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    L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

    200 FCFA  www.adiac-congo.com

    CONGO

    N° 2627 - LU NDI 6 J UIN 2016

    EDITORIAL 

    Austérité Page 2

    Face à la crise économique consécutive à labaisse du prix du pétrole, principale sourcede revenu de l’Etat congolais, au risque desurendettement, à la « détresse sociale » quereprésentent le chômage des jeunes et auxprestations encore insuffisantes des pouvoirspublics, le Premier ministre, Clément Mouam-ba, reconnaissant des succès accomplis dansdivers domaines les dernières années, a de-

     vant l’Assemblée nationale, parlé le langagede la vérité en prônant la prudence dans lagouvernance publique.Le chef du gouvernement garde néanmoinsl’espoir car, a-t-il expliqué, « les défis ainsi ré-pertoriés ne sont pas insurmontables ». Aunombre de ceux-ci, outre le quotidien desCongolais et la poursuite de la dotation dupays en infrastructures de base, on peut citer

    le dialogue citoyen. Pour Clément Mouam-ba qui a dénoncé la violence sous toutes sesformes, le dialogue doit être l’unique moyende résoudre les problèmes qui se posent à laNation. Il recommande enfin que le Congo ne vive pas au-dessus de ses moyens dans cettepériode délicate où les indicateurs écono-miques sont moins bons qu’ils ne l’étaient iln’y a pas très longtemps.

     Page 3

    Le système des Nations uniesentame, dès cette semaine, unemission d’évaluation rapide desbesoins humanitaires dans ledépartement du Pool.Dans un communiqué depresse, le bureau du Pnud auCongo a précisé que la missionprocédera, entre autres, à uneévaluation des besoins humani-taires et une estimation chiffréedes besoins sectoriels pour uneréponse appropriée à la situa-tion humanitaire marquée parun mouvement des populations vers d’autres localités.Sur la base des recomman-

    dations de cette mission d’aumoins sept jours, le gouverne-ment et ses partenaires s’accor-deront sur le soutien à appor-ter à la population affectée parl’opération sécuritaire qui a dé-buté après les évènements du 4avril dernier dans les quartierssud de Brazzaville.

     Page 5

    À l’invitation de l’Associationdes journalistes chinois, ungroupe de journalistes congo-lais a séjourné, du 26 mai au 1er juin en Chine, en vue d’étudieravec leurs confrères les possibi-lités d’un partenariat plus ren-forcé.Pendant une semaine, la dé-légation congolaise a eu deséchanges avec les responsablesde l’Association des journa-

    listes chinois dans les villes deBeijing, Hangzhou, Shaoxing etShanghai et visité des médiasles plus réputés de ces villes.

     Page 7 

    En vue de promouvoir une meil-leure pratique en cas de maladie à virus Ebola, le ministère de la Santéet de la population a organisé le 3 juin,à Ewo, un exercice de simulation pourla prise en charge d’un cas suspect demaladie à virus Ebola.Coordonné par le directeur de l’hy-giène publique, le Dr Lambert Ki-

    tembo, cet exercice a surtout per-mis d’améliorer les compétencespratiques des agents de santé dansla préparation de l’équipe, de l’am-bulance, du lieu de quarantaine,des salles de prise en charge etdu déshabillage du malade, le caséchéant, dans ce département dela Cuvette-ouest qui a connu troisépidémies à virus Ebola au débutdes années 2000.

     Page 5 Une simulation d’évacuation de malade 

     ACTION HUMANITAIRE

    Une missiond’évaluationlancéedans le Pool

    MÉDIAS

    Les journalistescongolais et

    chinois prêts àconsolider leurcoopération

    POLITIQUE GOUVERNEMENTALE

    Regarder la vérité en face

    CUVETTE-OUEST 

    Le personnel de santé édifié surles dispositions en cas de virus Ebola 

    Clément Mouamba devant l’Assemblée nationale, le vendredi 3 juin 2016 

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E2 | POLITIQUE

     

    ÉDITORIAL 

    LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont unepublication de l’Agence d’Informationd’Afrique centrale (ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

    DIRECTION

    Directeur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

    RÉDACTIONSDirecteur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout

    Secrétariat des rédactions :

    Clotilde Ibara, Jean Kodila Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo,Norbert Biembedi, François Ansi

    RÉDACTION DE BRAZZAVILLERédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry Noungou

    Service Société : Parfait Wilfried Douniama(chef de service) Guillaume Ondzé, FortunéIbara, Lydie Gisèle Oko

    Service Politique : Roger Ngombé (chef deservice), Jean Jacques Koubemba, Firmin Oyé

    Service Économie : Nancy France Loutou-

    mba (chef de service) ; Quentin Loubou,Fiacre Kombo, Lopelle Mboussa GassiaService International : Nestor N’Gampoula

    (chef de service), Yvette Reine Nzaba, JosianeMambou Loukoula, Rock Ngassakys

    Service Culture et arts : Bruno Okokana(chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie Bindika

    Service Sport : James Golden Eloué(chef de service), Rominique Nerplat Makaya

    Édition du samedi : Meryll Mezath(Rédactrice en chef), Durly Emilia Gankama

    RÉDACTION DE POINTE-NOIRERédacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet N’Zinga, Hervé Brice

    Mampouya, Charlem Léa Legnoki,Prosper Mabonzo, Séverin Ibara

    Commercial : Mélaine Eta

    Bureau de Pointe-Noire : Av. GermainBikoumat : Immeuble Les Palmiers (à côtéde la Radio-CongoPointe-Noire). Tél. (+242) 06 963 31 34

    RÉDACTION DE KINSHASADirecteur de l’Agence : Ange PongaultChef d’Agence: Nana LondoleRédacteur en chef : Jules Tambwe Itagali

    Coordonateur : Alain Diasso

    Économie : Laurent Essolomwa, Gypsie OïssaSociété : Lucien Dianzenza, Aline NzuziSports : Martin EnyimoRelations publiques : Adrienne LondoleService commercial : Marcel Myande,Stella BopeComptabilité et administration : LukomboCaisse : Blandine KapingaDistribution et vente : Jean Lesly GogaBureau de Kinshasa : Colonel Ebeyan°1430, commune de la Gombe / Kinshasa- RDC - Tél. (+243) 015 166 200Rédaction de Dolisie : Lucien Mpama

    MAQUETTEEudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa,

    Stanislas Okassou

    INTERNATIONALDirectrice: Bénédicte de CapèleAdjoint à la direction : Christian BalendeRédaction : Camille Delourme, Noël Ndong,Marie-Alfred NgomaAdminstration : Béatrice Ysnel

    ADMINISTRATION ET FINANCES

    Directrice : Lydie PongaultSecrétariat : Armelle Mounzeo

    Chef de service : Abira Kiobi

    Suivi des fourrnisseurs : Farel Mboko

    Comptabilisation des ventes, suivi des

    annonces : Wilson Gakosso

    Personnel et paie : Martial Mombongo

    Stocks : Arcade Bikondi

    Caisse principale : Sorrelle Oba

    PUBLICITÉ 

    Directeur : Charles Zodialo

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    Olabouré

    Commercial Brazzaville : Rodrigue Ongagna,

    Mildred Moukenga

    Commercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

    DIFFUSION

    Directeur : Philippe GarcieAssistante de direction : Sylvia Addhas

    Diffusion de Brazzaville : Guyche Mot-

    signet, Brice Tsébé, Irin Maouakani

    Diffusion Kinshasa : Adrienne Londole

    Diffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono

    INFORMATIQUE

    Directeur : Gérard Ebami-Sala

    Narcisse Ofoulou Tsamaka (chef de

    service), Rively Gérard Ebami-Sala, Myck

    Mienet Mehdi, Mbenguet Okandzé

    IMPRIMERIEDirecteur : Emmanuel MbenguéAssistante : Dina Dorcas TsoumouDirecteur adjoint : Guillaume PigasseAssistante : Marlaine AngomboGestion des ressources humaines :  Martial Mombongo

    Chef de service prépresse : Eudes BanzouziChef de production : François Diatoulou MayolaGestion des stocks : Elvy Bombete

    LIBRAIRIE BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service),Eustel Chrispain Stevy Oba, Nely CaroleBiantomba, Epiphanie MozaliAdresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila),Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

    GALERIE CONGO BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultHélène Ntsiba (chef de service), AstridBalimba

    ADIACAgence d’Information d’Afrique centralewww.lesdepechesdebrazzaville.comSiège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,République du Congo / Tél. : (+242) 05 532.01.09

    Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

    S

    i le présent quinquennat a été placé par le pré-sident de la République sous le signe de la « rup-ture », sa première année et sans doute aussi sa

    deuxième année seront placées, elles, sous le signe del’« austérité ». Certes, le mot n’est pas prononcé officiel-lement par le Premier ministre, mais la réalité que nousallons vivre dans les dix-huit à vingt-quatre prochainsmois sera bien celle-là. Mieux vaut s’en convaincre dèsà présent quitte à avoir de bonnes surprises du fait del’amélioration, toujours possible, du climat économiquemondial.

    Parler d’austérité ne veut pas dire que le Congo plon-gera inexorablement dans la dépression comme cer-tains oiseaux de mauvais augure le prédisent, mais sim-plement que chacun, à la place qui est la sienne, devrafaire en sorte que la bonne gouvernance l’emporte surla tendance au laisser-aller généré par le haut niveau

    des ressources publiques enregistré tout au long desdix dernières années.

    L’enjeu des actions qui seront menées dans le procheavenir afin de poursuivre la marche en avant du Congoalors même que nos finances publiques se réduisentfortement en raison de la chute des cours du pétrolesur les marchés mondiaux, cet enjeu est d’autant plusimportant que la crise qui nous frappe démontre defaçon claire que le temps est venu de diversifier nosressources. Même si le prix du baril de pétrole s’établitdurablement autour de 55-60 dollars US comme le pré-disent les experts, nous devons asseoir notre prospéritésur une exploitation plus rationnelle des matières pre-mières dont la nature nous a abondamment dotés.

    Certes cet objectif figure en bonne place dans le pro-gramme que se sont fixé les plus hautes autorités dela Nouvelle République, mais il ne sera atteint dans undélai raisonnable que si les administrations, les collectivi-tés locales, les acteurs économiques, les simples citoyensmême l’inscrivent en tête de leurs préoccupations. Pourdire les choses clairement seule une mobilisation globalede la société permettra l’indispensable diversification dontdépendent les progrès sociaux à venir.

    Faire en sorte que l’austérité n’empêche pas, ou nefreine pas l’ouverture de notre économie est manifeste-ment un enjeu majeur pour chacun de nous. 

     Les Dépêches de Brazzaville

     Austérité

    Dans une communication faite le01 juin à Brazzaville, le présidentde la coordination des réseaux dela plateforme « L’œil du peuple »El Hadj Djibril Abdoulaye Bopakaa demandé aux adhérents de

    continuer à soutenir l’action despouvoirs publics notammentcelle du gouvernement.

    Il a rappelé la place etle rôle joués par ces ré-seaux dans le débat quia prévalu au Congo sur lechangement de la Consti-tution, avant de leur si-gnifier les deux axes re-tenus cette année aprèsla mise en place du nou-

     veau gouvernement de

    la nouvelle République àsavoir, le suivi des recom-mandations du dialoguede Sibiti et la poursuitede leurs actions en tant

    que société civile.A cela, a dit Djibril Bo-paka, chaque réseau nedoit retenir dans son pro-gramme qu’un seul projetpour un meilleur contrôled’autant plus qu’il s’agiraà l’avenir de renforcer cesréseaux afin que ceux-cis’impliquent davantagedans l’organisation de lasociété civile. L’examendes principes renforçant

    le dynamisme de ces ré-seaux et la manière dontle gouvernement mettraen place les autres insti-tutions de la République,

    ont également fait l’objetdes débats au niveau dela plateforme L’oeil dupeuple. Dans sa communication,El Hadj Djibril AbdoulayeBopaka a en outre appeléles acteurs de la socié-té civile, à dénoncer lesmauvaises pratiques quiminent la société pour lebien de tous.

     Jean Jacques Koubemba

     VIE ASSOCIATIVE

    Les réseaux de la plateforme « L’œil du peuple » appelés à soutenir l’action dugouvernement

    El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka présidant les travaux 

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016 L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E POLITIQUE | 3

     

    Le Premier ministre ClémentMouamba a présenté le programmed’action du gouvernement auxdéputés le 3 juin au Palais descongrès. Pendant près d’une heure

    et demie, le chef du gouvernement adétaillé la situation socio-politico-économique du Congo avant d’enproposer des mesures rigoureusesde redressement.

    Après avoir passé en revue la situationsocio-économique pendant la période2010-2015 marquée par des avancéessignificatives dans presque tous les do-maines d’activités de l’Etat, ClémentMouamba a déclaré que l’écroulementdes prix du baril de pétrole, depuis fin2015, a négativement influencé l’écono-mie congolaise.Ainsi, a dit Clément Mouamba, la bonnegouvernance est une exigence de ges-tion moderne qui « nous impose d’être

     prédictif et proactif et d’instituer des systèmes de veille et d’alerte. La fonc-

    tion publique ne peut plus être le

     principal employeur dans notre pays.

     Des bassins d’emploi sont à créer, no-

    tamment dans l’agriculture, le sec-

    teur privé et l’auto-emploi (économie

     numérique, petits métiers, artisanat,

    etc) », a-t-il dit.Le climat des affaires sera amélioré, a-t-ilpoursuivi, pour favoriser la promotion del’investissement productif et, par voie deconséquence, la création d’emplois pourles jeunes. Pour ce faire, a-t-il renché-ri, des mesures d’incitation spécifiquesferont l’objet d’études par les servicestechniques compétents.Afin de mettre un terme aux lenteursadministratives dans les administrations

    publiques, a dit Clément Mouamba, legouvernement commettra à une équiped’experts de produire un rapport sur ladétermination de délais de traitementdes dossiers des usagers applicablesà tous et dans les mêmes conditions.Abordant le point sur la condition des re-

    traités, le Premier ministre a déclaré que« le passage de la vie active au statut

    de retraité ne sera plus le chemin de

    croix tant redouté par les concernés

    : l’automaticité de la prise en charge

    doit devenir effective pour l’intérêt

    des retraités d’aujourd’hui et de de-

     main ».En ce qui concerne le système éduca-tif, le Premier ministre a annoncé quele gouvernement commandera un rap-port sur le fonctionnement du systèmeéducatif afin de prendre des mesuresurgentes qui s’imposent. « Ce système souffre d’un déficit chronique en en-

     seignants dans presque toutes les ma-

    tières au niveau des établissements

     scolaires. Le contrôle des établisse-

     ments privés à tous les niveaux se

     fera sans concession. Le gouverne-

     ment initiera une étude pour créer

    un corps d’enseignants itinérants,

    afin de pallier le déficit et s’attèlera

    à inventorier toutes les solutions qui

     permettront d’augmenter le parc de

    tables-bancs dans nos écoles. La sé-

    curisation des écoles publiques sera

     systématisée », a-t-il dit.Clément Mouamba a annoncé que legouvernement étudiera la faisabilité d’unprogramme d’installation, dans les admi-nistrations publiques, des équipementsde contrôle de l’assiduité au travail desagents de l’Etat. La mise en œuvre de ceprogramme donnera lieu à une réformede la gestion administrative des agentsde l’Etat réglée sur la performance.« La masse salariale des agents de

    l’Etat dépassera, en fin 2016, avec

    la sauvegarde de l’augmentation du

     point d’indice annoncée par le pré-

     sident de la République, la somme

    de 400 milliards de FCFA. Le pays

    doit tirer bénéfice de cette lourde dé-

     pense publique. Ainsi, la fonction

     publique cessera d’être la colonie de

     vacances ou la cour de récréation des

    agents paresseux », a martelé ClémentMouamba.Si le déficit d’éthique sociale a pu pros-pérer au Congo, a-t-il dit, en dépit desorganes de contrôle, notamment l’Obser-

     vatoire anti-corruption, la Commissionnationale de lutte contre la corruption,la concussion et la fraude ou l’Agencenationale d’investigation financière dontl’objet est de lutter contre le blanchi-ment des capitaux et le financementdu terrorisme, c’est aussi, a-t-il insisté,peut-être parce que trop segmentés, ces

    organes n’ont jamais eu assez d’autoritépour prévenir et empêcher la proliféra-tion des actes de corruption, de concus-sion et de fraude.

    La situation économique difficileLe Premier ministre a annoncé qu’en2015, les revenus pétroliers ont chutéde 65% et les recettes publiques totalesont diminué d’environ 43% par rapportà 2014. « Cette situation budgétairedifficile, que reflétera le projet de loi

    de finances rectificative 2016, que

    le gouvernement soumettra inces-

     samment à l’examen du Parlement,

    expose le pays à l’épuisement des ré-

     serves constituées, à l’augmentation

    des arriérés intérieurs et au risque de

     surendettement », a déclaré ClémentMouamba.A l’évidence, a-t-il ajouté, la situation ac-tuelle appelle une réaction hardie, tantsur le plan des réformes à consolider ouà engager que sur le plan de la culture

    générale de la conduite des politiquespubliques. « Je dois donc à la vérité ledire solennellement aux Congolaises

    et aux Congolais que si le pays ne

     prend pas le courage de s’ajuster par

    lui-même, il y sera contraint par la

     volonté des autres, ce que personne ne

     souhaite, au regard de l’expérience

    douloureuse d’un passé récent », a-t-ilpoursuivi.Par ailleurs, Clément Mouamba a indi-qué que son gouvernement sera avanttout préoccupé par le rétablissementde la stabilité macro-économique et la

     viabilité budgétaire, qui conditionnent lesuccès de la « marche vers le dévelop-pement ».Sur le plan politique, le Premier ministre

    a annoncé l’envoi sous peu au Parlementpour examen le projet de loi sur le sta-tut de l’opposition. Il a déclaré que songouvernement place le dialogue commemoyen de résolution des différends po-litiques.

     Roger Ngombé

    EXÉCUTIF

    Clément Mouamba propose des réformes rigoureuses

    Une vue des membres du gouvernement et des parlementaires 

    Jeune, énergique, volontariste àl’envie, plutôt costume nœudpapillon, Akinwumi Adesina,56 ans, fait sans doute partie de cesAfricains qui ont pour le continent deleurs ancêtres une idée du bien suffi-samment forte. Au point de sortir desoubliettes de l’histoire tumultueuse del’Afrique la quête d’indépendance quifut celle des pères fondateurs de l’Or-ganisation de l’unité africaine. Certainsd’entre-deux, sans parvenir à la réali-ser entièrement, assumèrent en toutehumilité leur audace de croire en l’avè-nement d’un monde plus juste pour lespeuples des cinq continents. D’autresle payèrent de leur vie.

    Et il avait beau être président d’uneinstitution qui ne fait pas la politiqueau sens strict du terme, la Banque afri-caine de développement en l’occur-rence, Akinwumi rêve d’unité africaine,de développement et d’épanouisse-ment de ses habitants. Il fonde sesespérances sur les énergies dont dis-posent le continent et répète, à justetitre, que ces dernières ne sont passeulement celles du sol et du sous-solqui attirent tant de convoitises au-de-

    là de ses frontières. Non, les énergiesappelées à assurer l’indépendance del’Afrique sont avant tout humaines.

    Au long des assemblées annuelles dela BAD, qui se sont déroulées à Lu-saka, la capitale zambienne, du 23 au27 mai, au Mulungushi internationalconférence centre, cadre pittoresquedédié à l’Union africaine, l’optimismedu dirigeant de l’institution financièrepanafricaine a été à la mesure de sadétermination. Faisons un peu de po-litique avec lui : « Cette terre (de Zam-bie qui nous accueille Ndlr) est la terredes merveilles, celles des fabuleuses

    chutes Victoria que vous appelez Mo-

     si-oa-Tunya  « la fumée qui gronde ».Une terre d’accueil où se sont réfu-

     giés les combattants de la liberté qui

    luttaient contre l’apartheid en Afrique

    du Sud et en Namibie ». Et de suite :« l’Afrique doit voir grand, accomplir

    de grandes choses et avancer à grands

     pas. Ne faisons jamais preuve de

     manque d’ambitions pour l’Afrique ».*

    En rappelant la lutte de libération ducontinent, en particulier dans sa ré-gion australe marquée par la ségréga-tion raciale, et en suppliant l’Afriquede ne pas être à court d’ambitions,

    Akinwumi Adesina ne porte plus saseule veste d’économiste. Il se fraye unpassage vers les cercles feutrées de lapolitique comme matière de confronta-tion des idées, de choix et de définitiondes options à suivre pour s’assumer enhomme libre. Notons que l’objet desassemblées annuelles de la BAD n’étaitpas de remuer le couteau dans la plaie.Il était de débattre de l’énergie et duchangement climatique, deux thèmesau cœur des enjeux de développe-ment, mais non-étrangers à la redéfi-nition du nouvel ordre de coopérationinternationale.

    Des exposés de haut niveau, dont nousavons rendu compte des résultats dansLes Dépêches de Brazzaville pendantune semaine, ont montré le lien quiexiste entre l’amélioration du cadre de vie, le bien-être et l’accès aux sourcesd’énergie ; entre l’industrialisation etl’énergie ; entre l’émergence et l’éner-gie ; entre la coopération internatio-nale, l’implication du secteur privé et lefinancement de l’énergie. Ces exposésont aussi relevé la préoccupation pourla préservation de l’environnement àla réalisation de laquelle tous les pays,riches ou pauvres, du Nord comme duSud, doivent mutualiser leurs efforts

    au risque de précipiter l’humanité.Lorsque le président de la BAD s’ex-primait en rassembleur sur toutes cesquestions, avec autant d’engagement,on avait l’impression d’écouter parlerle président des Etats-Unis d’Afrique.Chacun sait que cette entité dontrêvèrent les plus optimistes des pèresfondateurs de l’Organisation de l’unitéafricaine, et même après eux, certainsde leurs continuateurs à l’Union afri-caine n’existe pas, que portés par leurinstinct nationaliste beaucoup sur lecontinent ne veulent pas en entendreparler.

    Au moins, une chose est certaine :l’Afrique restera en marge des avan-cées significatives sur la voie du déve-loppement tant qu’elle ne parviendrapas à réaliser son intégration. Oui, inté-grer, nourrir, industrialiser, améliorerla qualité de vie, éclairer et alimenterl’Afrique en énergie, Akinwumi Adesi-na et la BAD en font leur cheval de ba-taille pour les dix prochaines années.Pourvu qu’ils ne soient pas les seuls à y croire.

    Gankama N’Siah

    *. Extraits du discours d’ouverture duprésident de la BAD.

    LE FAIT DU JOUR

    On dirait le président des Etats-Unis d’Afrique

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E4 | ANNONCES

    La Cérémonie de baptême duremorqueur Leketi et desvedettes Tsiémé et Lefini parmadame Antoinette SassouN’Guesso, épouse du Chef de

    l’Etat a eu lieu le 27 mai dansl’enceinte portuaire enprésence de Gilbert Mokoki,ministre des transports, del’aviation civile et de la marinemarchande, des membres dugouvernement et des autoritésciviles et militaires desdépartements de Pointe-Noireet du Kouilou.

    Le remorqueur Leketi et les deuxvedettes nouvellement acquises parle Port concrétisent la politiquevolontariste des autorités congolaisesd’arrimer le port autonome dePointe-Noire sur les standardsinternationaux de gestion des ports et

    de le positionner sur l’échiquiersous-régional en tant que port deréférence et de transbordement.Aussi, le parrainage du baptême detrois nouvelles unités navigantesrécemment acquises par le Portautonome de Pointe-Noire marque lesoutien indéfectible de madamel’épouse du Chef de l’Etat aux effortsde modernisation consentis par lePort autonome de Pointe-Noire pouraméliorer ses performances. Une poli-tique qui s’est concrétisée à travers lamise en œuvre de la première étapede son Programme d’investissementsprioritaires (PIP) qui vise l’améliora-tion des conditions d’accueil du port,aux fins de recevoir des navires degrande capacité dans des conditions

    de sécurité et d’exploitationmodernes et satisfaisantes a rappeléSéraphin Bhalat, directeur général duPort autonome de Pointe-Noire avantde présenter les caractéristiques des

    engins flottants.Le remorqueur Leketi est unremorqueur de haute mer de typeASD3213. Il mesure 32,65 mètres delong et 13, 27 mètres de large. Letirant d’eau maximum est de 6, 30mètres. Sa puissance est de 7268 CVfournis par deux moteurs principauxC280 de Caterpillar. Il est munid’équipements de navigation, desurveillance, de communication, desécurité et de sauvetage de pointeavec entre autres deux radars, unsystème de localisation GPS et unautopilote, trois radios VHF, unsystème d’identification automatique,un système de communicationsatellitaire, des équipements

    électroniques de recherche etsecours en mer, deux ancres de 585kilos chacune, un dispositif de luttecontre l’incendier avec un débit , undispositif de lutte contre la pollution,six cabines individuelles pouvantaccueillir un équipage de dixpersonnes.La vedette Tsiémé mesure 16,15

    mètres de long sur 5, 40 m ètres delarge et 0, 85 mètres de tirant d’eau. Ilest aussi muni d’équipements denavigation, de surveillance et decommunication modernes : un radar,un compas, un sondeur, un GPS. Sacapacité d’accueil 29 places.La vedette Lefini mesure 15,20mètres de long et 4,50 mètres de

    large. Il a aussi des équipements denavigation, de surveillance et decommunication. Puissance est de 650KW développés par deux moteursVolvo/ Caterpillar.Selon le directeur général du Portautonome de Pointe-Noire, lesactivités de ces engins représententprès de la moitié du chiffre d’affairesdu Port autonome de Pointe-Noire etd’ajouter « À l’heure où les armateursfréquentant le Port autonome dePointe-Noire envisagent de faireescaler des navires de taille encoreplus grande, à l’instar de l’armateurCMA CGM, qui recevra courant juillet2016 un navire porte containeurs de337 mètres, le Port n’entend pass’arrêter en si bon chemin ».

    Pour Gilbert Mokoki, ministre destransports, de l’aviation civile et de lamarine marchande, la mise en œuvredu Programme d’investissementsprioritaires(PIP) a permis de rétablir etde moderniser les infrastructures etéquipements portuaires afind’accroitre leurs capacités et à faireface au développement du trafic

    notamment celui des containers. «Lorsque l’on sait par ailleurs que lastratégie actuelle des armateurs estcelle de la massification et dugigantisme des navires l’on ne peut seréjouir du choix de ce remorqueur degrande puissance qui permettrad’assurer en toute sécurité un servicede qualité ».Un rituel traditionnel et symbolique deconsécration du remorqueur a étéeffectué avant le baptême propre-ment dit suivi peu après de la visiteguidée à quai de madame l’épouse duChef de l’Etat, des membres dugouvernement, des autorités civiles etmilitaires des départements dePointe-Noire et du Kouilou.

    PUBLI-REPORTAGE

    Trois nouveaux engins flottants du Port autonome de Pointe-Noire reçoivent leur baptême

    Le Gouvernement de la République duCongo cofinance avec la Banque Mon-diale, le projet de Développement Urbainet de Restructuration des QuartiersPrécaires pour un montant de cent vingtmillions (120.000.000) de dollars US.

    Ce projet qui s’inscrit dans la poursuite

    des activités menées dans le cadre duProjet Eau, Electricité et DéveloppementUrbain (PEEDU), a pour objectifs (i)d’améliorer l’accès aux infrastructures etservices de base pour les populationsvivant dans les quartiers précaires àBrazzaville et à Pointe-Noire et (ii) derenforcer les capacités du Gouvernementet des municipalités en matière derestructuration urbaine.

    A cet effet, la Cellule d’Exécution desProjets en Partenariat Multilatéral (CEP)se propose d’utiliser les fonds de cefinancement pour régler des services deConsultants, fournitures et travauxdevant être acquis dans le cadre de

    l’exécution de ce projet, entre autres lesactivités ci-après :

    Marchés des Consultants

    Services de consultants pour les étudestechniques et DAO des travaux deconstruction des voiries urbaines àBrazzaville et Pointe-Noire ;

    Services de consultants pour les étudestechniques et DAO des travaux detraitement des zones en proie auxérosions à Brazzaville ;

    Services de consultants pour les étudestechniques et DAO pour les réseaux eau,électricité et assainissement à Brazzaville

    et Pointe Noire ;Services de consultants pour l’élabora-tion des plans de restructuration dequartiers précaires et programmesd’investissements prioritaires deBrazzaville et Pointe Noire ;

    Services de consultants pour la prépara-tion des DAO pour la restructuration desquartiers précaires de Brazzaville etPointe-Noire ;

    Services de consultants pour l’élabora-tion des plans d’urbanisme de détail deBrazzaville et Pointe-Noire ; Services deconsultants pour la maîtrise d’œuvre

    sociale à Brazzaville et Pointe-Noire ;Services de consultants pour la réalisa-tion de l’adressage à Brazzaville etPointe-Noire ;

    Services de consultants pour le contrôleet la supervision des travaux. Marchésdes FournituresAcquisition des véhicules ;

    Acquisition du matériel informatique.Marchés des TravauxTravaux de construction des voiriesurbaines à Brazzaville et Pointe-Noire; Tra-vaux pour le traitement des zones en proieà l’érosion à Brazzaville;-Travaux de réhabilitation/extension desréseaux eau, électricité et assainisse-

    ment à Brazzaville et Pointe-Noire.

    Les marchés financés seront passésconformément aux procédures spécifiéesédictées par les Directives de la BanqueMondiale :

    a) Sélection et Emploi de Consultants parles emprunteurs de la Banque Mondialedans le cadre des prêts de la BIRD etCrédit et Dons de I’AID (Janvier 2011) ;

    b) Passation des marchés de fournitures,de travaux et de seNices (autres que lesseNices de consultants) par les emprun-teurs de la Banque Mondiale dans le cadre

    des prêts de la BIRD et Crédit et Dons del’AID (Janvier 2011.

    Tous les consultants et les fournisseursdéfinis dans les directives sont admis àsoumissionner.

    Les avis spécifiques relatifs aux différentsmarchés qui doivent être passés confor-mément aux procédures d’appel à la

    concurrence internationale de la BanqueMondiale seront publiés au tempsopportun au plan international dans le sitede la Banque mondiale, et dans JeuneAfrique et dans les journaux à diffusionnationale tels que «La Semaine Africaine,les Dépêches de Brazzaville, le quotidiende l’Agence Congolaise d’Information,

    etc».Les soumissionnaires potentiels souhai-tant figurer sur la liste des destinatairesd’avis de présélection éventuelle et/ou àmanifestation d’intérêt pour les études etmarchés spécifiques, dans le cadre desprocédures à la concurrence internatio-nale, ou ceux ayant besoin de renseigne-ments complémentaires devronts’adresser à l’adresse ci-après :

    Délégation Générale des Grands TravauxCoordination Technique Cellule d’Exécu-tion des Projets en Partenariat Multilaté-ral 5e étage, siège du Ministère del’Aménagement du Territoire et de la

    Délégation Générale des Grands TravauxPlace de la République (Ex Rond point duCCF) - B.P. 1127. Brazzaville - Républiquedu CongoTel : +(242) 06 956 86 64 105 386 35 32Email : [email protected] ;[email protected] [email protected] ;

    Fait à Brazzaville, le 3 0 mai.

     AVIS GENERAL DE PASSATION DES MARCHES

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016 L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E ÉCONOMIE /SOCIÉTÉ | 5

    Le ministère de la Santé et de la population a organisé le 3 juin à Ewo,chef-lieu du département de la Cuvette-Ouest, en partenariat avecl’Unicef et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), unexercice de simulation pour la prise en charge d’un cas suspect deMaladie à virus Ebola (MVE)

    Après une formation théorique or-ganisée en 2014 à Ewo, le person-nel de santé des districts d’Itoumbi,Kellé et Mbomo, ainsi que celui duchef-lieu du département viennentde renforcer leurs capacités sur lesmeilleures pratiques actuelles deprise en charge et de contrôle de laMVE. Spécifiquement, cet exercicede simulation visait, entre autres,à organiser la prise en charge d’uncas suspect de MVE au sein d’uneéquipe multidisciplinaire, une sur-

     veillance épidémiologique ainsiqu’une investigation devant un casde malade suspect ou avéré. Il aégalement permis aux participants

    d’organiser la collecte des échan-tillons en respectant toutes les pré-cautions en cas de suspicion ou decas avéré; d’assurer le contrôle del’infection à virus Ebola en milieuhospitalier et communautaire.Selon le directeur de l’hygiène pu-blique, le Dr Lambert Kitembo,qui a coordonné l’exercice danscette localité, cette simulation

    a permis d’améliorer les compé-tences des praticiens à la prise encharge d’un cas suspect. En effet,plusieurs séquences ont caracté-risé cet exercice : préparation del’équipe, de l’ambulance, du lieu dequarantaine, des salles de prise encharge et de déshabillage. Dans lecadre de la préparation, il faudraitd’abord, a-t-il précisé, conditionnerl’ambulance avec le personnel qui

     y accompagne, l’ambulancier, lesquatre brancardiers et le pulvérisa-teur pour la désinfection. « Tout ceque nous avons fait s’inscrit dansle cadre de la prévention, nousavons connu au niveau de ce dé-

     partement au moins trois épidé- mies de maladie à virus Ebola, je

    crois que nous ne sommes pas àl’abri de cette épidémie », a pré-

     venu Lambert Kitembo, après cettesimulation qui a quelque tiré l’atten-tion des populations.Pour rappel, c’est dans l’optique derester en éveil et de se préparer àla prévention et à la riposte contre

    toute épidémie surtout celle d’Ebo-la sévissant en Afrique de l’Ouest,que la République du Congo a dé-

     veloppé un plan de contingenceayant des composantes relatives àla coordination, la prise en charge,la communication et l’hygiène, lasurveillance sentinelle et épidémio-logique. Ce plan vise à renforcer lescapacités des équipes dans la ri-poste contre cette maladie.

    La page sombre du début des

    années 2000

    Frappé à trois reprises, notammenten 2001, 2002 et 2003, le départe-ment de la Cuvette-Ouest, dontla viande de chasse reste le plat leplus prisé, n’est pas toujours à l’abrid’une éventuelle épidémie de lafièvre hémorragique à virus Ebola.En effet, selon les chiffres, la pre-mière épidémie qui a duré de dé-cembre 2001 à avril 2002 dans les

    districts de Mbomo et Kellé, a tou-ché 57 personnes dont 42 décédées,soit un taux de létalité de 73,7%. Ladeuxième déclarée en décembre2002 s’est poursuivie jusqu’en avril2003, toujours dans les districts deMbomo et Kellé. Au total, 143 casavaient été enregistrés dont 128morts, soit un taux de létalité de

    89,5% ; la dernière épidémie re-monte à octobre 2003 avant d’êtremaitrisée en janvier 2004 dansle district de Mbomo (village deMbandza à 18 km du chef-lieu de lasous-préfecture. En effet, sur les 35cas dénombrés, 29 ont péri, soit untaux de décès de 82,8%.Evoluant dans le département de-puis pratiquement 16 ans, le DrBlad Kounkou qui avait été l’un desacteurs principaux de la prise encharge des malades atteints d’Ebo-la à Kellé, en 2001, 2002 et 2003 sesouvient encore de cette période lu-gubre. « Quand on parle d’Ebola, j’ai peur parce que comme vous

    le savez, à Kellé en 2001, 2002 et 2003, nous avions pratiquement sept à onze décès par jour, et dansla salle d’isolement lorsque je ve-

     nais chaque matin et soir pourcontrôler les malades, c’étaittrès difficile », a témoigné l’actuel

    médecin- chef de l’hôpital de based’Itoumbi, rappelant que la prise encharge s’était effectuée avec plusd’engouement grâce à l’appui desexperts américains, belges et cana-diens qui apportaient également dumatériel adapté.

    Ils ont dit…

    Marcel Ongouono, directeur del’hôpital de base d’Ewo : «C’est unhonneur pour nous en ce sensque la Cuvette-Ouest avait déjà

     vécu l’épidémie de la fièvre hé- morragique à virus Ebola. Cette simulation est très importante parce qu’elle nous prépare pour

     faire face en cas d’épidémie. Je pense que le personnel de santéde la Cuvette-Ouest vient d’être formé. Après la phase théorique,aujourd’hui c’est la pratique,

     nous sommes désormais prêts àaffronter cette situation en casd’épidémie. »Léonie Obeyi, agent technique desanté évoluant au village d’Oloba,dans le district de Mbomo : « Cette formation est très importante pour nous qui sommes le long de

    la frontière avec le Gabon. Elle nous permet de nous prévenir encas de maladie dans nos localités

    respectives. Je suis à 9 km du Ga-bon, comme j’ai vu, cette fois en

    cas de maladie, ou d’apparitiondes signes vitaux d’Ebola, je vais montrer aux autres commentle prendre en charge. Je félicite

    toute l’équipe qui nous a appristoutes ces choses. »

     Parfait Wilfried Douniama

    LUTTE CONTRE EBOLA 

    Le personnel de santé de la Cuvette-Ouest doté de compétences pratiques

    Cette problématique a fait l’objet, le2 juin, d’un atelier spécial organisépar le cabinet « Primo Conseils », à

    l’occasion du lancement officiel deses activités, sur la mise en œuvredu contenu local au Congo, estimé jusque-là à environ 6% seulement.

    Des participants venus de quelquesministères stratégiques dont celui desMines et de la géologie, se sont présen-tés à cette table ronde, animée par ladirectrice du cabinet Primo Conseils,Inès Féviliyé. Par définition, le contenulocal est l’usage rationnel des compé-tences dans la réalisation des activitésindustrielles dans les secteurs des hy-drocarbures, des mines, de l’industrieforestière, des bâtiments et travaux pu-blics ainsi que des services financiers.

    « La Nouvelle politique du gouver-

     nement exige qu’il soit mis en place

    le contenu local. Sa mise en œuvre a

    un impact sur l’économie nationale,

     parce qu’il favorise la création desentreprises et la croissance à travers

    les taxes fiscales », précise Inès Févi-liyé. A l’occasion, cette juriste, ensei-gnante-chercheur à l’Université MarienNgouabi, a présenté aux participants,le projet de contenu local. Un projetinitié conformément aux orientationsprescrites par le chef de l’Etat, visant,entre autres, à identifier et valoriserles entreprises privées nationales deréférence ; promouvoir une politiqued’attribution préférentielle de permis,licences ou contrats.Pour soutenir ce contenu local auCongo, dont le taux de mise en œuvre

    stagne encore autour de 6%, d’aprèsla présentation de cette experte,quelques mesures sont déjà prises,concernant, entre autres, l’installa-

    tion d’un système de qualification dessociétés congolaises, et un organe degestion et de suivi de la mise en œuvrede ce dispositif. Ce système de qualifi-cation sera renforcé par une évaluationpériodique de l’exécution des obliga-tions de contenu local, par les organescompétents de l’Etat. Ce projet estinitié pour la période de 2015 à 2017,dans trois pays pilotes, nommément laRépublique du Tchad, la Républiquedu Congo et la République de Guinéeéquatoriale. Il sera financé par la 9etranche du Compte pour le développe-ment des Nations unies.

     Firmin Oyé

    DIVERSIFICATION DE L’ÉCONOMIE

    Comment promouvoir le contenu local dans les secteurs stratégiques ?

    Les travaux de génie civile relatifs àla pose de la fibre entre Pointe-Noire,Binda et le Gabon sont réalisés à 90%. Dans un mois, les 50km restantsseront achevés. La deuxième partiesera consacrée à l’installation deséquipements télécom pour rendreopérationnel le réseau.

    Le coordonnateur du projet CentralAfrican Backbon (Cab), Yvon Jean Di-dier Miehakanda, a fait part de l’étatd’avancement de ce projet au coursd’une conférence organisée le 3 juin,au siège du projet.

    « Dans un mois, on aura réussice qu’on avait promis il y a plus

    d’un an, poser 500km de fibre entre

     Pointe-Noire et Binda en 12 mois »,

    a-t-il déclaré, précisant : « On auraitbien voulu que les équipements de

    télécom soient posés en même temps,

     mais il y a eu quelques difficultés de

     financement qui ont fait qu’on n’a

     pas pu commander le matériel ».Pour faire face à cette difficulté finan-cière et permettre aux techniciensde poursuivre le projet qu’il qualifie

    de «pétrole du Congo en ce 21 sièe-cle» durant les cinq années à venir, legouvernement a signé récemment, unaccord de prêt de 52 millions d’euroauprès de la Banque africaine de dé- veloppement.Cette somme permettra d’installerdes équipements télécom afin d’inter-connecter tous les Instituts de l’Uni- versité Marien- N’Gouabi à la fibreoptique haut débit. Signalons que ceprojet sera réalisé par Cab et Congotélécom. Les études de faisabilitéétant déjà réalisées, un appel d’offresa été lancé il y a quelques jours pour lafourniture en équipements, a expliqué

    Jean Didier Miehakanda.« Les travaux de génie civil devrontcommencer dans deux semaines.Notre souhait est que dans deuxmois, tout soit terminé », souhaite-t-il.L’Agence de régulation des postes etcommunications électroniques et l’Ins-titut des sourds devront aussi bénéfi-cier du haut débit.Grâce à ce prêt, les travaux visant à in-terconnecter le Congo au Cameroun età la République Centrafricaine serontréalisés. Par ailleurs, en dehors des ac-

    tivités liées à la fibre optique, d’autrestelle la construction d’un Data centergouvernemental et commercial quisera installé à Kintélé, dans la périphé-rie nord de Brazzaville seront menées.Pour des raisons de bonne gouver-nance, un appel d’offre internationalsera lancé d’ici à la fin de l’année, pourrecruter un opérateur qui sera chargéde l’exploitation et de la commerciali-sation de cette fibre optique.« Nous sommes déjà en train de

    discuter avec les opérateurs de té-

    léphonie mobile locaux pour une phase test, question de définir des

     modalités pour eux d’utili ser cette

     fibre, et les avantages qui en dé-coulent », a précisé le coordonnateurdu projet Cab.Mis en vigueur en 2011, le projet Cab apour objectif, entre autres, de mettreen place des interconnections régio-nales pour deux raisons : assurer des voies de secours dans le lien où, le pro- jet de couverture nationale ne fonc-tionnerait plus ; contribuer à la baissede coûts de l’Internet en Républiquedu Congo.

     Lopelle Mboussa Gassia

    FIBRE OPTIQUE

    La première phase du projet Cab prend fin dans un mois

    Le lancement officiel de cette mission s’est déroulé en présence de la délégation dessystèmes des Nations unies, conduite par son coordonnateur résident au Congo, AntonyOhemeng-Boamah. L’opération débutera le mardi prochain, dans toutes les localités dudépartement. Elle fait suite aux troubles observés du 3 au 4 avril dernier, dans les quar-tiers sud de Brazzaville et dans certaines localités du Pool.

    En effet, explique la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoi-nette Dinga Dzondo, une coordination conjointe entre le gouvernement et les Agencesdes systèmes des Nations unies a été organisée dans le Pool. Objectif : évaluer les be-soins humanitaires, dialoguer avec les populations déplacées pour acquérir les vraiesinformations devant aider à l’organisation d’une assistance humanitaire multiforme. Lamission permettra d’avoir une estimation chiffrée des besoins en vue d’une réponseappropriée pour les déplacés. Elle se déroulera en deux phases notamment : l’investiga-tion et la phase technique. Au cours de la phase technique multisectorielle, les équipesdiscuteront librement avec les déplacés pour avoir des informations précises pourorganiser l’assistance humanitaire digne de ce nom. « L’accès aux personnes ayantbesoin d’une assistance est l’un des principes du gouvernement. A ce jour, cer-

    taines familles déplacées n’ont pas encore regagné leur domicile. Elles ont besoin

    d’une assistance dans les secteurs clés de l’humanitaire, à savoir : l’alimentation,

    l’hygiène, l’assainissement, l’éducation, l’accompagnement psychosocial et bien

    d’autres », a-t-elle précisé.Antoinette Dinga Dzondo a assuré la population sur la sécurité et la paix dans le paysavant de l’ inviter à vaquer librement à leurs occupations. Notons que le maire de Kinka-la, Anne Marie Bernardine Malonga s’est, quant à elle, réjouie de la mission conjointe dugouvernement et les Agences des systèmes des Nations unies. « Les systèmes des Na-tions unies sont toujours présents dans le département du Pool. Leur constat

     sur le terrain nous servira d’interprète », a-t-elle déclaré. Selon un communiquéde presse du Pnud au Congo ; cette mission est la première que le système des Nationsunies va entreprendre depuis le début de l’opération de la force publique dans cettezone. La mission procédera, entre autres, à une évaluation des besoins humanitaires etune estimation chiffrée des besoins sectoriels pour une réponse appropriée à la situa-tion humanitaire marquée par un mouvement des populations vers d’autres localités.Sur la base des recommandations de cette mission d’au moins sept jours, le gouverne-ment et ses partenaires s’accorderont sur le soutien à apporter à la population affectéepar l’opération sécuritaire qui a débuté après les évènements du 4 avril dernier dans lesquartiers sud de Brazzaville.

     Lydie Gisèle Oko et Guy Gervais Kitina

     ACTION HUMANITAIRE

    Une mission d’évaluationlancée dans le Pool

    La ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de lasolidarité, Antoinette Dinga Dzondo a lancé le 4 juin, à Kinkalachef-lieu du département du Pool, la mission d’évaluation rapide desbesoins humanitaires.

    Antoinette Dinga Dzondo (au centre) lançant la mission 

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016 L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E INTERNATIONAL | 7

    Airtel Congo a lancé son nouveau service d’entraide,intitulé « Airtel money Ndéko » à Pointe-Noire, lors d’uneconférence de presse tenue le 20 mai à son espace de jeux, situé non loin du siège social du deuxièmearrondissement de la ville. Cette activité a étérehaussée de la présence de Gérard Lokoussou,directeur général d’Airtel Congo, d’Eddy Goma,

    directeur d’Airtel money et André Guy Edmond Loemba,administrateur-maire de Mvoumvou.

    La compagnie de téléphonie mobile, Airtel Congo continue detenir ses promesses d’innover ses services pour le bonheur desa clientèle en posant des actes probants.Il y a quelques jours, l’opérateur télécom a présenté son toutnouveau service d’entraide, intitulé Airtel Money Ndéko,littéralement mon frère, à la population de Pointe-Noire. Cenouveau service, va permettre à ses abonnés, d’emprunter entoute discrétion et sécurité, de l’argent à n’importe quelmoment de la journée, comme cela se passe naturellementdans la famille, entre frères.

    Pour accéder à ce service, il suffit juste d’être abonné à AirtelCongo depuis au moins six mois et avoir un compte Airtelmoney actif depuis au moins un mois. En réalité, Airtel Ndéko,va favoriser l’entraide entre Airtel Congo et ses abonnés àtravers la mise à disposition des crédits.Dans son allocution de bienvenue, le directeur général d’AirtelCongo, Gérard Lokoussou a expliqué les avantages de cenouveau service « il y a exactement une semaine, nous lancions

    du côté de Brazzaville, le transfert à l’international par cettemême solution. En le faisant, nous étions en train de joindrel’acte à la parole sur notre engagement d’innover mais de façonutile pour le bonheur de nos abonnés. Aujourd’hui, nous venonsune fois de plus vous prendre à témoins pour la mise àdisposition de nos abonnés et plus exactement d’Airtel money,une solution que nous appelons, une innovation utile », a -t-il ditet de poursuivre « Nous n’innovons pas simplement pourinnover, mais que cette innovation apporte quelque chose à lapopulation, J’ai appelé Ndéko. Ndéko pourrait se traduirelittéralement comme (mon frère), et c’est le sens que nousdonnons à cette innovation au niveau d’Airtel, en nouspositionnant désormais comme le frère, celui qui est toujoursdisponible pour aider », a-t-il conclu

    Aujourd’hui, être abonné à Airtel Congo, c’est s’ouvrir àl’univers infini de nouvelles technologies de l’information et dela communication. Depuis des années, Airtel Congo et sespartenaires ne ménagent aucun effort pour satisfaire leursclients et surtout de mettre à la portée des Congolais, bancari-sés ou pas, des services à valeur ajoutée à travers Airtel Money.Parmi ses produits et services qui sont déjà disponibles, onpeut citer entre autres, le réabonnement à Canal +, la possibi-

    lité qui est offerte à tous les abonnés Airtel Money et qui sont enmême temps sociétaires au niveau de la BGFI Bank de pouvoirappeler depuis leur téléphone et bénéficier de fonds. Lespartenariats signés avec la S.N.E, permettant d’épargner lescongolais de longues queues lors de paiement de factures, etcelui avec les stations services du groupe Total, donnant ainsi lapossibilité aux abonnés de payer du carburant et tous autresproduits disponibles avec la solution Airtel Money. Il s’agit là, enfait d’un réseau de plus de 500 magasins, boutiques, grandes etpetites affaires qui font confiance et acceptent Airtel Moneycomme solution de paiement.Respectueux à cette politique d’innovation, l’administra-teur-maire du deuxième arrondissement Mvoumvou, AndréGuy Edmond Loemba a exprimé ses sentiments joie, celui devoir se dérouler la cérémonie de la naissance de l’enfant AirtelMoney Ndéko dans son arrondissement. « Monsieur ledirecteur général, mes sentiments sont des sentiments de joie,de noter que la cérémonie de la naissance de l’enfant Airtelmoney Ndéko, à Pointe-Noire, ait lieu à Mvoumvou. C’est doncun honneur, moi qui suis le papa de Mvoumvou, cela devait sefêter En pareille circonstance, le mot qui me vient dans la têteest merci ! Merci d’avoir choisi Mvoumvou pour cette cérémo-nie », s’est rejoui André Guy Edmond Loemba.Notons qu’à travers ce nouveau service qu’elle qualified’ailleurs d’utile, Airtel Congo se dit fière de continuer à portersa contribution au développement du pays. La cérémonie dulancement officiel d’Airtel Money Ndéko a été marquée parl’animation du groupe de danse Tapary Girls Crew et le duo decomédiens, NKaba Doudi et Germaine Ololo.

    La compagnie de téléphonie mobile Airtel Congo, lance son nouveauservice « Airtel money Ndéko » à Pointe-Noire

    À l’invitation de l’Association des journalistes chinois, un groupe de journalistes congolais a séjourné dans ce pays du 26 mai au 1er juin,

    en vue d’étudier avec leurs confrères sur place les possibilités d’unpartenariat plus renforcé.

    Créée depuis le 8 novembre 1935,l’Association des journalistes chinoisa cumulé une riche expérience dansle pays où environ 100 millions depersonnes travaillent dans les mé-dias, dont environ 3 millions de journalistes. Elle œuvre notammentpour une meilleure formation des journalistes, améliorer et faire res-pecter les règles professionnelles,défendre les intérêts des journa-listes, encourager l’excellence en of-frant des prix et autres récompensesaux meilleurs, développer la coopé-ration et promouvoir des échangesavec les journalistes du monde en-

    tier.  C’est justement dans ce dernier volet que s’est inscrit la visite detravail en Chine des six journalistescongolais, conduits par le directeurgénéral de DRTV, Paul Soni-Ben-ga. La délégation comprenait Jean-Pierre Ngoma, directeur des infor-mations à la télévision nationale,Thierry Noungou, rédacteur enchef au quotidien Les Dépêches deBrazzaville, ainsi que les journalistesBrice Abandzounou (Télé-Congo),Eric Obebande Gombé (DRTV) etFiacre Kombo (Les Dépêches deBrazzaville).Pendant une semaine, la délégationcongolaise a eu des échanges avecles responsables de l’Association des

     journalistes chinois dans les villes

    de Beijing, Hangzhou, Shaoxing etShanghai et visité des médias lesplus réputés de ces villes. Des mé-

    dias tous relevant du secteur public,mais dont l’organisation, le fonction-nement, la jeunesse et la motivationdes professionnels, n’ont pas decommune mesure avec les pratiquesconstatées sous certains cieux.Le gigantisme de leurs cadres de tra- vail avec des immeubles atteignant jusqu’à la quarantaine d’étages, lapointe des équipements utilisés, la

    qualification, la discipline et la mo-

    tivation des agents, tant à la CCTVà Beijing, au Groupe de la Radio-té-lévision de la province de Zhejiangà Hangzhou qu’à l’United mediagroup et la STV à Shanghai laissententrevoir le haut niveau de dévelop-pement atteint par ces médias, tousà la cime de l’économie du marché.D’où tout l’intérêt manifesté par la

    partie congolaise de tirer profit desriches enseignements de cette expé-rience chinoise. « Nous souhaitons,en toute modestie, nouer sur desbases bien définies un partenariatavec cette association et, pourquoi pas, inviter nos collègues chinois

    à venir toucher eux-aussi dudoigt la réalité des médias congo-lais. Leur sens d’ouverture et leurdisponibilité à partager leurs ac-

    quis nous rassurent de ce qu’untel partenariat pourrait-être trèsutile aux journalistes congolais. Je pense que la balle est dans notre

    camp après tous les échanges que nous avons eus ici » , a estimé PaulSoni-Benga. « De tels partenariats, nous en avons avec des journa-listes de plusieurs pays à travers

    le monde et c’est justement que nous sommes intéressés à en disposeravec le Congo que nous vous avonsinvité ici », rassurait de son côtéZhang Bingshun, responsable Afriqueet ouest asiatique au départementdes relations internationales de la« All-China Journalists Association ».

     De Shanghai (Chine)

    Thierry Noungou

    MÉDIAS

    Les journalistes congolais et chinois prêtsà consolider leur coopération

    Les journalistes congolais et leurs confrères chinois (DR)

    Une nouvelle réglementationcensée réduire le trafic d’ivoireà l’intérieur des frontières desÉtats-Unis a été adoptée parce pays. Cette mesure vise àréduire les chances d’accès aumarché américain pour tousles braconniers, où qu’ils setrouvent. Commentant cettenouvelle réglementation, la se-crétaire d’Etat américaine àl’Intérieur, Sally Jewell, a ditque « cette mesure traduitla volonté des Etats-Unis de

     mettre fin au braconnage ».Elle a souhaité que d’autres

    pays se dotent de lois similaires,pour mettre fin au trafic de cequ’elle qualifie d’« ivoire dusang ». Selon un récent rapportdu Fonds mondial pour la na-ture, « si le rythme actuel dubraconnage est maintenudans les six prochaines an-

     nées, tous les éléphants de laréserve de Selous, en Tanza-

     nie vont disparaître » .Notons que le trafic illégald’ivoire provenant notammentdu continent africain appro-

     visionne plusieurs pays asia-

    tiques, dont la Chine. Nestor N’Gampoula

    LUTTE CONTRELE BRACONNAGE

    Les États-Unisinterdisent le tra ficd’ivoire

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016 L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E INTERNATIONAL/ANNONCES | 9

    A l’occasion de la célébration, le 2 juin à Brazzaville, de la fête nationalemarquant le 70ème anniversaire deson pays, l’ambassadeur d’Italie,Andrea Mazzella, a dévoilé la position

    de son pays sur l’état des relationsavec l’Afrique.

    Après avoir insisté sur le bon niveaude collaboration entre l’Italie et lespays africains, le diplomate italien aindiqué que son pays se refuse de selaisser influencer par des propos quine cadrent pas avec les valeurs de larenaissance.En effet, l’Italie et l’Afrique ont at-teint un niveau élevé de collabora-tion. Le danger que fait courir l’Etatislamique au monde, les flux migra-toires dont ce mouvement terroriste veut se servir, les questions de déve-

    loppement et la lutte contre la pau- vreté sont des domaines où s’est en-gagée une coopération active entredeux partenaires.« En tant que fils d’une culture

    commune qui fonde ses propresracines dans les valeurs de larenaissance et de l’illuminisme,

    qui met toujours à son

    centre la dignité de la vie hu-

     maine, nous ne pouvons pas selaisser influencer par ceux qui,

     face à des problèmes historiquescomme celui des flux migra-

    toires dirigés vers l’Europe, nous proposent comme solution, la

    construction de nouveaux murs,

    expression physique d’une divi- sion qui, évidemment est d’abord

    et surtout philosophique, moraleet politique », a déclaré le diplomateitalien, devant plusieurs membres

    du gouvernement et de nombreuxinvités de marque qui ont rehausséde leur présence à cette cérémoniecommémorative.« L’Italie au contraire grâce à sa

    conformation géographique et à ses traditions culturelles se placeaux antipodes des logiques de

    divisions et de séparations. Du

     point de vue politique, elle joue le

    rôle d’un pont idéal et un canal decommunication, de valeurs, d’in-

    térêts, d’actions concrètes entrel’Europe et l’Afrique. C’est pour

    cette raison que nous essayonsd’orienter plus que possible le

    reste de l’Europe et l’Afrique vers

    une collaboration plus profonde pour la recherche des solutions

    à des défis qui sont communs et globaux, et qui nécessitent en tant

    que telle une approche partagée »,

    a-t-il ajouté. Pour appuyer son pointde vue, il a rappelé la phrase pronon-cée par le Premier ministre Italien,Matteo Renzi, lors de la Conférenceministérielle Italie-Afrique, lorsqu’il

    déclarait que: « nous ne sommes pas nostalgiques d’un passé oùles mots d’ordre étaient l’hégémo-

     nie et le leadership. Nous sommes

     nostalgiques d’un avenir dans

    lequel l’Afrique n’est pas consi-dérée comme la plus grande des

     menaces mais plutôt comme la plus grande opportunité pour

    l’Europe ».La conférence internationale Ita-lie-Afrique, a-t-il souligné, fait suiteaux nombreuses missions d’Etat dugouvernement italien en Afrique.« Elle a démontré une fois quel’Italie a pris pleine conscience de

    la profonde interconnexion entre

    les destins de l’Afrique et de l’Eu-

    rope »

    Le diplomate Italien estime qu’il fautplutôt destiner plus de ressources àl’Afrique, et en même temps « adop-

    ter des politiques à long terme faceà des défis qui sont historiques et

    destinés à durer des années. Surces axes se basent la proposition

    italienne d’une migration com-

     pacte qui a été présentée à l’Unioneuropéenne et autour de laquelle

    on cherche de construire un fortconsensus ».En Italie, la célébration des 70 ansa été marquée par un grand défilé.Un anniversaire qui correspond aus-si au premier vote pour les femmes.Le 2 juin 1946, les Italiens avaient voté pour la République et élu uneassemblée chargée de rédiger uneconstitution.Avant de clôturer son message, l’am-

    bassadeur est revenu sur la coopé-ration entre le Congo et l’Italie, enprésentant au public celle qui dirigeune ONG Italienne, dont le projets’articule autour de l’améliorationdes conditions socioéconomiquesdes personnes vivant avec handicap.La Fondation Avsi existe au Congodepuis 2011. A Pointe Noire, elle adébuté ses activités en 2013. Elle fa- vorise également la réinsertion pro-fessionnelle à travers des coopéra-tifs. En sus de ces deux activités, laFondation a démarré, en mars der-nier, un projet en faveur des enfantset des personnes vivant avec le VIH.

    Yvette Reine Nzaba

    Andrea Mazzella délivrant son message devant les ambassadeurs et les invités.

     AFRIQUE-EUROPE

    L’Italie s’oppose à la logique de divisions et de séparations

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E10 | ANNONCES

    Roger Séraphin loupet agentdes Dépêches de B/ville

    La famille Loupet, la veuveMorapenda née BazengaPhilomène, les famillesNanitelamio et Houla, lesenfants Moboua ont la pro-fonde douleur d’annoncer auxparents, amis et connais-sances, le décès de leur sœur,mère, tante et nièce ChristineNzonzeka, survenu à Abidjan(Côte-d’ivoire) des suites d’unemaladie.La veillée mortuaire se tient auN°28 bis de la rue MbamouMoungali.La date de l’inhumation vous sera

    communiquée ultérieurement.

    NÉCROLOGIE

    Anne Marie NzitoukoulouMissamou, AlexandreMpemba et la familleKindamba ont la profondedouleur d’annoncer àAlphonsine Bikoyi (Bibi), AbelKimbembe à Pointe-Noire,les enfants et connaissances,

    le décès de leur nièce, MétieKoubemba, survenu le 27 maià Brazzaville des suites d’unecourte maladie.La veillée mortuaire se tientau n°9, rue Nkombo à Kin-soundi et la date de l’inhuma-tion vous sera communiquéeultérieurement.

    Le candidat de niveau technique Bac+2 minimum sous la responsabilité du

    Directeur d’agence aura en charge le développement du département électricité

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    -Bonne présentation et sens du commerce

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    5 juin 1997 – 5 juin 2016Cela fait 19 ans que la guerre arrachait tragiquement à l’affection des nôtres, notreépoux, père bien aimé, Faustin Jérôme Ondzenga, « ZEUS » pour les intimes.En ce triste et douloureux jour anniversaire de ta disparition qui a toujours infligé nos

    cœurs depuis 19 ans, nous faisonsdignement face à cette tragédie. Laveuve Ondzenga et les enfants

    Ondzenga prient tous ceux qui l’ontconnu et aimé de ne cesser d’avoirune pensée pieuse pour lui. Desmesses d’actions de grâces serontdites en sa mémoire à compter du05 au 06 juin à 6h15 en l’EgliseSaint-Esprit de Moungali.Cher Papa, tes souvenirs seronttoujours gravés dans nos cœurs etnous n’oublierons jamais tonhistoire.

    IN MEMORIAM

    Joël Soba, ingénieur

    Electro mécanicien et Ex

    Agent SOGECO, et de

    Congo Bouygues est

    décédé le dimanche

    29/05/2016 à Kinshasa

    après une évacuation

    sanitaire des suites d’une

    maladie.

    Les obsèques ont eu lieu ledimanche 05/06/2016 au

    cimetière de Kinkolé à

    Kinshasa.

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    N° 2627 Lundi 6 Juin 2016 L E S D É P Ê C H E S D E B R A Z Z A V I L L E CULTURE | 11

    216 pages, sept chapitres, desannexes et une bibliographiefouillée: le livre de Jérôme Ollandet,paru cette année chez L’Harmattan-Congo Brazzaville, est un hymne à lagloire de la ville de Boundji, bâtie àune petite distance du fleuve Alima,dans le département de la Cuvette auNord-Congo.

    Comme l’indique son titre Le premierfoyer culturel du Nord-Congo. L’his-toire de Boundji, l’ouvrage de l’his-torien, diplomate et juriste congolais

    rappelle le destin d’une bourgade éle- vée au rang de creuset de l’éducationoccidentale pour les jeunes apprenantsde cette partie du pays :  « C’est une vérité d’affirmer que les premiers « lettrés » et les premiers « clercs » du Haut-Congo avaient appris à lire et

    à écrie à la maison catholique Saint

     François-Xavier de Boundji », ex-plique-t-il en ouverture de son ouvrage.Il situe les repères en l’an 1903, préci-sant que l’apprentissage se faisait alorsen langue Mbochi.Ligne après ligne, Jérôme Ollandetpasse en revue les événements quiont marqué la vie des peuples de cettecontrée, décrit les rapports de ces der-

    niers avec les missionnaires blancs, etde suite, parle des actes posés par lesuns et les autres durant cette « coexis-tence » faite de hauts et de bas. Histo-rien, cela est rappelé plus haut, l’auteurrevient aussi sur les omissions, les ra-tés, peut-être même, les insuffisancesqui jalonnent souvent le travail d’écrirel’histoire.Deux exemples parmi tant d’autres deces ratés : On a toujours appris dansles récits consacrés à la conquête de

    la Cuvette congolaise par le colon, lafarouche résistance des Bafourous,une communauté ethnique que l’on netrouve nulle part au Congo et encoremoins dans la région concernée. Sur laquestion, les historiens eux-mêmes seperdent en conjectures. Mais, dans lamesure où, en langue Mbochi, le motpour désigner les étrangers est Abou-rou, ou abvoulou pour parler comme àBoundji, les explorateurs blancs ont-ilspeut-être écouté les peuples qui leurrésistèrent dans la Cuvette crier aux

    Abourou qu’ils se mirent à combattre? Les langues humaines étant fuyantesquand on ne les appréhende pas, le motAbourou, ou abvoulou, a-t-il été prispour bafourou par ces étrangers à laconquête de nouvelles terres ? L’auteurne l’affirme pas.Le deuxième exemple de cette distor-sion des mots, des notions, qui finit parimposer sa convenance comme uneévidence, Jérôme Ollandet le trouve

    dans Alima, le nom du fleuve qui arroseplusieurs localités du département dela Cuvette. Pour lui, et il n’a pas tota-lement tort, le mot Alima ne veut riendire en langue Mbochi, ne signifie ab-solument rien en Tege, voisine de lapremière. Alima serait alors le résultatde l’ouïe « fuyante » de l’Européen quidemandait à l’autochtone Tege com-ment appelait-on le cours d’eau qui setrouvait devant lui. Et ce dernier derépondre, presque de lui retourner laquestion « anza m’alima ? », « cetterivière-là ? ». L’occasion pour son in-

    terlocuteur, Pierre Savorgnan de Braz-za en l’occurrence, de déduire que cecours d’eau s’appelait Alima.Au fond, à partir de l’histoire de Boun-dji, Jérôme Ollandet livre au lecteurune suite d’informations documentéessur ce qu’il faut retenir du passage duBlanc dans le Haut-Congo. Si, commeil le répète « les missionnaires ap- prirent à lire et à écrire aux jeunes

    enfants de cette partie-ci à Saint

     François-Xavier de Boundji », il re-connaît par ailleurs que « ce fut plutôtà Makoua qu’ils lancèrent véritable-

     ment l’enseignement catholique de

    haut niveau avec la création d’un

     petit séminaire et d’un cours normal

     pour la formation des moniteurs del’enseignement primaire ».L’auteur poursuit sa passionnante mis-sion d’information jusqu’à l’avènementde l’indépendance du Congo en 1960et au-delà. Avec les bouleversementsque ce tournant a suscités, peut-être

     jusqu’à nos jours. L’histoire ne s’arrêtepas, on le sait et, l’ouvrage de JérômeOllandet en donne la meilleure preuve.À lire.

    Gankama N’Siah

    LIVRES

     Jérôme Ollandet récite l’histoire de Boundji

    Le Festival de Louxor du Film Africain (LAFF) estl’un des projets de l’Association Shabab Indépen-dant (l’ISF) depuis 2012, idée de l’auteur Sayed

    Fouad, constatant que les films africains n’étaient quasi-ment pas projetés en Egypte. Cerise sur le gâteau, il fautsavoir que la ville de Louxor n’avait guère de manifesta-tions culturelles ou artistiques auparavant, et à présentelle se targue d’être au centre des événements culturelsou artistiques organisés au Caire et en Alexandrie.C’est bien la première fois qu’en Egypte, une ONG or-ganise un événement d’une telle envergure, il sied doncd’encenser cette fondation à en faire plus, car c’est uneorganisation civile à but non-lucratif dont le soutien parles ministères égyptiens et par d’autres entités lui pro-cure sa dimension politique depuis plus de six ans.L’événement annuel qui a lieu dans la ville de Louxor en

    République Arabe d’Égypte a pour principe la présenta-tion des longs et courts-métrages tournés ou produitsdans des pays africains, par des réalisateurs africains,traitant des sujets africains, et réalisés au cours de l’an-née précédente.Il se décompose en quatre compétitions, les longs-mé-trages de fiction, les longs-métrages documentaires ; lescourts-métrages (fiction et documentaire), et la compé-tition internationale pour films dans la catégorie Libertéset d’autres sections spéciales.Les inscriptions aux différentes compétitions du festivalse font de la mi-août à la mi-décembre de chaque année.La date limite pour l’envoi des copies des films sélection-nés est fixée pour la fin du mois de Janvier et les copiesdoivent être expédiées au bureau de LAFF.

    En marge des projections cinématographiques, il y a plu-sieurs activités annexes comme les ateliers d’art où ar-tistes et écrivains, peuvent y développer leurs talents, ouencore un espace pour les arts et les spectacles (théâtre,cinéma, beaux-arts, et séminaires) et une bibliothèque,des festivals locaux et internationaux.Le film d’ouverture du festival est projeté hors-compéti-tion et chaque compétition a son propre jury composé decinq membres de différentes nationalités, de nombreuxprix sont alloués parmi les suivants : Le Grand Prix du Nilpour le meilleur long-métrage (2500 dollars et le masqueen or de Toutankhamon) ; Le Grand Prix du Nil pour lemeilleur documentaire (2500 dollars et le masque en orde Toutankhamon) ; Le prix spécial du jury (1500 dollarset le masque en argent de Toutankhamon) ; Le prix de lameilleure contribution artistique dans un long-métrage(Un Certificat de Mérite et un masque en bronze de Tou-tankhamon) etc..Il faut aussi évoquer la plateforme d’ETISAL, cette fon-dation créée dans le but de répondre aux besoins des

     jeunes cinéastes africains (Âgés de 18 à 30 des deuxsexes) trop souvent marginalisés en termes de produc-tion et de distribution afin qu’ils expriment librement leurtalent cinématographique, une sorte de plateforme depromotion. Les réunions préparatoires d’ETISAL furentorganisées au cours de la deuxième édition du festival en2013, qui regroupaient producteurs, réalisateurs, direc-teurs des festivals, qui ont recommandé la mise en placede ce fonds pour jeunes cinéastes africains et la créationd’un marché du film africain. Avec un fonds de 100000 $ETISAL a soutenu la production de 10 courts-métrages

    en 2014 et désormais tend à établir des partenariats avecd’autres festivals du film africain et aussi avec les entre-prises de distribution et des chaînes de télévision.Nous devons reconnaître d’emblée la prédisposition dufestival de Louxor par ses diverses activités à promou-

     voir la diversité culturelle et la liberté d’expression, maissurtout de permettre à nos jeunes cinéastes de s’assu-mer pleinement, qu’espérer de plus, sinon lui souhaiterle plus grand bien !

     Ferréol GASSACKYS

    CHRONIQUE

    Le Festival de Louxor duFilm Africain (LAFF) C’est au cours d’un face-à-face avec

    cette catégorie d’artistes dans lasalle de conférence de son

    département ministériel que leministre de la Culture et des Arts,Léonidas Carel Mottom Mamoni, amanifesté son vif désir de lessoutenir.

    Dans sa politique de valorisationou de revalorisation de toutes lescatégories d’arts, entendue que laculture ne se résume pas seule-ment à la musique, le ministre de laCulture et des arts a engagé une sé-rie de rencontre avec les différentssecteurs de son département : lespeintres, les artistes comédiens ethumoristes, puis avec les autres ca-tégories certainement.

    À l’écoute des différentes per-sonnes ressources et des différentsacteurs, Léonidas Carel MottomMamoni a ouvert son cœur auxcomédiens et humoristes de laplace. Il a écouté leurs doléances,celles qu’ils rencontrent dansl’exercice de leur métier. Il s’agit,entre autres, du manque criarddes producteurs, des mécènes, dessponsors. Il y a aussi le manqued’infrastructures de base dans ledomaine de la culture, par exemplele palais de la culture, les salles despectacles, les espaces culturels où

    les artistes peuvent s’exprimer.Sidobé Mopépé, artiste comédienet humoriste, a déploré le fait quele processus de municipalisationaccélérée s’achève sans aucuneinfrastructure culturelle. « Nous

     sommes arrivés presqu’au terme

    du processus de la municipalisa-

    tion accélérée. Dans le domaine

     sportif, il y a des infrastructures

    qui sont construites dans tous

    les départements mais dans le

    domaine de la culture, il n’y a

    rien. La culture a été délaissée,

    aucune salle de spectacles, alors

    que ce serait l’occasion de doter

    chaque département, chaque

     ville et chaque arrondissement

    d’au moins une petite salle de

     spectacles », s’est-il plaint.

    Il a martelé également sur lemanque d’esprit patriotique desCongolais. Car, pense-t-il, le

    Congolais préfère importer la maind’œuvre étrangère, même pour unpetit spot publicitaire, alors que surplace il y a des artistes congolaisqui peuvent jouer bien le rôle qu’il aattribué aux comédiens étrangers. « C’est dommage que les nôtres

     ne nous encouragent pas. Mais

    le ministre de la Culture et des

     Arts a accepté de nous accom-

     pagner. C’est de cœur qu’il nous

    a parlé, on a senti son engage-

     ment, on a senti sa sympathie,

    on a senti que c’est vraiment de

    la rupture », a poursuivi l’artistecomédien.Léonidas Carel Mottom Mamoni apris acte des doléances des artistescomédiens et humoristes et s’estengagé à les aider. « Dorénavant

     nous allons travailler ensemble

    et plus rien ne se passera sans

     vous. Soyez organisés et struc-

    turés », les a-t-il rassurés. Il leur adonné également quelques orienta-tions ainsi que des pistes à suivre.Notons que c’est pour la premièrefois que les artistes comédiens ethumoristes sont reçus par un mi-nistre de la Culture et des Arts, de-puis des décennies.

     Bruno Okokana

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES ARTS

    Léonidas Carel Mottom Mamoni disposé àsoutenir les artistes comédiens et humoristes

    Léonidas Carel Mottom Mamoni 

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    12 | RDC/KINSHASA N° 2627 - Lundi 6 juin 2016LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE

    Une délégation du FrontCitoyen 2016 et de laFédération internationale desligues des droits de l’homme(FIDH) vient de séjourner à LaHaye pour alerter la Courpénale internationale (CPI) surl’insécurité récurrente qui sévitdans le territoire de Beni auNord-Kivu sur fond des tueries

    des populations civiles.Le dossier des massacres de Beni,territoire du Nord-Kivu, vient d’êtrerelancé à la faveur du plaidoyer quemènent présentement deux délé-gués du Front citoyen et de la FIDHà la Haye. Floribert Anzuluni etPaul Nsapu, respectivement coor-donnateur et secrétaire général dedeux structures précitées ont, eneffet, été mandatés pour mener unlobbying à la CPI afin que cette der-nière se saisisse du dossier Beni etouvre des enquêtes préliminairesen rapport avec les tueries ayantrécemment endeuillé cette par-tie de la RDC. Déjà le 1er juin, lesdeux délégués du Front citoyen et

    du FIDH ont été reçus en audiencepar la procureure Fatou Bensouda.L’occasion leur a été donnée d’ex-pliciter le sens de leur démarcheet, surtout, de motiver leur action.Ce qui a été fait. Pour les deux per-sonnalités, la CPI ne doit plus ter-giverser. Il y a urgence, pour elle,d’investiguer pour faire la lumièresur ce qui s’est réellement passé àBeni et ses environs où depuis oc-tobre 2014, quelques six-cents per-sonnes ont été assassinées à l’arme

    blanche. Cette action se situe dansle prolongement d’une cyber-péti-tion lancée il y a près d’une annéedemandant à la CPI et à l’ONUd’ouvrir une enquête internatio-nale sur les dernières tueries deBeni, Lubero et des environs. Pourl’heure, le Front citoyen et le FIDHsont à l‘étape du montage du dos-sier en réunissant tous les élémentsde preuve requis en attendant laréponse de la CPI à leur requête.La finalité de la démarche, in-dique-t-on, c’est de faire en sorteque les auteurs et les commandi-taires de ces tueries soient défé-rés devant cette haute juridictioninternationale. Rappelons qu’uneenquête de l’ONU sur ce dossieravait déjà fait état de graves viola-tions des droits de l’homme et dudroit international humanitairecommises par la rébellion mu-sulmane ougandaise des Forcesdémocratiques alliées sur les ci- vils, y compris des femmes et desenfants. C’était lors des attaques

    de villages à l’est de la RDC, prin-cipalement dans le Nord-Kivu eten partie dans la province de l’Ituri.Les faits s’étaient déroulés entre le28 février et le 22 mai 2016. D’aprèscette source, au moins 76 civils ontété tués dont dix enfants, vingt-neuf femmes dont quatre étaientenceintes, huit blessés dont quatreenfants et au moins dix-sept per-sonnes enlevées parmi lesquellesdouze enfants.

     A.D.

    Pour cette ONG, cette décisionde la justice congolaise rentre

    dans le cadre de lacriminalisation illégale deslibertés d’opinion et demanifester reconnues par laConstitution de la République etdes textes internationauxauxquels le pays a librementsouscrits.L’Association congolaise pour l’ac-cès à la justice (Acaj) a tenu, le 3 juin, en son siège à Gombe, unerencontre avec la presse au coursde laquelle cette ONG de défensedes droits de l’homme a dénoncéla condamnation, par la justicecongolaise, des trois militants dumouvement Lucha. L’ONG consi-dère que cette décision de la jus-tice congolaise, qui viole des ar-ticles 23 et 26 de la Constitution,est une condamnation politiquequi « consacre la criminalisationillégale des libertés de manifesta-tion et d’opinion ».L’Acaj, qui dit apporter son sou-tien à Bienvenu Matumo, HéritierMarcel Kapiteni et Victor Teson-go, qu’elle considère comme desprisonniers d’opinion, exige leurlibération. Ces derniers, de leurpart, ont également fait appelcontre cette décision prononcéecontre eux. L’ONG exhorte, entre-temps, le gouvernement à fairecesser les violations des droitsde l’homme et à sanctionner lesresponsables des services de sé-curité qui en sont auteurs confor-mément à la résolution 2277 duConseil de sécurité de l’ONU. Cestrois militants du mouvement Lu-cha, rappelle le chargé de protec-tion à l’Acaj, Me Venance Kalen-ga, ont arrêtés les 16 et 17 février

    2016 par des agents des servicesde sécurité. Ils ont été, a soulignéAcaj, détenus au secret au cachotde ce service, sans droit de visiteni d’assistance de conseils et, plus

    tard, transférés au Parquet géné-ral de la République et condam-nés par le Tribunal de paix deKinshasa/Gombe à douze mois deprison ferme et au paiement dela somme de trois cents dollarsaméricains de dommages et inté-rêts. Bienvenu Matumo, HéritierMarcel Kapiteni et Victor Tesongoont été poursuivis pour atteinte àla sûreté de l’État et provocationà la désobéissance aux lois de laRépublique, pour avoir projetéd’organiser une manifestation pa-cifique le 16 février 2016.

    Dido Zamuangana, enfin libre !

    L’Acaj a également, à cette occa-sion, présenté à la presse le distri-buteur du journal C-News, DidoZamuangana, qui vient d’êtrelibéré, le 2 juin, des geôles desservices de sécurité, après prèsd’une année de détention. DidoZamuangana, qui avait été ac-compagné au siège de l’Acaj par

    le fondateur de son journal, MikeMukebayi Nkoso, a fait devant lapresse, le récit de son arrestation,en insistant sur les mauvaisesconditions de détention dans

    le cachot des services où il étaitdétenu. Cette ONG a rassuré detravailler avec Dido Zamuanganaafin de porter plainte contre lesgens qui l’ont enlevé depuis le 13 juillet 2015 et qui l’ont détenu ausecret pendant près d’une année,sans motif valable. « Si la plainte n’est pas instruite au niveau du pays, nous allons saisir les ins-tances internationales dont laCommission africaine aux droitsde l’homme »,  a précisé le pré-sident de l’Acaj, Me Georges Ka-piamba. L’Acaj avait dernièrementlancé des appels aux autorités dupays pour la libération de certainespersonnes dont les motifs d’arres-tation étaient vus comme poli-tiques ou leur tranfert devant leurs juges naturels. Dans ce plaidoyer,cette ONG a notamment demandéla libération de Dido Zamuanga-na, le tranfert ou la libération deproches de Moïse katumbi, etc.

     Lucien Dianzenza

    Le président de la République, Joseph Kabila Kabange, vient detotaliser le 4 juin 2016

    quarante-cinq ans d’âge.

    Celui qui avait succédé à son dé-funt père Mzee Laurent-DésiréKabila en janvier 2001 a su tis-ser sa toile en quinze années depouvoir, en s’affirmant commeun facteur déterminant dans lamarche du pays vers le progrès.Alors que certains veulent im-primer un cacher spécial à cetanniversaire qu’ils veulent célé-brer avec faste, tel est le cas desténors du parti présidentiel quiont mobilisé en vue d’un grandrassemblement au stade Vélo-drome; d’autres, plus nombreux,

    estiment que l’heure n’est pas àla fête. Ce, d’autant plus que lepays fait face actuellement à denombreux défis d’ordre politique,sécuritaire, économique et finan-cier qui requièrent un peu plus deconcentration et surtout de médi-tation.Du bilan de Joseph Kabila à latête du pays, l’on retiendra par-ticulièrement son engagementmainte fois répété à éteindretous les foyers de trouble qui sedéclarent dans le pays. La tran-sition politique instituée par lesAccords de Sun City d’heureusemémoire qu’il a pilotés à l’époque

    traduit son penchant pour la

    paix, quand bien même celle-ciest constamment mise en périldu fait des groupes armés étran-gers et nationaux qui pullulent àl’est du pays. La réunification duterritoire national après le Dia-logue inter-congolais de Sun Cityen Afrique du Sud à laquelle ontabouti ces tractations constitue,sans aucun doute, un des hautsfaits ayant marqué son bilan à latête du pays.La paix demeure donc pour lechef de l’État une obsession étantentendu qu’il s’agit là d’un despréalables majeurs dans l’accom-plissement du programme de dé- veloppement qu’il a initié tant àKinshasa que dans l’arrière-payssous couvert de la « Révolutionde la modernité ».

     Alain Diasso

     ANNIVERSAIRE

     Joseph Kabila souffleses quarante-cinq bougies

    INSÉCURITÉ AU NORD-KIVU

    La situation de Beni portéedevant la CPI

    Joseph Kabila Kabange

     JUST ICE

    L’Acaj dénonce la condamnation de troismilitants du mouvement Lucha 

    M e  Bopaul, Kapiamba et Venance Kalenga, de l’Acaj/Photo Adiac 

    Bientôt le contrôle tant de la production que de lacommercialisation des produits miniersmarchands, notamment du cobalt et du cuivre, dansl’ancienne Katanga sera entre les mains desopérateurs chinois. Même si la question préoccupeau regard des implications politico-économico-sociales possibles, les autorités congolaisesveulent préserver l’utile au politiquement correct.

    Le défi que s’assigne la RDC pour les prochainesannées est « d’amener le secteur minier, avec ou sans le contrôle des sociétés chinoises, à partici- per au développement du pays et à l’éclosion de laclasse moyenne », a insisté le ministre des Mines,Martin Kabwelulu, dans une interview accordée ànos confrères de l’Agence Ecofin. Pour autant, leministère des Mines rappelle l’intérêt porté à tousles investissements étrangers qui participent ef-

    fectivement à promouvoir le respect mutuel et lacréation de valeur. « Dans le monde d’aujourd’hui,ces considérations sont tout à fait appréciables », apoursuivi le ministre.Autre dossier brûlant, le retrait unilatéral de l’ac-tionnaire de référence de Tenke Fungurume Mining(TFM), le premier producteur de cuivre de la RDC.D’emblée, l’État congolais a jugé la communication «insatisfaisante ». La décision prise depuis l’étrangerchange le contrôle de TFM. C’est par les médias quele gouvernement affirme avoir appris cette transac-tion s’élevant à près de 3 milliards de dollars améri-cains USD et portant sur trois actifs avec des sous-

     jacents en RDC. Mais il y a également un problèmede fond. « Un projet comme celui de TFM est le fruitde longues négociations dans lesquelles les parte- naires étrangers demandent de gros efforts à l’État pour pouvoir lever les financements nécessaires et satisfaire l