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Mise en conformité de la prise des Ricous
INTRODUCTION
51
-
La
5.2. L'établissement Canal de Gap (Association Syndicale Autorisée du Canal de Gap)
Les associations syndicales sont des associations de biens. Leur finalité est de garantir la propriété collective, plus que le propriétaire, puisque « Les obligations qui dérivent de la constitution de l'association syndicale sont attachées aux immeubles compris dans le périmètre et les suivent, en quelques mains qu'ils passent, jusqu'à la dissolution de l'association ».
Il en va ainsi de la taxe syndicale vis-à-vis de laquelle dpropriétaires terriens du périmètre irrigué
Une ordonnance modifiant les règles applicables aux associations syndicales de propriétaires est parue le 1er juillet 2004 (ordonnance n°2004-632). Elle se substitue aux textes qui existaient antérieurement et particulièrement la loi de juin 1865.
3 statuts des ASA qui doit intervenir avant le
19 juillet 2007 (arrêté préfectoral n°2007-200-06) , puis révisés le 20 avril 2010 (arrêté préfectoral n°2010-100-17). La description des missions de
exclusivement basée sur ces nouveaux statuts.
5.2.1.
ap est un Etablissement Public Administratif (EPA). personne morale de droit public disposant d'une certaine autonomie
administrative et financière afin de remplir une mission d'intérêt général autre qu'industrielle et commerciale, précisément définie, sous le contrôle de l'État ». Source : Wikipedia.
Les EPA sont soumis aux règles du droit public.
réfecture des Hautes-Alpes.
Le receveur est le Trésorier Principal de Gap.
Mise en conformité de la prise des Ricous
INTRODUCTION
52
5.2.2.
Ses missions sont les suivantes :
- p dérivé en rive gauche du Drac,
- Le développement et la conservation des intérêts des propriétés associées,
- Ld
- La conservation dans le bon état des ouvrages hydrauliques et qui à défaut, pourraient nuire aux propriétés comprises dans le périmètre,
- La l
- Accessoirement, l
recettes de fonctionnement et partie
contreparties de services rendus.
bénéficie auscommunes).
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
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PARTIE 1 ANALYSE DE
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
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CHAPITRE 1 LE MILIEU PHYSIQUE
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
55
1. Le climat
Dans la vallée du Haut-caractérisé par des précipitations importantes mais un bon ensoleillement hivernal. Il fait partie des Alpes du Nord dont la limite climatique avec les Alpes du Sud se situe au niveau du Col Bayard. La Vallée du Drac constitue une unité climatique particulière et homogène véritable charnière entre les Alpes du Nord et celles du Sud. Le Champsaur est un secteur de limite c
le bassin du Drac Amont correspond à la zone qui reçoit les plus fortes précipitations (souvent supérieures à 1 Hautes-Alpes. Les chutes de neige représentent 10 à 20% des précipitations annuelles. La fonte du manteau
mportante de
Tableau 1 et Tableau 2près de 980 mm pour la période 1971-2007. Pour les 7 dernières années, la valeur annuelle est équivalente mais les précipitations sont moins importantes entre avril et août et plus
Source : Géoportail, consulté en aout 2011
Figure 9 :
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
56
Ancelle Précipitations
Moyenne 2001/2007 Moyenne 1971/2007
Janvier 54,3 76,1
Février 44,7 64,1
Mars 89,0 68,3
Avril 80,2 86,9
Mai 86,7 94,3
Juin 56,3 87,5
Juillet 52,2 55,5
Août 71,2 59,2
Septembre 91,2 87,1
Octobre 141,7 122,3
Novembre 133,3 93,5
Décembre 78,3 83,8
Total 979,1 978,5
Source : Météo France 05
Tableau 1 :
Source : Météo France 05
Tableau 2 :
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mm Moyenne 2001/2007
Moyenne 1971/2007
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
57
2. Le relief et la géologie
terrains de nature sédimentaire. En amont de Saint-Jean-Saint-Nicolas, les formations du haut bassin versant du Drac appartiennent aux séries argilo-gréseuses ou gréseuses. Au
helminthoïdes du bassin à . Plus en aval, la vallée du Drac et sa rive gauche sont constituées essentiellement de « terres noires ».
donne lieu à un relief bouleversé sur le bassin versant du Drac Amont. Il se compose de hauts sommets, de crêtes rocheuses ainsi que de larges vallées et de profondes gorges.
La vallée du Champsaur est d'origine glaciaire. Lors de la dernière grande glaciation, le glacier d'Orcières, parallèle au glacier de la Durance, butant sur le Dévoluy, a été déporté
s Préalpes calcaires et le massif cristallin, où il a formé un lit évasé ("en U"), coupé par quelques verrous. Une fois le glacier disparu, le Drac a recreusé ce fond glaciaire, et y a formé une vallée au profil plus accusé ("en V"), laissant sur les flancs les restes du lit glaciaire, qui apparaissent aujourd'hui comme des hautes plaines perchées au-dessus de la rivière.
On distingue néanmoins deux régions différentes (d'après Marie-Pascale Mallé, Champsaur, Images du Patrimoine, 1992). Ainsi, le Haut-Champsaur est formé des vallées du Drac Blanc, commune de Champoléon (voir Photo 2), et du Drac Noir, commune d'Orcières (voir Photo 3), qui confluent en amont de Saint-Jean-Saint-Nicolas. C'est un pays de haute montagne, encadré par des sommets qui peuvent dépasser 3000 m. Les pentes sont raides, la végétation étagée et le climat rude avec de forts contrastes de températures et un enneigement long.
À l'ouest de Saint-Jean-Saint-Nicolas, vers l'aval, le relief devient très différent. La vallée modelée par l'érosion glaciaire s'élargit en forme d'auge. Les versants en pente douce, fertilisés par les dépôts morainiques, offrent des replats propices à la culture et à l'implantation des villages (voir Photo 4).
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
58
Source : Canal de Gap
Photo 2 : Vallée de
Champoléon
Source : ETRM 2010
Photo 3 : Vallée du Drac Noir
dans la zone de Pont Peyron
Source : ETRM 2010
Photo 4 : Lit divaguant dans la
plaine de Chabottes
L extrait de la carte géologique présenté en Figure 10 resitue le contexte général géologique
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1 initial
59
Source : Site internet du BRGM, consulté en juin 2011
Figure 10
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
60
CHAPITRE 2 LA RESSOURCE EN EAU
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
61
1. Aspect quantitatif
1.1. Eaux superficielles
1.1.1.Le bassin versant du Drac
n versant du Drac 300 km² et se compose de plusieurs unités hydrologiques. La superficie du
000 km² sur les 3 300 que comptent le bassin versant dans sa totalité (Romanche comprise).
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 5 : Vue depuis la rive droite du Drac sur la prise des Ricous
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
62
Figure 11 : Vue du bassin versant du Drac au droit de la prise des Ricous (trait rouge) et de
ogie (trait bleu)
Le Drac est issu de la réunion du Drac Noir et du Drac Blanc (Photo 6).
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 6 : La confluence du Drac Noir et du Drac Blanc
cinquantaine de torrents, intermittents et réguliers, viennent alimenter le Drac.
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
63
Le Drac a un régime hydrologique nivo-pluvial marqué, caractérisé par des crues de fonte nivales entre avril et juillet, des crues automnales plus irrégulières (dépendant des événements pluviométriques et notamment orageux), des étiages sévères en hiver (de janvier à mars) et des étiages moins réguliers.
Ce régime hydrologique « méditerranéo-montagnard ».
la fonte du manteau neigeux constituet dans une moindre mesure la pluviométrie condition estival plus ou moins tardif et plus ou moins marqué au droit de la prise des Ricous.
1.1.1.1.
s Drac Amont, la Commission Locale de
cernent trois stations qui enregistrent en :
- Au pont des Corbières, sur le Drac de Champoléon (Drac Blanc), quelques centaines Noir,
- de la prise
- Au pont de Chabottes.
2007. Les données sont disponibles via le site http://www.hydro.eaufrance.fr/.
Ce secteur est détaillé au paragraphe 1.1.2 page 66.
1.1.1.2. Hydrologie du Drac Blanc et du Drac Noir
Le Drac Noir
(Photo 7) prend sa source au pied du Mourre froid et du Roc Blanc, vers 1 un faciès de type escalier ou chute/baignoire sur un fond de grosses pierres et de blocs petits et gros. En aval de Prapic, le faciès devient séquentiel de type tressé et de type rapide ou chute/baignoire dans les zones étroites. Le Drac Noir se situe dans une zone de
s des affluents, etc.).
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
64
Sur ce bassin versant, les précipitations sont abondantes. La pluviométrie est répartie sur
ransition.
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 7 : Le Drac Noir
Sources : CLEDA et SERET, 1998
Tableau 3 : Les débits caractéristiques du Drac Noir
Les caractéristiques hydrologiques du Drac Noir1 sont reportées dans le Tableau 3. Il s'agit d'estimations réalisées à partir des mesures réalisées au niveau de la station du pont des Fourrès entre 1974 et 1977.
GE, il est précisé que le QMNA52 « hivernal » (200 à 250 l/s) est plus faible que le QMNA5 « automnal » (600 à 800 l/s).
de données anciennes, recueillies sur une durée relativement courte.
Le Drac Blanc
Le Drac Blanc ou Drac de Champoléon naît vers 1 plusieurs torrents (Photo 8 et Photo 9). La superficie du bassin versant est légèrement supérieure à celle du Drac Noir et avoisine les 100 km² (CLEDA, 2000).
1 Source Sogreah/CERREP/Gay Environnement (1991). A- A2
Hydrologie. Sogreah/CERREP/Gay Environnement (1991). 2 QMNA5 : débit mensuel minimal ayant la probabilité 1/5 de ne pas être dépassé une année donnée
Pont des Fourrès
(BV=57,3 km² ) Confluence
(BV=96,3 km²) Qmoyen 2,3 m 3 /s 3,1 m 3
/s
QMNA5 0 , 6 à 0 , 8 m 3 / s en été
200 à 250 l / s en hiver 0,591 m 3 /s
Q10 60 m 3 /s 85 m 3 /s Q100 125 m 3
/s 180 m 3 /s
Station
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
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Source : ASA du Canal de Gap
Photo 8 : La vallée du Drac Blanc
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 9 : Le Drac Blanc
Le Drac Blanc, en comparaison du Drac Noir, présente une structure plus homogène sur
divagations saisonnières. La granulométrie est également uniforme et constituée de petites pierres auxquelles se mêlent quelques éléments plus grossiers et des graviers.
granulométrie. Le lit est large et peu végétalisé mais localement réduit (la largeur passe de 300 m à 100 (gravières, route, ouvrages de franchissement). Dans les documents consultés, il est mentionné des problèmes liés à
blocage du transit de ces matériaux au droit du se
Les caractéristiques hydrologiques du Drac Blanc3 sont reportées dans le Tableau 4. Il s'agit d'estimations réalisées à partir des mesures réalisées au niveau de la station du pont des Gondouins entre 1974 et 1977.
3 Source ement du Drac. A- A2 Hydrologie. Sogreah/CERREP/Gay
Environnement (1991).
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
66
Sources : CLEDA et SERET, 1998
Tableau 4 : Les débits caractéristiques du Drac Blanc
(QMNA5 « hiver été » = 400 à 600 l/s).
Enfin, le Drac Blanc est connu pour ses crues destructrices (1928 et plus proche de nous
de mai 2008.
De la même façon que pour les données du Drac Noir, ces chiffres ne doivent être vus que comme des ordres de grandeur.
1.1.2.Le bassin versant au niveau de la prise des Ricous
Au niveau du Pont des Ricous, une station hydrométrique de la DIREN) a mesuré les débits entre 1973 et 1982. Elles sont par ailleurs incomplètes. Depuis 2007, la CLEDA a remis en service cette station de mesure.
Les données sont disponibles sur le site de la Banque Hydro, et présentés dans le Tableau 5. La Banque Hydro juge elle-même les données récoltées comme incertaines.
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 10 : Station de mesure de la CLEDA au Pont des Ricous
Pont des Gondouins
(BV=63 km2)
Confluence
(BV=100 km2)
Qmoyen 2 m3/s 3 m
3/s
QMNA5400 à 600 l/s en été
250 à 300 l/s en hiver0,6 m
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Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
68
En raison des enjeux et des problèmes associés à la maîtrise de la ressource en eau du Drac, plusieurs études ont été réalisées pour essayer de déterminer les débits du Drac au niveau de la prise des Ricous (Photo 11). Des interventions occasionnelles de mesures plus particulièrement en basses eaux ont également eu lieu.
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 11 :
Deux études de référence peuvent être considérées :
- Etude de SERET (1998) basée sur une approche régiu département des Hautes-Alpes,
- Etude de SOGREAH (2000) ciblée sur le bassin du Drac et la gestion des étiages dans le cadre du SAGE du Haut Drac.
ion Technique) a calculé un débit théorique
pondérée par des données climatologiques. Ainsi les valeurs de débit au niveau de la prise obtenues sont récapitulées dans le Tableau 6.
En 1991 et en 2000, la SOGREAH a exploité les valeurs issues de la banque Hydro et propose les débits moyens mensuels suivants pour le Pont des Ricous (Tableau 7).
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2008
-20
11)
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Les valeurs calculées par la SERET peuvent paraitre élevées lors des étiages car ce mode de calcul ne prend pas en compte les infiltrations et écoulements sub-surface. Or, les diverses études menées (SOGREAH, 2001 ; CLEDA, 2010 vers la nappe alluviale au droit des vallées du Drac Noir et du Drac Blanc et dans la partie amont de la plaine des Ricous. Les émergences se situent à Pont du Fossé via les adoux principalement.
Les débits mesurés entre 1973 et 1982 présentent des données fortement incomplètes (seules 3 années sont disponibles en intégralité).
Les débits mesurés depuis 2007 par la CLEDA (4 années complètes successives) montrent
hautes eaux plus élevés.
1.1.2.1. Débits classés
Les débits classés sont les débits journaliers rangés par ordre décroissant avec leur fréquence de non dépassement associés.
Source : Banque Hydro, consulté en mai 2011
Figure 12 : Courbe des débits classés au Pont des Ricous
Ces débits classés ont été calculés sur 3148 jours.
Cette figure montre que 3/s. Pendant 96 % 3/s.
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
71
1.1.2.2. Module
Le module interannuel moyen est obtenu en calculant la moyenne pondérée des 12 écoulements mensuels moyens, sur l'ensemble de la période connue.
Le module déduit est de 4.5 m3/s 4 (valeur influencée par les dérivations du Canal de Gap). Le module est en cours de révision par le SAGE (stations de mesures installées en 2007 pour une révision des valeurs du module interannuel à minima après 5 années de mesures).
La valeur du module retenue au niveau de la prise pour définir les valeurs de 3/s.
1.1.3.Les débits au lac du Sautet
la Guinguette (cf. Figure 13) et au droit du Lac de Sautet à partir de données EDF. Au Lac du Sautet, le bassin versant drainé est de 990 km², le module interannuel est de 33,5 m3/s et le débit de 8,7 m3/s.
Source : Contrat de rivière, CLEDA 2011
Figure 13 : Débits moyens mensuels du Drac au Pont de la Guinguette (EDF)
4 La moyenne des débits mensuels donne la valeur de 4,15 m
3/s. Cette valeur est inférieure au module calculé car le Canal de Gap
dérive une partie des eaux.
Mise en conformité de la prise des Ricous
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72
1.1.4.
aractériser les débits iage du Drac et de ses principaux affluents. Au niveau des Ricous, le QMNA5 a été
calculé sur la base des années de mesures disponibles (banque hydro).
QMNA5 (l/s)
Estival Hivernal
Drac Blanc au Pont des Gondouins (63 km²) 400 à 600 250 à 300
Drac Noir au Pont des Fourrés (57 km²) 600 à 800 200 à 250
Drac au Pont des Ricous 1 400 350
Source : SOGREAH, 1991
Tableau 9 : Valeurs des QMNA5
classés, la SOGREAH conclut aussi que les apports superfic en amont de la prise des Ricous est en moyenne de :
- 600 l/s moins de 7 jours par an ,
- 750 l/s moins de 18 jours par an (2/3 en hiver et 1/3 en été),
- 950 l/s moins de 36 jours par an (1/2 en hiver et 1/2 en été).
un ordre de grandeur. En effet, il peut arriver que certaines années, le débit au niveau de la prise des Ricous soit inférieur à 600 l/s pannées 1973 avec 48 jours de débits inférieurs à 600 l/s et 1974 avec 68 jours de débits inférieurs à 600 l/s.
Ricous 40 jours. Il a pu également être constaté des assecs naturels plusieurs jours (Photo 12).
Selon le Canal du Gap, la réalité au droit de la prise des Ricous semblerait être différente. Selon ces derniers, on compte environ 40 jours par an avec un débit inférieur à 350 l/s avec une fréquence annuelle (source : cahiers de bord du personnel). Cette affirmation résulte du constat d'exploitation et du nombre de jours par an où le débit n'est pas dérivable car inférieur ou égal à la valeur du débit réservé.
Tableau 8 page 69)
seconde. Il en est de même pour les étiages estivaux ; alors que la SERET estimait le débit
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3 3/s tandis que les valeurs les
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 12 : Assec du Drac au niveau du seuil des Ricous le 08/11/2007 durant plusieurs semaines
et sur plusieurs kilomètres
données de débit, trop incertaines et variables, tant pour les étiages que pour les crues.
Pour finir, il peut être cité que selon SOGREAH (SAGE Haut Drac Volet Gestion des étiages Phase 1 Diagnostic 11/2000) estime «
des Ricous à environ 400 l/s.
1.1.5.Les débits de crues
e
Concernant les hautes eaux, le Drac (« le Dragon ») et ses affluents sont historiquement connus pour leurs crues parfois violentes. Ainsi, de nombreux aménagements de protection ont été installés dans les communes riveraines. Le document du SAGE du Haut-Drac évoque la crue de 1353 sur le Drac Blanc ayant emporté 20 maisons et englouti le village des Clapiers avec ses habitants. La crue la plus marquante est celle d'octobre 1928 (880 m3/s au Sautet). Elle a affecté l'ensemble du bassin versant, la plupart des ponts ayant été emportés et de nombreux villages engravés. Plus récemment, des crues exceptionnelles ont eu lieu :
- 1963 avec un débit 620 m3/s au Sautet,
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
74
- 1994 avec un débit de 480 m3/s à St Bonnet,
- 1999 avec un débit de 440 m3/s au Sautet,
- 2006 avec un débit de 498 m3/s au Sautet.
Au niveau de la confluence des Drac Blanc et Drac Noir, les débits de crue de chacun de ces 3/s pour une crue de période de retour 10 ans et de
3/s pour une crue de période de retour centennale. Les valeurs calculées par SERET (1998) sont relativement proches avec, pour le Drac Noir, respectivement 100 m3/s et 180 m3/s pour des périodes de retour de respectivement 10 et 100 ans. Pour le Drac Blanc, les valeurs sont un peu plus faibles et estimées à 82 m3/s et 148 m3/s pour ces mêmes périodes de retour.
De ce fait, au niveau de Pont du Fossé, les débits de crue de périodes de retour 10 et 100 ans, sont estimés à respectivement 150 m3/s et 320 m3/s 5 nc
celle ci, (étude de 2009 réalisée pour le compte de la société Guerin SAS) estime que le débit atteint à la confluence des deux Drac a une occurrence trentennale. Localement et sur les très hautes vallées des Drac Blanc et Noir, la crue a pu
n versant, la période de retour décennale au niveau du Lac du Sautet).
et morphologiques du Drac au Pont des Ricous pour le compte de la société GUERIN SAS. Les résultats de cette étude donnent les caractéristiques présentées dans le Tableau 10.
Débits estimés en m3/s
Bassin versant Superficie (km²)
2 ans
10 ans
50 ans
100 ans
Ratio Q100/Q10
q100 (m3/s/km²)
Module (m3/s)
Drac au Pont des Ricous
206 50 120 215 260 2.17 1.26 7.7
Source : BURGEAP 2009
Tableau 10 : Hydrologie de référence du Drac au droit du Pont des Ricous
Afin de compléter les connaissances concernant les débits de crues, il peut être mentionné que SOGREAH en 1991 a estimé un débit centennal de 320 m3/s à Pont du Fossé.
5 Source - A2 Hydrologie. Sogreah/CERREP/Gay
Environnement (1991).
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PARTIE 1
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Au lac du Sautet
La station de mesure située au lac du Sautet présente des caractéristiques mieux connues.
environ 40 ktableau suivant. Ils ont été calculés sur 30 ans de données.
Fréquence 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 50 ans 100 ans
Débit (en m3/s) 170 230 260 300 340 Non calculé
Source : Banque Hydro
Tableau 11 : Débits de crues au lac du Sautet (1969-2002)
Les crues sont plus souvent la conséquence de pluies importantes mais associées à une neige qui est en voie de fusion.
Les hydrogrammes de crues présentent la caracté ceci étant lié à la topographie très accidentée des zones de montagnes, aux sols de faible rétention, à
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1 Analys
76
1.2. Les eaux souterraines
1.2.1.La ressource en eau souterraine
ac Blanc et le Drac Noir sont en relation avec une
-uterrain aux dimensions importantes. Cet aquifère se
de cinq ombilics séparés par des verrous rocheux :
- Bassin des Fourrés (Drac Noir),
- Bassin de la Crau (Drac Noir),
- Bassin des Gondouins (Drac Blanc),
- Plaine des Ricous,
- Plaine de Chabottes.
1.2.2.La nappe des Ricous
Pont du Fossé, 7 km en aval. La nappe est imparfaitement séparée de la nappe de Chabottes par ce verrou.
1.2.2.1. Le suivi et la connaissance de la nappe
Géotechniques (BIG) en 1979 et plusieurs essais de pompage (SRAE, 1989, 1990) ont permipiézomètre de la DIREN depuis 1989 et depuis 2005, 3 autres piézomètres sont relevés par la CLEDA afin de caractériser le fonctionnement de la nappe des Ricous.
(La connaiss cf. Biblio).
1.2.2.2. Les principales caractéristiques de la nappe
Le bassin des Ricous atteint une profondeur de 60 à 70 m et une largeur de 500 à 700 m. Il fait 7 km de long et ses matériaux gr
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sablo-vaut entre 2 et 5.10-3
millions de m3. Son volume 12,5 millions de m3.
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Source : Carte géologique BRGM Orcières n°846 CLEDA
Figure 14 : Les principaux aquifères du Haut Drac
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
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ertie. Son temps de renouvellement est inférieur à un an. Elle est vraisemblablement constituée de chenaux à très forte
des émergences situées en amont de Pont du Fossé.
Par ailleurs, il est observé un battement saisonnier importa10 m entre 5 m et 15 m sous la surface. Cependant, les mesures menées par la CLEDA (2007) indiquent que les variations de la nappe sont importantes dans la zone amont (10 m au droit des Ricous) et nettement plus faibles sur la partie aval de la nappe (2 m au droit des Foulons). Néanmoins, depuis la crue d'octobre 2006 et l'exhaussement du niveau du lit du Drac à l'amont de la prise des Ricous, le battement naturel (hors pompage) saisonnier de la nappe des Ricous semble s'être atténué passant de 10 à 8 mètres.
La profondeur de la nappe en amont indique que le Drac est déconnecté de sa nappe alluviale. Cela témoi
Drac est nettement plus perméable.
1.2.3.Les infiltrations et émergences
1.2.3.1. Fonctionnement de la nappe : des relations complexes entre
En amont du seuil des Ricous, la nappe est alimentée par des zones d'infiltration sur le Drac
en 1989 eniveaux piézométriques de nappe semblant influencer ces valeurs. Plus récemment (SOGREAH, 2000), le potentiel d'infiltration en amont de la prise du canal de Gap a été estimé à 400 l/s (200 l/s en provenance du Drac Blanc et 200 l/s en provenance du Drac Noir). Des infiltrations semblent encore possibles sur le débit réservé (140l/s) entre le Pont des Ricous et le secteur des Ranguis. Ces apports cumulés au débit souterrain amont co
Ranguis) et au droit de Pont du Fossé, les échanges
drainage de la nappe (300 à 500 l/s) par des résurgences. Ces résurgences qui peuvent avoir lieu directement dans le lit du Drac donnent aussi naissance à des adoux6, alors que 200 l/s peuvent transiter dans le sous-sol au droit du verrou du Pont-du-Fossé et constituer
résurghydrogéologiques de la nappe alluviale.
6 Ruisseaux naturels alimentés par des résurgences de nappe.
Mise en conformité de la prise des Ricous
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80
1.2.3.2. Résurgence et adoux
connaissances existantes (études/expertises) et des données acquises depuis 2005 (niveaux
caractéristiques du fonctionnement de la nappe des et dans un e valeur de 140 l/s. Le suivi de la nappe des Ricous au cours
en amont de P (Photo 13, Photo 14 et Photo 15) e avec le Drac en amont de Pont du
Fossé. Très nombreux au départ, les adoux se rejoignent sur les 300 m avant la confluence
nt 45 à 65 % du Drac mesuré à Pont du fossé.
1.2.4.
Les adoux (zone amont essentiellement) se tarissent parfois en période de sécheresse. Leur
t de x des émergences à Pont du Fossé est compris entre 150 et 450 l/s.
Il varie en fonction du niveau piézométrique de la nappe des Ricous.
Les mesures réalisées par la CLEDA ont permis de préciser la cote de nappe à partir de à
Pont du Fossé est inférieur à 600 l/s dès lors que le niveau de la nappe sur le piézomètre de la DIREN avoisinerait les 1.153 m NGF (équivalence de -2,20m/sol sur le piézomètre CLEDA
sieurs campagnes de jaugeages afin de quantifier les échanges entre la nappe des Ricous et le Drac. Ainsi, le débit des émergences apparaît comme dépendant étroitement du niveau de la nappe des Ricous avec un débit mesuré à 806 l/s pour un niveau de la nappe de 1.157,11 m NGF et une valeur de 377 l/s pour un niveau de nappe de 1.152,88 m NGF.
nappe des Ricous (voir ci-dessous).
1.2.5.La nappe et les pompages
Des tests en pompage, notamment ceux de 1989 et 1990 (SRAE) ont montré que les eaux
forte perméabilité qui émergent et se « vidangent adoux. Ces essais de pompage ont aussi permis de conclure à
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
81
des pompages sur les diminutions de débits des adoux en amont de Pont du Fossé et donc sur le débit du Drac à cet endroit.
10 cm/jour. Les mesures réalisées par la CLEDA montrent aussi une accélération de la diminution du niveau de la nappe en période
un pompage de 170 l/s.
Par ailleurs, le SRAE a , le débit du Drac à Pont du Fossé diminuait dès lors que les niveaux piézométriques baissaient au niveau des forages et cela
on directe entre les caractéristiques de cette nappe à cet endroit et le débit de drainage de cette nappe dans la partie aval de la
vraisemblablement constitué de chenaux à forte perméabilité « noyés » dans des alluvions
pompages ne peut être lié à des rabattements excessifs dans les forages qui entraîneraient les niveaux dynamiques de la nappe
influence directe sur le débit des û
niveaux piézométriques atteints. Ainsi, si les pompages font baisser les débits de la nappe ain débit critique,
conditions climatiques. Ainsi, plus le débit naturel de la nappe sera important en amont des forages, plus les pompages pourront être élevés sans que soit atteint le « débit critique de la nappe
des adoux ne peut être associé à la baisse des niveaux dynamiques des forages en dessous
débit critique » qui peut aussi être atteint du fait de débits naturels de nappe trop faibles et/ou de prélèvements trop importants dans la nappe.
chenaux qui alimentent les adoux.
mplifier le cycle de tarissement naturel de la nappe des Ricous et de diminuer les débits de nappe qui transitent depuis les Ricous vers Pont du Fossé. Corrélativement cela entraîne une diminution du débit des émergences de nappe et donc une diminution du débit du Drac à Pont du Fossé équivalente en ordre de grandeur au débit pompé.
oir augmentée. Ainsi, le tarissement naturel de la nappe est moins prononcé, les niveaux
CLEDA).
accompagnement du Drac dite de la Plaine des Ricous dépendent également du degré de colmatage du lit
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
82
mais également des conditions de circulation des eaux souterraines (chenaux souterrains plus ou moins perméables).
1.2.6.Les adoux, des milieux aux usages multiples
de la commune de St-Jean St- -
Par ailleurs, les adoux présentent de nombreux intérêts écologiques. Outre leurs rôles de
caractéristiques différentes de celles des torrents et rivières et sont donc complémentaires.
iteurs de
Foulons (Photo 13). Trois sites ont été pêchés (Confluence des deux Drac ; camping à Pont du Fossé et au niveau de la buse SATP). Les résultats synthétiques sont présentés dans le Tableau 12 et montrent une population importante présente dans cet adoux. La pêche y est
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 13 : Adoux des Foulons situé à Pont du Fossé
Mise en conformité de la prise des Ricous
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83
Lieu-dit Longueur (m) Surface (m²) Effectif de truites Effectif de Chabots
Confluence Drac 70 245 74 33
Camping 70 315 95 5
Buse SATP 50 150 48 /
Source : ONEMA Service départemental 05
Tableau 12 : Résultats de
Plus largement ce sont des corridors permettant le maintien de biodiversité (batraciens,
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 14 : Adoux principal à Pont du Fossé
Source : ASA du Canal de Gap
Photo 15
commune de St Jean St Nicolas au hameau du Pont-du-Fossé, des sentiers (pédestres et VTT) qui permettent de longer les adoux de la nappe alluviale des Ricous. Ce lieu comprend différents aménagements (Photo 15et de pique-niques.
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
84
2. Aspect qualitatif
2.1. Généralités
Un premier document relatif à la qualité des eaux a été produit en 1991 dans le Schéma Hautes-
Alpes (CG05) et la DDE. En 2004, le cabinet Gay Environnement a été chargé de la
le suivi sur certaines stations les années suivantes.
les suivantes (voir localisation sur la Figure 15) :
Sur le Drac blanc ou Drac de Champoléon
o Pont des Gondouins (code station CG05 : 0040). Cette station n'étant échantillonnée que de manière quinquennale par le CG05, elle est par conséquent reprise dans
o
Amont Orcières (amont Prapic - code 0020)
Aval Step Orcières (code 0030)
o Sur le Drac
Pont des Ricous (code 0050)
Prise d'eau canal de Gap (code 0055)
Aval St-Jean - St-Nicolas et amont Chabottes (le Serre - code 0060)
Aval Chabottes (pont de St-Julien, i.e. aval Step Moyen Champsaur - code 0070)
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Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1 tat initial
86
Actuellement, le Drac en amont de la prise des Ricous se caractérise par une qualité globalement bonne (physico-chimique et biologique).
2.1.1.1. Pour le Drac noir
En 2004, la qualité générale est « très bonne elle se dégrade en -Merlette où la qualité est « moyenne » en raison de teneurs en azote ammoniacal élevées. Le rejet de la STEP a eu un impact mesurable sur la qualité des eaux du Drac noir en 2004. La réhabilitation de la STEP devrait remédier à ce point.
-Merlette, mise en service en 1985, a été rénovée et a complété son installation par un traitement biologique secondaire et par un traitement
ts dans le milieu. En période de pointe, la station a une capacité de 20 000 eq hab. Le procédé mis en place assure le traitement
en suspension des eaux résiduaires. Pour finaliser le traitement, ces eaux résiduaires sont désinfectées par un traitement aux compris les virus. Elle a été inaugurée en décembre 2006.
En 2006 et 2008, la qualité du Drac en aval de la sta« mauvaise
médiocre » en raison
Le rejet de la station a donc une incidence mesurable sur la qualité des eaux du Drac a
es à un pH élevé peuvent avoir un effet létal sur la population piscicole.
campagne estivale.
2.1.1.2. Pour le Drac blanc
La qualité est « très bonne » en amont de la commune de Champoléon et aucun signe de .
2.1.2.Concernant la physicochimie
Usage « aptitude à la biologie »
Le volet Qualité des eaux du SAGE du Drac amont de 1991 (volet A5) mentionnait comme principale source de pollution des eaux du haut bassin versant du Drac l'essor touristique (tant d'hiver que d'été) qui n'avait pas été assorti d'un développement suffisant des
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PARTIE 1
87
capacités épuratoires, en dépit de la présence de la STEP d'Orcières-Merlette datant de 1985. Il en ressortait des problèmes de qualité en terme d'azote ammoniacal et de bactériologie. Ce rapport spécifiait également que « ces diverses pollutions apparaissent préférentiellement en hiver (étiage naturel) mais aussi en été en raison d'une accentuation artificielle de la baisse naturelle des débits suite à des prélèvements nombreux (prise de
», et qu'elles étaient susceptibles de contrarier localement les usages et les vocations du milieu, en générant en particulier des contraintes dans la fabrication d'eau potable pour la ville de Gap.
Les résultats obtenus faisaient ressortir, en référence aux grilles de qualité multi-usages du Seq-eau :
- Une très bonne qualité physico-chimique des deux stations amont et de celle située en aval de St-Jean - St-Nicolas.
-
et de celle située en aval de la STEP du Moyen Champsaur (aval Chabottes). Dans les deux cas, l'altération AZOT est déclassante.
Usage « eau brute à finalité de consommation humaine »
Les résultats obtenus faisaient ressortir, en référence aux grilles de qualité multi-usages du Seq-eau (suite) :
- Une qualité bactériologique préoccupante : mauvaise qualité au sens du Seq-eau à la prise d'eau des Ricous et qualité moyenne en aval de Chabottes, i.e. en aval des deux STEP. Le rapport souligne que cela peut s'avérer problématique vis-à-vis de l'usage AEP de la ville de Gap dans le premier cas, vis-à-vis de la pratique des sports d'eaux vives dans le second.
Toutefois, concernant l'usage AEP, on peut faire les remarques suivantes :
-
vacances de Noël ni celles de février (cf. a -Merlette).
- La chronique 1994-2004 des analyses de la DASS sur le lac des Jaussauds montre une qualité en NH4 oscillant entre bonne et très bonne. Cela est confirmé par une série d'analyses effectuées en janvier 2006 en différents points du système.
-
capacité de 2 000 eq.hab en période creuse et de 20 000 eq.hab en période de pointe, elle réalise un traitement biologique du carbone, de l'azote ammoniacal et des nitrates, une élimination des MES des eaux résiduaires, une désinfection UV afin d'éliminer les germes pathogènes. Le rendement théorique est de 90% pour les MES, 80% pour la DBO, 70% pour N-NH4.
- Des mesures réalisées en septembre 2007 à la prise d'eau des Ricous en conditions sévères d'étiage font ressortir une très bonne qualité pour les paramètres matière
Mise en conformité de la prise des Ricous
PARTIE 1
88
organique, azote et phosphore, et une qualité bonne à très bonne pour les différents microorganismes.
- Des analyses mensuelles ont été réalisées au droit de la prise des Ricous par le Canal
classées en catégorie A17, 8 sont classées en catégorie A2 et 1 est classée en catégorie A3. Les paramètres déclassants sont généralement la bactériologie qui dépasse de peu le seuil de la catégorie A1. Les analyses menées par le Canal de Gap
Eléments
pour la d » produit par la Canal de Gap en 2010.
2.1.3.Concernant la biologie
Une campagne IBGN a été réalisée sur l'ensemble des stations le 18/02/04. Elle a été complétée par une seconde campagne le 03/08/04 aux stations Dra
Drac au Pont des Ricous. Une actualisation a été réalisée en 2006 aux stations
la note IBGN de référence (i.e. maximale) pour l'ensemble du bassin versant du Drac est 16/20. Le Tableau 13 résume les principaux résultats de la campagne générale de février 2004. Le Tableau 14 résume les principaux résultats des stations échantillonnées en 2006 et 2007.
Source : Gay Environnement, 2004
Tableau 13 : Résultats de la campagne hydrobiologique réalisée en 2004
7 Classement selon le Code de la Santé arrêté du 11 janvier relatif aux limites et références de qualité des eux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine. Groupe A1 : à un traitement physique simple et à une désinfection ; Groupe A2 : à un traitement normal physique, chimique et à une désinfection ; Groupe A3 : à un traitement physique et chimique poussé, à des opérations d'affinage et de désinfection.
Cours d'eau Drac blanc
Code station 0040 0020 0030 0050 0060 0070
Date
Densité (indiv./m2) 3 138 1 260 7 205 720 2 183 1 895
Variété taxonomique 14 21 19 13 17 17
Groupe indicateur 9 9 9 9 9 9
Taxon indicateur Chloroperlidae Chloroperlidae Perlodidae Taeniopterygidae Taeniopterygidae Taeniopterygidae
Note IBGN 13 15 14 13 14 14
IndiceSEQ-Bio/IBGN 81 94 88 81 88 88
18/02/2004
Pont des RicouxAval St-Jean - St-
Nicolas
Drac noir Drac
Aval ChabottesLocalisationPont des
GondouinsAmont Orcières
Aval Step
Orcières
Mise en conformité de la prise des Ricous
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89
Source : Conseil Général des Hautes-Alpes, 2008
Tableau 14 : Résultats de la campagne hydrobiologique réalisée en 2006 et 2007
Quelle que soit la station considérée, la note indicielle se situe en classe de bonne voire de très bonne qualité au sens du SEQ-Bio. Elle est essentiellement gouvernée par la richesse (variété) taxonomique, le groupe faunistique indicateur étant maximal (différentes familles de Plécoptères du groupe 9). Cette richesse apparaît peu élevée, mais ceci est naturel pour ce type de cours d'eau encore montagnard (eau froide, vitesse de courant élevée, granulométrie très grossière). Les commentaires suivants peuvent être faits pour chacune des stations :
2.1.3.1. Drac blanc (Drac 0040)
L'indice SEQ-Bio, élevé (>81/100), et le groupe faunistique indicateur, maximal, indiquent l'absence de perturbation significative et situe cette station en classe de très bonne qualité hydrobiologique.
2.1.3.2. Drac noir en amont et en aval de la Step d'Orcières (Drac 0020 et 0030)
A la station amont, l'indice SEQ-Bio de la campagne de février 2004, proche de la référence naturelle et le groupe faunistique indicateur, maximal, traduisent l'absence de perturbation à ce niveau, aboutissant au classement de cette station en très bonne qualité hydrobiologique.
Le peuplement est dominé par des taxons rhéophiles, dont certains sont représentatifs d'eaux froides et bien oxygénées tels que les Plécoptères Chloroperlidés, Perlidés,
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90
Perlodidés et Taeniopterygidés. Ces différents taxons, tout comme les Ephémères Heptageniidés, sont également caractéristiques d'une bonne qualité d'eau.
La campagne estivale d'août 2004 confirme strictement les résultats de la campagne hivernale.
En aval de la STEP d'Orcières, si la qualité hydrobiologique reste très bonne selon l'indice SEQ-Bio et le groupe faunistique indicateur (GFI), la structure du peuplement est toutefois sensiblement modifiée par rapport à l'amont avec une régression des familles les plus exigeantes au profit de taxons moins polluosensibles : absence des Chloroperlidés, Perlidés et Taeniopterygidés représentés par 1 à 2 individus, fort développement des Leuctridés (GFI = 6), en ce qui concerne les Plécoptères ; abondant développement également des Trichoptères Limnephilidés. Ces deux derniers taxons représentent plus de 90% des individus. L'abondance est voisine de 7 200 individus par m², ce qui peut traduire un effet eutrophisant du rejet de la STEP avec le développement de taxons plutôt détritivores (72% de Limnephilidés, présence notable des Ephémères Baetidés, par ex.). Les auteurs attribuent également une part de ce changement à une modification de l'habitat avec une diminution de la pente et de la vitesse d'écoulement.
La campagne estivale d'août 2006 confirme cette dégradation avec une absence totale des Plécoptères du groupe 9, ce groupe faunistique étant représenté par les Leuctridés (qui donnent le niveau du GFI) et les Némouridés, l'absence des Trichoptères Limnephilidés mais la forte abondance des Ephémères Baetidés (16% des individus) et des Diptères Simuliidés (42%) et Chironomidés (25%).
2.1.3.3. Drac en aval de la prise des Ricous (Drac 0050)
Si l'indice SEQ-Bio et le groupe faunistique indicateur, maximal, lors de la campagne de février 2004 situent cette station en classe de très bonne qualité hydrobiologique, la note indicielle IBGN* ne la situe qu'en bonne qualité, où les trois paramètres se situent lors de la campagne estivale d'août 2004 (baisse de richesse, de GFI avec les Taeniopterygidés remplacés par les Leuctridés, de note indicielle IBGN qui devient moyenne, d'indice SEQ-Bio qui descend à 63/100). La qualité hydrobiologique de l'année 2004 est donc simplement bonne. On constate toutefois un rapport de densité de 1 à 4 entre les campagnes d'hiver et d'été (720 indiv./m² en février vs 2 830 en août). Ceci est lié plus particulièrement à une forte abondance des Diptères Simuliidés (63% des individus en août).
2.1.3.4. Drac en aval de St-Jean St-Nicolas (Drac 0060 et 0070)
Les résultats sont similaires aux deux stations : la qualité hydrobiologique donnée par l'indice SEQ-Bio et le groupe faunistique indicateur reste ainsi très bonne ainsi que la note indicielle IBGN. Toutefois, la structure du peuplement diverge fortement entre ces deux stations : l'abondance des Plécoptères Taeniopterygidés et Leuctridés et des Trichoptères Limnephilidés décroît fortement en aval de Chabottes au profit des Diptères Chironomidés et Simuliidés (79% des individus à eux deux dont 55% pour les seuls Chironomes). Ceci traduit l'impact des rejets organiques de la STEP du Moyen Champsaur.
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Si la note indicielle (14/20) est équivalente en août 2006 à la station la plus aval (Drac 0070), l'effectif est multiplié par 2,5 et la richesse taxonomique gagne 10 unités. Par contre la structure du peuplement est relativement identique, même si les Diptères ne représentent plus qu'un peu plus d'un tiers du peuplement sensiblement à égalité avec les Ephémères Ephémérellidés.
Par ailleurs, en raison de la qualité des eaux et du caractère torrentiel de la rivière, la population piscicole du Drac est de type salmonicole dominant : truites arc-en-ciel et truites
Le Drac est classé rivière de première catégorie (salmonidés) et également rivière classée rivière réservée » au décret
ministériel du 12 mars 1986.
2.2. Résultats des études menées Canal de Gap
Depuis 2006, le Canal de Gap conduit une prise des Ricous.
Cette étude comprend des mesures physico-des peuplements piscicoles.
La réalisation de études Asconit Consultants et ARALEP. Les stations concernées par cette étude sont :
1. Le Drac Blanc en amont des Borels au pont des Gondouins, référence amont sur le Drac Blanc. Ce point est suivi selon une fréquence quinquennale dans le cadre du réseau du
données.
2. Le Drac Noir au niveau du lieu-dit « Les Garnauds », référence amont sur le Drac Noir pour l
-invertébrés), viennent
3. Le Drac en aval du seuil des Ricous, en amont du pont, est également un point
e (macroinvertébrés et poissons).
4. Le Drac en aval éloigné, en amont de Pont-du-Fossé entre les lieux-dits les Ranguis et les Dauphins (physicochimie, macro-invertébrés et poissons).
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Une campagne semestrielle de suivi hydrobiologique et physicochimique du Drac est réalisée à chacune des trois stations (Drac Blanc, Drac aval Ricous et Ranguis) lors des périodes d'étiage hivernal et estival.
Les éléments ci-2007 à 2010.
2.2.1.1. Qualité physicochimique
Lors de ses études, Asconit a réalisé des mesures physicochimiques sur les différentes
, particulièrement bonne à toutes les stations est toujours supérieure sur le Drac Noir par rapport au Drac Blanc.
La conductivité augmente en aval du seuil des Ricous, conséquence de la confluence du Drac Noir et des apports potentiels d'Orcières. Si une légère baisse était mesurée en 2007 aux Ranguis, conséquence de l'infiltration d'une partie de l'eau et de son épuration dans les
Généralement inférieur au seuil de détection, l'ammonium est toutefois significatif aux Ricous et aux Ranguis en août 2008, tout en restant en classe de bonne qualité, en rapport avec la confluence du Drac Noir et les apports potentiels d'Orcières. Les teneurs en nitrates, pourraient être considérées comme relativement stables entre les stations, voire entre en 2008 et 2009 (4.9 mg/L en avril 2009). En 2010, ce paramètre est inférieur au seuil de détection ou très proche (1.1 mg/L en avril 2010 aux Ricous et aux Ranguis). Les concentrations en nitrites sont toujours inférieures au seuil de détection analytique, excepté en aout 2007 aux Ranguis (0.042 mg/L).
Les teneurs en phosphore total et en matières organiques (DBO et DCO) sont presque toujours inférieures aux seuils de détection, excepté certaines mesures de DBO en 2007 et 2008 qui restent toutefois modérées. Elles ne traduisent pas, aux dates d'échantillonnage, d'effet notable de la STEP d'Orcières sur le Drac en aval de la prise des Ricous et en amont de Pont-du-Fossé.
Les teneurs en matières en suspension (MES) semblent assez significatives en avril 2007 sur le Drac Blanc (42 mg/L) et en aout 2009 (entre 6 et 12 mg/L). Le reste du temps, les
bonne » cependant.
En résumé, les résultats physico-chimiques obtenus traduisent une parfaite aptitude de
. En particulier
tous les paramètres. L pouvant être significatifs dans les
nos mesures, ne le sont pas du tout en aval du seuil des Ricous en dépit du passage du Drac Blanc en sous-écoulement sous le seuil pour ressortir plus en aval, tandis que le Drac
de cette station. Ces résultats se situent ainsi dans la même gamme de tendance que les années précédentes (qualité le plus souvent « très bonne », au pire « bonne »).
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Source : ASCONIT 2010
Figure 16 : Résultats physico-chimiques des campagnes ASCONIT (2007-2010)
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2.2.1.2. Qualité hydrobiologique
67 taxons ont 2007, toutes stations et dates confondues, respectivement 49 sur le Drac Blanc aux Gondouins, 48 sur le Drac en aval du seuil des Ricous et 44 plus en aval, aux Ranguis. Une synthèse de
au cours des quatre été effectuée par analyse statistique multivariée afin de voir si certaines tendances apparaissaient. Une Analyse Factorielle des Correspondances inter-classes (Dolédec & Chessel, 1989) a ainsi été réalisée sur le tableau de données : 24 relevés unitaires x 52 taxons afin de synthétiser les informations précédentes (Figures 6 et 7). Les calculs ont été effectués à l'aide du logiciel ADE-4 (Thioulouse et al., 1997). Seuls ont été conservés dans
L'analyse inter-stations oppose sur le premier axe le Drac Blanc (partie négative de (Figure
17B). Cette différenciation apparaît être due à des différences de composition faunistique avec la présence sur le Drac Blanc de taxons particulièrement sensibles présents uniquement à cette station (Plécoptères Chloroperla et Nemoura) ou bien nettement plus abondants (Plécoptères Protonemura et Rhabdiopteryx, Trichoptères Limnephilidae du genre Allogamus ainsi que de la tribu des Stenophilacini- Chaetopterygini, Diptères Liponeura) (Figure 17C). Il en est de même pour la distinction entre les deux stations aval (présence
Epeorus assimilis ou des Diptères Limoniidae de la tribu des Pediciini aux Ricous, par exemple) avec un glissement faunistique progressif en direction
(dispersion importante de certains relevés à partir du centre de la classe pour la station des Ranguis).
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Figure 17 : AFC inter-classes. Plans factoriels F1xF2 des relevés discriminés par stations (B), et
projection des taxons les plus discriminants (C) et des vitesses moyennes sur la station lors
Ranguis.
L'analyse inter-dates met en évidence une opposition nette entre les relevés de la Figure 18B) et, par conséquent le rôle
discriminant 1 m3/s aux Ricous et aux Ranguis, descendant à 3/s en août 2007 et 0,3 m3/s en août 2009 et 2010).
à leur groupe année là sur certains
taxons particuliers, les Plécoptères Rabdiopteryx en hiver (Drac Blanc) et les jeunes Ephémères Baetidae ainsi que les Diptères Orthocladiinae en été. La campagne hivernale 2007 est également la seule où les Plécoptères du genre Nemoura ont été rencontrés (Drac Blanc).
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Figure 18 : AFC inter-classes. Plans factoriels F1xF2 des relevés discriminés par dates
ction des taxons les plus discriminants. A = graphe des valeurs
propres. m = mars, a = août.
2.2.1.3. Peuplement piscicole
8 relevées entre 2007 et 2010 au niveau des quatre stations sont présentées à la figure suivante.
Au ni
valeurs qui a conduit à déclasser la qualité en « seulement » bonne en 2010.
Sur le Drac Noir, les variations sont légèrement plus marquées, et la tendance est plutôt à
8 IPR = Indice Poisson Rivière
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Figure 19
Au niveau des deux stations du Drac, la tendance est relativement similaire : après une très nette dégradation de la qualité entre 2007 et 2008 pour les raisons évoquées
retrouvé en 2009 des valeurs comparables à celles de 2007, voire légèrement plus faibles,
niveau des Dauphins. En 2010, les deux indices retrouvent des valeurs très proches, du fait
Très Bonne qualité mise en évidence en 2009 était essentiellement due à la présence du Vairon (représenté par un seul individu !), et était de ce fait très certainement « sur-
caractéristiques de son peuplement de poissons.
De ce fait, sur chacune des quatre stations
constater que la qualité biologique du Drac Noir apparaît, du moins en 2010, meilleure que celle du Drac Blanc, courpopulation de Chabot plus « fonctionnelle » que sur les autres stations.
encore très marqué.
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Cas du Chabot
Pour le Chabot, la population la plus importante se trouve sur le Drac Blanc, même si en 2009 et 2010, les effectifs observés sur le Drac Noir sont apparus importants également.
Sur cette dernière station, ce résultat pourrait traduire une amélioration de la
la station échantillonnée, et donc des
taille montre que la population (capturée) est principalement composée
» (voir ci-dessous), et donc déjà présents dans le milieu les années précédentes. Sans faire
cette station (présence de gros blocs générant des turbulences qui dissimulent les petits poissons à la vue
et de profondeurs relativement e la plus
probable est en lien avec leur dévalaison depuis des secteurs situés plus en amont, moins perturbés voire exempts de perturbation.
Figure 20 : Densités de Chabot (effectifs estimés/100
m²) relevées en 2007 et 2010 au niveau des quatre
en 2010.
Si cette augmentation semblait pouvoir être directement corrélée avec une capturabilité de
cohorte 2007 (voir ci-dessous), on note en 2010 une nette chute du nombre de captures -delà
de trois ans, soit la migration de ces gros individus vers des secteurs plus favorables à leur développement.
nant à la cohorte 2008 (individus 2+ en 2010), confirmant les observations faites en 2009 (au stade 1+) comme en 2008 (stade 0). Ce résultat peut être directement associé aux conséquences de la crue de mai 2008 qui semble
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avoir pratiquement anéanti cette cohorte, sur le Drac Blanc comme au niveau des autres stations.
Sur le Drac Noir, les densités sont apparues extrêmement faibles en 2007 et 2008, et nettement plus importantes en 2009, puis à nouveau faibles en 2010, en restant toutefois supérieures aux valeurs relevées précédemment. Comme mentionné dans les rapports
du fait des vitesses de courant élevées et la présence de nombreux blocs susceptibles de lui servir d
gros » individus, appartenant a priori à la cohorte 2006 (si on se réfère aux tailles de la cohorte 2007 observées sur le Drac Blanc), et sans doute en dévalaison depuis des secteurs amont moins perturbés. En 2010, la population est encore largement dominée par les gros
ce qui a pu être mis en évidence sur le Drac Blanc, il est assez difficile, sur le Drac Noir, de s mouvements
finalement peu marquée si on en croit les résultats des analyses physicochimiques et hydrobiologiques, ou un transport solide trop important sont les deux facteurs pouvant expliquer ces variations.
Sur les deux stations du Drac (pont des Ricous et Ranguis), les densités numériques sont globalement nettement plus faibles et en forte diminution entre 2007 et 2008. Cette baisse
au jus de béton, assèchement du lit du Drac), associées aux faibles capacités de recolonisation du Chabot. En 2009, les effectifs sont toujours anecdotiques au niveau des Dauphins, confirmant que ce secteur du Drac leur est a priori assez peu favorable (vitesse de courant limitée du fait des faibles débits, échauffau niveau des Ricous, les effectifs de 2009 sont apparus en nette augmentation, conséquence là aussi de la capture de « gros » individus, qui semblent appartenir à la cohorte 2007, et seraient donc (plutôt) issus de la dévalaison des individus du Drac Blanc.
en particulier le Drac Blanc, semble se confirmer.
Au niveau de la station des Dauphins/Ranguis, les densités (élevées) mesurées en 2007 tranchent nettement avec celles relevées lors des deux annéen évidence une remontée (importante) des effectifs, mais la population reste globalement déstructurée des investigations devrait permettre de savoir si ces observations sont le résultat :
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- des perturbations survenues en 2007-2008 (assèchement, pollution au jus de béton), la population ayant du mal à se rétablir du fait des faibles capacités de colonisation du Chabot. La re-colonisation semble devoir se faire principalement par
station des Ricous,
- un habitat globalement peu favorable, du fait de la réduction des débits, de températures (ponctuellement) trop élevées et
plus importants.
entre 2007 et 2009 permet
la cohorte 2008 (les 0+ de 2008 devenant les 1+ de 2009 puis les 2+ de 2010) et de la
plutôt bien résisté à la crue de mai 2008. Cette cohorte voit cependant ses effectifs
déterminer la cause (mortalité ? migration ? autre ?).