Acnoa mag special beijing 2008

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SOMMAIRE

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Message from the President

AFRICA fashion with style

Africa Hopes Rising

Africa rankings

TINURESH DIBABA :The Wonder Girl from Ethiopia

KIRSTY COVENTRY, The gem from Zimbabwe !

Françoise Mbango Etone :World triple Jump Queen !

KENENISA BEKELE :Ethiopian wonder kid

OUSSAMA MELLOULI :The Tunisian Golden Boy

Maria Mutola :Bows out gracefully

Paralympic Games :Impressive Performances

Reconnaissance :ANOCA President receivesDistinguished Award “DITC Olympian Legacy”

Beijing 2008 photo gallery

Ram Ruhee :Un grand du sport africain s’en est allé

Le mot du président

Un show à l’africaine

L’Afrique en progress

Classement des africains

TIrunesh DIBABA :Le doublé fantastique de Beijing

KIRSTY COVENTRY, le cristal zimbabwéen

Françoise Mbango Etone :Camerounaise et reine du triple saut

KENENISA BEKELE : L’exploit ethiopien

OUSSAMA MELLOULI :Tunisien superstar

Maria Mutola :La retraite d’une géante des pistes

Jeux paralympiques :L’Afrique se met en évidence

Reconnaissance :Le président de l’Acnoa honoré

Album photos Beijing 2008

Ram Ruhee :Un grand du sport africain s’en est allé

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Beijing 2008

Portraits de légende / Portraits of legend

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Les 29e Jeux Olympiques des temps modernes viennent de s’achever, en terre chinoise,

avec une organisation exception-nelle. L’ACNOA félicite vivement l’Empire du milieu qui a su donner à ce rendez-vous, toute son im-portance et permis aux nombreux athlètes présents, de s’exprimer. Car, ne l’oublions pas, l’essentiel, comme l’a dit le Baron Pierre de Coubertin, est de participer.Si l’on peut saluer, à juste titre, la sublime organisation chinoise, il faut également marquer un temps d’arrêt, pour applaudir, des deux mains, les performances exception-

nelles des athlètes. En effet, nous avons vu, avec satisfaction, plu-sieurs records du monde tomber, au cours de cet été chinois. Dans ce satisfecit général, les ath-lètes africains sont sur une courbe ascendante. Après deux éditions de stagnation, l’Afrique s’est de nou-veau remise à progresser. Mieux, les victoires de Kirsty Coventry et de Oussama Mellouli, en natation ainsi que la médaille de bronze de Benjamin Koupéti, au canoe-kayak, ont montré la réelle volonté des Africains d’investir des terrains, jusque-là monopolisés par l’occi-dent. Diversifiant ainsi le champ des épreuves, dans lesquelles ils peu-vent désormais jouer les premiers rôles. A l’heure des bilans et tenant comp-te de ce que l’olympisme revêt également un caractère culturel, non négligeable, comment ne pas saluer le remarquable brassage des cultures enregistré, lors de la céré-monie d’ouverture. Là où toutes les délégations, sans exclusive, ont fait montre d’innovations, notamment dans leurs tenues traditionnelles.Pour le reste, nous pensons que, si de nombreuses médailles ont été décrochées par les Africains, beau-coup reste à faire, notamment au plan des infrastructures sportives et de la préparation des athlètes. De même, le phénomène d’acquisition

d’autres nationalités, par nos spor-tifs, prend des envergures inquié-tantes. Cet exode de talents exige, des Etats africains, qu’ils proposent des mesures efficaces, pour arrêter, à défaut, limiter l’hémorragie.L’ ACNOA entend, pour sa part, travailler en étroite collaboration avec les comités nationaux olym-piques, pour contrecarrer le phé-nomène qui diminue, Jeux après Jeux, les chances de médailles de notre continent. Notre organisation se propose aussi, dans les prochai-nes années, d’adopter des actions concrètes, visant à optimiser la pré-paration de nos athlètes, pour une participation plus efficiente, aux compétitions internationales. L’ACNOA appelle donc à plus de sérieux, dans la préparation de nos sportifs, qui étalent, à chaque compétition, leur potentiel naturel, mais dont la préparation mérite plus de rigueur. Fort heureusement, l’on a noté comme une réelle prise de conscience, chez les gouverne-ments, dont les ambassadeurs ont fait le voyage de Beijing. Alors que nous ne sommes plus qu’à quelques jours de la fin de l’an-née 2008, je joins ma voix à celle de tout le personnel de l’ACNOA, pour souhaiter, à nos lecteurs, une bonne et heureuse année 2009 ; et, à tous nos sportifs, encore plus de succès, pour l’auréole de notre continent.

LE MOt du PRéSIdEnt

LASSAnA PALEnFOPrésident

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T he 29th edition of the modern Olympic Games just ended in China, with an outstanding or-

ganization applauded by all and sun-dry. ANOCA takes this opportunity to warmly congratulate the Republic of China that succeeded in giving this global event all the importance it de-served, and enabled the thousands of athletes present to display their talents under ideal conditions. While commending the flawless organization by China, it is also important to praise the athletes’ outstanding performances. Many world records were broken to the glee and satisfaction of spectators across the globe. Amidst this general feeling of sa-tisfaction, African athletes gave us hope to believe in the future. They increased their tally after the two last editions. Better still, Kirsty Coventry and Oussama Mellouli’s victories in swimming and the Bronze medal won by Benjamin Koupéti in ca-noeing have highlighted the resolve

of Africans to shine in events so far dominated by the West.As time has come to take stock, and given that the Olympic Movement also has an important cultural di-mension, it is but normal to hail the extraordinary cultural intermingling that took place during the opening ceremony. On that occasion, all delegations, without exception, dis-played a spirit of creativity, especially in their traditional regalia.For the rest, we think that although African athletes garnered a medal haul that was heartwarming, much is still to be done, especially in respect of sports facilities and the training and preparation of athletes. Equally, the phenomenon of our athletes acquiring other nationalities is beco-ming a cause for concern. This talent drains calls for stringent measures on the part of African Governments to arrest or at least curb the trend. ANOCA for its part intends to work in close collaboration with National Olympic Committees to combat this

phenomenon, which, as Olympic Games come and go, diminishes the chances of our Continent winning more medals. Our Organization also intends, in the years ahead, to enact concrete measures to optimize our athletes’ preparation for more effi-cient participation in the Games. AN0CA therefore urges all Govern-ments and NOCs to accord greater attention to athletes’ preparation, because it has been observed that during competitions, they rely more on their natural talent whereas their training needs to be more rigorous. Fortunately, it has also been noted that Governments are increasingly becoming alert to the problem as evidenced by the presence of their Ambassadors who made the trip to Beijing. Hopefully, this trend should continue.As we are about to enter the New Year, I on behalf of ANOCA wish our readership a very Happy New Year.

FORwARd BythE PRESIdEnt

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Les 29èmes jeux olympiques d’été viennent de s’achever en terre chinoise. D’une manière générale, ils auront enregistré un nombre impressionnant de points positifs, qui resteront à jamais gravés dans les annales notamment un record de participations : 204 Comités Nationaux Olympiques, 43 records du

monde et 132 records olympiques.Des moments inoubliables il y en a également eu : Michael Phelps et ses 8 médailles en natation, l’accolade entre les deux athlètes russe et géorgienne, sur le terrain du tir et le show de Usain Bolt le Jamaïcain, sur la ligne d’arrivée.L’Afrique elle, aura enregistré une

participation bien honorable. Que ce soit avec Oussama Mellouli et Kirsty Coventry dans le cube d’eau en natation ou encore Tirunesh Dibaba, Kenenisa Bekele et Françoise Mbango Etone au nid d’oiseaux en athlétisme, le continent a eu ses moments de joie et d’intense émotion à Pékin.

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BEIjIng Au SOMMEt dE L’OLyMPE

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Beijing 2008

un ShOw à L’AFRIcAInE

Dans leur « Nid d’oiseau », les Chinois nous ont offert des prouesses techniques et des

performances associant modernité et tradition, dans une parfaite synchro-nisation. Dans une féerie de couleurs, quatre inventions chinoises ont été mi-ses en exergue : «le papier, l’impression, la poudre et la boussole». Un spectacle splendide, dans lequel le continent africain n’est pas passé inaperçu. Parmi les 204 Nations défilantes, les 53 délégations africaines ont porté haut

les couleurs du continent. Chaque délégation s’est distinguée par des atours traditionnels, représentant la diversité et la richesse culturelle de l’Afrique. De la «Chéchia rouge» marocaine, au «Boubou» sénégalais ou malien, en passant par la tenue d’apparat des «Fons», les chefs traditionnels du Nord-ouest Cameroun, le continent noir avait planté le décor en prélude ses performances, sous le regard d’une quinzaine de ses chefs d’Etats et de gouvernements.

Environ 900 athlètes africains ont laissé éclore, à la fois leur fibre patriotique et la richesse culturelle du berceau de l’humanité. Malgré quelques délégations dégarnies, comme celle du Congo Démocratique, avec à peine 09 athlètes, la participation africaine, à cette cérémonie d’ouverture, était comme un bourgeonnement, prémisse d’une excellente moisson. Une promesse bien tenue, sur les pistes, les sautoirs et autres terrains.

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Beijing 2008

AFRIcAn FAShIOn wIth StyLEThe ‘’Bird’s Nest’’, the name given to the Olympic stadium was the venue of technical prowess and performances that blended modernity and tradition in perfect harmony. In an enchanting mix of colours, the Chinese highlighted four landmark inventions: paper, printing, military powder and the compass. In this colorful show, the presence of the Africa continent did not

go unnoticed. Each delegation distinguished itself through traditional regalia. Sub-Saharan African Countries displayed traditional attires, ranging from the red Moroccan « chéchia » to the «Senegalese or Malian Boubou », through the ceremonial attire of the « FONS », traditional rulers from North West Cameroon, all in the presence of about 15 African Heads of State and Government. Nearly

900 athletes from the Continent displayed not only their sense of patriotism, but also the cultural richness of a continent that has a lot to show off. In spite of some menu delegations such as that of the Democratic Republic of Congo with 9 athletes, the African participation in this opening ceremony lived up to expectations. This heralded their good performances on the tracks during the Games.

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Beijing 2008

L’AFRIquE En PROgRèSAvec 40 médailles, dont 12 titres olympiques, l’Afrique a réalisé, à Bei-jing, sa meilleure performance, de toute l’histoire des jeux. Le 24 Août dernier, sous la voute majestueuse du désormais célèbre stade olym-pique de Pékin, Samuel Wanjiru, le surprenant vainqueur du marathon, a fait retentir, en marge de la légen-daire cérémonie de clôture, l’hymne kenyan. Ce jour là, le jeune athlète a inscrit, pour la première fois, le nom de son pays, au palmarès de cette discipline qui symbolise le mythe Olympique. Cet exploit incarne, à lui seul, la dynamique amorcée par les représentants du continent africain. Le bilan parle de lui-même : 05 médailles de plus qu’à Sydney et Athènes, dont 03 en or. Comme de tradition, l’athlétisme se taille la part du lion, avec 10 médailles d’or, sur douze. La natation, avec le Tunisien Oussama Mellouli, au 1500 m, et la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, au 200 m dos, ayant offert les deux titres restants.La jeune nageuse hisse même son pays au 3e rang du classement africain, avec, à elle seule, 4 mé-dailles, dont 3 en argent. Le Kenya a, une fois de plus, fait parlé sa puissance, avec 14 médailles, dont 5 en or, 5 en argent et 4 en bronze.

Le pays de Keino est indétrônable, au sommet de l’athlétisme africain. Il est suivi par l’Ethiopie qui récolte 7 médailles, soit 4 en or, 1 en argent, 2 en bronze. Les Ethiopiens entrent même dans la légende en réalisant, avec Kénénissa Bekele (en mes-sieurs) et Tirunesh Dibaba (chez les dames), le double doublé 5000m – 10 000 m. Au rang des satisfactions, de cette 29e olympiade des temps moder-nes, il y a le football. L’Afrique a, pour la troisième fois en quatre édition, joué la finale. Les Greens Eagles du Nigéria, après un parcours sans faute, ont été stoppé, dans la conquête de l’or, par l’Argentine, vainqueur 1-0. Outre cette 2e place, synonyme de médaille d’argent, le Cameroun et la Cote d’Ivoire, les deux autres représentants du conti-nent, sont sortis avec des honneurs, puisqu’éliminés en quarts de finale.Comme à Athènes, il y a quatre ans, l’hymne camerounais a encore retenti au triple saut féminin. La sur-prenante Françoise Mbango Etone s’est même inscrite comme record-woman olympique de la discipline. Avec un bond de 15,39 m, elle a ra-mené, pour la deuxième fois consé-cutive, le plus précieux des métaux, dans l’escarcelle Vert-rouge-jaune.

Des pays nouveaux ont fait leur apparition, au palmarès des mé-dailles. Benjamin Boukpéti en canoë – kayak, a inscrit, pour la première fois, et en bronze, le nom du Togo sur les tablettes des J. O. C’est éga-lement le cas de l’Ile Maurice, grâce à Bruno Julie, médaillé de bronze, en boxe, dans la catégorie des moins de 54 kg. Le Soudan en outre, est venu enrichir d’une médaille d’argent, la performance africaine, par les soins de Ismaïl Ahmed Ismaïl, aux 800 m hommes. L’élimination, dès le premier tour, des Super falcons du Nigéria, en football dames, est l’une des plus grandes déceptions de cette cam-pagne chinoise. C’est surtout la preuve que cette équipe souffre d’un manque d’adversité crédible, sur le continent africain, pour la pré-parer à une pareille compétition.Malgré des conditions de prépara-tion quelques fois approximatives, les représentants africains, à Bei-jing, sont à féliciter. Ces résultats montrent même que le continent pourrait prétendre à beaucoup mieux, si les athlètes étaient mis dans des conditions de préparation optimales. Des réglages sont donc nécessaires, si les africains veulent confirmer en 2012, à Londres.

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Beijing 2008

AFRIcA : hOPES RISIng

With a medal haul of 40 including 12 gold, Africa in Beijing achieved its best ever performance in the history of the Games. Last 24 August, in the majestic venue of the “Bird’s Nest”, Samuel Wan-jiru, the surprising marathon winner, made the Kenyan anthem resound on the sidelines of the closing ceremony. On that day, this young athlete wrote his country’s name for the first time in the annals of this discipline that sym-bolizes the Olympic myth. This exploit alone is proof of a new page being written in African sport. The balance sheet eloquently speaks for itself: 5 medals more than Sydney and Athens, including 3 Gold. As usual, athletics upstaged all other

events, with 10 Gold medals out of 12 in all. Swimming brought in the two others thanks to Oussama Mellouli from Tunisia in the 1,500m, and Kirsty Coventry from Zimbabwe in the 200m backstroke.The young Zimbabwean swimmer thus propelled her country to the third place in the African ranking by winning singlehandedly 4 medals of which 3 in Silver. Kenya once more displayed her prowess with 14 medals, including 5 Gold, 5 Silver and 4 Bronze. For sure,

Kipchoge Keino’s country is unbea-table at the summit of African track and field. On its heels is Ethiopia who harvested 7 medals, including 4 Gold, 1 Silver and 2 Bronze. Ethiopians made history thanks to Kénénissa Bekele (in the men’s) and Tirunesh Dibaba (in the women’s), the double record holder in the 5 and 10,000m races. Another area of satisfaction at this 29th edition of modern Olympic Games was football. For the third time in four editions, Africa played the finals. The Nigerian Green Eagles, after a series of wins in their quest for Gold, were hal-ted by Argentina who defeated them by 1-0. In addition to this second place, which meant the Silver medal, Came-

roon and Côte d’Ivoire, the two other representatives of the Continent, came out honorably, as they were eliminated in the quarter-finals.As was the case in Athens four years ago, Cameroon’s anthem resounded again in the women’s triple jump in Beijing. Ever surprising Françoise Mbango Etone went down in the annuals of the discipline as the all-time women’s record holder. With a 15.39m leap, she again won the gold medal for the second consecutive time, to the

greatest joy of Cameroon.New countries made their appearance in the rankings. These include Togo, whose name figured for the first time on the Olympic ranking, thanks to Ben-jamin Boukpéti who won the Bronze medal in Canoeing. Such was also the case for Mauritius, thanks to Bruno Julie, Bronze medalist in the under 54 kg category in boxing. Sudan also won the Silver medal through Ismaïl Ahmed Ismaïl in the men’s 800m. The elimination of Nigeria’s super Falcons in the first round in women’s football was the only deception at Beijing. This is proof that this team lacks credible opponents on the African Continent to prepare for such a

competition.In spite of training conditions that are sometimes below standards and leave to be desired, we should nevertheless congratulate African athletes who represented us in Beijing. These results show that the Continent should even expect better if only athletes benefited from ideal preparatory conditions. It is therefore high time for the stake-holders concerned to carry out the necessary adjustments in the lead up London 2012.

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KENYA

Or/Gold (5)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme 800m (H) Wilfrid Kipkemboi BUNGEI 1'44"65

Marathon (H) Samuel WANJIRU 2h06'32"

3000m steeple (H) Brimin KIPRUTO 8'10"34

800m (F) Pamela JELIMO 1'54"87

1500m (F) Jebet LANGAT 4'00"23

Argent/Silver (5)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme 1500m (H) Asbel Kipruto KIPROP 3'33"11

5000m (H) Eliud KIPCHOGE 13'02"80

800m (F) Janeth JEPKOSGEI 1'56"07

Marathon (F) Catherine NDEREBA 2h27'06"

3000m steeple (F) Eunice JEPKORIR 9'07"41

Bronze (4)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme 800m (H) Alfred YEGO KIRWA 1'44"82

5000m (H) Edwin SOI 13'06"22

10000m (H) Micah KOGO 27'04"11

3000m steeple (H) Richard

ETHIOPIA

Or/Gold (4)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme 5000m (H) Kenenisa BEKELE 12'57"82

10000m (H) Kenenisa BEKELE 27'01"17

5000m (F) Tirunesh DIBABA 15'41"40

10000m (F) Tirunesh DIBABA 29'54"66

Argent/Silver (1)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme 10000m (H) Sileshi SIHINE 27'02"77

Bronze (2)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme Marathon (H) Tsegay KEBEDE 2h10'00"

5000m (F) Meseret DEFAR 15'44"12

ZIMBABWE

Or/Gold (1)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Natation 200m dos (F) Kirsty COVENTRY 2'05''24

Argent/Silver (3)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Natation 100m dos (F) Kirsty COVENTRY 59''19

200m 4 nages (F) Kirsty COVENTRY 2'08''59

400m 4 nages (F) Kirsty COVENTRY 4'29''89

CAMEROUN

Or/Gold (1)

Discipline Épreuve Athlètes Perf.

Athlétisme Triple saut (F) Françoise MBANGO-ETONE 15m39

TUNISIE

Or/Gold (1)

Discipline Épreuve Athlètes Perf.

Natation 1500m nage libre (H) Oussama MELLOULI 14'40''84

Beijing 2008

CLASSEMENT DE L’AFRIQUE

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NIGERIA

Argent/Silver (1)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Football Hommes (H) NIGERIA 0-1

Bronze (3)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme Longueur (F) Blessing OKAGBARE 6m91

4x100m (F) Franca IDOKO

Gloria KEMASUODE

Halimat ISMAILA

Oludamola OSAYOMI

Taekwondo + 80 Kg (H) Chika CHUKWUMERIJE

MAROC

Argent/Silver (1)

Discipline Épreuve Athlètes Perf.

Athlétisme Marathon (H) Jahouad GHARIB 2h07'16"

Bronze (1)

Discipline Épreuve Athlètes Perf.

Athlétisme 800m (F) Hasna BENHASSI 1'56"73

ALGERIE

Argent/Silver (1)

Discipline Épreuve Athlètes Perf.

Judo 90 kg (H) Amar BENIKHLEF

Bronze (1)

Discipline Épreuve Athlètes Perf.

Judo 52 kg (F) Soraya HADDAD

SOUTH AFRICA

Argent/Silver (1)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme Longueur (H) Khotso MOKOENA 8m24

TOGO

Bronze (1)

Discipline Épreuve Athlètes Perf.

Canoë-kayak

Slalom kayakmonoplace (H)

Benjamin BOUKPETI 173.450

MAURITIUS

Bronze (1)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Boxe 54 Kg (H) Bruno JULIE

EGYPT

Bronze (1)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Judo 90 kg (H) Hesham MESBAH

SUDAN

Argent/Silver (1)

Discipline Épreuve Athletes Perf.

Athlétisme 800m (H) Ahmed ISMAIL 1'44"70

Beijing 2008

AFRICA RANKINGS

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Beijing 2008

PORTRAITS DE LEGENDE

En remportant avec brio, les mé-dailles d’or aux épreuves de 5000 et 10 000 m féminin, la jeune Ethio-pienne a éclaboussé de son talent, le mythique « nids d’oiseaux », stade officiel des jeux.C’est à Arssi, petite localité du nord de l’Ethiopie, que la future double médaillée olympique naît, le 1er oc-tobre 1985. Comme nombres de ses compatriotes, elle s’intéresse, très tôt, à la course à pieds. A l’âge de 14 ans, Tirunesh rejoint la capitale éthiopienne, en compagnie de sa sœur aînée, Ejegayehu Dibaba, une autre célébrité des courses de fond.En 2003, l’Ethiopienne fait parler d’elle à Paris. Elle remporte sa première médaille d’or, sur 5000 m, lors des mondiaux français. Les nombreux observateurs présents ce jour-là au stade de France, voient en elle une grande championne. Un grain de talent qui explose littérale-ment, deux ans plus tard, à Helsinki. Elle rafle la mise, en remportant les 5000 et 10 000 m, devant deux de ses compatriotes, Berhane Adere, alors détentrice du titre mondial, et sa sœur Ejegayehu Dibaba. Un premier doublé, qui donne toute la mesure du potentiel de la jeune femme. Sa victoire dans l’épreuve du 10 000 m des mondiaux d’Osaka il y a un an, est venu taire de façon définitive toute contestation, sur et en dehors des pistes. Pendant cette finale, la jeune Ethio-pienne qui souffre alors de douleurs à l’estomac, heurte deux concur-rentes qui étaient tombées, et se retrouve seule derrière le peloton, avec un retard de plus de 20 m. Elle va donc entamer une véritable remontée fantastique. A 300 m de l’arrivée, elle place une accélération qui va laisser ses concurrentes sur place. La nouvelle déesse des pis-tes termine en tête de course.L’année 2008 est celle de tous les ex-ploits. Le 6 juin, elle bat le record du

monde du 5000 m, lors de l’épreuve d’athlétisme de la Golden League, à Oslo, en Norvège. Deux mois plus tard, Tirunesh Dibaba participe aux jeux olympiques de Beijing, avec un double objectif : remporter au moins un titre olympique, ce qui manquait à son impressionnant pal-marès, et confirmer sa suprématie, dans les épreuves de 5000 et 10 000 m. Celle qui est surnommée «The baby face destroyer», à cause du

paradoxe qu’il y a entre sa vélocité et son visage enfantin et angélique, remporte haut la main les deux épreuves et décroche ainsi les deux médailles d’or, parmi les plus prisées des jeux olympiques. La petite ath-lète de 44 kg, se présente désormais comme une icône, dans les courses de fond, et une chance assurée de médaille, pour l’Afrique, chaque fois qu’elle se présente sur une piste.

tIRunESh dIBABALe doubLé fantastique de beijing

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Beijing 2008

PORTRAITS OF LEGEND

By brilliantly winning two Gold medals in the women’s 5 and 10,000 m races, the young Ethiopian girl thrilled the mythical “Bird’s Nest”, the official venue of the Games.The one that would later become a double Olympic medallist was born on 1st October 1985 in Arssi, a small Ethiopian village. Like most other fellow citizens, she indulged in ath-letics at an early age. At 14, Tirunesh moved to the Ethiopian capital, with her elder sister, Ejegayehu Dibaba, another great name in long-dis-tance races.In 2003, the Ethiopian amazed the world in Paris by winning her first Gold medal in the 5,000 m race during the World Championship in France. Many of those who were present on that day in the Stade de France saw in her a Great cham-pion. Her talent was confirmed two years later in Helsinki, where she won both the 5,000 and 10,000 m races, beating two of her compa-triots, Berhane Adere, then holder of the World record, and her sister Ejegayehu Dibaba. A first double record that revealed the young la-dy’s full potential. Her victory at the 10,000 m World Championships in Osaka last year came to put an end to any challenge within and outside the tracks. During these finals, the young Ethiopian, who was suffering from stomach ache, stumbled on two other athletes who had crashed to the ground only to find herself lag-ging behind the group by a distance of 20 m. Then started a dramatic come back; 300 m before the finish line, she moved into overdrive that left the other competitors flat-foo-ted. The new Queen of the tracks finally emerged first.2008 is her year of all records. On 6 June, she broke the 5,000 m World record during the Golden League in Oslo in Norway. Two months

later, Tirunesh Dibaba took part in the Beijing Olympic Games with a twofold objective: winning at least one Olympic medal, the only title lacking in her impressive haul of medals and confirming her supre-macy in the 5,000 and 10,000 m races. The one that has been nick-named the baby face destroyer, due

to the paradox between her velocity and her childish-looking and angelic face brilliantly won both races, thus pocketing two of the most coveted Olympic Gold medals. In spite of her 44 kgs this frail athlete now appears as an icon in long-distance races and a sure bet for Africa winning a medal each time she hits the tracks.

tIRunESh dIBABAthe Wonder girL from ethioPia

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KIRSty cOVEntRyLe cristaL zimbabWéen

« Un succès nommé Kirsty Coventry ». C’est l’un des titres qui faisait la une de plusieurs

quotidiens à Harare, la capitale du Zimbabwe, lors de la célébration de cette vraie perle, au milieu de la tourmente que vit ce pays. La jeune Kirsty, 24 ans, a opéré une véritable démonstration de force en natation à Beijing. Elle offre, à elle seule, 4 médailles à son pays. Elle remporte l’or au 200m dos avec de surcroît, la meilleure performance de tous les temps : 2mn 5s 24c. Elle prend la médaille d’argent aux 400m 4 nages. C’est mieux qu’à Athènes où elle était déjà montée sur les trois marches du podium, avec une

médaille d’or, une d’argent et une de Bronze. En juin 2008, lors des mondiaux de Manchester, elle avait raflé 4 médailles d’or et une de bronze. Une montée en puissance percep-tible dès les Jeux Africains de 2007, où la nageuse s’était adjugée sept médailles d’or et trois d’argent. De quoi faire pâlir d’envie de nombreux athlètes, de par le monde. « The gol-den girl », entendez : « La fille en or », comme la surnomme le président Zimbabwéen, qui aura 29 ans en 2012, est attendue à Londres, pour confirmer tout le prestige cristallin, dont elle a fait briller son pays, lors de cette campagne chinoise.

Beijing 2008

PORTRAITS DE LEGENDE

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KIRSty cOVEntRythe gem from zimbabWe !

“A success story called Kirsty Co-ventry”. Such is one of the titles one could read in many dailies in

Harare, Zimbabwe’s capital, during ceremonies that were organized to celebrate and honour this true gem, despite the unrest prevailing in the country. Kirsty, aged barely 24, ac-tually displayed her might during the Beijing Olympic Games last summer. She participated in swimming events and alone, offered 4 medals to her country: Gold in the 200 m backstro-ke, and what’s more, establishing the best performance of all times in 2 m, 5.24s; Silver in the 4x400 m. This was better than Athens where she won

three medals, one Gold, one Silver and one Bronze. In June 2008 during the World Championships in Manchester, England, she grasped 4 Gold medals and 1 Bronze. At the 2007 All Africa Games in Algiers, she harvested seven Gold medals and three Silver, enough to make has fellow female swimmers envious. Referring to the socio-political turmoil her country is going through, President Robert MUGABE believes that “The Golden Girl”, as he fondly calls the athlete, who will be 29 years old in 2012, is awaited in London to bring more glory to her country.

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PORTRAITS OF LEGEND

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FRAnçOISE MBAngO EtOnEcamerounaise et reine du triPLe saut

Avec un deuxième titre olympique d’affilée, au triple saut féminin, Fran-çoise MBANGO est définitivement devenue la plus grande sportive camerounaise de l’histoire. A 32 ans et après une retraite mater-nelle de trois ans, la camerounaise a su retrouver son meilleur niveau pour faire, de nouveau, triompher sa technique féline et son mental exceptionnel. Elle est d’ailleurs la première femme de toute l’histoire de l’olympisme, à dépasser les 15 mètres, à cinq reprises, au cours d’une même compétition. A Beijing et au deuxième de ses six essais, la camerounaise va tutoyer les som-

mets en réalisant un bond de 15 m 39, soit 09 cm de mieux que quatre ans plus tôt à Athènes. Françoise MBANGO repousse ainsi les limites de ses congénères et survole le tri-ple saut féminin, en conservant son titre olympique, au grand bonheur du Cameroun et de tout le continent africain. Une Afrique qui espère retrouver la triple sauteuse en 2012, à Londres. Françoise Mbango Etone est née à Yaoundé, le 14 avril 1976. Très tôt, elle est éprise d’athlétisme. La lion-ne des sautoirs s’est, depuis, installée au sommet de son art. Aux jeux du Commonwealth en 1998 ; aux cham-

pionnats du monde d’athlétisme en 2001 et 2003 où elle ne s’est inclinée que devant la Russe Tatyana Lebede-va, alors omnipotente dans le triple saut féminin. Françoise Mbango s’entraîne d’abord toute seule, avant de faire appel aux services d’un instructeur très particulier : sa sœur cadette, Eseppo. A cette 29ème Olympiade, la reine des sautoirs sablonneux était la seule véritable chance de médaille, pour son pays le Cameroun. Elle a rempli son contrat, avec panache. Elle est aujourd’hui nominée parmi les 09 plus grandes athlètes fémini-nes de l’année 2008.

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FRAnçOISE MBAngO EtOnEWorLd triPLe jumP queen !

WIth a second consecutive Olympic title in the women’s triple jump, Françoise MBANGO has become the greatest ever Cameroonian sportswoman. At 32 and after a three-year maternity leave, she managed to get back to her and again showed the world her catlike technique and her exceptional fi-ghting spirit. She is the first woman in the history of the Olympic Games to clear over 15 m more than five times during the same competition. During the second trial in Beijing, the Cameroonian made a 15.39 m leap, 9 cm more than in Athens 4 years earlier. Mbango again stret-ched to the limits her rivals in the triple jump by keeping her Olympic

champion title to the greatest joy of Cameroon and Africa. She looks forward to doing same in London in 2012. Françoise MBANGO ETONE was born in Yaoundé one 14 April 1976. Very early, she indulged in athle-tics. The jumping Lioness has for long been at the apex of her art: in the 1998 Commonwealth Games; in the 2001 and 2003 World athle-tics championships where she was beaten by Russian born TATYANA LEBEDEVA, then the queen in the women’s triple jump. Françoise MBANGO first started training all alone, before recruiting a special instructor: her junior sister, ESEPPO. At the games of the 29th Olympiad,

MBANGO was the only hopeful for a medal for her country, Cameroon. She successfully carried out her mission. She has today been nomi-nated among the nine best women athletes in the world for 2008.

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KEnEnISA BEKELEL’exPLoit ethioPien

Un record olympique, 12mn 57s 82c, dans la rude épreuve des 5000m, Kenenisa Bekele réalise une performance éternelle. Il s’offre également de l’or sur 10 000m. Un doublé d’exception, pour celui qui a enflammé le « Nid d’oiseau », donné de l’éclat et du rayonnement à la participation africaine, à la grand’messe olympique de Beijing. Fils d’agriculteur, Kenenisa Bekele a été inspiré par les exploits de son compatriote, Haile Gebrselassie. Et l’on peut dire qu’il se met très tôt sur ses traces. En 2001, il établit un record du monde junior dans le 3000m. Un an plus tard, Bekele rem-porte sa première victoire chez les seniors à Dublin, lors des champion-nats du monde de Cross Country. Il devient le premier homme à s’impo-

ser en longue et courte distances, dans une même compétition. Bekele conserve ses deux titres en 2003, puis en 2004. Aux mondiaux 2003, il s’impose également sur les 10 000m et termine troisième, dans l’épreuve des 5 000m. En prépa-ration des jeux d’Athènes, Bekele bat en l’espace de deux jours, les records du monde de Gebrselassie, dans le 10 000m et le 5 000m. Pen-dant ces Jeux, il court le 10 000m aux côtés de son idole et s’impose majestueusement, en établissant même un nouveau record olym-pique. A 26 ans, Kenenisa Bekele représente la fine crème de l’athlé-tisme africain, une véritable idole mondiale, doublé d’un athlète tout en or.

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KEnEnISA BEKELEethioPian Whiz Kid

With an Olympic record, of 12 m 57.82s in the 5,000 m race, Kene-nisa Bekele emerged as the wonder kid as he also claimed Gold in the 10,000 m. An exceptional double feat that enflamed the Bird’s Nest, and brought glory to Africa. Born of peasant parents, Kenenisa BEKELE was inspired by his fellow citizen Haile Gebrselassie, his men-tor. He immediately followed his footsteps. In 2001, he established

the junior World record in the 3,000 m race. One year later, he registe-red his first victory in the senior category; this was during the 2002 World cross-country championships in Dublin. He thus became the first athletes to win both long and short distance races during the same competition. Bekele retained his titles in 2003 and 2004. During the 2003 Athle-tics World Championships, he won

the 10,000m and came third in the 5,000. In the lead up to the Athens Games and within two days, Bekelee broke Gebreselasie’s World records in the 10,000 and 5,000 m races. In Athens in 2004, he ran the 10,000 m besides his idol Gebreselasie and majestically won the race while es-tablishing a new Olympic record. At 26, Kenenisa Bekele represents the African sport elite and is a veritable national idol.

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OuSSAMA MELLOuLItunisien suPerstar

En décrochant la médaille d’or du 1500 m nage libre, le tunisien Ous-sama Mellouli a réalisé un exploit historique. Le 17 août 2008, dans le « cube d’eau » de Pékin, le duel s’annonçait effectivement épique, entre l’ancien champion et record-man olympique, l’Australien Grant Hackett, et le recordman d’Afrique, Oussama Mellouli. Et c’est le jeune ingénieur informaticien tunisien qui, le premier, va franchir la ligne d’ar-rivée, déjouant tous les pronostics. Il parcourt le kilomètre aquatique et demi en 14 mn 40s 84c, à une seconde 31centième de l’Australien. Mellouli devient ainsi le deuxième Tunisien à remporter une médaille d’or, aux jeux olympiques, après Mohamed Gammoudi, victorieux à Mexico en 1968, aux 5000m mes-sieurs. Après cet exploit historique, le champion olympique va déclarer :

«Je suis fier d’offrir au sport tunisien sa première médaille, dans ces jeux». Un bonheur partagé par le prési-dent de la Fédération Internationale de Natation. Mustapha Larfaoui, Tunisien lui aussi, s’est dit heureux « de cette première médaille, dans l’histoire de la natation tunisienne et arabe ». Il a estimé que ce sacre n’était pas une surprise, compte tenu du niveau du nageur tunisien et des efforts qu’il a consentis, pendant la préparation.Né le 16 février 1984, à La Marsa, une banlieue du nord de Tunis, Oussama Mellouli affiche un palmarès impres-sionnant, accumulé en marge de ses études universitaires. Lesquelles ont été couronnées, le 11 mai 2007, par un master en informatique à l’uni-versité de la Californie du Sud. Sa riche carrière connaît ses premières émotions en 2003. Un an plus tard,

celui que les tunisiens appellent affectueusement OUS, se distingue une fois de plus, lorsqu’il décroche la médaille d’or du 4x400m nages, avec un temps de 4mn 14s 34c, aux championnats du monde de petit bassin à Indianapolis. En 2005, il obtient trois médailles d’or, respec-tivement aux 800m nage libre, aux 4x200m nages et aux 4x400m nages. Après son sacre aux jeux olympi-ques de Pékin, Oussama Mellouli a poursuivi sa montée en puissance en remportant, le 11 octobre 2008, une médaille d’or sur 400m 4 nages, en 4mn 17s 68c. Le lendemain, il réédite l’exploit, en décrochant deux médailles d’or, respectivement sur 200m et 1500m nage libre. A 24 ans, Oussama Mellouli apparaît comme l’un des plus grands sportifs de l’his-toire de la Tunisie, une valeur sûre de la natation africaine.

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OuSSAMA MELLOuLIthe tunisian goLden boy

By winning the Gold medal in the 1500 m freestyle, Oussama Mellouli, achieved a historic sporting feat on 17 August 2008 in the Beijing’s “Water Cube”. The duel was certainly going to be epic between former Olympic champion and record man, Grant Hackett from Australia, and the African record holder Oussama Mel-louli. At the end of it all the young Tunisian a computer sciences Engi-neer crossed first the finish line, thus upsetting all predictions. He covered the 1.5 km-long distance in 14 m 40, 84 s, 1.31s faster than the Australian. Mellouli thus became the second Tunisian to win a Gold medal at the Olympics after Mohamed Gam-moudi, who won the Men’s 5,000 m in Mexico in 1968. After this historic feat, the Olympic champion had this to say: « I am proud to offer the Tunisian Sports Movement its first Gold medal in these Games ». A joy shared by the International Swim-

ming Federation President, Mustapha Larfaoui who said he was elated at «this first medal for Tunisia and the Arab Nation». He said this victory was not accidental, given the level attai-ned by the Tunisian swimmer and his rigorous preparation.Born on 16 February 1984 in La Marsa, a neighborhood of Tunis, Oussama Bellouli has an impressive record, besides his university stu-dies crowned on 11 May 2007 with a Masters in Computer Sciences in the University of South Carolina. His rich career started yielding fruit in 2003 when he won the Bronze medal in the 4 x 400m race during the World Championships. A year later, the one Tunisians fondly call OUS, distinguished himself again when he claimed the Gold medal at the 4x400m in 4m14.34s during the Indianapolis small pool World cham-pionships. In 2005, he won three Gold medals in the 800 m freestyle,

4x50 m and 4x100 m respectively. After his victory at the Beijing Olympic Games, Oussama Mellouli continued his feats by winning a Gold medal in the 4x100 m contest in 4m17s68c on 11 October 2008. The next day, he did it again by claiming two Gold medals, in the 200m and 1,500m freestyle. At 24, Oussama Mellouli stands out as one of the greatest athletes in Tunisian history, an asset African swimming can rely on for years to come.

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HOMMAGE

MARIA MutOLALa retraite d’une géante des Pistes

A 36 ans, Maria De Lurdes Mutola est assurément l’une des meilleu-res athlètes de ces deux dernières décennies, dans la spécialité du 800m féminin. Née à Maputo le 27 octobre 1972, elle impressionne, tant par son physique que son palmarès. C’est à Stuttgart en Allemagne, qu’elle décro-che son premier titre mondial. Nous sommes en 1993 et elle n’est âgée que de 21 ans. Les spécialistes des courses de demi- fond lui prédisent alors un avenir des plus étincelants. Elle confirme dès 1996, à Atlanta, lorsqu’elle décroche la médaille de bronze olympique. En 2000, à Sydney, Mutola, pour sa quatrième participation aux jeux olympiques, remporte la médaille d’or, la première dans l’Histoire de son pays. En 2001, aux championnats du monde d’Ed-monton au Canada, elle remporte

son deuxième titre mondial. Sa riche carrière, au plus haut niveau, se poursuit en 2003, avec une victoire en Golden league. Sur 800m, elle décroche le Jackpot, de 1 million de dollars US. Cette année-là, elle est la seule athlète à gagner les cinq mee-tings de cette compétition. La même année, elle empoche la médaille d’or du 800m à Saint Denis en France, lors des championnats du monde d’ath-létisme. Entre temps, la championne mozambicaine éclabousse de son ta-lent les Jeux du Commonwealth. Elle est médaillée d’or, lors des éditions successives de 1998 à Kuala Lumpur, en Malaisie et de 1999 à Manchester, au Royaume-uni. En outre, elle mono-polise le titre mondial en salle, sept éditions durant : 1993, 1995, 1997, 2001, 2003, 2004 et 2006.Ces performances remarquables lui

ont valu de nombreuses reconnais-sances et distinctions. Au Mozambi-que, une rue de Maputo, la capitale, porte son nom. Sur le plan internatio-nal, elle a été portée au rang d’Am-bassadrice de bonne volonté par les Nations-Unies. Elle a créé une associa-tion sportive, la Lurdes Fundation, qui est destinée à permettre aux jeunes Mozambicains d’allier sport et études. Avec Beijing 2008, Maria Mutola a donc participé à ses derniers J.O. Une révérence qu’elle tire avec tous les honneurs dignes de son rang. Toute l’Afrique olympique lui rend hom-mage, elle qui a permis au continent de dominer les épreuves du 800m fé-minin, pendant près de 10 ans. Elle ne manquera pas d’intéresser les organi-sations sportives, afin de transmettre sa riche expérience, aux générations actuelles et futures.

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TRIBUTE

MARIA MutOLAboWs out gracefuLLy

At 36, Maria Delurdes Mutola is undoubtfully one of the best athletes of the past two decades in the women’s 800m. Born in Maputo on 27 October 1972, she commands respect, both from her physical appearance and her sporting records. She won her first World title in Stuttgart in Germany in 1993 at only 21 years old. Mid-dle-distance race specialists already predicted a very brilliant sports career for her. This, she confirmed in 1996 in Atlanta when she won the Olympic Bronze medal. In Sydney in 2000, for her fourth appearance at the Olympics, she won the Gold medal, the first in the history of her country. In 2001 during the Edmon-ton championships in Canada, she won her second World title. Her rich career at the highest level goes further in 2003, with a victory at the Golden League. At the 800m, she hit the jackpot worth US$ 1 million. That year, she was the only person to win the five races of that competition. In the same year in Saint Denis, France, she pocketed the 800m Gold medal, during the athletics World championships. In the meantime, the Mozambican champion impressed the World at the Commonwealth Games. She was Gold medalist during the 1998 edition in Kuala Lumpur, Malaysia and the 1999 edition organized in Manchester, U.K. Moreover, she monopolized the World title for indoors competitions for 7 conse-cutive editions: 1993, 1995, 1997, 2001, 2003, 2004 and 2006.These outstanding performances earned her many rewards and dis-tinctions. In Mozambique, a street of Maputo, the capital city, was na-med after her. At the international level, she was appointed Goodwill Ambassador by the United Nations. She created a sports association, the Lurdes Fundation, whose aim

is to help Mozambican youths to blend sports and education. With Beijing 2008, Maria Mutola de-finitely took part in her last Olympic Games. A well-deserved retirement with all honors due her rank. The African Olympic Family thus takes this opportunity to pay her tribute,

she who enabled the continent to top the Women’s 800m race for nearly a decade. She will certainly be contracted by sports organiza-tions to pass on her rich experience and techniques to present and fu-ture generations. What an example and a role model to emulate !

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jeux paralympiques

L’AFRIquE SE MEt En éVIdEncE

Comme pour les Jeux olympiques, la Chine, avec 211 médailles, dont 89 en or, a survolé ses Jeux paralympi-ques. En revanche, le classement a été chamboulé, pour les 2e et 3e places. Avec 102 médailles, le Royaume-Uni devance les Etats Unis de trois mé-taux. La Russie, 3ème au classement des JO, n’est que 8e, avec 63 mé-dailles.Les athlètes handicapés d’Afrique,

quant à eux, ont encore mieux repré-senté le continent, que leurs frères valides, lors de la grand’messe des paralympiques, qui s’est achevée le 17 septembre dernier. L’Afrique du Sud, 1ère nation africaine, récolte 30 métaux, dont 21 en or, 3 en argent et 3 en bronze. Elle est suivie par la Tunisie, par ailleurs 15e au classe-ment général. Le pays du Président Zine El Abidine Ben Ali engrange 21 médailles, dont 9 en or, 9 en argent, et 3 en bronze. Le Kenya, 3e Nation africaine, est 27e mondial, avec un total de 9 médailles, soit 5 en or, 3 en argent et 1 en bronze. L’Egypte vient au 4e rang africain et au 29e rang du classement général, avec un capital de 12 médailles, également réparties. Le Nigéria, 30e mondial et 5e africain, a recueilli 9 médailles (4 or, 4 argent et 1 bronze). A la 6e place, des Nations africaines, se trouve l’Algérie, avec 15 métaux (4 en or, 3 en argent et 8 en bronze). Elle arrive au 31e rang mon-dial. Le Maroc est 7e et 32e mondial,

avec un total de 7 médailles (4 en or, 1 en argent et 2 en bronze).Pour terminer à la première place afri-caine, l’Afrique du sud a pu compter sur des athlètes d’exception. A elle seule, la nageuse Nathalie du Toit remporte 05 médailles d’or, tandis que Oscar Pistorius remporte en natation, les 100 m, 200 m et 400 m plat. Hiltou Longeulioveu, quant à lui, s’adjuge 3 médailles d’or, notamment au pentathlon, au 200 m et au saut en longueur.Autres Africains, triple médaillés d’or : le Kenyan Henry Kiprono Kirwa (1500 m, 5000 m, 10 000 m) et la Marocaine Saliaa Benhama 100 m, 200 m et 400 m.Incontestablement, les jeux paralym-piques se sont achevés sur une note de satisfaction pour l’Afrique qui, au fil des éditions, s’illustre comme un continent doté de sportifs de grande valeur et qui sont capables de rivaliser avec les grands champions dans le genre.

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paralympic games

IMPRESSIVE PERFORMAncES

As for the Olympic Games, China, with 211 medals of which 89 in Gold, once again dominated the Paralym-pics. But the rankings turned out to be different for the 2nd and 3rd po-sitions. With 102 medals, the United Kingdom up-staged the United Sta-tes by 3 medals. Russia that ranked 3rd at the Olympic Games came in 8th with 63 medals.Disabled athletes from Africa on

their part performed far better than their able-bodied counterparts during the Paralympic games that concluded last 17 September. South Africa, number 1 in African ranking won 30 medals of which 21 Gold, 3 in Silver and 3 in Bronze. Tunisia came next with 21 medals of which 9 Gold, 9 Silver and 3 Bronze ranking 15th overall. Kenya, ranking 3rd in Africa is the World’s 27th with a total of 9 medals including 5 Gold, 3 Silver and 1 Bronze. Egypt emer-ged fourth in Africa and the World’s 29th with 12 medals evenly shared out. Nigeria emerged 30th globally and 5th in Africa with 9 medals (4 Gold, 4 Silver and 1 Bronze). The 6th African country is Algeria with 15 medals (4 Gold, 3 Silver and 8 Bronze) and World 31st. Morocco is 7th African and World’s 32nd with a total of 7 medals (4 Gold, 1 Silver and

2 Bronze).To emerge the first African country, South Africa had to rely on excep-tional athletes. Swimmer Nathalie du Toit alone won 5 Gold medals, whereas Oscar Pistorius won the 100 m, 200 m and 400 m sprints. Hiltou Longeulioveu on his part won 3 Gold medals in the pentathlon, the 200 m and the long jump.Other Africans who won three Gold medals were: Henry Kiprono Kirwa from Kenya(1500 m, 5000 m, 10 000 m races) and Saliaa Benhama from Morocco 100 m, 200 m et 400 m races.The Paralympic Games ended on a general satisfaction note for Africa which, as editions go by, emerges as a continent endowed with highly talented athletes who are able to rival with other great champions in their category.

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Pays Or Argent Bronze Classement généralChine 89 70 52 1er Royaume-Uni 42 29 31 2e Etats-Unis 36 35 28 3e Afrique du Sud 21 3 6 6e France 12 21 19 12e Tunisie 9 9 3 15eKenya 5 3 1 27e Egypte 4 4 4 29e Nigeria 4 4 1 30e Algérie 4 3 8 31e Maroc 4 1 2 32e Angola - 3 - 54e Namibie - - 1 69e

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reconnaissance

LE PRéSIdEnt dEL’AcnOA hOnORé

Il fait partie des personnalités connues et reconnues des milieux sportifs et olympiques africains. Las-sano Palenfo a été, tour à tour, ath-lète d’un bon niveau, président de fédération sportive et président du Comité National Olympique, en Côte d’Ivoire. Depuis 2005, il préside aux destinées de l’Association des Comi-tés Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA). Il est en outre Président de la Confédération Africaine de Judo, membre de la Fédération Internatio-

nale de Judo, et membre du CIO.Avec sa prise de fonction, il assure une plus-value image à la sphère olympique mondiale. L’homme in-nove en lançant le chantier des Jeux de l’ACNOA. Des efforts et une dyna-mique qui viennent d’être célébrés, à juste titre, par la communauté internationale. La reconnaissance de son engagement, dans la promotion des valeurs olympiques, en Afrique, sous la forme d’un prix, a été fêtée en marge des J.O. de Beijing, en pré-

sence de plusieurs têtes couronnées du sport mondial. Cette distinction lui a été décernée par la Atlanta Dekalb International Training Center, une institution américaine qui s’oc-cupe de favoriser la préparation des sportifs de haut niveau, notamment en cyclisme, natation, tennis, hand-ball et athlétisme. L’organisation, qui fait ainsi honneur à Lassano Palenfo, a pour président d’honneur Son Al-tesse, le prince Albert II de Monaco.

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reconnaissance

AnOcA PRESIdEntREcEIVES dIStInguIShEd AwARd“dItc OLyMPIAn LEgAcy”

Within African Sports and Olym-pic circles, his name is among the shortlist that instills confidence and respect. Lassana Palenfo in his sporting career has been an athlete, (judoka for that matter), Sports Fede-ration President and President of the National Olympic Committee of Côte d’Ivoire. Since 2005, he has been at the helm of the Association of Na-tional Olympic Committees of Africa (ANOCA). Under his stewardship,

the image of this Association has been burnished at global level. The new image, fruit of his efforts is also evidenced by the institution of the ANOCA Zones Games. The interna-tional community through an award has rightfully recognized these efforts and his commitment to the promotion of Olympic Values in Afri-ca. The Distinguished award “DITC Olympian Legacy” was conferred on him in Beijing during the Olympic

Games, in the presence of many hi-gh-ranking Olympic personalities like Mario Vasquez Rana, ANOC President. This distinction was awarded to him by the Atlanta Dekalb International Training Center, an American orga-nization that works to facilitate the training of high-level athletes, espe-cially in disciplines such as cycling, swimming, lawn tennis, handball and athletics. Prince Albert II of Monaco is Chair of the organization..

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Beijing 2008

L’AFRIQUE EN IMAGES

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AFRICA IN PICTURES

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L’AFRIQUE EN IMAGES

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hOMMAgE / triBute CIO

RAM RuhEEun grand du sport africain s’en est allé

« Lorsqu’un vieillard meurt en Afrique, c’est une bibliothèque qui brûle » tel est le dicton que

nous a légué Hamadou Hampate Ba. Le décès du mauricien Ram Ruhee à 81 ans de suite d’une longue mala-die, vient de nous rappeler combien est pertinente cette pensée de la sa-gesse africaine. Ram Ruhee peut être considéré à juste titre comme le plus grand dirigeant du sport mauricien.Professeur de formation, Ram Ruhee a joué un rôle clé dans la diffusion des valeurs du sport africain auprès des jeunes mauriciens. Tenez plutôt :Il fonde en 1948 « cadets club », un club mauricien de 1ère division dont il était le président et l’entraîneur. Il

occupa également plusieurs postes au sein de l’Association Mauricienne de football, de la confédération afri-caine de football (CAF) et de la FIFA.Ram Ruhee est aussi le fondateur du Comité National Olympique de l’île Maurice en 1971 et il en était le secrétaire général attitre. Elu mem-bre du CIO en 1988, dès cet instant il trônait au sein de plusieurs commis-sions de cette auguste institution : à la solidarité olympique de 1989 à 2001, à, la commission culturelle de 1995 à 1996, à la coordination des jeux de la XXVIIème olympiade à Sydney en 2000 (1994-2000) ; femme et sport (2002-2007) et sport pour tous (2003-2007).

Il avait été nommé membre hono-raire du CIO en 2007. Pour finir avec le CIO il a été récipiendaire en 2007 d’une distinction olympique soit le «Olympic Merit of Order». Il fut par ailleurs membre des conseils exé-cutifs de l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ACNO) et de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA). Du-rant sa longue maladie, le président de l’ACNOA, l’Intendant Général Las-sana Palenfo, s’est porté à son chevet de malade. Hélas son sort était scellé par le vilain mal dont il souffrait. Il s’est finalement éteint le 21 octobre 2008. Que la Terre de nos Ancêtres lui soit légère.

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