de surface ne sont évoqués que pour la phase chantier alors que, vu l’ampleur et la configuration des tranchées, des effets de drainage parasites peuvent se prolonger en phase exploitation comme en attestent d’ailleurs l’inclusion au projet de mesures de réduction spécifiques à la traversée des cours d’eau.

Ces effets de drainage sont bien pris en compte dans le cadre du projet et sont précisés dans l’étude d’impact.

Ainsi, des dispositifs de drainage seront mis en place au droit de la retenue (tranchée drainante amont et dispositifs sous géomembrane) tels que décrits aux chapitre 1.2.1 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet ».

De même, des dispositions spécifiques de mise en œuvre du réseau d’enneigement seront prises au droit des traversées de zones humides pour éviter tout effet de drainage sur le long terme, telles que décrites au chapitre 2.3.5.5 de la même pièce.

Ces dispositions seront mises en œuvre sur l’ensemble des secteurs où le chantier de mise en place du réseau d’enneigement rencontrera des écoulements souterrains et de surface.

3.3. INCIDENCES SUR LE CONTEXTE PISCICOLE

N°8 - CNPN

Etant donné que le projet va fortement perturber l’alimentation en eau des bassins versants, notamment lors de la période d’étiage, ainsi que les processus d’érosion et de transport de particules fines, il est indispensable de réaliser des inventaires piscicoles ou de s’appuyer sur des inventaires récemment réalisés sur les cours d’eau en aval connectées à la zone d’emprise des travaux.

L’analyse des impacts du projet sur le milieu aquatique n’avait pas été très détaillée dans la demande de dérogation au titre des espèces protégées. Des précisions étaient toutefois apportées dans l’étude d’impact.

Les paragraphes suivants synthétisent l’analyse sur le milieu aquatique.

3.3.1. Diagnostic

Le Nant d'Arvillon, le torrent d'Arbon et le Foron sont classés en première catégorie piscicole, les peuplements piscicoles sont dominés par les Salmonidés.

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Ces cours d'eau sont également recensés par l'inventaire départemental de la Haute-Savoie comme tronçons susceptibles d'abriter des frayères à Truite Fario (d'après l'article L.432-2 du Code de l'Environnement).

Le Nant d’Arvillon présente un peuplement piscicole intéressant, enrichi par un alevinage. Le secteur piscicole le plus intéressant se situe entre le lieu-dit « Vernet », à 1150 m d’altitude, et l’aval d’Arvillon, puis au niveau de la vallée de l’Arve à l’aval de la nationale 212. Plus en amont, au niveau de la zone de prélèvement, il n’existe pas de faune piscicole adulte permanente.

Le torrent du Vernet est apiscicole compte tenu de sa pente et des étiages hivernaux trop sévères.

D’après le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des Ressources piscicoles de Haute-Savoie (Décembre 2016), le Nant d’Arvillon et le ruisseau des Pertuis (torrent du Vernet) apparaissent comme étant apiscicoles (données de pêche de 2008).

Enfin, le Foron présente une section perturbée en aval immédiat de la zone de prélèvement envisagée : un busage de 80m et deux chutes de plusieurs mètres sont présents et limitent drastiquement la continuité piscicole avec l’amont du cours d’eau. Le Foron est donc apiscicole sur la zone d’étude.

3.3.2. Impacts temporaires du projet sur les aspects piscicoles

La mise en suspension des éléments fins non stabilisés lors des interventions en lit mineur peut avoir plusieurs effets néfastes sur la qualité des eaux et des habitats. Ainsi, les matières en suspension (MES) peuvent colmater le fond du lit du cours d’eau et endommager les habitats.

Une forte concentration en MES entraine une augmentation de la turbidité du cours d’eau pouvant modifier sa température et réduire la concentration en oxygène dissous.

La hausse des MES est un risque qui se limite à la durée des travaux (quelques semaines).

Par ailleurs, l'aménagement du déversoir de sécurité et du dispositif de prélèvement et de contrôle des débits réservés vont impacter directement l'écosystème du torrent du Vernet (destruction des habitats aquatiques, dérives des macro-invertébrés...).

Il en sera de même au droit des travaux relatifs à la prise d’eau sur le Foron.

Ces impacts sont à relativiser considérant l'absence de faune piscicole dans le lit du torrent du Vernet et du Foron.

3.3.3. Impacts permanents du projet sur les aspects piscicoles

La réduction des débits en phase de prélèvement et l'homogénéisation des lits au droit des prises d’eau n'auront donc que peu d'influence sur le contexte (a)piscicole local des torrents du Vernet et du Foron.

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Les aménagements et les prélèvements vont influencer indirectement le torrent d'Arvillon avec une réduction des débits de son affluent, le torrent du Vernet. L’impact sur les peuplements piscicoles, pourrait être considéré comme non négligeable au vu du classement en première catégorie du torrent d'Arvillon. Toutefois, on rappellera que le maintien des populations de truite reste dépendant des lâchers d'alevins par l'AAPPMA locale et que le respect des débits réservés déterminés dans le cadre de l’étude permettra de garantir des conditions favorables à la vie aquatique et piscicole en aval des prises d’eau.

Par ailleurs, l’homogénéisation de l’habitat aquatique du fait du renforcement du fond du lit mineur ne sera que temporaire, le temps d’un nouvel apport en éléments solides.

Le seuil créé par la prise d'eau étant situé au droit d'un seuil naturel, ce dernier sera donc remplacé et conforté par la prise d'eau. La hauteur de chute du seuil sera de 2,2m au lieu des 1,70m actuel.

3.3.4. Mesures de réduction

Malgré le caractère apiscicole des tronçons de cours d’eau dans lesquels seront réalisés des travaux en lits mineurs (prises d’eau), des mesures seront mises en œuvre pour limiter les effets de ces travaux sur les milieux aquatiques et sur les populations piscicoles potentiellement présentes à l’aval.

Ainsi, les travaux en lits mineurs seront réalisés en dehors de la période de reproduction de la Truite fario (1er novembre au 15 mars) et des dispositifs d’isolement de la zone de travaux par un filtre de type botte de paille disposé en aval du chantier.

Figure 4 : Illustration du procédé filtrant par botte de paille concassée (Source : HYDRETUDES)

Les travaux dans le lit mineur impliqueront la mise en place de dérivations temporaires des eaux pour pouvoir intervenir à sec sur ces secteurs.

Ces techniques permettront ainsi de garantir une continuité hydraulique amont/aval.

De plus, la turbidité et les risques de pollution par les engins de chantier seront limités par les précautions classiques prises dans le cadre de tout chantier en rivière.

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3.4. FONCTIONNEMENT DU PROJET DANS LE CONTEXTE DU CHANGEMENT

CLIMATIQUE (PENURIE HIVERNALE)

N°9 - CNPN

Des précisions doivent être données sur le « service minimum » de neige artificielle qui serait mobilisée en cas de température élevée ou de sécheresse.

Dans le cas d'un contexte de sécheresse important ou de conditions météorologiques non compatibles avec la production de neige (températures trop élevées), la stratégie de l'enneigement des pistes pourra être adaptée afin d'assurer un service minimum tout en tenant compte d'une impossibilité de production suffisante.

Cette situation pourrait en effet survenir en cas de remplissage incomplet des retenues collinaires (ressources insuffisantes) ou en cas de conditions ne permettant pas une production de neige de culture efficace sur l'ensemble du domaine.

Le plan de priorisation d’enneigement des pistes suivant sera alors mis en œuvre :

Figure 5 : Priorisation des pistes à enneiger

La Gélinotte

Bel Ava

Débutants Dames Sommet Salles

Ravine / Salles

La Croix

Secteur débutants Beauregard

Roitelet/Papa

Roitelet/Papa

Mélèze Retenue Pertuis

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La correspondance de cette priorisation des pistes avec les besoins en eau est précisée dans le tableau ci-dessous.

Tableau 9 : Priorisation des pistes à enneiger

3.5. INCIDENCES SUR LE PAYSAGE

N°10 - MRAE

L’analyse de l’impact paysager repose :

- pour le secteur de la nouvelle retenue, sur des photomontages qui semblent inclure l’essentiel des dispositifs annexes (usine à neige notamment) ainsi que la zone de dépôt la plus proche du projet de retenue. On notera que le dispositif de surverse avec sa fosse de dissipation ainsi que la prise d’eau voisine ne sont vraisemblablement pas visibles depuis les points de vue retenus ;

- pour les autres éléments du projet, sur un court développement concluant, pour le réseau d’enneigement, à l’absence d’effet significatif en raison de la cicatrisation végétale des tranchées et de la discrétion des enneigeurs. Reste que l’effet général du projet d’enneigement aurait mérité d’être évoqué, au regard de l’effet d’un renforcement localisé du manteau neigeux sur les pistes par comparaison au reste du versant.

Effectivement, le dispositif de surverse avec sa fosse de dissipation ainsi que la prise d’eau voisine ne seront pas visibles depuis les points de vue retenus. Nous pouvons préciser ici que les perceptions de ces dispositifs seront très limitées depuis la piste de La Croix puisqu’ils seront confinés entre la retenue, son talus aval et le torrent du Vernet.

Concernant l’effet général du projet sur le paysage, en particulier au regard du renforcement du manteau neigeux sur les pistes par comparaison au reste du versant, les perspectives présentées dans les pages précédentes permettent de préciser qu’il sera non significatif.

En effet, comme évoqué précédemment, les vues sur le site de projet et les pistes nouvellement enneigées seront très limitées et surtout très lointaines, ce qui en limite la perception d’autant plus que seules 2 nouvelles pistes seront enneigées, qu’elles se situent dans des couloirs relativement étroits au sein des massifs boisés (qui vont donc les masquer en grande partie) et dans l’axe de perspective des neiges persistantes aux sommets des Aravis (voir vues 3D dans les pages précédentes).

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3.6. NUISANCES ACOUSTIQUES

N°11 - MRAE

En ce qui concerne les nuisances acoustiques, la présentation de l’état initial est très réduite, alors que la question des nuisances susceptibles d’être engendrées par l’usine à neige, ou liées au fonctionnement des canons à neige pourrait se poser.

Conformément à l’article R.122-5 du code de l’environnement, « le contenu de l'étude d'impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et la nature des travaux, installations, ouvrages, ou autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine ».

Concernant le bruit, l’étude d’impact précise :

- au chapitre 3.5.1.1 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet » qu’en phase chantier, des nuisances acoustiques peuvent survenir lors :

o « des phases de terrassement, à savoir, l'objet principal du chantier (bruit induit par les pelles en travail et les matériaux remaniés, émission de poussières...)

o des rotations des engins (évacuation de déblais, apports de matériaux) ; »

et que « cet accroissement de la circulation sur la voirie locale aura donc une incidence sur les conditions de circulation et donc de sécurité des riverains. Le trafic supplémentaire constituera une gêne conséquente pour les riverains. » ;

- au chapitre 3.5.2 de cette même pièce que, sur le long terme, « seul le fonctionnement des canons à neige produira des nuisances acoustiques pouvant atteindre en moyenne entre 60 et 96 dB. Les réseaux d'enneigement artificiel étant déjà existants sur le front de neige de Combloux (secteur Haut-Combloux), ces nuisances acoustiques supplémentaires ne devraient pas être perçues par les riverains ».

Pour la phase chantier, nous préciserons ici que :

- le choix de stocker les matériaux excédentaires sur le domaine skiable permet d’éviter l’évacuation de ces matériaux via le réseau routier local transitant par les zones urbanisées ;

- le trafic supplémentaire généré par le chantier, transitant par les voiries en secteurs urbanisés, sera donc réduit à l’approvisionnement et à l’évacuation des engins et de quelques fournitures et au trafic d’accès des ouvriers, et ne sera donc que très peu perceptible à l’échelle des trafics sur le réseau routier de l’aire d’étude ;

- les zones de chantier seront situées à plus de 1 km des premières habitations et les bruits générés par les engins de chantier et les terrassements ne seront donc pas perceptibles par les populations les plus proches.

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Concernant la phase d’exploitation, les précisions suivantes sont apportées :

- Etat initial à l’échelle du domaine skiable des Portes du Mont Blanc

Il convient de préciser que le domaine skiable est déjà équipé d’une centaine d’enneigeurs répartis équitablement sur les secteurs du Jaillet et de Combloux pour permettre de sécuriser en neige de culture environ 10 km de pistes.

On peut également préciser qu’à ce jour l’installation permet de délivrer un débit instantané autour de 675 m3/h, intégralement par pompage, avec 3 salles des machines ainsi réparties :

o Salle des machines du Jaillet qui sert à l’enneigement de l’ensemble du secteur du Jaillet

o Salle des machines du Bachais

o Salle des machines des Garettes (au niveau pneumatique uniquement).

Côté La Giettaz, on peut considérer l’installation comme peu significative, avec quelques points de production de neige en front de neige.

- Le projet à l’échelle du domaine skiable des Portes du Mont Blanc

Le projet prévoit :

o De remettre en adéquation les volumes d’eau disponibles avec les réels besoins effectifs actuellement sur les 10 km (30 ha) de pistes sécurisées ;

o D’améliorer les performances de l’installation en améliorant les niveaux de production instantanés ;

o D’augmenter les pistes sécurisées en neige de culture de 3.5 km (12 ha) en enneigeant la piste de la Croix (Secteur Combloux) et de Gélinotte (secteur Jaillet).

Pour ce faire, il est prévu le remplacement en rétrofit de 10 enneigeurs sur le secteur de Beauregard, l’ajout de 35 nouveaux enneigeurs la piste de la Croix (Secteur Combloux) et de 25 nouveaux enneigeurs la piste de Gélinotte (secteur Jaillet).

Côté usine à neige, le projet prévoit :

o Le maintien et le renforcement de la salle des machines du Jaillet qui sert à l’enneigement de l’ensemble du secteur du Jaillet ;

o La création d’une nouvelle salle des machines de Pertuis, directement raccordée au lac ;

o La suppression, grâce au nouvel équipement de Pertuis, des 2 salles des machines Garettes et Bachais.

Ces salles des machines seront configurées pour répondre au débit instantané total de 1200m3/h, 900m3/h par pompage (depuis la retenue existante du Jaillet et du projet de retenue du Pertuis) et 300m3/h gravitairement (depuis la retenue de Crève-Cœur).

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Avril 2020

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- Impacts acoustiques du projet

Au niveau des enneigeurs

Pour la partie en remplacement (rétrofit) de 10 enneigeurs sur le secteur de Beauregard, en front de neige, les impacts sonores vont être réduits puisque les enneigeurs mono-fluides d’anciennes générations vont être remplacés par des enneigeurs monofluides de nouvelle génération plus efficaces à tout point de vue : au niveau sonore, les enneigeurs mono-fluides affichent aujourd’hui un niveau de 80dB à 10m et 50dB à 50m selon les courbes moyennes des fournisseurs, soit environ 10dB de moins que les enneigeurs d’ancienne génération. Ces meilleures performances acoustiques sont dues à une meilleure insonorisation du compresseur d’air autonome embarqué ainsi qu’à l’optimisation de la forme de la tuyère et des pales.

Sur les 2 pistes pour lesquelles il est envisagé la sécurisation en neige de culture (pistes de la Croix et de Gelinotte), on peut effectivement penser que l’installation va générer de nouvelles sources sonores. Toutefois la technologie choisie d’enneigeurs bi-fluides, génère des niveaux sonores relativement faibles : 60dB à 10m et 40dB à 50m selon les courbes moyennes des fournisseurs, soit 10dB de moins que les enneigeurs d’ancienne génération, du fait de l’amélioration de la balistique qui permet d’améliorer les performances des enneigeurs. Ce niveau sonore est considéré globalement comme peu élevé dans les textes réglementaires sur le bruit et dans les approches scientifiques. A titre d’illustration, ce niveau sonore est globalement comparable à celui d’une pluie faible ou d’une rivière.

Au niveau des salles des machines

Au niveau de locaux de pompage/compresseurs, le nombre de source est réduit puisqu’il y aura à terme une salle des machines en moins sur le domaine skiable.

S’agissant de leur niveau sonore, ces dernières sont isolées et confinées et ne procurent pas de sources sonores significatives. De nombreuses salles des machines sont d’ailleurs installées à proximité d’habitat humain et n’ont jamais soulevé aucune forme de débat.

Enfin, pour mémoire, 25% de l’installation est en gravitaire (300m3/h sur les 1200m3/h de débit instantanés) ; ce débit gravitaire ne transitera donc par aucune salle des machines.

Au niveau du temps de fonctionnement de l’installation

Les débits de l’installation en projet vont permettre un enneigement en moins de 100 heures par campagne soit un fonctionnement total de moins de 200 heures par saison permettant de transformer l’intégralité de la ressource qu’il est autorisé de prélever annuellement.

Le fonctionnement de l’installation est donc limité à une quinzaine de nuits annuellement en partant du principe que la production est réalisée majoritairement en période nocturne.

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Conclusions sur les impacts acoustiques

Concernant la faune, au regard des inventaires réalisés dans le cadre de cette étude, on constate que le dispositif d’enneigement actuel, existant depuis près de 20 ans, n’a pas eu de conséquence sur la biodiversité localement.

On peut donc logiquement considérer que l’ajout des enneigeurs, principalement de technologie bi-fluide, moins nuisible d’un point de vue acoustique, avec une utilisation limitée autour d’une quinzaine de nuits par an, n’aura pas de conséquences pour les espèces recensées sur le site d’étude.

Concernant l’humain, l’ensemble des installations (enneigeurs ou salle des machines) sont à des distances raisonnables des zones d’habitation (plus d’1 km). En tout état de cause, le niveau sonore des enneigeurs est inférieur à 50dB à 50m de distance ce qui le rend imperceptible en hiver au niveau des habitations. De plus, la salle de machine, isolée et confinée, ne sera pas source d’émissions sonores significatives.

Compte tenu de ces précisions, nous considérons que les informations de l’état initial acoustique sont proportionnées à la sensibilité de la zone susceptible d’être affectée par le projet (voies de circulations locales et abords des sites de travaux) et qu’en ce sens elles sont conformes aux préconisations de l’article R.122-5 du code de l’environnement.

N°12 - CNPN

Enfin, il est affiché la volonté de faire de la forêt avoisinante un lieu d’attractivité estivale. Le pétitionnaire répond aux demandes de compléments (page 159) : « A l’heure actuelle, le milieu en place est déjà anthropisé, le projet ne fait que lui rajouter un degré d’anthropisation. Les différents milieux présents à l’issue des aménagements seront reconquis par des espèces faunistiques et floristiques communes et opportunistes que la présence de l’homme ne dérange pas. Le site va donc tendre vers une banalisation des espèces présentes et une adaptation du milieu naturel aux activités anthropiques.

Dans ce cadre, le recours à une demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées et/ou de leurs habitats n’est pas nécessaire. » Il est au contraire nécessaire de considérer le projet dans sa globalité et notamment les impacts induits (attractivité touristique sur les milieux avoisinants).

Le site de Pertuis est déjà aujourd’hui fréquenté l’été par de nombreux usagers, au travers d’activités diversifiées qui se caractérisent notamment par :

- la proximité de la remontée de Pertuis qui permet de valoriser les cheminements de randonnée descendant et les espaces de contemplation ;

- des aménagements existants de types cheminements piétons et cycles, permettant notamment des promenades en forêt, ou encore des coins pique-nique ;

- un cheminement récemment rénové par l’Office du Tourisme de Combloux, qui mène à l’alpage de Beauregard en passant au pied de le future retenue et qui sert de point d’ancrage à de nombreuses activités estivales et à la découverte de la vie d’un troupeau de vaches laitières en Alpage. Cet itinéraire permet en effet de faire une boucle facile et de voir plusieurs activités de la montagne : remontées mécaniques et pastoralisme notamment.

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Dans ce contexte, le plan d’eau sera effectivement aménagé pour permettre l’accueil du public, principalement en période estivale. Un cheminement piéton sera réalisé sur le couronnement de la digue, d’une largeur de 5 m environ, équipé d’une barrière bois coté plan d’eau. En complément, une aire de détente et de pique-nique sera aménagée. Par ailleurs, un espace d’abreuvement des vaches et de puisage d’eau pour les animaux sera mis en place au pied de la retenue.

L’ambition de ces aménagements estivaux est de valoriser les perspectives et d’inciter les nombreux promeneurs qui fréquentent déjà les chemins de randonnée situés à proximité à s’arrêter pour contempler la vue depuis le site dégagé de la future retenue.

Ces aménagements seront similaires et de même envergure que ceux existants aujourd’hui sur le site (abords du départ du télésiège du Pertuis) et ne généreront pas plus de fréquentation qu’actuellement en période estivale (promeneurs, randonneurs,…).

Ainsi, la gestion de la fréquentation touristique du site à moyen terme restera cohérente avec l’actuelle, qui a amené à l’abandon des parcours VTT autour de Pertuis à l’été 2017, en vue de rationnaliser la fréquentation estivale sur le secteur de Jaillet au regard de la préservation des enjeux écologiques et en particulier de la faune locale.

Par ailleurs, les communes ont réfléchi à une valorisation estivale plus globale du site et de la forêt pour en faire, à terme, un grand lieu d'attractivité estivale, dans lequel la forêt aurait également pu faire l'objet d'une valorisation par diverses installations non impactantes visant à la mise en perspectives des paysages.

Toutefois, au regard des enjeux écologiques associés à cette forêt, cette valorisation restera maîtrisée, s’appuyant sur les quelques équipements décrits précédemment et sur quelques panneaux d’informations du public décrivant les enjeux du site et le cadre des mesures mises en place (voir plus loin : îlots de sénescence, création/restauration compensatoire de zones humides…).

L’objectif de ces aménagements estivaux est donc bien d’encadrer et de canaliser les flux résultant des activités diversifiées à disposition au niveau et aux abords immédiats du site de la future retenue, sans générer de flux supplémentaire, et donc sans générer d’impact ou de perturbation supplémentaire des milieux et espèces fréquentant le site et ses abords.

Si un projet de valorisation touristique d’envergure devait finalement être envisagé à terme, celui-ci fera l’objet d’une procédure spécifique dans le cadre de laquelle une analyse des impacts de cette valorisation sur les enjeux écologiques (notamment en terme de dérangement des milieux et populations faunistiques avoisinants) et paysagers sera mise en œuvre.

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4. COMPLEMENTS RELATIFS A LA SEQUENCE « EVITER, REDUIRE, COMPENSER » LIEE AUX ESPECES PROTEGEES

4.1. MESURES D’EVITEMENT

N°13 - CNPN

- Préservation des milieux à tendance humide et autres milieux sensibles. Page 101 : « Les milieux sensibles potentiellement concernés devront être identifiés et balisés avant le démarrage des travaux, afin d’éviter autant que possible tout empiètement ou divagation des engins lors des travaux ».

Il est nécessaire que le dossier inclût le tracé des pistes du chantier en fonction des milieux. Page 101 : « la présence de Grenouilles rousses sera vérifiée et des captures/déplacements seront réalisés si besoin pour éviter la destruction d’individus. ». Il faut inclure cette espèce dans le Cerfa.

Concernant le tracé des pistes du chantier, voir réponse à la remarque N°6 du CNPN disponible au chapitre 3.1.2 en page 63.

La Grenouille rousse a bien été incluse aux CERFA joints au paragraphe 7.1 en page 132.

4.2. MESURES DE REDUCTION

N°14 - CNPN

- Adaptation du calendrier, Mode d’abattage doux.

- Gestion des déblais/remblais : réutilisés, régalés sur les pistes, le reste étant stocké sur deux sites parmi un choix de cinq sites. L’état initial de ces deux sites doit toutefois être dressé.

- Limiter les espèces exotiques envahissantes.

- Végétalisation après terrassement ; il est nécessaire d’apporter des détails sur le « mélange grainier d’espèces locales et adaptées au pâturage » page 105.

- Interface avec les zones humides.

L’état initial des zones de stockage des matériaux excédentaires (3 sites finalement envisagés, dont 2 prioritaires à proximité immédiate du site de la future retenue), par remodelage des pistes de ski, est bien présenté dans le dossier, au sein du paragraphe 3.1.2 page 67 de la Pièce 12 – Demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées. Cet état initial est à compléter par les inventaires supplémentaires réalisés en 2019 en réponse à l’avis du CNPN, présentés au paragraphe 0 en page 35 du présent Addendum.

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La Mesure de réduction 5, présentée au paragraphe 4.2.5 en page 105 de la Pièce 12 – Demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées, consiste à favoriser la reprise de la végétation après les terrassements.

A l'issue des aménagements et de la création de la retenue, les talus extérieurs et abords seront ensemencées par des graines de type graminées, locales et adaptées au pâturage. Cela permet d'éviter de garder un sol nu sensible à l'érosion mais également d'éviter la colonisation par les espèces pionnières exotiques.

La terre végétale mise de côté au démarrage du chantier sera re-disposée sur les talus de la retenue. Le mélange grainier disponible dans la terre apportera une première tendance au devenir de la végétation qui va s'installer et permettra d'avoir des espèces locales, adaptées au contexte écologique du site.

Les zones de dépôts pour le remodelage des pistes seront également ensemencées avec un mélange grainier d’espèces locales et adaptées au pâturage.

Ce mélange grainier pourra s’inspirer des résultats du programme Sem’lesAlpes (2016-2018) porté par le Conservatoire Botanique National Alpin, l’Institut National de Recherche en Sciences et technologies pour l’Environnement et l’Agriculture et la Société d’Economie Alpestre de Haute-Savoie (cf. guide1 synthétique du programme Sem’les’Alpes).

Ces travaux ont permis d’initier la mise en place de filières de semences locales pour la restauration de milieux ouverts en montagne alpine et de proposer deux listes d’espèces cibles pour le reprise de végétation d’ « altitude » et de « moyenne montagne ».

Une liste d’espèces secondaires a également été proposée dans ce programme afin de compléter les précédents mélanges selon les spécificités du site revégétalisé (altitude, conditions climatiques…).

Le mélange « moyenne montagne » proposé est le suivant :

Espèces cibles Espèces secondaires

Achillea millefolium, Eucastrum nasturtiifolium, Festuca laevigata, Galium album, Poa compressa, Plantago lanceolata, Reseda lutea, Salvia pratensis, Silene vulgaris, Trifolium montanum

Calamogrostis varia subsp. varia, Campanula rapunculoides, Coronilla varia, Epilobium dodonaei, Galium verum, Poa alpina, Plantago media, Potentilla verna, Onobrychis viciifolia subsp. montana, Sesleria caerulea, Trifolium medium

Afin de prendre en compte les enjeux naturalistes locaux, des graines de Rumex obtusifolius seront ajoutées au mélange grainier précédent.

1 HUC S., ARLANDIS J., DUPRE LA TOUR A., ROUILLON A., SPIEGELBERGER T. (2018). SEM’LESAPLES – Des semences d’origine locale pour la restauration de milieux ouverts en montagne alpine, Conservatoire Botanique National Alpine, Gap, 106p.

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En effet, cette espèce végétale, présente actuellement sur site, est une plante-hôte du Cuivré des marais. Sa présence est donc très favorable pour assurer la reconquête de ce lépidoptère protégé sur les sites impactés.

4.3. MESURES DE COMPENSATION

N°15 - CNPN

- Création/restauration de zone humide : une parcelle communale a été identifiée. Le dossier propose d’approfondir les connaissances sur la fonctionnalité et l’état de cette parcelle, de mettre en place des mesures de restauration à définir à l’automne 2019, avec coupe d’épicéas, remodelage pour favoriser la rétention de l’eau. Dans l’état actuel du dossier, il est impossible d’évaluer quels seront les éventuels gains pour les espèces impactées par ce projet. Pour rappel, la retenue va détruire 0.08 hectares de cours d’eau permanents, 0.94 hectare de prairies de fauche montagnardes alpiennes, 1.09 hectare de prairie à Jonc à tépales obtus, 3.34 hectares de pessière montagnarde intra-massif, il est nécessaire de compenser avec un ratio de 3 pour 1 minimum, en raison de l’intérêt du milieu, avec un objectif de zéro perte nette de biodiversité. Les mesures de compensation doivent débuter avant le chantier.

- Préservation des zones humides en contexte urbain (territoire communal de Combloux).

- Boisement d’un espace ouvert de deux hectares, géré ensuite par l’ONF ; versement au Fond Stratégique de la Forêt et du Bois pour deux autres hectares. Mise en place d’un îlot de sénescence (3.84 ha). Des détails sur le site et sur les mesures sont attendus.

4.3.1. Principes de détermination des ratios de compensation à la destruction d’habitats d’espèces protégées

La demande de compensation sur la base d’un ratio de 3 pour 1 minimum pour l’ensemble des milieux impactés est à relativiser en fonction des enjeux du territoire.

Ainsi, comme le précise le PLU de Combloux, entre 1950 et 2015, la commune de Combloux a évolué avec en particulier la progression de la forêt, notamment au niveau du domaine skiable à l’Ouest, entrainant la fermeture d’alpages et de prairies.

Dans ce contexte, pour la définition des mesures compensatoires liées aux boisements, nous avons mis l’accent sur la priorité sur des mesures de mise en place d’îlots de sénescence plutôt que de plantations qui viendraient renforcer cette dynamise de fermeture des alpages.

Cette démarche nous amène à des replantations limitées à 2,2 ha, soit un ratio de compensation inférieur à 1, complétées par la délimitation d’îlots de sénescence sur près de 8ha, pour atteindre au final au ratio de compensation de près de 4 pour 1.

Concernant les zones humides, la destruction d’habitats d’espèces fonctionnels concerne le périmètre délimité selon le critère de végétation au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié, soit une surface de 1,085 ha. Les mesures compensatoires de

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création/réhabilitation de zones humides décrites plus loin permettent d’atteindre un ratio de compensation d’environ 1,8. La mise en œuvre de mesures compensatoires complémentaires de gestion et d’entretien de zones humides dégradées sur 4,45 ha permet d’amener ce ratio à près de 6 pour 1. On rappellera que d’un point de vue « Nomenclature Eau », ce ratio de compensation (qui prend également en compte la destruction de la zone humide « pédologique ») s’élève à un peu plus de 3 pour 1 pour un objectif résultant du SDAGE Rhône Méditerranée de 2 pour 1.

Enfin, concernant les compensations relatives aux prairies de fauches montagnardes alpiennes, le foncier disponible permet d’atteindre un ratio de compensation de près de 3 pour 1. En complément de cette compensation, nous rappellerons ici les engagements de la Commune de Combloux, exprimés notamment dans l’orientation 2 du PADD du PLU en cours de révision, qui prévoit de favoriser le maintien de l’agriculture. L’entretien des espaces ouverts sera en particulier recherché pour pérenniser l’agriculture face à la progression de la forêt.

L’ensemble de ces mesures compensatoires seront mises en œuvre dès le démarrage des travaux.

4.3.2. Mesures compensatoires spécifiques aux zones humides

Ces mesures sont décrites au chapitre 5 « Mesures compensatoires spécifiques aux zones humides » en page 82.

On rappellera ici que ces mesures ne compensent que les surfaces de milieux humides physiquement détruites par les travaux. En effet, au-delà de ces destructions, les travaux ne généreront pas de disparition de zones humides de façon indirecte, par modification de leur fonctionnement hydrique. C’est en particulier le cas pour les zones humides évitées le long des extensions de réseaux neige et par les zones de dépôts de matériaux excédentaires qui n’impactent pas les bassins d’alimentation des zones humides évitées.

4.3.3. Mesures compensatoires spécifiques aux boisements

La destruction de milieux forestiers du fait du défrichement de la plantation d'Epicéas située dans les emprises de la future retenue nécessite la mise en place d'une compensation d'une superficie équivalente.

Considérant l'importante superficie défrichée (environ 4 hectares), il a été choisi d'effectuer une compensation de deux types :

- Mesure de compensation 3 : Reboisement sur 2,2 ha.

Cela consiste donc à boiser un espace ouvert sans enjeu écologique sur une superficie de l’ordre de 2 ha environ. Cette opération s'inscrit sur le long terme et permettra aux espèces ayant vu leur habitat empiété de le recoloniser et donc de maintenir leur population.

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La parcelle communale concernée par cette compensation a été retenue en concertation et sur proposition de l'ONF. Cette dernière, située à proximité du chantier, est localisée sur la figure de synthèse des impacts et des mesures disponibles ci-après. Elle sera reboisée avec les mêmes essences et la même densité que celle détruite.

Une fois replantée, cette parcelle sera placée sous le régime forestier et sa gestion sera assurée par l'ONF, qui en fera ainsi le suivi pour une durée minimale de 30 ans. Cette parcelle pourra également être classée en Espace Boisé Classé au PLU de Combloux.

- Mesure de compensation 4 : Ilot de sénescence sur parcelles communales de 7,87 ha

Afin de reconstituer un habitat favorable durablement aux espèces faunistiques inféodées aux boisements, deux îlots de sénescence seront créés dans un boisement avoisinant. Cette mesure permettra de conserver des secteurs favorables en « ilots de sénescence » et de favoriser le vieillissement des arbres et la présence d’arbres morts. Il s’agira de ne pratiquer aucune intervention de gestion, en laissant les ilots évoluer naturellement.

Les parcelles proposées sont sous maîtrise foncière de la collectivité :

o La parcelle OA1261, d’une surface de 3,83 ha qui s’inscrit à proximité immédiate du site à défricher pour la future retenue, au sein d’une forêt de

sapins et épicéas naturelle et ancienne ;

o La parcelle OA3091, déjà utilisée pour la MC1 « Création / restauration de zone humide » sur le site de Plaine-Joux, comprend 4,05 ha d’espaces boisés non favorables à la mise en œuvre de la mesure compensatoire ciblée zone humide.

Les inventaires effectués sur cette deuxième parcelle en 2019 ont pu mettre en évidence un boisement qui constitue une pessière présentant des espèces acidiphiles telles que Melampyrum sylvaticum, Vaccinum myrtillus, Oxalis acetosella, Blechnum spicant et Homogyne alpina. Ce cortège floristique est caractéristique des Pessières à airelles (Code EUNIS G3.1B1 et Code Corine Biotopes 42.21).

La SEM s’engage à laisser évoluer naturellement et librement les parcelles retenues. Des plantes mellifères seront installées au sein de l’îlot de sénescence proche de la retenue. Un suivi de cette installation et de la prolifération d’abeilles sauvages à proximité de la retenue sera mis en place.

Sur le terrain, ces îlots de sénescence seront identifiés par des panneaux qui expliqueront la démarche, ses enjeux et encadreront les conditions de pénétration dans ces îlots. Ils pourront également être classés en Espaces Boisés Classés au PLU de Combloux.

4.3.4. Mesures compensatoires spécifiques aux prairies de fauches

La mesure compensatoire relative aux praires de fauches montagnardes alpiennes consiste en de la restauration/gestion d’alpages en voie de fermeture face à la progression de la forêt.

- Mesure de compensation 5 : Restauration/ gestion de milieux d’alpage sur 2,65 ha.

Cette mesure sera mise en œuvre sur la parcelle OA3557, d’une surface de 2,65 ha, qui est en voie de fermeture comme le montrent les illustrations en page suivante.

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Les actions qui seront réalisées pourront être les suivantes :

o Bûcheronnage, abattage

o Arrachage sélectif des ligneux

o Broyage avec exportation des produits de coupe

o Débroussaillage manuel ou mécanique

o Fauche tardive avec conservation de zones refuges pour la faune.

Ces actions seront mises en œuvre dans le cadre d’un bail rural à clauses environnementales en application de l’article L.411-11 du Code rural et de la pêche maritime, qui sera signé avec l’alpagiste concerné, et qui précisera les modalités de gestion et d’entretien de ces espaces en identifiant clairement les interventions souhaitées et celles non autorisées. Conformément aux textes en vigueur, la durée de ce bail sera de neuf ans, reconductible sans limitation par période de neuf ans, afin de garantir la réussite et la pérennité de la mesure.

2015 1952

Parcelle OA3557

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4.3.5. Mesures spécifiques aux espèces protégées identifiées lors des inventaires complémentaires 2019

Mesure d’accompagnement 3 : Création d’habitats favorables aux reptiles

Le seul individu de Couleuvre à collier est un juvénile observé entre la zone n°3 définie pour le stockage des matériaux excédentaires et la future retenue. Considérant sa localisation, l’habitat de cette espèce ne devrait pas être impacté par le projet.

La présence du Lézard vivipare est potentielle compte tenu de la présence d’habitats favorables notamment au droit du site de la future retenue (pas d’observations directes).

Toutefois, compte tenu de la disponibilité de matériaux favorables lors de la phase chantier, nous proposons de réaliser des habitats favorables (création d’abris et de sites de reproduction) en vue de renforcer les populations locales de ces espèces. Le nombre et l’implantation de ces habitats seront précisés lors des travaux.

Ainsi, il est proposé le déplacement des blocs présents au droit de la future retenue pour la réalisation de ces zones refuge selon les principes suivants :

• Abris à reptiles

Pour créer des refuges, diversifier l’habitat et augmenter la disponibilité en proies, des pierriers ou simplement des tas de bois et de rémanents non compactés seront créés ou maintenus dans des secteurs ensoleillés.

Ces tas seront composés de blocs ou de branchages de différents diamètres (issus des travaux d’aménagement le cas échéant).

• Sites d’hibernation et placettes de thermorégulation

Pour être optimal, un bon site d’hibernation comprend des placettes de thermorégulation sur lesquelles les reptiles s’installent dès la sortie de leur torpeur hivernale.

Son aménagement consiste à déposer des rondins de bois sur des blocs inertes (rochers, briques, bétons...) et de couvrir l’ensemble de terre.

L’emplacement est choisi dans un secteur ensoleillé, bien drainé, non sujet à immersion et accessible aux reptiles donc connecté au territoire environnant par des effets de lisières et éloigné du public. Il est important d’aménager une pente bien orientée au sud.

Les dimensions minimales recommandées sont : 4 mètres de longueur, 2 mètres de largeur et 1 mètre de hauteur. Ainsi, chacun de ces sites s’étendra sur 5 à 10 m².

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Mesures relatives au Cuivré des marais

Le Cuivré des marais profitera des mesures compensatoires relatives à la création/restauration de milieux humides (voir chapitre suivant) qui permettront de reconstituer des habitats qui lui sont favorables.

Du Rumex (sp), plante hôte du Cuivré des marais, sera également ajouté au mélange grainier lors des phases de revégétalisation de ces zones compensatoires.

5. MESURES COMPENSATOIRES SPECIFIQUES AUX ZONES HUMIDES

N°16 - MRAE

Vis-à-vis des zones humides, l’impact du projet est annoncé comme compensé à hauteur de 200%. On notera à cet égard, que le calepinage de la surface à compenser mérite d’être clarifié (1,17ha en page 75 de l’étude d’impact, 1,085 en page 80, 1ha ailleurs). Quoiqu’il en soit, le potentiel de compensation identifié s’avère suffisant.

La surface de zone humide impactée par les travaux de réalisation de la retenue est bien de 1,085 ha.

Note : cette réponse apportée à l’avis de l’Autorité Environnementale l’a été avant les évolutions réglementaires relatives à la délimitation des zones humides au titre de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié, présentées dans la suite. Du fait de cette évolution réglementaire, la surface de zone humide au sens de cet arrêté et de la nomenclature « Eau », n’est finalement pas de 1,085 ha (voir plus loin).

5.1. PREAMBULE

Afin de compenser l'impact de la destruction du milieu humide présent au droit de la future retenue prévue au lieu-dit Pertuis sur le domaine skiable de Combloux, il a été proposé de créer ou de restaurer une zone humide existante à proximité de la zone impactée.

Cette compensation a pour objectif de permettre aux espèces faunistiques de ne pas voir leur espace de fonctionnalité disparaître dans le cadre des travaux de création de la nouvelle retenue mais seulement de le décaler.

En vue de la reconquête longue et difficile d'espèces végétales et puis d'espèces animales dans ces nouveaux milieux, et conformément aux prescriptions du SDAGE, il est préconisé d’aménager ces espaces compensatoires sur une superficie égale au double de celle détruite. Dans notre cas, cela représente une superficie compensatoire de l’ordre de 41 200 m² (20 600 m² x 2).

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Avril 2020

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Dans un premier temps, des visites ont été menées sur les parcelles communales proches du site de Pertuis à l'été/automne 2017. Chaque parcelle communale présente sur le même versant que le site de Pertuis a fait l'objet d'un repérage sommaire afin d'évaluer les potentialités écologiques de chaque site en vue de la reconstitution d’une zone humide. Voici la liste des parcelles visitées :

Secteur n° Parcelle Zonage Surface

(m²)

Plaine Joux 5 0A 3091 Ns 66552

Plaine Joux 6 0A 3089 Ns 16571

Plaine Joux 1 0A 1300 N 6437

Les Mouilles 3 0A 3101 N 5421

Les Mouilles 10 0A 3555 N 6535

Les Mouilles 7 0A 3557 Nh 26535

Les Mouilles 8 0A 3226 N 4419

Les Mouilles 13 0A 3223 N 1002

Les Mouilles 11 0A 3305 N 1639

Les Mouilles 2 0A 3303 N 7078

Les Granges 15 0A 750 N 2343

Les Granges 4 0A 1179 N 11248

Les Granges 14 0A 1560 N 8062

Prairy 16 0C 5033 AU 7235

Prairy 17 0C 150 AU 4025

Prairy 18 0C 4504 AU 4485

Le Pelloux 12 0B 31 N 6455

Le Vernay 9 0A 1207 Ns 15281

Tableau 10 : Liste des parcelles communales visitées à l’été/automne 2017

Parmi ces parcelles, certaines sont occupées par des boisements de pentes inclus dans un ensemble naturel homogène. Il nous est apparu peu pertinent de proposer alors un déboisement et une rupture d'habitats homogène pour créer une zone humide.

D'autres parcelles se situent sur des zones humides déjà en place et recensées à l'inventaire départemental des zones humides. Dans ce cas, il nous a semblé important de ne pas toucher à ces milieux qui sont par ailleurs en bon état de fonctionnement et donc de les préserver.

Ainsi, au terme de cette première étape, une seule parcelle s’est avérée intéressante au niveau du lieu-dit de Plaine-Joux. Cette dernière s'étend sur une surface de 66 500m² composée de boisements d'Epicéas, de tâches humides et de prairie pâturée faisant office de piste de ski l'hiver. Sa localisation et son emprise est présentée ci-après.

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Figure 6 : Localisation de parcelle favorable à la création/restauration de zone humide

Sur cette parcelle (n°0A3091), des îlots humides sont déjà présents sous la ligne électrique qui a fait l'objet d'une tranchée dans le boisement. En contrebas de cette trouée, de multiples îlots humides de très petites tailles (quelques mètres carrés) ponctuent le boisement dominé par des Epicéas. Ces îlots sont également accompagnés d'espèces arbustives feuillues.

Création de la retenue de Pertuis

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Figure 7 : Photos du site (HYDRETUDES juin 2017)

Dans ce contexte, ce site est donc apparu comme le plus favorable, parmi les parcelles communales identifiées, pour réaliser la zone humide compensatoire dans le cadre de la création de la retenue du Pertuis et de la destruction de la zone humide présente sur le site de la retenue.

Face à une obligation de créer et/ou de restaurer une zone humide dans le cadre de la création de la retenue collinaire de Pertuis, nous proposons d'utiliser une partie de la parcelle identifiée pour développer et étendre les îlots/tâches humides existantes et former une zone humide d'un seul tenant ayant un fonctionnement similaire aux zones humides que l'on peut retrouver sur le même versant.

Pour cela, nous proposons de couper les Epicéas en place, dans une emprise restreinte, de maintenir les arbres feuillus et de remodeler légèrement le site afin de favoriser la stagnation de l'eau et de récolter les écoulements de surface au sein de surfaces dont le caractère humide serait ainsi favorisé.

Nous proposons également de récupérer la terre à caractère humide et argileuse de la zone humide qui sera détruite sur le site de Pertuis pour l’épandre sur cette nouvelle zone dans le cadre des remodelages.

Toutefois, avant de confirmer l’intérêt de réaliser cette mesure compensatoire, il était nécessaire de pouvoir évaluer le gain écologique qui lui était associé.

En effet, lors de la phase d’identification du site de compensation, seuls des passages sommaires ont été réalisés sur le site afin d'évaluer les potentialités de réalisation de la mesure compensatoire, mais aucun état initial exhaustif de la faune et de la flore n'avait été réalisé sur cette parcelle.

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Ainsi, il paraissait important d'évaluer les enjeux écologiques présents sur cette parcelle avant toute intervention. Cela permettrait d'éviter de détruire d’éventuelles espèces protégées et d’affiner les propositions d'aménagements sommaires décrites précédemment.

A l’inverse, le fait que ce site appartienne à la commune, facilite les démarches administratives (maîtrise foncière) et permet d’assurer la faisabilité et la pérennité de la mesure compensatoire.

Ainsi, en vue d’améliorer les connaissances sur cette zone de compensation et d’affiner les aménagements à réaliser, une étude de la topographie et du fonctionnement hydrique de la parcelle a donc été commandée et réalisée en 2019 en parallèle d’un diagnostic écologique (faune, flore et habitats).

L’ensemble de ces résultats sont présentés dans le présent rapport.

Les résultats de l’étude topographique sont présentés en annexe. Cette étape a été très utile et nécessaire pour la réalisation de la carte des habitats précise au sein de la parcelle concernée par la compensation et de comprendre son fonctionnement hydrique.

5.2. EVOLUTION DE LA REGLEMENTATION « ZONE HUMIDE »

5.2.1. La Loi du 26/07/2019

La loi portant création de l’Office Français de la Biodiversité, parue au JO du 26 juillet 2019, reprend dans son article 23 la rédaction de l’article L.211-1 du Code de l’Environnement : « (…) on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ».

Cette nouvelle définition restaure le caractère alternatif des critères pédologique et floristique. Ainsi, l’arrêt n°386325 du Conseil d’Etat du 22 février 2017, évoqué en page 72 du dossier d’étude d’impact, n’a plus d’effet.

5.2.2. Conséquences sur le projet

Les principales conséquences de l’évolution de la réglementation concernent la modification de la délimitation de la zone humide impactée du Pertuis et la surface de compensation correspondante.

Délimitation de la zone humide impactée

Rappel des critères de délimitation

L'arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du Code de l'Environnement, indique qu'une zone humide est considérée comme humide si elle présente l'un des critères sol ou végétation qu'il fixe par ailleurs.

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La loi du 26 juillet 2019 portant création de l’Office Français de la Biodiversité, précise cette définition d’une zone humide en modifiant l’article L.211-1 du Code de l’Environnement : « (…) on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ».

Critère botanique

La délimitation de la zone humide par le critère botanique s'est effectuée par l'analyse des communautés d'espèces végétales. Comme décrit précédemment, les habitats déterminés suite aux inventaires floristiques sont les suivants :

− Prairie à Jonc à tépales obtus (Code Eunis E3.418 et Code Corine 37.218),

− Prairies de fauche montagnardes alpienne (Code Eunis E2.31 et Code Corine 38.3),

− et Pessière montagnarde intra-massif (Code Eunis G3.1C et Code Corine 42.22).

Parmi ces derniers, seule la Prairie à Jonc à tépales obtus figure à la liste de la table B de l'Annexe II de l'arrêté du 24 juin 2008 modifié en tant qu’habitat caractéristique de zones humides.

La carte en page suivante localise cet habitat humide.

Figure 8 : Zone humide du Pertuis selon le seul critère botanique

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Critère pédologique

La délimitation de la zone humide par le critère pédologique s'est effectuée par la réalisation de sondages pédologiques sur des transects perpendiculaires à la frontière supposée de la zone humide.

L'analyse des horizons des sols permet de vérifier la présence de traits d'hydromorphie et d'associer chaque morphologie des sols à une classe d'hydromorphie d'après les classes d'hydromorphie du Groupe d'Etude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA, 1981 modifé). Les classes IVd, Va à Vd et H correspondent à des sols de zones humides.

La carte en page suivante localise la limite de la zone humide définie par ce seul critère pédologique.

Figure 9 : Zone humide du Pertuis selon le seul critère pédologique

Les deux périmètres situés au nord-est de la zone humide principale ne se basent pas sur une analyse pédologique au sens propre. En effet, sur ces sites, l'analyse des sols s'est limitée aux horizons superficiels car il était impossible d'enfoncer la tarière sur des profondeurs supérieures à 20-30cm. Ces premiers centimètres étant caractérisés par un horizon rédoxique très marqué (critères pouvant aboutir à un sol caractéristique de zone humide), il a été choisi d'ajouter ces deux sites en prenant en compte l'engorgement en eau du sol.

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Surface de la zone humide retenue

La délimitation de la zone humide impactée par le projet tient compte des critères cumulatifs pédologiques et floristiques. Ainsi, les limites réglementaires de la zone humide impactée, au sens de l’article L.211-1 du Code de l’Environnement, sont illustrées sur la carte ci-dessous. La surface de cette dernière est de 2,06 hectares.

Conséquence sur la surface de compensation

Afin de compenser l'impact de la destruction du milieu humide présent au droit de la retenue, il est proposé de restaurer des zones humides existantes dégradées à proximité de la zone impactée. Conformément aux prescriptions du SDAGE, la surface de compensation correspond au double de celle détruite. Dans notre cas, cela représente une superficie de 41 200 m² à compenser en milieu humide.

Les compléments de mesures compensatoires concernant l’augmentation surfacique de la zone humide impactée par le projet sont précisés dans la suite du présent Addendum.

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5.3. PROPOSITION DE MESURES COMPENSATOIRES – SITE DE PLAINE JOUX

5.3.1. Définition des enjeux du site de Plaine Joux

Méthodologie

Les méthodologies appliquées pour les prospections naturalistes des différents taxons et pour l’évaluation patrimoniale de ces derniers sont identiques aux premiers inventaires réalisés (voir chapitre 2.3 du dossier de demande de dérogation – Pièce 12 – et chapitre J.3 de l’étude d’impact – Pièce 6 -).

Efforts de prospection

Les reconnaissances naturalistes se sont déroulées du mois de juin au mois de septembre 2019. Les dates de prospections sont détaillées ci-après ainsi que les sites concernés. Pour chacune d'entre elles, la tranche horaire, les conditions météo et le taxon ciblé sont précisés.

Tableau 11 : Dates des prospections naturalistes 2019

Date Tranche horaire

Conditions météorologiques

Taxon ciblé Nuages Précipitations Vent t (°C)

04/06/2019 Nocturne 15% Nul Moyen 16°C Rapaces nocturnes, amphibiens

06/06/2019 Matinale 100% Bruine Nul 9°C Avifaune

06/06/2019 Journée Bonnes Flore/habitats

24/07/2019 Journée 0% Nul Très léger

24°C Insectes

11/10/2019 Journée Bonnes Flore/Habitats

Les autres taxons tels que mammifères et reptiles n'ont pas fait l'objet de journée spécifique de terrain mais ont été observés lors de chaque campagne.

Résultats d'inventaires

a. Description des habitats naturels

La parcelle proposée pour la mesure compensatoire est composée principalement par une pessière discontinue, découpée par des habitats humides.

Une piste de ski traverse la parcelle et divise la pessière en deux. La piste de ski correspond à une Prairie de fauche montagnarde alpienne (Code EUNIS E2.31 et Code Corine Biotopes 38.3). Cet habitat ne sera pas davantage décrit dans ce rapport car il n’est pas qualifié de

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zone humide. Il sera donc préservé et ne sera donc pas impacté par les opérations de compensation.

La pessière présente des espèces acidiphiles telles que Melampyrum sylvaticum, Vaccinum myrtillus, Oxalis acetosella, Blechnum spicant et Homogyne alpina. Ce cortège floristique est caractéristique des Pessières à airelles (Code EUNIS G3.1B1 et Code Corine Biotopes 42.21).

Une partie de la pessière n’est pas favorable à l’installation d’une zone humide (terrains en pente et occupés par une végétation dense). Ce secteur a été parcourus mais n’a pas fait l’objet d’analyse spécifique. Il ne sera donc pas davantage décrit dans ce rapport.

Figure 10 : Pessière (HYDRETUDES, oct. 2019)

Par ailleurs, plusieurs espèces présentent également un comportement hygrosciaphile (Dryopteris dilatata, Luzula luzulina et Melampyrum sylvaticum). Cette caractéristique illustre le bilan hydrique positif de la pessière et donc la présence d’habitats plus ou moins humides au sein de la pessière.

On observe ainsi, dans les zones plus ouvertes, un cortège floristique présentant des espèces hygrophiles caractéristiques des zones humides (arrêté du 24 juin 2008 modifié) telles que Caltha palustris, Juncus effusus, Scirpus sylvaticus, Cirsium palustre et Carex nigra. Ces espèces colonisent ainsi certains secteurs de la parcelle et forment des micro-habitats de type Prairie atlantiques et subatlantiques humides (Code EUNIS E3.41 et Code Corine Biotopes 37.21).

Ces espèces étant plutôt favorables à la lumière (héliophiles), on les retrouve préférentiellement dans les zones les plus ouvertes de la pessière.

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Figure 11 : Habitats humides (HYDRETUDES, juin et oct. 2019)

Au sein de cet habitat, on distingue des secteurs très humides où les sols sont régulièrement immergés et d’autres moins humides. Ces différences sont illustrées sur la carte des habitats proposée dans les pages suivantes.

Plusieurs dépressions (type ornières) et un fossé sont également présents sur la parcelle. Ces derniers sont régulièrement en eau et accueillent notamment des amphibiens.

Figure 12 : Dépressions en eau sur la parcelle proposée pour la compensation

(HYDRETUDES, nov. 2018, juin et juil. 2019)

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Enfin, des fourrés denses d’Alnus viridis se sont installés ponctuellement entre les précédents habitats. Ces Broussailles de montagnes à Alnus (Code EUNIS F2.31 et Code Corine Biotopes 31.61) colonisent souvent des parcelles jonchées par du bois mort et des chablis.

Figure 13 : Fourrés d’aulnes vert (HYDRETUDES, oct. 2019)

En parallèle des inventaires écologiques, deux sondages pédologiques ont été effectués au sein de la parcelle pour confirmer la présence de micros-habitats humides.

Les photos ci-dessous illustrent parfaitement :

- Un sol de zone humide (à gauche) avec des traces d’hydromorphie très marquées dès les premiers centimètres de sols et une forte humidité,

- Un sol non humide (à droite) sans trace d’hydromorphie sur les 50 premiers centimètres de sol et présentant une terre bien aérée, sans humidité apparente.

Figure 14 : Illustrations des sondages pédologiques (HYDRETUDES, oct. 2019)

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b.Carte des habitats naturels

La carte des habitats naturels est disponible en page suivante.

Les « Prairies atlantiques et subatlantiques humides » sont identifiées sur la carte sous les terminologies « prairies fortement humides » et « prairies humides ».

Les habitats sont répartis selon les proportions surfaciques suivantes :

Habitat Surface (m²)

Prairies atlantiques et subatlantiques humides 6 473

Dépressions et fossé 411

Broussailles de montagnes à Alnus 434

Pessière à airelles 47 344

Prairie de fauche submontagnarde 6 174

Tableau 12 : Répartition des habitats naturels au sein de la parcelle étudiée

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Figure 15 : Cartographie des habitats naturels

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c. Flore

Les relevés floristiques et statuts de protection sont disponibles en annexe. Parmi les espèces observées, 3 présentent un enjeu de conservation moyen et 12 sont recensées à l’annexe II de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les espèces indicatrices de zones humides.

Tableau 13 : Liste des espèces floristiques présentant un enjeu de conservation

Les espèces présentant un enjeu de conservation moyen sont toutes trois classées déterminantes ZNIEFF en Rhône-Alpes mais elles n’ont aucun statut de protection. Leur enjeu de conservation qualifié de moyen est uniquement lié à ce classement et n’implique pas la mise en œuvre de mesures de protection spécifiques.

Convention

de

Washington

Convention

de Berne

Directive

Habitats

Protection

nationale

Protection

RA

LR flora

vasculaire

France

LR flore

vasculaire

RA

Déterminante

ZNIEFF RA

Alnus incana (L.) Moench, 1794 Alnus incana Aulne blanchâtre X X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Petasites albus (L.) Gaertn., 1791 Petasites albus Pétasite blanc X X X X X LC LC oui ZH MOYEN

Homogyne alpina (L.) Cass., 1821 Homogyne alpina Homogyne des Alpes X X X X X LC LC oui X MOYEN

Equisetum telmateia Ehrh., 1783 Equisetum sylvaticum Prêle des bois X X X X X LC LC oui ZH MOYEN

Dryopteris dilatata (Hoffm.)

A.Gray, 1848Dryopteris dilatata Dryoptéris dilaté X X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Scirpus sylvaticus L., 1753 Scirpus sylvaticus Scirpe des bois X X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Ranunculus aconitifolius L., 1753Ranunculus

aconitifolius

Renoncule à feuilles

d'aconitX X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Carex nigra (L.) Reichard, 1778 Carex nigra Laîche noire X X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Caltha palustris L., 1753 Caltha palustris Populage des marais X X X X X lc LC X ZH FAIBLE

Viola palustris L., 1753 Viola palustris Violette des marais X X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Molinia caerulea (L.) Moench, 1794 Molinia caerulea Molinie bleue X X X X X X LC X ZH FAIBLE

Juncus effusus L., 1753 Juncus effusus Jonc diffus X X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Cirsium palustre (L.) Scop., 1772 Cirsium palustre Cirse des marais X X X X X LC LC X ZH FAIBLE

Esp. Ind ZH

(arr.

24/06/2008)

Enjeux de

conservationNom TAXREF Nom scientifique Nom vernaculaire

Protection / Patrimonialité

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d.Faune terrestre

Lors des passages sur site, quelques espèces faunistiques ont été recensées, environ une quinzaine. La liste de ces espèces a été complétée par la liste des espèces faunistiques potentiellement présentes (* : écriture verte). Cette liste des espèces faunistiques potentiellement présentes est basée sur les espèces recensées sur le site de « Faune Haute-Savoie » au niveau des lieux-dits voisins soit « Pertuis » et « Le Châble ». Cette liste d’espèces n’est évidemment pas exhaustive mais permet d’élargir le cortège d’espèces présentes dans des milieux similaires écologiquement proches.

Cette liste d’espèces est donc présentée ci-après. Pour chaque espèce, son statut et son enjeu de conservation est précisé.

Tableau 14 : Liste des espèces faunistiques observées et potentielles

Groupe taxonomique

Nom vernaculaire* Nom scientifique

Statuts de protection Enjeux de

conservation

Convention de

Washington

Convention de

Berne

Directive Habitats / Oiseaux

Protection nationale

Liste Rouge Nationale

Liste Rouge

Régionale (RA)

Espèce ZNIEFF (RA)

Global

AMP Amphibien indéterminé

AMP Triton alpestre Ichthyosaura alpestris x An III x Art 3 LC LC Oui MOYEN

AVI Bec croisé des sapins Loxia curvirostra x An II x Art 3 LC LC Oui MOYEN

AVI Bergeronnette grise Motacilla alba x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Buse variable Buteo buteo An A An III x Art 3 LC NT x ASSEZ FORT

AVI Chardonneret élégant Carduelis carduelis x An II x Art 3 VU LC x FORT

AVI Corneille noire Corvus corone x An III An II/2 x LC LC x FAIBLE

AVI Coucou gris Cuculus canorus x An III x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Geai des Chênes Garrulus glandarius x x An II/2 x LC LC x FAIBLE

AVI Grand corbeau Corvus corax x An III x Art 3 LC LC Oui MOYEN

AVI Grive draine Turdus viscivorus x An III An II/2 x LC LC x FAIBLE

AVI Merle noir Turdus merula x An III An II/2 x LC LC x FAIBLE

AVI Mésange noire Periparus ater x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Mésange sp

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Avril 2020

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Groupe taxonomique

Nom vernaculaire* Nom scientifique

Statuts de protection Enjeux de

conservation

Convention de

Washington

Convention de

Berne

Directive Habitats / Oiseaux

Protection nationale

Liste Rouge Nationale

Liste Rouge

Régionale (RA)

Espèce ZNIEFF (RA)

Global

AVI Mésange huppée Lophophanes cristatus x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Pinson des arbres Fringilla coelebs x An III x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Pipit des arbres Anthus trivialis x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli x An III x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Pouillot véloce Phylloscopus collybita x An III x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Rougegorge familier Erithacus rubecula x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Rougequeue noir Phoenicurus ochruros x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

AVI Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes x An II x Art 3 LC LC x MOYEN

MAM Chevreuil européen Capreolus capreolus x An III x x LC LC x FAIBLE

MAM Ecureuil roux Sciurus vulgaris x An III x Art 2 LC LC x MOYEN

INS Gazé Aporia crataegi x x x x LC LC x FAIBLE

INS Moiré sylvicole Erebia aethiops x x x x LC LC x FAIBLE

INS Nacré subalpin Boloria pales x x x x LC DD x ASSEZ FORT

INS Tabac d'Espagne Argynnis paphia x x x x LC LC x FAIBLE

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Les quelques espèces que nous avons pu observer sur le site de compensation sont des espèces communes des boisements d’altitude et milieux ouverts. Aucune d’entre elles ne dispose d’un enjeu de conservation marqué à l’exception de la Buse variable et du Chardonneret élégant. Les espèces qui fréquentent ce site sont des espèces des milieux prairiaux d’altitude relativement communes et des espèces des boisements à dominance forestière (résineux).

Les espèces faunistiques inféodées aux milieux humides déjà présentes sont les amphibiens avec la présence de nombreux tritons alpestres et de Grenouilles rousses (probables) dans les gouilles/tranchées en eau. Les quelques lépidoptères observés sur site ont également été observés en lisière de boisement, au niveau de la piste de ski et niveau des gouilles humides qui forment un espace ouvert.

Figure 16 : Milieux humides existants

Figure 17 : Triton alpestre

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Les enjeux observés

a. Les habitats

Parmi les habitats identifiés sur la parcelle de compensation, aucun ne correspond à un habitat d’intérêt communautaire d’après la Directive habitat n°92/43/CEE. De plus, ils ne sont pas inscrits à la liste rouge du catalogue des formations végétales de Rhône-Alpes.

L’enjeu sur ces habitats est la présence d’un habitat humide correspondant aux Prairies atlantiques et subatlantiques humides. De nombreuses dépressions et un fossé sont également présents. L’ensemble de ces habitats humides occupe actuellement une surface d’environ 6 890 m².

Remarque : Les Prairies de fauche montagnardes alpiennes correspondent à l’habitat Natura 2000 des Prairies fauchées montagnardes et subalpines des Alpes et du Jura (6520-4). Cet habitat n’est pas concerné par la mesure compensatoire.

b.La flore

La végétation présente au sein de la parcelle de compensation ne présente pas de réel enjeu de conservation. Seules trois espèces sont classées déterminantes ZNIEFF en Rhône-Alpes mais elles n’ont aucun statut de protection et sont communes sur la région (classée « LC » à la liste rouge de la flore vasculaire de Rhône-Alpes).

c. La faune

Le diagnostic écologique réalisé dans le cadre de la création d’une nouvelle retenue a mis en évidence la présence d’un milieu intéressant de zone humide et des espèces floristiques et faunistiques associées à ce milieu.

Conclusion concernant le gain écologique potentiel de la mesure compensatoire

Le diagnostic écologique effectué sur le site de compensation a montré que :

- l’ensemble de la surface de la parcelle ne peut pas être utilisé pour aménager une zone humide compensatoire, du fait de la présence de terrains de pente densément boisés non favorables à l’implantation d’une zone humide et du fait de la présence de milieux déjà humides, fonctionnels ;

- les milieux humides en place et présentant un intérêt écologique se sont implantés sur des secteurs favorables d’un point de vue hydrique et à la faveur d’ouvertures dans la végétation ;

- l’intérêt écologique actuel du site reste relativement limité, aucune espèce ou habitat à enjeu de conservation n’ayant été identifié.

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Pour rappel, les enjeux écologiques identifiés sur le site de Pertuis sont :

a. Les habitats naturels (Site de Pertuis)

Parmi les habitats recensés sur le site de Pertuis, seules les Prairies de fauche montagnardes alpiennes (Code Eunis E2.31 et Code Corine 38.3) correspondent à un habitat d'intérêt communautaire d'après la Directive habitat n°92/43/CEE. Il s'agit de l'habitat Natura 2000 des Prairies fauchées montagnardes et subalpines des Alpes et du Jura (6520-4).

Ce site n'étant pas situé au sein d'un site Natura 2000, la correspondance avec cet habitat d'intérêt communautaire est donnée à titre informatif et ne représente pas un enjeu réglementaire. Cet habitat illustre tout de même un potentiel écologique intéressant sur ce site, même s'il ne présente pas un intérêt prioritaire.

De plus, ce site comporte une zone humide estimée à 1,17 ha d'après l'analyse botanique et pédologique. Bien que non patrimoniale, l'article L.211-1-1 du Code de l'Environnement précise que la préservation et la gestion durable des zones humides sont d'intérêt général.

b.La flore (Site de Pertuis)

Comme évoqué précédemment, aucune espèce floristique à enjeu de conservation n'a été observée lors des différentes campagnes d'inventaires effectuées entre 2016 et 2018.

c. La faune (Site de Pertuis)

Parmi les espèces faunistiques recensées sur le site de Pertuis, 8 espèces à enjeu de conservation ont été observées. Pour chacune d'entre elles, l'habitat et la période de nidification est précisée dans le tableau suivant.

Tableau 15 : Présentation des espèces faunistiques à enjeux de conservation

Nom français Habitat Période de

nidification

Photos (sources internet

diverses)

Grenouille rousse

Zones humides

montagneuses, les tourbières et les forêts de

moyenne altitude.

Mars à juin

Murin sp.

Murin de Beichstein :

Espèce typiquement forestière, il semble

préférer les vieilles forêts de feuillus à strate

buissonnante.

Avril à août

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Nom français Habitat Période de

nidification

Photos (sources internet

diverses)

Pipistrelle

commune

Espèce anthropophile, elle

vit principalement dans

les villages et les grandes villes, mais est aussi

présente dans les parcs, les jardins, les bois, les

forêts.

Avril à août

Pipistrelle de

Nathusius

Espèce typiquement sylvestre, ses colonies

préfèrent les arbres creux

ou fissurés aux bâtiments.

Avril à août

Martinet noir Villes, villages et ruines Mi-mai à

août

Pic noir

Bois de toutes tailles, les forêts que ce soit en

plaine ou en altitude. Il

affectionne indifféremment les grands

massifs de conifères ou de feuillus, pourvu qu'ils

possèdent de grands

arbres espacés.

Mi-mars à

juillet

Bouvreuil pivoine

Zones boisées, conifères ou feuillus, avec un sous-

bois dense Avril à août

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Nom français Habitat Période de

nidification

Photos (sources internet

diverses)

Roitelet huppé Forêts de conifères et

mixtes Avril à juillet

La destruction de cette dernière constitue un enjeu de conservation notamment dans le réseau de zones humides dont elle fait partie. C’est donc dans ce cadre que nous proposons de renforcer et d’élargir la zone humide de Plaine joux en compensation à la destruction des milieux naturels au droit du projet de retenue.

Les espèces faunistiques les plus impactées par la création de la retenue sont les espèces des milieux ouverts et humides. L’amélioration et l’extension des zones humides sur le site de Plaine Joux devraient donc être très favorables au renforcement des populations de ces milieux sans porter atteinte aux espèces qui fréquentent actuellement le site de Plaine Joux.

Pour minimiser l’impact de l’aménagement de cette zone humide, les interventions devront impérativement se faire les plus discrètes possibles et en dehors des périodes de reproduction et de nidification des espèces faunistiques (mammifères, amphibiens et avifaune).

5.3.2. Proposition de gestion

L'idée générale est de développer et d'étendre les îlots/tâches humides existantes pour former plusieurs zones humides de tailles plus importantes et présentant des fonctionnalités similaires aux zones humides présentes sur le même versant.

Les principes d’aménagement du site de compensation sont les suivants :

Réaliser une coupe sélective des Epicéas situés dans une emprise restreinte

La coupe sélective des Epicéas situés dans l’emprise de la zone humide de compensation ne constitue par un défrichement mais bien une coupe. La plupart des souches seront laissées sur place afin d’offrir un habitat pour diverses espèces : champignons lignivores, certaines mousses (Buxbaumia viridis) et autres microfaune saproxyliques.

Cette coupe sera réalisée au sein de l’emprise identifiée dans la figure en page suivante. Cette dernière s’étend sur 14 515 m².

La totalité des Epicéas de cette zone seront coupés. Seuls certains arbres présents en groupe seront conservés.

Cette coupe concerne environ 60 sujets (cf. carte en annexe), l’objectif étant de favoriser l’ouverture du milieu et la connexion des différents micro-habitats.

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Maintenir les arbres feuillus

Les fourrés d’Alnus viridis seront maintenus. Les individus d’Erable et de Sorbier des oiseleurs seront également conservés. Sur des secteurs trop denses, un léger débroussaillage est proposé.

Remodeler légèrement le site afin de favoriser la rétention de l'eau et de collecter au mieux les écoulements de surface.

Les dépressions actuellement recensées présentent une bonne fonctionnalité en termes d’habitat pour les amphibiens. Il est donc proposé de recréer de nouvelles dépressions de type ornières, présentant les mêmes caractéristiques géométriques (longueur comprise entre 1 à 3m, largeur entre 40cm et 1m et profondeur inférieure à 50cm).

Dans le cadre du remodelage du site, un décapage préalable du substrat argileux (30 premiers centimètres) sera effectué pour une mise en stock le temps des terrassements légers et une remise en place en fin de chantier afin de bénéficier du stock grainier de ce substrat.

Ces modalités pourront également être mises en œuvre avec le substrat de la zone humide détruite sur le site de Pertuis, qui pourra donc être trié pour être régalé au sein de la zone humide compensatoire.

Préconisation d’intervention :

Les travaux au sein de l’emprise devront être effectués avec des engins légers de façon à limiter l’impact des interventions sur le milieu (tassement des sols…).

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Tableau 16 : Emprise de la zone de réalisation des aménagements de restauration

5.3.3. Protocole de suivi

Le protocole de suivi de l’efficacité de l’action, qui sera effectuée tous les 2 ans pendant 10 ans, consiste en l’évaluation d’indicateur de suivi et l’analyse de leur évolution.

Ce protocole s’inspirera de l’approche proposée dans le "Guide de la méthode d'évaluation des fonctions des zones humides", 2016, ONEMA). Les indicateurs de suivi permettront d’évaluer le fonctionnement hydrologique du site de compensation et sa richesse écologique en termes de végétation à enjeux, d’habitats humides ainsi que d’accueil d’espèces faunistiques spécifiques.

Le principe d’efficacité sera respecté lorsque la valeur relative d’un indicateur sera supérieure après mise en œuvre de la mesure de compensation à celle de ce même indicateur avant action sur le site.

Les indicateurs proposés sont :

- Le sol (sondages pédologiques, hydromorphie…),

- Les eaux de surface (ruissellement, eau stagnante, quantité…),

- Les habitats (végétation, diversité des habitats, patrimonialité des espèces…),

- Les habitats d’espèces (la faune, fonctionnalité des habitats…).

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5.3.4. Conclusion intermédiaire

La mesure compensatoire proposée concerne ainsi une emprise de 14 515m².

Au sein de cette emprise, plusieurs habitats humides sont déjà présents et fonctionnels. L’objectif des mesures proposées précédemment consiste en une extension de ces milieux et une amélioration du fonctionnement global du site.

Au final, les surfaces de compensation que l’on peut proposer sur le site de Plaine de Joux sont les suivantes :

- 3 914 m² de zone humide restaurée

- 7 631 m² de zone humide créée.

Ces surfaces compensent donc quasi à 100% (98,7%) la zone humide fonctionnelle détruite sur le site de Pertuis (dont la surface s’étend aujourd’hui sur 11 700 m² environ). Toutefois, conformément aux prescriptions du SDAGE et aux surfaces à caractère humide détruites sur le site de Pertuis, au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié (20 162 m²), des mesures compensatoires supplémentaires sont nécessaires, à hauteur d’environ 2,88 ha.

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5.4. PROPOSITION DE MESURES COMPENSATOIRES – HAMEAU DE RIGLARD A

MEGEVE

5.4.1. Contexte du site

Le secteur amont du hameau de Riglard présente un captage de sources pour l’alimentation de la commune de Megève. Afin de sécuriser cette ressource, la mairie de Megève a lancé une enquête publique en vue d’une DUP pour protéger le périmètre de captage.

Cette protection va se caractériser notamment par le déplacement des troupeaux de bovins qui pâturent depuis plusieurs années sur la parcelle amont (parcelle privée n°128). Une résurgence de source alimentait jusqu’alors un bassin sur cette parcelle qui servait d’abreuvoir aux animaux. Cet abreuvoir devrait être déplacé.

5.4.2. Présentation du site et des enjeux

La zone d’étude se situe à Megève, en amont du hameau de Riglard. Le captage d’eau et le périmètre étudié sont situés en bordure de la Télécabine du Jaillet au lieu-dit « Les Combes ».

Figure 18 : Localisation de la zone d’étude

Ce secteur ne comprend aucune zone humide recensée à l’inventaire départemental de Haute-Savoie (cf. carte ci-après).

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Une visite du site a été réalisée le 26 novembre 2019 afin de comprendre son fonctionnement et d’évaluer les enjeux observables.

Figure 19 : Extrait de la carte de localisation des zones humides de l’inventaire départemental du 74

La limite supérieure du site correspond au chalet situé à 1450m d’altitude. Ce dernier, qui se trouve à l’est de la piste de ski, domine le captage. Le trop plein du captage s’écoule dans un bassin utilisé en abreuvoir pour les bovins pâturant sur la parcelle. Le trop-plein de l’abreuvoir rejoint une buse située une dizaine de mètres plus en aval.

Un premier drain délimite (et draine) la piste de ski. La photo ci-après illustre bien la différence de végétation sur ces deux milieux ouverts, due à la présence du drain.

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Figure 20 : Chalet (haut gauche), captage et trop plein (haut droit) et buse drainante (bas gauche)

Au nord-est, le milieu humide s’étale jusqu’à la lisière de la forêt. Comme l’illustre la photo suivante, ce milieu est sujet à du pâturage

Figure 21 : Traces du pâturage des bovins au sein d’un milieu humide

Captage

Trop plein

Buse drainante

Fossé / Drain

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Le boisement plus en aval correspond à une pessière. Cet habitat est fortement en pente et, en premier abord, n’est pas caractéristique d’un milieu humide.

En contre-bas, le boisement s’ouvre et laisse place à un nouveau milieu humide ressemblant fortement à la prairie humide du site de Pertuis. L’absence de la végétation ne nous permet toutefois pas d’affirmer le type d’habitat caractérisant ce site.

Un drain, présent au point bas de cet habitat, récolte les eaux ruisselantes jusqu’au cours d’eau.

Quand la capacité de ce drain est atteinte, des écoulements doivent s’étendre dans la partie haute de la prairie en rive gauche du cours d’eau : une « langue » plus humide apparaît au sein de la végétation (cf. photo de droite ci-dessous).

Figure 22 : Habitat humide en contre-bas de la pessière et végétation plus humide s’étalant dans la prairie

La topographie de la piste de ski forme une alternance de pente et de replats. Ce modelage favorise l’apparition de milieux humides au sein des replats. L’origine de ces milieux humides est probablement multiple avec notamment des résurgences et des ruissellements.

Plusieurs drains traversant la piste de ski sont relativement visibles. On observe notamment l’arrivée de plusieurs buses se rejetant dans le cours d’eau et correspondant probablement à l’exutoire de ces réseaux de drainage. 4 buses ont ainsi été pointées au GPS et sont localisables sur la carte générale ci-après.

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Figure 23 : Buses présentent en rive droite du cours d’eau (à gauche) et microtopographie avec habitats humides au sein de la piste de ski (à droite)

Le cours d’eau est alimenté par de multiples apports de réseaux/fossés de drainage. Un passage à gué permet aux bovins (nombreuses traces) de traverser le cours d’eau et de rejoindre la parcelle 2974. A ce niveau, plusieurs prises d’eau ont été observées.

Figure 24 : Passage à gué traversant le cours d’eau

Concernant le dispositif AEP présent sur site, on observe :

- Un capot avec cheminée d’aération (captage ?) sous le chalet,

- Deux capots au milieu de la piste de ski, vers l’altitude 1380m

- Et plusieurs capots et cheminées d’aération en contre-bas (réservoir ?).

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Figure 25 : Systèmes d’adduction eau potable

L’observation des photographies aériennes plus anciennes et des limites du cadastre permettent de mieux comprendre le site. Avec la construction de la piste de ski, le cours d’eau dans sa partie supérieure a été busé. Le bassin d’alimentation du cours d’eau reste à l’origine de la présence de milieux humides sur ce secteur.

Figure 26 : Comparaison de la photo aérienne de 1936 avec le cadastre sur la photo aérienne actuelle

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5.4.3. Propositions de mesures de gestion

Parcelles sous propriété du SIVU

Le SIVU est propriétaire des parcelles suivantes : n°194, 201, 202, 203, 204, 205, 206 et 207. La carte suivante les localise.

Figure 27 : Parcelles sous propriété du SIVU

La parcelle n°194 (isolée) n’est pas intéressante pour proposer une quelconque mesure. Celle de mettre en place une gestion minimaliste pour assurer la pérennité du milieu humide identifié concernerait plutôt la parcelle privée n°192.

Sur l’ensemble des autres parcelles, des mesures de restauration des milieux humides dégradés peuvent être proposées. Le comblement des drains existants permettrait une restauration des prairies humides sur la piste de ski.

Un léger remodelage pourrait être réfléchi afin de favoriser la stagnation des eaux et ainsi le développement d’espèces hygrophiles.

L’objectif serait de restaurer un fonctionnement hydrologique naturel du site.

Ces aménagements doux ne mettraient pas en cause le fonctionnement de la zone humide présente sur la parcelle 192. En effet, cette dernière est située en rive gauche du cours d’eau et restera alimentée par une partie du trop-plein du captage présent en haut du site.

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La mesure compensatoire proposée permettrait de restaurer une surface estimée à 7 800 m² de prairies humides.

Des sondages pédologiques et une observation plus précise du cortège floristique (aux périodes adaptées) seront toutefois nécessaires pour délimiter précisément les habitats humides. Une topographie détaillée du site permettra également d’affiner les potentialités surfaciques en termes de restauration de ces habitats.

5.5. PROPOSITION DE MESURES COMPENSATOIRES – INVENTAIRE DES ZONES

HUMIDES DE COMBLOUX

5.5.1. Propositions de mesures compensatoires supplémentaires

La désignation des mesures compensatoires supplémentaires relatives aux zones humides s’est appuyée sur le travail réalisé par le bureau d’études SAGE Environnement en 2018, relatif à l’inventaire et à la caractérisation des zones humides sur la Commune de Combloux.

Cette étude avait notamment pour objet :

- de préciser la connaissance du stade d’évolution des zones humides déjà inventoriées (les inventaires n’ayant pas fait l’objet d’une actualisation récente, des changements sont susceptibles d’être intervenus depuis (atterrissement de zone humide, changement d’occupation du sol ayant conduit à sa destruction, etc…) ;

- d’identifier les zones humides sur lesquelles la mise en œuvre d’orientations de gestion pourrait s’avérer favorable.

L’analyse de cette étude a permis d’identifier une vingtaine de zones humides (voir carte ci-dessous) présentant des états de conservation dégradés et en cours de régression, et donc susceptibles de constituer des sites de compensation intéressants dans le cadre du projet de renforcement et d’extension du réseau d’enneigement.

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Afin de garantir la faisabilité et la pérennité de ces mesures compensatoires complémentaires éventuelles, cette vingtaine de sites a fait l’objet d’une analyse foncière afin d’identifier les sites sur lesquels une maîtrise foncière publique existait.

Cette approche a permis de retenir les 3 sites présentés dans les pages suivantes au sein de fiches qui rappellent le diagnostic effectué par SAGE Environnement, localise et quantifie les surfaces sous maîtrise publique et au sein desquelles des actions pertinentes pourraient donc être menées.

Au global, ce sont ainsi :

- près de 3 000 m² de surfaces supplémentaires qui pourraient bénéficier de mesures de restauration ;

- près de 41 500 m² complémentaires situés sur le site des Mouilles, zone humide en état stable d’après le rapport de SAGE Environnement mais devant faire l’objet de surveillances quant à l’évolution des boisements, phragmitaies, voire pouvant faire l’objet d’interventions au niveau de drains afin de favoriser le caractère humide des sols, et donc pour lesquels des propositions de gestion et d’entretien complémentaires pourraient permettre de garantir la bonne conservation de cette zone humide, à hauteur minimale des 25 800 m² permettant d’atteindre l’objectif de 200% de surfaces compensatoires.

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Les mesures de compensation à la destruction de la zone humide sur le site du Pertuis (20 162 m² au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié, dont 11 700 m² environ de zone humide réellement fonctionnelle), proposées ici, se répartiraient ainsi en :

- Environ 14 500 m² de création/restauration (soit 72,1% de la zone humide « pédo+végétation » détruite sur le site du Pertuis mais 124,3% de la zone humide réellement fonctionnelle détruite) :

o 11 545 m² de création/restauration de zone humide créée sur le site « Plaine de Joux » ;

o Environ 3 000 m² de restauration/conservation de zones humides dégradées inscrites à l’inventaire départemental sur le territoire de la Commune de Combloux ;

- 25 800 m² minimum de gestion/entretien de zone humide au sein des 41 500 m² appartenant à la Commune de Combloux au sein de la zone humide des Mouilles, inscrite à l’inventaire départementale.

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SIVU Jaillet page 118

Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

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SIVU Jaillet page 119

Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

Analyse vis-à-vis du parcellaire public :

2 parcelles appartiennent à la Commune de Combloux.

Seule la parcelle B1067 paraît intéressante pour la mise en œuvre d’une gestion de conservation de la zone humide. En effet, cette parcelle est occupée par une prairie humide, des préconisations de SAGE Environnement, permettant notamment de maintenir ce milieu ouvert, peuvent être proposées (fauche et pâturage extensif).

Objectif potentiel : 2 594 m² de restauration/conservation de zone humide.

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SIVU Jaillet page 120

Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

Analyse vis-à-vis du parcellaire public :

1 parcelle appartient à la Commune de Demi-Quartier.

La surface de la parcelle communale (B808, en turquoise sur la figure ci-dessus) n’est pas suffisante pour permettre une gestion pertinente de la zone humide, d’autant que les milieux humides n’occupent que la moitié environ de cette parcelle. Toutefois, la mise en œuvre des mesures proposées par SAGE Environnement (diminution de la pression de pâturage et comblement des drains) peut être envisagée.

Objectif potentiel : 400 m² environ de restauration/conservation de zone humide.

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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

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Avril 2020

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Avril 2020

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Analyse vis-à-vis du parcellaire public :

2 parcelles appartiennent à la Commune de Combloux.

La parcelle A3557 (en orange), d’une superficie de 26 659m², est boisée et se situe en bordure du périmètre de la zone humide des Mouilles. La parcelle A2777 (en bleu), d’une superficie de 49 239m², est une prairie d’alpage qui se situe également aux Mouilles mais en plein centre de la zone humide recensée. Il pourrait être intéressant de travailler sur sa préservation en prairie d’alpage et milieu humide ouvert, en mettant en place un plan de gestion.

Même si le milieu semble relativement stable sur cette parcelle, comme indiqué par SAGE Environnement, l’analyse des photos aériennes historiques présentées en pages suivantes montre que le milieu s’est en cours de fermeture sur les dernières décennies. Une vigilance et une gestion semblent donc pertinentes à mettre en œuvre sur le long terme, sur la base des propositions faites par SAGE Environnement.

Objectif potentiel : 41 500 m² environ de gestion/entretien de zone humide.

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2015 1952

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Avril 2020

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2006-2010 2000-2005

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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

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5.6. SYNTHESE DES MESURES COMPENSATOIRES

Les mesures compensatoires présentées ci-avant sont numérotés comme suit :

- Mesure de compensation 1 : : Création/restauration de zones humides sur les sites de Plaine Joux et du hameau de Riglard (Megève) sur 1,93 ha ;

- Mesure de compensation 2 : Gestion / entretien de zones humides identifiées à l'échelle du territoire communale de Combloux sur 4,45 ha.

6. SYNTHESE DE LA SEQUENCE « EVITER, REDUIRE, COMPENSER »

Le tableau en page suivante illustre et synthétise la séquence d’évaluation des impacts et de définition des mesures ERC.

Ce tableau concerne l’ensemble des aménagements constituant le projet (retenue, zones de dépôt, réseaux d’enneigement).

Une carte de synthèse est également proposée dans la suite pour localiser l’ensemble des mesures envisagées.

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Avril 2020

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Tableau 17 : Tableau de synthèse de la séquence Eviter – Réduire – Compenser (ERC)

Catégories espèces

faunistiques Espèces concernées Habitats concernés

Surface des habitats

recensés**

Surface impactée

Ratio surface

impactée/surface

recensée

Corridor écologique

Type de travaux

Nature (Temporaire/ permanent)

Impact (Nul à fort)

Mesures d'évitement

Mesures de réduction Impact

résiduel Commentaire

Mesures compensatoires

Mesures d'accompagnement

Impact résiduel

après MC et

MA

Avifaune milieux

humides/ cours d'eau

Bergeronnette des ruisseaux

Cours d'eau permanents, non soumis aux marées, à écoulement turbulent et rapide (C2.2)

0,85 ha 0,08 ha 9,41% Oui Destruction Permanent Moyen

ME1 : Choix du site d'implantation. ME2 : Préservation des milieux à tendance humide et autres milieux sensibles

MR1 : Adaptation du calendrier. MR2 : Mode d'abattage doux. MR3 : Gestion des déblais/remblais. MR4 : Mesures liées aux espèces invasives. MR5 : Végétalisation après terrassements. MR6 : Interface avec les zones humides MR7 : Reconstitution des horizons de sols à l’identique le long des tranchées et sur les zones de dépôts

MR1 Faible x

MC1 : Création/ restauration de zones humides sur 1,93 ha MC2 : Gestion / entretien de zones humides identifiées à l'échelle du territoire communale de Combloux sur 4,45 ha MC3 : Reboisement sur 2,2 ha. MC4 : Ilot de sénescence sur parcelles communales de 7,87 ha MC5 : Restauration/ gestion de milieux d’alpage sur 2,65 ha.

MA1 : Mise en place de nichoirs à chiroptères. MA2 : Mise en place d’une dizaine de dispositifs anti-noyade pour la faune (retenue) MA3 : Mise en place d’habitats favorables aux reptiles

Faible

Avifaune milieux ouverts

Corneille noire / Bergeronnette grise / Rougequeue noir / Grive draine / Buse variable / Faucon crécerelle

Milieux ouverts dont Prairie de fauche montagnarde alpienne (E2.31*) / Prairie à Joncs à tépales obtus (E3.418)

15,18 ha 2,03 ha +

17,14 ha + 3,93 ha

13,37% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR5 MR7

Faible x Faible

Avifaune milieux arborés

Pipit des arbres / Grimpereau des bois / Pic noir / Rougegorge familier / Pinson des arbres / Geai des Chênes / Mésange huppée / Cassenoix moucheté / Mésange noire / Pouillot véloce / Accenteur mouchet / Bouvreuil pivoine / Roitelet à triple bandeau / Roitelet huppé / Fauvette à tête noire / Troglodyte mignon / Merle noir / Grive musicienne / Grive draine / Buse variable

Pessière montagnarde intra-massif (G3.1C) et autres milieux boisés

34,03 ha 3,34 ha 9,81% Non Destruction Permanent Fort MR1 MR2

Moyen

L'impact reste marqué car il y a une disparition de l'ordre de 2,5 ha de milieux boisés

Faible

Avifaune milieux

anthropiques Martinet noir

Village et hameaux environnants

Nulle Nulle Nulle Non Aucun Permanent Nul Nul x Nul

Mammifères Chevreuil européen / Lièvre d'Europe

Milieux ouverts, boisés et G3.1C / E2.31* / E3.418

49,21 ha 5,37 ha +

17,14 ha + 3,93 ha

10,91% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Faible MR1 Faible Réduction des milieux boisés

Faible

Chiroptères Pipistrelle commune / Pipistrelle de Nathusius / Murin sp.

Milieux ouverts (chasse) et forestiers (gîte) dont E2.31* / E3.418

49,21 ha 5,37 ha +

17,14 ha + 3,93 ha

10,91% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR2

Faible Réduction des milieux boisés

Faible

Amphibiens Grenouille rousse / Crapaud commun / Triton alpestre

Milieux humides (E3.418), ouverts (E2.31*) et boisés (G3.1C)

49,21 ha 5,45 ha +

0,6 ha 12,3% Non

Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR6

Moyen

Destruction d'une zone humide de 2,06 ha

Faible

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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

Catégories espèces

faunistiques Espèces concernées Habitats concernés

Surface des habitats

recensés**

Surface impactée

Ratio surface

impactée/surface

recensée

Corridor écologique

Type de travaux

Nature (Temporaire/ permanent)

Impact (Nul à fort)

Mesures d'évitement

Mesures de réduction Impact

résiduel Commentaire

Mesures compensatoires

Mesures d'accompagnement

Impact résiduel

après MC et

MA

Reptiles

Lézard vivipare (non observé, présence potentielle au regard du milieu favorable sur le site de Pertuis) Couleuvre à collier

Milieux humides (E3.418), ouverts (E2.31*) et boisés (G3.1C)

49,21 ha

5,45 ha potentielle

pour le Lézard

Pas

d’impact pour la

Couleuvre

11,07% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Faible MR1 Faible

Destruction d'une zone humide de 2,06 ha

Faible

Insectes

Abeille domestique / Azuré commun / Azuré de l’Oxytropide / Belle-Dame / Citron / Collier de corail / Criquets sp / Cuivré de la verge d'or / Cuivré des marais / Demi-argus / Gazé / Grand Nacré / Hespérie de la Houque / Machaon / Mélitée des Scabieuses / Misis / Moiré Blanc-Fascié / Moiré lancéolé / Moyen nacré / Myrtil / Nacré subalpin / Petit Collier argenté / Petit nacré / Petite Tortue / Piéride de la moutarde / Piéride de la Rave / Piéride du Navet / Piéride sp / Procris / Solitaire / Souci / Tabac d'Espagne

Milieux ouverts dont E2.31* / E3.418

15,18 ha 2,03 ha +

17,14 ha + 3,93 ha

13,37% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR5 MR7

Faible x Faible

Poissons x C2.2 0,85 ha 0,08 ha 9,41% Oui Destruction Permanent Faible MR1 Faible x Faible

Flore Espèces communes - pas d'espèces à enjeux

Tous les milieux naturels terrestres dont G3.1C / E2.31* / E3.418

49,21 ha 5,37 ha +

17,14 ha + 3,93 ha

10,91% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Faible MR1 MR5 MR7

Faible Réduction des milieux boisés

Faible

* Habitat d'intérêt communautaire sur le Réseau Natura 2000

** Délimitation habitats d'espèces autour de la future retenue dans un rayon de 300m

En noir : future retenue En vert : extension de réseau En violet : zone de remblais

Analyse effectuée que sur l'emprise de la retenue par rapport aux milieux environnants dans un rayon de 300m

Les surfaces impactées de l'extension du réseau d'enneigement et des zones de remblais seront remises en état après intervention et ne présentent pas d’impacts résiduels

Surface totale

5,45 ha

Pour la future retenue

impactée :

3,93 ha

Des zones de dépôts excédentaires

17,14 ha

De l'extension des réseaux

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7. DEROGATION AU TITRE DES ESPECES PROTEGEES

7.1. DOCUMENTS CERFA

N°17 - CNPN

Certaines espèces ne figurent pas dans le formulaire Cerfa : chiroptères (Murin indéterminé, Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle commune) et amphibien (Grenouille rousse) contactés sur le site et pas évités par le projet. Page 94 : « perturbation directe qui pourrait concerner la Grenouille rousse qui est présente dans la zone humide et qui verra son habitat totalement disparaître. » Ces espèces doivent être inscrites sur le formulaire Cerfa.

Les espèces protégées à enjeux majeurs recensées sur l’ensemble de la zone d’étude (y compris celles observées lors des derniers inventaires complémentaires de 2019) sont synthétisées selon leur enjeu dans le tableau suivant :

ENJEUX Fort Assez fort Moyen

ESPECES

Bouvreuil pivoine Pic noir, Roitelet huppé, Martinet noir

Pipistrelle commune, Pipistrelle de Nathusius, Murin sp.

Grenouille rousse

Cuivré des Marais

Lézard vivipare

Crapaud commun, Triton alpestre

Couleuvre à collier

Le tableau en page suivante synthétise la séquence d’évaluation des impacts et de définition des mesures ERC spécifiques aux espèces protégées.

Concernant les reptiles et les amphibiens, les impacts concernent essentiellement le risque faible de mortalité accidentelle lors des travaux.

Pour les amphibiens, des captures/déplacements seront effectués le cas échéant si la présence d’individus est avérée au sein des emprises travaux.

Pour les reptiles, la reconstitution d’habitats favorables est envisagée en mesure d’accompagnement, à la faveur des matériaux disponibles en phase de terrassement de la retenue.

Les CERFA sont présentés à la suite des tableaux.

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Catégories espèces

faunistiques Espèces concernées

Habitats concernés

Surface des habitats

recensés**

Surface impactée

Ratio surface

impactée/surface

recensée

Corridor écologique

Type de travaux

Nature (Temporaire/ permanent)

Impact (Nul à fort)

Mesures d'évitement

Mesures de réduction Impact

résiduel Commentaire

Mesures compensatoires

Mesures d'accompagnement

Impact résiduel

après MC et

MA

Avifaune milieux

humides/ cours d'eau

Bergeronnette des ruisseaux

Cours d'eau permanents, non soumis aux marées, à écoulement turbulent et rapide (C2.2)

0,85 ha 0,08 ha 9,41% Oui Destruction Permanent Moyen

ME1 : Choix du site d'implantation. ME2 : Préservation des milieux à tendance humide et autres milieux sensibles

MR1 : Adaptation du calendrier. MR2 : Mode d'abattage doux. MR3 : Gestion des déblais/remblais. MR4 : Mesures liées aux espèces invasives. MR5 : Végétalisation après terrassements. MR6 : Interface avec les zones humides MR7 : Reconstitution des horizons de sols à l’identique le long des tranchées et sur les zones de dépôts

MR1 Faible x

MC1 : Création/ restauration de zones humides sur 1,93 ha MC2 : Gestion / entretien de zones humides identifiées à l'échelle du territoire communale de Combloux sur 4,45 ha MC3 : Reboisement sur 2,2 ha. MC4 : Ilot de sénescence sur parcelles communales de 7,87 ha MC5 : Restauration/ gestion de milieux d’alpage sur 2,65 ha.

MC1 MC2

x Faible

Avifaune milieux ouverts

Bergeronnette grise / Rougequeue noir / Buse variable / Faucon crécerelle

Milieux ouverts dont Prairie de fauche montagnarde alpienne (E2.31*) / Prairie à Joncs à tépales obtus (E3.418)

15,18 ha 2,03 ha + 17,14

ha + 3,93 ha 13,37% Non

Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR5 MR7

Faible x MC5 X Faible

Avifaune milieux arborés

Pipit des arbres / Grimpereau des bois / Pic noir / Rougegorge familier / Pinson des arbres / Mésange huppée / Cassenoix moucheté / Mésange noire / Pouillot véloce / Accenteur mouchet / Bouvreuil pivoine / Roitelet à triple bandeau / Roitelet huppé / Fauvette à tête noire / Troglodyte mignon / Buse variable

Pessière montagnarde intra-massif (G3.1C) et autres milieux boisés

34,03 ha 3,34 ha 9,81% Non Destruction Permanent Fort MR1 MR2

Moyen

L'impact reste marqué car il y a une disparition de l'ordre de 2,5 ha de milieux boisés

x Faible

Chiroptères Pipistrelle commune / Pipistrelle de Nathusius / Murin sp.

Milieux ouverts (chasse) et forestiers (gîte) dont E2.31* / E3.418

49,21 ha 5,37 ha + 17,14

ha + 3,93 ha 10,91% Non

Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR2

Faible Réduction des milieux boisés

MC3 MC4 MC5

MA1 : Mise en place de nichoirs à chiroptères.

Faible

Amphibiens Grenouille rousse / Crapaud commun / Triton alpestre

Milieux humides (E3.418), ouverts (E2.31*) et boisés (G3.1C)

49,21 ha 5,45 ha + 0,6

ha 12,3% Non

Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR6

Moyen

Destruction d'une zone humide de 2,06 ha

MC1 MC2 MC3 MC4 MC5

MA2 : Mise en place d’une dizaine de dispositifs anti-noyade pour la faune (retenue)

Faible

Reptiles

Lézard vivipare (non observé, présence potentielle au regard du milieu favorable sur le site de Pertuis) Couleuvre à collier

Milieux humides (E3.418), ouverts (E2.31*) et boisés (G3.1C)

49,21 ha

5,45 ha potentielle

pour le Lézard

Pas d’impact pour la

Couleuvre

11,07% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Faible MR1 Faible

Destruction d'une zone humide de 2,06 ha

MC1 MC2 MC3 MC4 MC5

MA3 : Mise en place d’habitats favorables aux reptiles

Faible

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Catégories espèces

faunistiques Espèces concernées

Habitats concernés

Surface des habitats

recensés**

Surface impactée

Ratio surface

impactée/surface

recensée

Corridor écologique

Type de travaux

Nature (Temporaire/ permanent)

Impact (Nul à fort)

Mesures d'évitement

Mesures de réduction Impact

résiduel Commentaire

Mesures compensatoires

Mesures d'accompagnement

Impact résiduel

après MC et

MA

Insectes Cuivré des marais

Milieux ouverts et humides (dont E2.31*, E2.23 et E3.41)

0,6 ha 0,5 ha 13,37% Non Destruction partielle et

Perturbations

Permanent / Temporaire

Moyen MR1 MR5 MR7

Faible x MC1 MC2

x Faible

* Habitat d'intérêt communautaire sur le Réseau Natura 2000

** Délimitation habitats d'espèces autour de la future retenue dans un rayon de 300m

En noir : future retenue En vert : extension de réseau En violet : zone de remblais

Analyse effectuée que sur l'emprise de la retenue par rapport aux milieux environnants dans un rayon de 300m

Les surfaces impactées de l'extension du réseau d'enneigement et des zones de remblais seront remises en état après intervention et ne présentent pas d’impacts résiduels

Surface totale

5,45 ha

Pour la future retenue

impactée :

3,93 ha

Des zones de dépôts excédentaires

17,14 ha

De l'extension des réseaux

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7.2.

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7.2. INTERET PUBLIC MAJEUR

N°18 - CNPN

La justification du projet repose sur les pertes économiques pour l’opérateur du domaine skiable, et les conséquences sur l’attractivité touristique du site, ou l’agriculture locale. Il est regrettable qu’aucune réflexion sur les enjeux environnementaux futurs de la région (température mais aussi pressions sur la ressource en eau) n’ait été abordée.

L’intérêt public majeur du projet de renforcement et d’extension du réseau d’enneigement du Domaine Skiable des Portes du Mont-Blanc sur les communes de Combloux et Megève se justifie à plusieurs niveaux :

Des raisons impératives d’intérêt public majeur, de natures sociale et économique…

Les pratiques et les attentes en matière de ski évoluent. Les enjeux financiers associés sont importants, voire prépondérants à l’échelle de certaines communes ou parties de communes qui vivent essentiellement de cette activité, ce qui est le cas localement à l’échelle du SIVU. Bien que des actions de diversification des pratiques et des loisirs en montagne aient été initiées ces dernières années, la présence de la neige en hiver, a minima sur une partie du domaine skiable, est un passage obligé et une attente forte de la clientèle.

Au-delà de cette attente, les équipements en place, leur exploitation et rentabilité dépendent de la fréquentation touristique et donc en grande partie de la présence de neige. Ces dernières années, le bilan économique est nettement négatif, avec des pertes récurrentes, pouvant atteindre un million d’euros par an, dans l’exploitation des équipements (source : éléments communiqués par la SEM Les Portes du Mont Blanc).

Dans ce contexte, la pérennité de la SEM est compromise à très court terme, entrainant avec elle toute l’économie touristique locale qui en dépend directement, mais également l’activité agricole puisque 10 chefs d’exploitation sont double-actifs et travaillent principalement en lien avec le tourisme : moniteur de ski ou employés de remontées mécaniques (cette double activité étant indispensable à la pérennité de leurs exploitations).

Au global, ce sont :

− Plus de 500 emplois directs (près de 150 emplois dont 25 permanents à la SEM, 120 moniteurs ESF, 50 emplois dans les restaurants sur le domaine skiable, ski-club…) ;

− Plus de 2 000 emplois indirects (hébergeurs, loueurs de matériels, prestataires de service, …) ;

qui sont menacés par cette situation.

Face à ce constat, le SIVU Espace Jaillet a décidé de réagir et de se projeter en bâtissant un Master Plan, c’est-à-dire en définissant les orientations concernant le renforcement et l’extension du réseau d’enneigement actuel.

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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

La réalisation du Master Plan est un palliatif à l’absence de neige naturelle en quantité suffisante, très souvent observée tout particulièrement en début de saison (fêtes de fin d’année) mais pas uniquement. Il permettra de stopper les pertes récurrentes de la SEM Les Portes du Mont Blanc et de requalifier le domaine skiable avec une attractivité accrue.

De façon concise, les actions projetées permettront de :

− Mieux accueillir les débutants, les familles et les skieurs intermédiaires, avec des pistes dédiées dotées d’un enneigement de qualité ;

− Permettre les liaisons ski aux pieds au sein du domaine skiable ainsi que les retours station ;

− Optimiser le fonctionnement des installations d’enneigement par le maillage des réseaux et des ressources en eau.

Une fois le Master Plan décliné, ce sont 13 km de pistes qui pourront être enneigées à l’aide d’environ 170 enneigeurs. Près de 21% du domaine skiable des Portes du Mont-Blanc pourra bénéficier d’un enneigement en neige de culture.

Il n’est donc pas prévu de réaliser un enneigement intégral des pistes du domaine. Il ne s’agit pas d’une course à l’équipement, mais bien dans une certaine mesure d’un rattrapage, au regard du taux d’enneigement par neige de culture des autres domaines skiables français mais aussi suisses et autrichiens (les taux dépassent généralement les 30%).

En complément à l’ensemble des activités proposées aux touristes et pratiquants de la montagne, le Master Plan permettra d’offrir une activité ski nettement plus « sécurisée » qu’actuellement.

Par ailleurs, les aménagements permettront de mettre à disposition des agriculteurs du site 2 bassins pour pourvoir à l’alimentation en eau du bétail. Afin que ces bassins soient bien répartis sur le domaine, ils seront adossés aux retenues de Pertuis (en projet, côté Combloux) et du Jaillet (existante, côté Megève). Ils fonctionneront de manière indépendante à l’installation de neige de culture et seront donc accessibles en toute circonstance, sans faire appel à l’exploitant du domaine skiable.

Comme l’indique l’étude d’incidence agricole relative au présent projet, annexée à l’étude d’impact (paragraphe 3.9), en l’absence d’eau disponible, l’utilisation agricole des alpages est plus difficile et le risque potentiel d’abandon de l’alpage est accentué, pouvant générer la fermeture du milieu à terme. Par conséquent, il est impératif d’avoir une vigilance dans l’utilisation de la ressource en eau disponible sur le secteur afin de ne pas mettre en péril l’activité agricole.

Le projet participera donc à la sécurisation et à la pérennisation de l’activité d’alpage sur le Domaine skiable, et en particulier aux abords du site du Pertuis.

Au-delà de l’aspect économique strictement lié au domaine skiable, la réalisation de cet aménagement répond donc à des enjeux locaux importants (emplois divers, meilleur accueil du public, des skieurs, gestion équilibrée des équipements, maintien de l’activité d’alpage…).

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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

Avril 2020

ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

Le plan d’eau sera également valorisé pour l’accueil du public, principalement en période estivale. Un cheminement piéton sera réalisé sur le couronnement de la digue, d’une largeur de 5 m environ, équipé d’une barrière bois coté plan d’eau. En complément, une aire de détente et de pique-nique sera aménagée. Ces aménagements sont similaires et de même envergure que ceux existants aujourd’hui sur le site (abords du départ du télésiège du Pertuis) et ne généreront pas plus de fréquentation qu’actuellement en période estivale (promeneurs, randonneurs,…). Ainsi, la gestion de la fréquentation touristique du site à moyen terme restera cohérente avec l’actuelle, qui a amené à l’abandon des parcours VTT autour de Pertuis à l’été 2017, en vue de rationnaliser la fréquentation estivale sur le secteur de Jaillet au regard de la préservation des enjeux écologiques et en particulier de la faune locale.

Par ailleurs, les communes ont réfléchi à une valorisation estivale plus globale du site et de la forêt pour en faire, à terme, un grand lieu d'attractivité estivale, dans lequel la forêt aurait également pu faire l'objet d'une valorisation par diverses installations non impactantes visant à la mise en perspectives des paysages. Toutefois, au regard des enjeux écologiques associés à cette forêt, cette valorisation restera maîtrisée, s’appuyant sur les quelques équipements décrits précédemment et sur quelques panneaux d’informations du public décrivant les enjeux du site et le cadre des mesures mises en place (voir plus loin : îlots de sénescence, création/restauration compensatoire de zones humides…).

Si un projet de valorisation touristique d’envergure devait finalement être envisagé à terme, celui-ci fera l’objet d’une procédure spécifique dans le cadre de laquelle une analyse des impacts de cette valorisation sur les enjeux écologiques (notamment en terme de dérangement des milieux et populations faunistiques avoisinants) et paysagers sera mise en œuvre.

Et des motifs d’intérêt public majeur en lien avec la santé et la sécurité publiques…

Nous rappellerons en premier lieu que les aménagements d’extension et de renforcement du réseau d’enneigement permettent d'augmenter les surfaces couvertes par l'enneigement artificiel et donc d'améliorer la sécurité et la qualité des pistes, ce qui va évidemment dans le sens de la sécurité et de la bonne santé des usagers du domaine skiable.

Par ailleurs, même si la ressource en eau stockée dans la future retenue du Pertuis n’a pas vocation à devenir un élément à part entière du réseau AEP des communes de Combloux, Demi-Quartier ou Megève, la disponibilité de cette ressource amène la réflexion, d’autant plus au regard des évolutions observées ces dernières années.

Ainsi, comme cela a pu être mis en pratique au cours de l’année 2018 dans plusieurs communes des 2 Savoie (et en particulier à La Clusaz), cette ressource disponible pourrait constituer un élément de sécurisation (à usage exceptionnel) de l’alimentation en eau potable des populations locales, dans le cas d’épisodes sévères et durables de sécheresse. Cela est d’autant plus envisageable sur le site de Combloux du fait de la proximité du réseau AEP existant par rapport au site de la future retenue.

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Avril 2020

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Ainsi, en vue de sécuriser de façon exceptionnelle l’alimentation en eau potable des populations locales et ainsi répondre à un éventuel problème de santé publique, la conception technique de la future retenue a été réfléchie pour permettre, si besoin, un usage de cette réserve en eau pour l’alimentation en eau potable de la population (mise en place d’une bâche dite alimentaire).

On notera ainsi que cette ressource de 100 000 m3 à disposition de façon exceptionnelle pourrait constituer une ressource d’appoint pouvant représenter jusqu’à plus de 40% de la consommation moyenne mensuelle en eau potable de l’ensemble des habitants de Combloux, Demi-Quartier et Megève.

Dans une démarche globale prenant en compte les changements climatiques et les enjeux environnementaux locaux

Le changement climatique est un des paramètres à prendre en considération dans la gestion de la ressource en eau, tout particulièrement dans les projets de production de neige de culture.

Les deux dernières décennies ont été marquées par une alternance d’hivers peu enneigés et d’hivers fortement enneigés. On observe néanmoins une érosion progressive du manteau neigeux et une baisse des chutes moyennes de neige.

Un grand nombre d’études réalisées sur le changement climatique et les impacts sur l’enneigement naturel prévoient une baisse de l’enneigement et une diminution des périodes de froid.

Les différentes recherches réalisées à ce jour (Etchevers et Martin, 2002 ; Loubier, 2007 ; GIEC, 2007 ; Auffray, 2008 ; Paccard, 2009 ; OCDE ; IPCC, 2013) montrent ainsi que c’est le réchauffement climatique et non la quantité de précipitation qui est à l’origine du manque de neige. Ainsi, l’altitude de fiabilité de l’enneigement naturel pourrait s’élever progressivement jusqu’à 1 250m, 1 400m puis 1 700m, pour un réchauffement climatique progressif de 1°C, 2°C ou 4°C.

Le secteur du domaine skiable des Portes du Mont-Blanc faisant l’objet du présent projet se situe à une altitude moyenne de 1 450 mètres. D’après l’étude de Paccard, la fiabilité de l’enneigement naturel sur ce secteur du domaine skiable des Portes du Mont-Blanc ne serait plus assurée à l’horizon 2050 - 2100 (scénario B1 modéré du GIEC : réchauffement de +2°C en 2050 et +4°C en 2100).

On retiendra ainsi que le secteur Jaillet - Combloux du domaine skiable des Portes du Mont-Blanc devrait se rapprocher de la limite de fiabilité de l’enneigement naturel dans les prochaines décennies, et qu’à ce titre le recours à la neige de culture devrait être de plus en plus nécessaire pour assurer l’ouverture et le fonctionnement de la station (augmentation des besoins en neige pour combler le manque d’apport en neige fraîche, principalement en début et en fin de saison).

A l’inverse, au-delà de 2050, lorsque le réchauffement climatique aura pour conséquence un enneigement naturel insuffisant, voire inexistant, l’opportunité d’un enneigement artificiel pourrait être remis en cause.

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C’est donc dans ce contexte finalement peu alarmant à l’échéance 2050 que le présent projet a été réfléchi, s’appuyant sur une vision à moyen terme qui permettra notamment d’assurer le remboursement des investissements bien avant cette échéance de 2050 (équilibre prévu à l’horizon 2035).

Concernant la prise en compte des enjeux environnementaux spécifique du territoire, nous rappellerons que le projet retenu s’est appuyé sur des études approfondies, notamment en matière d’évaluation des enjeux écologiques, qui ont permis de justifier l’implantation de la future retenue par l’évitement d’enjeux environnementaux majeurs du territoire tels que les zones de reproduction du Tétras-Lyre ou les zones humides prioritaires identifiées à l’inventaire départemental des zones humides.

De plus, la mise en œuvre des mesures compensatoires au titre des réglementations relatives aux espèces protégées, comme à la Loi sur l’Eau, permettra à terme l’extension des habitats d’espèces par la mise en place de ratios de compensation garantissant un gain écologique significatif (ratios surfaciques de l’ordre de 6 pour 1 pour les milieux humides, 4 pour 1 pour les milieux boisés et près de 3 pour 1 pour les prairies de fauche).

Par ailleurs, la réalisation de la retenue permettra un stockage de la moitié des besoins annuels au cours des mois d’avril à juin, en profitant des régimes de hautes eaux en période de fonte des neiges, ce qui permettra de limiter autant que possible les prélèvements en périodes d’étiage hivernal, critiques pour la ressource en eau.

Enfin, nous rappellerons que le Maître d’Ouvrage s’est fortement engagé, au-delà du présent projet, en matière de préservation des milieux naturels présents sur le territoire, notamment au sein du Domaine skiable, en mettant en œuvre ou à la réflexion des stratégies et actions telles que la fermeture de pistes ou la suppression d’équipements (télésiège du Jouty, ce qui permettrait un reboisement et une limitation de la fréquentation à proximité de zones de préservation du Tétras-Lyre), l’élaboration d’un plan de gestion sur les zones humides prioritaires ou encore la mise en place d’un observatoire environnemental à l’échelle du Domaine skiable.

En conclusion, le projet de neige de culture est fondamental, en premier lieu pour l’opérateur du domaine skiable, mais également pour l’ensemble de l’activité touristique, économique et agricole locale et il constitue, pour les raisons évoquées ci-dessus, un aménagement d’intérêt public majeur.

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7.3. ABSENCE DE SOLUTION ALTERNATIVE SATISFAISANTE

N°19 - CNPN

Choix du site d'implantation. Cinq scénarios sont présentés pour le choix du site, la justification pour retenir le site du Pertuis est sommaire.

Voir les précisions apportées au chapitre 8.2 en page 146.

7.4. MODALITE DE SUIVI DES MESURES ERC

N°20 - CNPN

- Le suivi doit être poursuivi sur le site et sur chaque site de compensation pendant 30 ans.

Après la mise en service des équipements, un suivi des espèces à enjeux et des habitats sera effectué. Il permettra de vérifier la reconquête des sites de projet et de compensation par les espèces patrimoniales inventoriées avant travaux et de vérifier l’efficacité des mesures d’accompagnement et de compensation proposées.

Ces suivis après travaux reprendront les mêmes méthodologies d'inventaires que celles utilisées pour la réalisation du diagnostic de la présente étude.

Un inventaire faunistique ciblé sur les espèces à enjeux inventoriées (avifaune, chiroptères) sera mis en œuvre à N+1, N+3, N+5, N+10, N+20 et N+30 après la réalisation des travaux. Il sera réalisé dans les espaces de prairies, lisières, pessières. Deux passages seront réalisés en période de reproduction, par contact de visu et/ou au chant pour l’avifaune, et par enregistrement des ultrasons pour les chiroptères. Ces inventaires devront permettre d’apprécier le statut de reproduction/nidification des espèces. Ils proposeront une vision qualitative (diversité des espèces) et quantitative par une estimation chiffrée (comptages).

Un suivi floristique et des habitats sera mis en œuvre au droit de la zone humide et des plantations compensatoires afin de vérifier la reprise de la végétation et ré-intervenir si besoin après un cycle biologique (mise en place de mesures de confortement pouvant consister en un entretien autour des plants, au remplacement des plants morts ou chétifs…).

Un inventaire des habitats naturels reconstitués sera mis en œuvre à N+1, N+3, N+5, N+10, N+20 et N+30 après la réalisation des travaux. Il permettra notamment la vérification de la colonisation par les plantes hygrophiles des espaces de zones humides compensatoires.

Cet inventaire proposera une vision qualitative (diversité et spécificité des espèces). Il aura lieu en saison végétative (fin de printemps/début d’été).

Les suivis écologiques et les suivis de réalisation des mesures compensatoires seront assurés par un(e)/des écologue(s) ayant des compétences avérées et des formations en biologie animale et végétale adaptées aux contextes et aux enjeux du territoire d’étude.

Les personnes amenées à intervenir seront mandatées par le Maître d'ouvrage.

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Renforcement et extension du réseau d'enneigement

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Des comptes-rendus annuels seront produits pour chaque site étudié et fournis au maître d'ouvrage ainsi qu’aux services de l’Etat.

Un rapport final de comparaison faisant état de la présence d'espèces sera édité et permettra de mettre en avant les effets environnementaux des aménagements hydrauliques et environnementaux pendant et après travaux et les gains écologiques observés, en particulier au droit des aménagements environnementaux et des aménagements compensatoires.

8. PRECISIONS SUR DES CHAPITRES SPECIFIQUES DE L’ETUDE D’IMPACT

8.1. ARTICULATION DU PROJET AVEC LES PLANS, PROGRAMMES ET DOCUMENTS

D’URBANISME

N°21 - MRAE

Le rapport, dans sa partie générale (bien plus précis sur ce sujet que l’étude d’impact elle-même), analyse ce sujet de façon détaillée et conclut de façon argumentée à la compatibilité du projet avec le SDAGE Rhône-Méditerranée, le PGRi Rhône-Méditerranée, et le SAGE de l’Arve.

En revanche, il souligne la nécessité de mettre en compatibilité le plan local d’urbanisme de Combloux dans la mesure où la réalisation du projet nécessite un déclassement d’espace boisés classé (EBC). Il annonce qu’une procédure est menée à ce titre en parallèle.

L’autorité environnementale indique qu’en application de l’article L.122-14 du code de l’environnement, «lorsque la réalisation d’un projet soumis à évaluation environnementale et subordonné à (...) déclaration de projet [ou déclaration d’utilité publique] implique la mise en compatibilité d’un document d’urbanisme également soumis à évaluation environnementale (...), l’évaluation environnementale, lorsqu’elle est requise, de la mise en compatibilité de ce document d’urbanisme (...) et l’étude d’impact du projet peuvent donner lieu à une procédure commune».

Comme indiqué dans le dossier d’autorisation environnementale, en application des dispositions de l’article L.153-34 du Code de l'Urbanisme, la procédure de révision est suffisante pour réduire un espace boisé classé, si les orientations définies par le plan d'aménagement et de développement durables demeurent inchangées.

Cette révision est bien en cours et la délibération d’arrêt du projet est fixée au 2 juillet 2019.

Ainsi, l’enquête publique relative à l’autorisation environnementale du projet de renforcement et d’extension du réseau d’enneigement du secteur Jaillet sera réalisée conjointement avec l'enquête publique préalable à la Révision du Plan Local d'Urbanisme de la commune de Combloux au titre de l'article L.153-34 du Code de l'Urbanisme.

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Avril 2020

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8.2. DESCRIPTION DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION RAISONNABLES ET

JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS

N°22 - MRAE

En ce qui concerne le projet retenu, on ne sait pas de quelle façon il a éventuellement été optimisé au regard des enjeux environnementaux. Les compléments d’information disponibles à ce sujet mériteraient de figurer dans l’étude d’impact.

Le projet retenu a été optimisé au regard des enjeux environnementaux et ce à plusieurs niveaux :

− Au niveau de l’implantation de la retenue :

Comme indiqué à la pièce G « Principales solutions de substitutions examinées » de l’étude d’impact, l’implantation de la retenue a été optimisée d’un point de vue environnemental en évitant :

o les enjeux majeurs présents sur les autres sites d’implantations envisagés, et notamment des zones humides recensées et des zones de vie du Tétras-Lyre

o la création d’une retenue supplémentaire qui aurait impacté des milieux supplémentaires ; en effet, ce site est le seul qui présente une topographie et une qualité des sols permettant d’obtenir le volume objectif de 100 000 m3 nécessaire à l’échelle du domaine skiable.

Une fois ce site retenu, et au vu des contraintes physiques (présence du cours d’eau, topographie, installations du domaine skiable, contraintes géotechniques), aucune optimisation supplémentaire n’a pu être mise en œuvre au niveau de la retenue, au-delà des mesures d’évitement et de réduction décrites dans les chapitres 2.2, 2.3 et 2.4 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les

effets du projet » de l’étude d’impact.

− Au niveau de l’implantation du réseau d’enneigement :

Le tracé des extensions de réseau d’enneigement s’inscrit en bordure des pistes dont l’enneigement est une nécessité en vue d’une plus grande sécurisation de l’activité ski.

Au sein de ces « fuseaux », et comme indiqué au chapitre 2.3.5.5 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet » de l’étude d’impact, le tracé a été (et sera) optimisé pour éviter les milieux à tendance humide et tout autre milieu pouvant présenter un enjeu d’un point de vue écologique.

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Avril 2020

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− Au niveau de l’implantation des zones de dépôt des matériaux excédentaires :

Comme indiqué au chapitre 2.3.2 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet » de l’étude d’impact, l’implantation des zones de dépôts des matériaux excédentaires a également été optimisée d’un point de vue environnemental.

Ainsi, sur les 5 sites prévus initialement, 2 ont été définitivement abandonnés du fait de la présence de zones humides et de la nécessité de créer des pistes d’accès d’un linéaire important (du fait de l’éloignement par rapport au site de la retenue) qui aurait généré des impacts environnementaux supplémentaires significatifs.

Sur les 3 sites restants, les périmètres de dépôt ont été ajustés suite à des investigations de terrain, en particulier pour éviter tout empiètement sur des zones sensibles telles que des zones humides ou boisements.

Nous rappellerons par ailleurs que le choix de mettre en œuvre ces zones de dépôts à proximité de la future retenue résulte également d’une optimisation environnementale au regard des enjeux majeurs liés à la problématique de la qualité de l’air dans la vallée de l’Arve, qui fait l’objet d’un Plan de protection de l'atmosphère de la vallée de l'Arve, dont la révision a été approuvée récemment (29 avril 2019). En évitant l’évacuation des matériaux excédentaires vers les sites de stockages agréés, ce sont ainsi de l’ordre de 7 000 allers-retours de poids-lourds qui seront évités dans la vallée de l’Arve sur les 6 mois de terrassements.

8.3. MODALITE DE SUIVI DU PROJET DE RETENUE COLLINAIRE ET DE L’EXTENSION

DES RESEAUX

N°23 - MRAE

Le dossier présente un dispositif de suivi qui comprend un suivi en phase de chantier avec interventions d’un «référent environnement» puis un suivi en phase exploitation qui repose sur des inventaires floristiques et faunistiques un an, trois ans et cinq ans après la mise en service. Il estime le coût de sa mise en œuvre à 47500 euros.

Il omet toutefois de récapituler l’important dispositif de suivi qui sera mis en œuvre dans le cadre des prélèvements d’eau et qui est décrit par ailleurs en partie générale du dossier, ainsi que le suivi imposé à l’issue de l’étude de dangers. Ceci mériterait d’être indiqué dans l’étude d’impact.

8.3.1. Dispositif de suivi dans le cadre des prélèvements d’eau

Comme indiqué au chapitre 1.3.2 de la pièce D « Description des incidences notables du projet sur l’environnement et des mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet » de l’étude d’impact, le dispositif de suivi mis en œuvre dans le cadre des prélèvements d’eau sera le suivant.

Les prises d’eau du Vernet et du Foron seront dotées d’un dispositif technique permettant un prélèvement différencié selon les périodes de l’année (possibilité de gérer la différence

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de prélèvement demandé par matérialisation d'un niveau d'ouverture partielle pour les périodes les plus défavorables en termes de prélèvements).

Le gestionnaire manipulera manuellement la vanne pour respecter cette préconisation.

Des repères immuables seront mis en place. Cela permettra à tout moment de vérifier, pour une personne extérieure, la bonne application des règles de gestion assignées à la prise d’eau.

La mise en place de dispositifs de mesures en continu des débits en amont et en aval des prises d’eau dans le Vernet et le Foron est délicate d’un point de vue technique compte tenu de la configuration des sites et surtout de la localisation en altitude de ces sites (dysfonctionnements à prévoir liés à la neige ou au gel).

Dans ces conditions, le choix du Maître d’Ouvrage est de réaliser des mesures de débits hebdomadaires, en amont et en aval des prises d’eau, au courantomètre ou par jaugeage au sel, tout au long de l’année sous réserve de conditions climatiques permettant l’accès aux sites de mesures.

Ces mesures seront réalisées sur 5 ans après mise en service des prises d’eau.

Concernant les prélèvements dans la retenue, ils seront disponibles dans le cadre du process d’exploitation et seront également communiqués aux partenaires chaque année.

Le process mis en place permettra également de disposer d’un suivi des prélèvements effectués sur l’ensemble des ressources sollicitées, d’un suivi de la production de neige et de sa restitution sur les pistes du domaine et donc de produire et transmettre le relevé des volumes mensuels prélevés dans les cours d’eau (Vernet, Arvillon, Foron), ainsi qu’un bilan annuel des transferts d’eau entre les bassins de l’Arve et de l’Arly.

L’ensemble de ces données seront transmises annuellement à la DDT et à la CLE du SAGE de l’Arve.

8.3.2. Dispositif de suivi dans le cadre de la surveillance de la retenue

Ces dispositifs sont détaillés au sein de la pièce 8 « Surveillance et entretien » du dossier d’autorisation environnementale et du paragraphe 3 « Mesures d’entretien et de surveillance » du chapitre 9 de l’étude de danger (Annexe A du dossier d’autorisation environnementale).

Les principaux éléments de ce dispositif sont rappelés ci-après.

Les principales procédures de surveillance sont les suivantes (valables pour l’ensemble des ouvrages annexes) :

• Etablissement d'un dossier de l'ouvrage (intégrant les ouvrages annexes à la retenue et à son exploitation – cf. protection contre l’érosion du torrent entre prise d’eau et traversée du chemin en aval de la restitution du déversoir)

• Etablissement d'un registre de l'ouvrage (intégrant les ouvrages annexes cités précédemment)

• Surveillance : régulière, en crue, en cas d'anomalie (y compris ouvrages annexes)

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• Application du « creux » préventif de -0,5m du niveau d’exploitation de la retenue en période estivale (du 1er juin au 30 septembre), qui correspond à un volume de précipitations de 10 000m3 : ce volume tampon permettra de donner le délai nécessaire à l’intervention, en cas de crue d’été (orage et montée d’eau brutale du torrent) ;

• Rapport de surveillance incluant Visite technique approfondie : tous les 5 ans (y compris les ouvrages annexes)

• Rapport d'auscultation par un organisme agréé : tous les 5 ans

• Déclaration au Préfet de tout évènement pouvant mettre en cause la sécurité publique : à tout moment (cf. procédure d’Alerte).

La surveillance et l'entretien de l'ouvrage et des ouvrages annexes ainsi que du milieu naturel en interaction directe ou indirecte avec l’aménagement (torrent amont et bassin versant de ce dernier) concerne les opérations suivantes :

- La surveillance visuelle régulière des ouvrages

- La surveillance visuelle post-crue des ouvrages et des ouvrages annexes ainsi que du milieu naturel en interaction potentielle avec l’ouvrage

- L’entretien courant du barrage, des ouvrages attenants et de leurs abords

- La vérification périodique du bon fonctionnement des dispositifs de commande et de manœuvre des organes hydrauliques

- Les mesures périodiques des débits des drains et des débits à l’exutoire du barrage

- Les mesures périodiques (plus régulières ; cf. suivi débits des torrents prélevés / impact sur milieu naturel) des débits via les mesures de hauteur d’eau sur les seuils de prise d’eau et en aval de la restitution du déversoir (lorsque ce dernier est en eau)

- La rédaction des rapports d’exploitation et la tenue des registres.

En phase d’exploitation normale et en l’absence de tout indice inquiétant quant au comportement de l’ouvrage, les contrôles qualitatifs s’effectuent de manière mensuelle, hormis les mesures plus fréquentes des débits des torrents en amont et aval du prélèvement/restitution.

Les principales procédures règlementaires sont les suivantes :

• Etablissement d'un dossier de l'ouvrage

• Etablissement d'un registre de l'ouvrage

• Surveillance régulière, en crue, ou en cas d'anomalie

• Rapport de surveillance incluant Visite technique approfondie : tous les 5 ans

• Rapport d'auscultation par un organisme agréé : tous les 5 ans

• Déclaration au Préfet de tout évènement pouvant mettre en cause la sécurité publique : à tout moment.

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Deux types de contrôles sont mis en place :

Un Contrôle de type qualitatif :

La surveillance et le contrôle sont essentiellement visuels. Les observations qualitatives seront si possibles, effectuées par la même personne et seront reportées sur un cahier dans lequel figureront les éléments essentiels de la vie de l’ouvrage. Ces observations devront être complétées par des clichés photographiques.

Un contrôle de type quantitatif :

Toutes les mesures devront être notées sur le registre de l’ouvrage et traitées le plus rapidement possible afin de pallier immédiatement aux éventuelles défaillances de l’ouvrage.

Les consignes de surveillance comportent : des visites mensuelles, des visites techniques approfondies et des visites en cas de circonstances exceptionnelles.

Sont inclus dans le dispositif de mesures quantitatives de suivi visant à effectuer le relevé des niveaux d’eau dans la retenue et la surveillance de l’intégrité de la retenue :

• 5 bornes de contrôle altimétrique, dont 1 sur l’évacuateur de crue : relevé semestriel à annuel pendant les 5 premières années d’exploitation, hormis pendant la première année de service avec un relevé semestriel, ainsi que les relevés spécifiques pour la première mise en eau.

• 2 piézomètres en crête : relevés mensuels, avec calage sur la fréquence de mesure des débits de drainage.

• 6 drains de fond ou périphérique à la DEG avec 1 mesure globale + 1 mesure globale intégrant les drains de pied collectant les éperons drainants (avec possibilités de détecter une arrivée d’eau anormale par ouverture d’une boite de branchement de chaque « antenne » d’éperon drainant) : relevés hebdomadaires. Un collecteur sera mis en place pour mesurer l’ensemble des éperons drainants (avec une boite de branchement individuel sur chaque branchement pour une mesure individuelle si besoin). Le débit de drainage global pourra être mesuré via cette mesure et celles des 6 drains.

• 1 dispositif de suivi de la cote du plan d’eau : sonde piézométrique servant au suivi de la production neige, dont la donnée sera enregistrée, en sus de l’automate « process » lors des périodes d’exploitation hivernale, au sein de l’automate « secondaire » qui assurera le déclenchement d’alerte en cas de niveau anormalement élevé : relevés hebdomadaires de la chronique des niveaux de la semaine écoulée.

Ce suivi doit permettre d’alerter sur des niveaux d’eaux haut et bas (respect des consignes de cote et détection d’un problème), et doit permettre le respect des exigences d’enregistrement des évènements exceptionnels (dans la limite de précision et aléas).

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• Ce dispositif vient en complément de l’échelle limnimétrique. Ainsi, lors de chaque mesure des drains et piézomètres, topographie et visite de surveillance, un relevé de la cote de plan d’eau sera effectué.

Les données seront notées sur les comptes-rendus des visites d'auscultation puis consignées dans le dossier de l'ouvrage.

Ouvrage classe C Date de la visite : Météo :

Inspection visuelle

Débit des drains Nom drain Volume récipient Temps remplissage Débit (l/s)

Drain n°1

Drain n°2

Drain n°3

Drain n°4

Drain n°5

Drain n°6

Collecteur de l’ensemble des drains

Cote piézomètres Repère piézomètre Cote tête piézo (NGF)

Lecture (m) Cote d’eau (NGF)

Piézo n°1

Piézo n°2

Cote altimétrique Repère n°1 Cote repère (NGF)

Repère n°2 Cote repère (NGF)

Repère n°3 Cote repère (NGF)

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Repère n°4 Cote repère (NGF)

Mesure du niveau d’eau dans l’ouvrage

Dispositif de suivi automatisé pour déclenchement alerte

Echelle limnimétrique n°1 (relevé par intervention humaine)

Niveaux de référence matérialisés

Les bornes de contrôles altimétriques seront vérifiées de manière semestrielle ou annuelle pendant 5 ans. En l'absence d'évolution significative après cette période, les levés pourront être progressivement espacés.

Des mesures hebdomadaires des débits des drains seront effectuées pendant les périodes de mise en eau de la retenue, dans le(s) regard(s) prévu(s). Tous les drains seront correctement identifiés selon leur position dans l’ouvrage.

Un état initial du débit des drains sera mesuré sur la 1ère année. Ces données permettront de fixer le débit normal de chacun des drains (en fonction des saisons) qui serviront de référence aux mesures ultérieures.

Des mesures mensuelles des cotes des piézomètres seront effectuées pendant les périodes de mise en eau de la retenue. Tous les piézomètres seront correctement identifiés selon leur position dans l’ouvrage.

Bornes suivi topographique

Piézomètres

Suivi des débits (drains et ruisseau)

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8.4. METHODES UTILISEES ET AUTEURS DES ETUDES

N°24 - MRAE

Le dossier récapitule les diverses sources de données utilisées et présente les méthodes utilisées en insistant tout particulièrement sur les inventaires naturalistes.

De même que précédemment, la description des méthodes utilisées pour les études relatives aux autres enjeux, notamment en ce qui concerne l’hydrologie et les milieux aquatiques, mériterait d’être intégrée à l’étude d’impact.

La méthode utilisée est décrite sommairement au chapitre 2.8.2.3 de la pièce C « Etat actuel de l’environnement » de l’étude d’impact.

Ainsi, afin de confirmer et/ou mettre à jour les éléments antérieurs relatifs à l’hydrologie locale et d’évaluer les ressources disponibles, des campagnes de jaugeages des différentes ressources présentes au sein de l’aire d’étude ont été menées entre le mois d’avril 2017 et le mois de mars 2018. Ces campagnes concernent les sites suivants (plans de localisation disponibles en pages 41 et suivantes de l’étude d’impact) :

− Site 1 : du torrent du Vernet

− Site 2 :du Nant d’Arvillon

− Site 3 : du Foron, du ruisseau de Mouille Plaine et du ruisseau des Frasses

− Site 4 : des drainages des Salles et du torrent d’Arbon.

Les jaugeages ont été effectués selon les 3 techniques suivantes en fonction des configurations de sites et des conditions de réalisation :

Méthode d'exploration des champs de vitesse (méthode privilégiée)

Le débit d’un cours d’eau est égal au produit de la vitesse moyenne de l'écoulement par la surface de la section mouillée.

La vitesse de l'écoulement n'est pas uniforme dans la section transversale d’un cours d'eau. Il est donc nécessaire d'"explorer le champ de vitesses" en réalisant des mesures en plusieurs points de la section, généralement situés le long de verticales judicieusement réparties sur la largeur de la rivière (au moins une dizaine de verticales par transect de mesure).

À partir de ces relevés ponctuels, on détermine sur chacune des verticales, une vitesse moyenne qui est considérée comme représentative de la vitesse de l'écoulement sur un élément de la surface mouillée.

Celle-ci étant ainsi découpée en plusieurs éléments juxtaposés, le débit total est obtenu en faisant la somme, sur toute la largeur de la rivière, des produits de la vitesse moyenne de l'écoulement par la surface de l'élément de section correspondant.

La précision d’un jaugeage dépend en grande partie de la qualité de la section de mesure choisie qui doit autant que possible comporter des filets d’eau parallèles sans tourbillons ni remous. L’emplacement de la section de jaugeage a donc été choisi dans un tronçon de la rivière aussi rectiligne que possible et dans lequel les limites de la section mouillée sont sensiblement parallèles.

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L’emplacement de la section de mesure est éloigné de tout coude ou obstacle (naturel ou artificiel), engendrant des perturbations hydrauliques. La section est disposée perpendiculairement à l’écoulement. Si on constate que des contre-courants se produisent en divers endroits, on s’abstient de procéder à des relevés dans cette section.

L'opération peut être répétée plusieurs fois et le débit moyen calculé pour réduire au maximum les incertitudes de mesures.

La mesure selon cette méthode est réalisée avec un courantomètre électromagnétique de type BFM801.

Méthode par dilution

La méthode consiste à injecter un traceur en solution en un point du cours d’eau et à suivre l’évolution de sa concentration au niveau d’une section située à l’aval par mesure de la conductivité. La distance entre le point d’injection et la section aval choisie doit être suffisante pour que le mélange du traceur avec l’eau puisse être complètement réalisé. La longueur minimale du tronçon de rivière nécessaire pour assurer ce mélange est appelée communément « longueur de bon mélange ».

La méthode est particulièrement adaptée aux torrents de montagne sur lesquels le brassage est important (tourbillons, lits sinueux, forte rugosité) et a donc été appliquée au torrent du Vernet en situation de berges enneigées et de présence de glace.

Méthode par capacité

Cette méthode est appelée également « méthode volumétrique », ou encore, selon le type de capacité employée, « méthode par empotement » ou « méthode au seau ».

La méthode consiste à mesurer le temps de remplissage (partiel ou total) d’un réservoir et le volume d’eau écoulé correspondant. Le résultat est obtenu immédiatement en utilisant la formule suivante qui est la définition même du débit :

− Q : débit [L/s]

− Vol : volume d’eau [L] écoulé dans le réservoir

− T : temps [s] de remplissage (partiel ou total) du réservoir.

La réalisation de ce type de mesure implique l’existence d’une chute d’eau formant un jet de diamètre suffisamment réduit pour pouvoir être recueilli dans un récipient, ce qui était le cas au niveau des drainages des Salles (sortie de buse perchée).

Le procédé mis en œuvre à consister à mesurer le temps de remplissage d’un seau introduit rapidement sous la chute d’eau, celle-ci constituant le débit que l’on veut connaître.

Cette méthode ne nécessite aucun appareillage particulier ; il suffit de disposer d’un chronomètre et d’un récipient. Le type, le volume, la forme du récipient sont adaptés aux conditions particulières de mesure.

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Au début de la mesure, le récipient est placé le plus rapidement possible sous la chute et le chronomètre est déclenché au même instant. Lorsqu’un volume d’eau suffisant est recueilli, le récipient est retiré également très rapidement et le chronomètre arrêté au même instant.

Le recueil de l’eau est arrêté avant remplissage complet du seau, ceci afin d’éviter les remous qui se produisent lors du remplissage et qui ne facilitent pas la mesure. Le volume d’eau recueilli est déterminé a posteriori par calcul en fonction de la hauteur d’eau mesurée dans le récipient et de sa forme géométrique.

La durée de la mesure est suffisamment longue pour limiter les erreurs : au minimum cinq secondes et, si possible, au moins vingt secondes. La mesure du temps est répétée cinq fois. Lorsque les résultats des cinq mesures sont concordants, on prend pour débit, la moyenne des cinq valeurs.

Méthode par jaugeage au flotteur

Cette méthode a été mise œuvre au droit des drainages des Salles lors d’une mesure, en situation de panne du courantomètre.

La largeur d'eau et la hauteur mesurée sur plusieurs verticales permettent de calculer une surface en eau verticale.

La vitesse du flotteur (feuille d’arbres) est mesurée à plusieurs reprises (5 fois), et la moyenne obtenue est multipliée à cette surface afin de déterminer le débit.

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9. CONSEQUENCES SUR LES RAPPORTS

9.1. MODIFICATIONS DES COUTS DES MESURES ET DES SUIVIS

Les modifications et compléments apportés aux mesures compensatoires engendrent des adaptations des coûts des mesures environnementales et des suivis comme suit :

9.1.1. Coût des Mesures environnementales

Le coût des mesures environnementales s’élève à 600 000 €HT, selon le détail présenté dans le tableau ci-dessous.

Inventaires « Espèces protégées » préalables aux travaux 3 000.00 €

Inventaires / Gain écologique « Zone humide compensatoire » 10 000.00 €

Aménagement zone humide compensatoire 535 000.00 €

Aménagement habitats favorables aux reptiles 5 000.00 €

Plantations « compensation défrichement » 45 000.00 €

Pose de nichoirs à chiroptères 1 500.00 €

Mise en place de dispositifs anti-noyade 500.00 €

TOTAL 600 000.00 €

Tableau 18 : Coût des mesures environnementales

Le coût des mesures environnementales représente 7,8% du montant des travaux.

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9.1.2. Coût du suivi des mesures environnementales

Le coût du suivi des mesures environnementales s’élève à 47 500 €HT, selon le détail présenté dans le tableau ci-dessous.

Suivi des travaux par un référent Environnement 10 000.00 €

Inventaires de suivi faunistique sur le site de la retenue (N+1, N+3, N+5, N+10, N+20, N+30)

20 000.00 €

Inventaires de suivi faunistique et floristique de la zone humide compensatoire (N+1, N+3, N+5, N+10, N+20, N+30)

50 000.00 €

Suivi des plantations « compensation défrichement » 2 500.00 €

TOTAL 82 500.00 €

Tableau 19 : Coût du suivi des mesures environnementales

9.2. MODIFICATIONS ET COMPLEMENTS GENERAUX

Le tableau suivant précise les chapitres et/ou pages de l’Autorisation environnementale (AE), de l’étude d’impact (EI) et du dossier de dérogation au titre des espèces protégées (CNPN) où ont été apportées les modifications/compléments découlant du présent Addendum.

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Numéro remarque

Dossier Renvoi Page Type

modification

1, 2 et 3 EI Chap. 3.4. Pièce C 67 Complète

1, 2 et 3 CNPN Chap. 2.4.1. 45 Complète

1, 2 et 3 EI Chap. 2.3.2. Pièce D 143 Complète

1, 2 et 3 CNPN Chap. 3.1.2 67 Complète

1 et 2 EI Chap. 2.3.5.6. Pièce D 173 Complète

1 et 2 CNPN Chap. 6.1.1. 110 Complète

4 EI Chap. 2.6 Pièce C 25 Complète

5, 6 EI Chap. 2.3.4. Pièce D 164 Complète

5, 6 CNPN Chap. 3.1.3.2. 91 Complète

7 EI Chap. 1.2.1. Pièce D 107 Précise

7 EI Chap. 2.3.5.5. Pièce D 168 Précise

8 EI Chap. 3.2. Pièce C 57 Se substitue

8 CNPN Chap. 2 25 Complète

8 EI Chap. 2.2. Pièce D 141 Précise

(identique)

8 CNPN Chap. 3 66 Complète

9 CNPN Chap. 1.2 12 Complète

10 EI Chap. 1.4. Pièce D 129 Précise

11 EI Chap. 4.1.2. et 4.2.1 Pièce C 85 Complète

11 EI Chap. 3.5. Pièce D 203 Complète

12 CNPN Chap. 1.3. 19 Complète

14 EI Chap. 2.3.5.5. Pièce D 172 Complète

14 CNPN Chap. 4.2.5. 105 Se substitue

15, 16 EI Chap. 2.3.5.6. Pièce D 173 Complète

15, 16 CNPN Chap. 6 110 Complète

15, 16 Cf. précisions au chapitre ci-après

/

20 CNPN Cf. document Cerfa / Se substitue

20 CNPN Chap. 8 123-125 Se substitue

17 CNPN Chap. 1.3. 19 Se substitue

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Numéro remarque

Dossier Renvoi Page Type

modification

21 AE Chap. 5.1. Pièce 7 98 Précise

19, 22 EI Pièce G 225 Complète

19, 22 CNPN Chap. 1.4.2. 22 Complète

20 EI Chap. 3 Pièce H 231 Se substitue

20 CNPN Chap. 6.2.5. 118 Se substitue

Coûts EI Chap. 3 Pièce I 233 Se substitue

Coûts CNPN Chap. 7.3. 121 Se substitue

Coûts AE Chap. 3 Pièce 9 121 Se substitue

23 EI Chap. 1.3.2. Pièce D 127 Précise

23 EI Pièce I 230 Complète

24 EI Chap. 2.8.2.3. Pièce C 40 Complète

24 EI Pièce J 234 Complète

9.3. MODIFICATION SPECIFIQUE SUITE A L’EVOLUTION DE LA REGLEMENTATION

« ZONE HUMIDE »

Les principales conséquences de l’évolution de la réglementation « zone humide » concernent la modification de la délimitation de la zone humides impactée du Pertuis et le surface de compensation correspondante.

Les modifications suivantes précisent les chapitres où sont modifiées ces valeurs. Pour faciliter la compréhension, les textes faisant référence à ces valeurs sont repris ci-dessous et les modifications apparaissent en gras.

9.3.1. Autorisation environnementale

Modification de la Pièce 1 de l’autorisation environnementale :

o 3ème paragraphe de la page 11 modifiée comme suit :

La création de la retenue est l'aménagement le plus impactant pour le milieu naturel pendant la phase de chantier. En effet, au droit des emprises de travaux, les habitats naturels (terrestres et aquatiques) seront entièrement détruits avec le défrichement d'une surface conséquente de boisement (environ 4,3 ha) et la destruction de la zone humide du Pertuis sur environ 2 ha.

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o 2ème paragraphe de la page 16 modifiée comme suit :

Pour compenser les impacts résiduels sur le milieu naturel (destruction de la zone humide du Pertuis et défrichement), les mesures compensatoires suivantes seront mises en place :

- Création/restauration de 4,12 hectares de zone humide ;

- Reboisement d'une surface de 2 hectares (plantation d'épicéas) et compensation financière pour le reste du défrichement (Fond Stratégique de la Forêt et du bois).

Un suivi écologique sera assuré sur ces deux mesures.

Modification de la Pièce 2 de l’autorisation environnementale :

o 5ème paragraphe de la page 19 modifiée comme suit :

La réalisation de cet aménagement engendre des impacts positifs (meilleur accueil du public, des skieurs, gestion équilibrée des équipements, …) mais aussi négatifs, tout particulièrement pour l’environnement.

Ces derniers sont non permanents dès lors qu’ils sont induits par la période des travaux, mais aussi permanents à travers notamment :

- Le déboisement d’environ 4,3 hectares (épicéas principalement) sur le site de la future retenue ;

- La suppression d’environ 2 hectares de zone humide, présente elle aussi sur le site de la future retenue.

Aussi, des mesures compensatoires sont proposées pour compenser ces incidences négatives qui subsistent. Elles consistent à :

- Replanter une surface de 2 hectares de conifères, à l’aval et à proximité du projet de retenue, et compenser la surface de défrichement restante par un versement au Fond Stratégique de la Forêt et du Bois ;

- Recréer et restaurer, via principalement un agrandissement et une connexion, des zones humides d’altitude sur une surface de 4,12 hectares.

Modification du Chapitre 5. Pièce 5 de l’autorisation environnementale – page 80

modifiée comme suit :

3.3.1.0. Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais, la zone asséchée ou mise en eau étant :

1° Supérieure ou égale à 1 ha .................................................................. Autorisation

2° Supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha ............................................... Déclaration

L'emprise de la retenue va impacter une zone humide sur un peu plus de deux hectares (2,06 ha).

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Modification de la compatibilité du projet avec l’Orientation Fondamentale 6 du

SDAGE - Chapitre 1.1. Pièce 7 de l’autorisation environnementale – page 84 modifiée

comme suit :

Afin de compenser l'impact de la destruction du milieu humide présent au droit de la retenue, il est proposé de restaurer des zones humides existantes dégradées à proximité de la zone impactée. Conformément aux prescriptions du SDAGE, la surface de compensation correspond au double de celle détruite. Dans notre cas, cela représente une superficie de 41 200 m² à compenser en milieu humide.

Les impacts hydromorphologiques sur les cours d'eau du domaine skiable sont limités à l'installation des prises d'eau sur le torrent du Vernet et le ruisseau de Foron. Compte tenu du contexte (a)piscicole local de ces milieux, leur fonctionnement naturel ne devrait pas être impacté par ces aménagements.

Modification de la compatibilité du projet avec la Mesure territoriale de l’Arve du

SDAGE - Chapitre 1.2. Pièce 7 de l’autorisation environnementale – page 95 modifiée

comme suit :

Pression à

traiter

Mesure pour atteindre les

objectifs de bon état - Arve Compatibilité du projet

Altération de la

morphologie

Réaliser une opération de restauration d’une zone

humide

La compensation de la destruction de la zone

humide du Pertuis située au sein de l'emprise de la retenue collinaire créée consistera en la

restauration de zones humides existantes

dégradées, sur une surface globale de 41 200 m².

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Modification de la compatibilité du projet avec les objectifs du SAGE de l’Arve -

Chapitre 3. Pièce 7 de l’autorisation environnementale – page 97 modifiée comme

suit :

Objectif général Dispositions Compatibilité du projet

VOLET MILIEUX

AQUATIQUES : COURS D’EAU ET

ZONES HUMIDES

Préserver les fonctionnalités et les

espaces nécessaires aux cours d’eau et

aux zones humides et restaurer les milieux

dégradés

RIV-3 : Préserver la continuité

écologique en cours d’eau

RIV-8 : Préserver la faune aquatique des cours d’eau, en

particulier les espèces

patrimoniales, les espèces protégées et les populations

fonctionnelles

RIV-9 : Préserver la faune et la

flore inféodée aux cours d’eau

et à leurs espaces riverains

ZH-2 : Préserver les zones

humides

Les impacts hydromorphologiques sur les cours d'eau du

domaine skiable sont limités à l'installation des prises d'eau sur le torrent du Vernet et le ruisseau de Foron.

Compte tenu du contexte (a)piscicole local de ces

milieux, leur fonctionnement naturel ne devrait pas être

impacté par ces aménagements.

Afin de compenser l'impact de la destruction du milieu humide identifié au droit de la future retenue, il est prévu

de restaurer des zones humides existantes dégradées sur une superficie globale de 41 200 m² à proximité de

la zone impactée (compensation à hauteur du double de

la surface impactée).

Le choix quant à l’implantation du site de la retenue et

des zones de dépôt des matériaux excédentaires du chantier a tenu compte des enjeux écologiques avec

notamment l’éloignement du site de la retenue des

zones de vie du Tétras-lyre et des zones humides

recensées d’intérêt majeur.

9.3.2. Etude d’impact valant étude d’incidence (Pièce 6 de l’Autorisation environnementale)

Modification du chapitre 3.4.2.2. Pièce C de l’étude d’impact – pages 72 à 75

modifiées :

cf. chapitre Erreur ! Source du renvoi introuvable. page Erreur ! Signet non défini. du présent Addendum

Modification du dernier paragraphe du chapitre 2.3.1. Pièce D de l’étude d’impact –

page 143 modifiée comme suit :

De plus, ce site comporte une zone humide estimée à 2,06 hectares d’après l’analyse botanique et pédologique. Bien que non patrimoniale, l’article L.211-1-1 du Code de l’Environnement précise que la préservation et la gestion durable des zones humides sont d’intérêt général.

Page 163: Addendum à l’autorisation environnementale et à l’étude d’impact · habitat d’intérêt communautaire d’après la Directive habitat n°92/43/CEE. De plus, ils ne sont

SIVU Jaillet page 163

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ARE 16-012/Addendum à l'Autorisation environnementale et à l'étude d'impact/Version 3.0

Modification de l’encart « Rappel des critères de délimitation d’une zone humide » du

chapitre 2.3.2. Pièce D de l’étude d’impact – page 147 modifiée comme suit :

L'arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du Code de l'Environnement, indique qu'une zone humide est considérée comme humide si elle présente l'un des critères sol ou végétation qu'il fixe par ailleurs.

La loi du 26 juillet 2019 portant création de l’Office Français de la Biodiversité, précise cette définition d’une zone humide en modifiant l’article L.211-1 du Code de l’Environnement : « (…) on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ».

Modification de la Mesure de compensation 1 du chapitre 2.3.5.6. Pièce D de l’étude

d’impact – page 173 modifiée comme suit :

Conformément aux prescriptions du SDAGE, la surface de compensation correspond au double de celle détruite. Dans notre cas, cela représente une superficie d’environ 4,12 hectares à compenser en milieu humide.

Page 164: Addendum à l’autorisation environnementale et à l’étude d’impact · habitat d’intérêt communautaire d’après la Directive habitat n°92/43/CEE. De plus, ils ne sont

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