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    Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 14 mai 2016

    - www.lesdepechesdebrazzaville.fr -

    1ÉDITION DU SAMEDI

    www.adiac-congo.comN° 2609 DU 14 AU 21 MAI 2016 / 200 FCFA, 300 FC, 1€

    Laudes Mawassatop model

     

    JEUX

    HOROSCOPEPAGE 16

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    Star absolue du PSG et de la Ligue 1, le Suédois Zlatan Ibrahimovic a annoncé, vendredi, qu’i lquitterait le Paris-Saint-Germain à l’issue de cette saison. Triple meilleur joueur et buteur deLigue 1, il laissera une trace indélébile avec 152 buts marqués en 178 matchs.« Je suis venu comme un roi, je repars comme une légende », a indiqué Zlatan Ibrahimovic, dansson style inimitable, mettant ainsi fin au suspense en annonçant lui-même sur Twitter son départdu PSG. Sans dire où il al lait désormais martyriser les gardiens de buts et faire le buzz avec sescoups de gueule. La boucle est donc bouclée pour celui qui avait débarqué en France en 2012, endéclarant : « je ne connais pas la Ligue 1, mais la Ligue 1 me connaît ». PAGE 13

    A l’heure de prendre sa retraite sportive, l’ancien défenseurdes Diables rouges revient sur l’hommage rendu par les sup-porteurs d’Hallescher et nous explique sa reconversion ausein du club allemand. PAGE 13

    MODELaudes Mawassa: top modelcongolais sous les feuxde la rampe russeA 22 ans, la jeune congolaise séduit le public d’Arkhangelsk au nord de la Russie. Re-pérée par un photographe de grande renommée lors d’un festival de musique en 2014,Laudes se retrouve dans les arcanes de la mode et évolue au sein de la célébrissimeagence de mode « Elena et Spartak Rezitskie ». Depuis elle arpente les podiums avecune aisance et une élégance incontestable. PAGE 3

    Festival de Cannes 2016

    Deux lms africains

    concourent hors compétitionParmi les 49 filmsissus de 28 pays,la sélection offi-cielle du Festivalde Cannes 2016affiche deux filmsafricains concou-rant hors compé-tition, « HisseinHabré, une tragé-die tchadienne » de Mohamat SalehHaroun et « Eshte-

    bak » (Clash) del’Égyptien Moha-med Diab.

    Transferts

    Ibrahimovic quitte

    Paris pour « zlataner »ailleurs

    Zlatan Ibrahimovic, en fin de contrat, quittera Paris après la finale de Coupe de France (crédits photo AFP)

    Pitchou Mouaya

    raccrocheles crampons

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    Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 14 mai 2016

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    2 / L’AIR DU TEMPS

    LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

    Les Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)

    Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

    DIRECTION

    Directeur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

    RÉDACTIONS

    Directeur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout

    Secrétariat des rédactions : Clotilde Ibara, Jean KodilaRewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo,Norbert Biembedi, François Ansi

    Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),Jean Jacques Koubemba, Firmin Oyé Service Économie : Nancy France Loutoumba (chef de service) ;Quentin Loubou, Fiacre Kombo, Lopelle Mboussa GassiaService International : Nestor N’Gampoula (chef de service),Yvette Reine Nzaba, Josiane Mambou Loukoula,Rock Ngassakys

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    INTERNATIONALDirectrice: Bénédicte de CapèleAdjoint à la direction : Christian BalendeRédaction : Camille Delourme, Noël Ndong,

    Marie-Alfred NgomaAdministration : Béatrice Ysnel

    ÉDITION DU SAMEDIDirecteur de rédaction : Émile GankamaRédactrice en chef : Meryll MezathDurly-Émilia Gankama

    ADMINISTRATION ET FINANCESDAF : Lydie PongaultSecrétariat : Armelle MounzeoDAF Adjoint,Chef de service : Abira KiobiSuivi des fourrnisseurs : Farel MbokoComptabilisation des ventes, suivi des annonces : WilsonGakossoPersonnel et paie : Martial MombongoStocks : Arcade Bikondi

    Caisse principale : Sorrelle Oba

    PUBLICITÉDirecteur : Charles ZodialoAssistante commerciale : Hortensia OlabouréCommercial Brazzaville : Rodrigue Ongagna,Mildred MoukengaCommercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

    DIFFUSIONDirecteur : Philippe GarcieAssistante de direction : Sylvia AddhasDiffusion de Brazzaville : Guyche Motsignet,Brice Tsébé, Irin MaouakaniDiffusion Kinshasa : Adrienne Londole

    Diffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Mou mbelé Ngono

    INFORMATIQUEDirecteur : Gérard Ebami-SalaNarcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service),Rively Gérard Ebami-Sala, Myck Mienet Mehdi,Mbenguet Okandzé

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    LIBRAIRIE BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service), Eustel ChrispainStevy Oba, Nely Carole Biantomba, Epiphanie MozaliAdresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeubleLes Manguiers (Mpila), Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

    GALERIE CONGO BRAZZAVILLE

    Directrice : Lydie PongaultHélène Ntsiba (chef de service), Astrid Balimba

    LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARIS

    Directrice : Bénédicte de CapèleResponsable achats, logistique : Béatrice YsnelResponsable animation : Marie-Alfred NgomaAssistante : Laura Ikambi23, rue Vaneau - 75007 Paris - FranceTél. : (+33) 1 40 62 72 80Site : www.lagaleriecongo.com

    ADIACAgence d’Information d’Afrique centrale

    www.lesdepechesdebrazzaville.comSiège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,

    République du Congo / Tél. : (+242) 05 532.01.09

    Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

    Bureau de Paris (France)38 rue Vaneau 75007 Paris/Tél. : (+33) 1 45 51 09 80

    Le chiffre Proverbe africainÉditorial

    765,8C’est le montant en million de dollars du Fonds

    de soutien à l’agriculture alloué au Congo parla Banque mondiale.

    Black women, you rock !

    En nage et prise de vertiges, Isatu attend undon de sang après un accouchement difficile,explique Josephine Samba, l’infirmière encharge de cette section du Princess ChristianMaternal Hospital (PCMH), à une équipe del’AFP qui s’est rendue dans cet établissementspécialisé dans la santé maternelle et infantile.Aucun des membres de la famill e de l’ado-lescente, orpheline de mère depuis l’âge dedeux mois, censés lui donner leur sang ne s’estmontré, laissant au personnel de santé le soinde subvenir également à son alimentation.Le cas d’Isatu n’est pas isolé: des écolières

    enceintes sont régulièrement admises dansl’établissement, souligne Mme Samba. Lespersonnels de santé font face à une explosionde grossesses précoces qui a culmi né au plusfort de l’épidémie d’Ebola, dont le dernierépisode en Sierra Leone, (le pays comptantle plus gra nd nombre de cas), s’est achevé enmars. Et la tendance ne semble pas baiss er,relèvent des experts.« Il y a eu beaucoup plus de g rossesses d’adoles-centes durant l’épidémie », contractées « pourla plupart dans l’environnement familial »,alors même que « les écoles ét aient fermées »,avance Josephine Samba. Les établissementsscolaires, fermés à l ’été 2014, au plus fort del’épidémie, n’ont rouvert dans le pays qu’enavril 2015.

    Confinement, viols et prostitutionDans leur lutte contre le virus, les autorités ontpris des mesures d’exception draconiennes etcontroversées, notamment la mise en qua-

    rantaine des populations, al lant jusqu’à unconfinement général à deux reprises, en sep-tembre 2014 puis en mars 2015.Déjà vulnérables par manque d’éducationsexuelle, de nombreuses jeunes filles ont été

     violées alors qu’elles étaient contraintes derester à la maison ou réduites à la prostitutionpour contribuer aux revenus de leur famille,d’après une enquête d’organisations carita-tives et d ’agences internationales de protec-tion de l’enfance publiée en mars.Depuis l’annonce, en mai 2014, du premiercas d’Ebola en Sierra Leone, le Fonds des

    Nations unies pour la populat ion (Fnuap) aainsi dénombré plus de 18.000 adolescentesenceintes, avec des taux atteignant 65% danscertaines provinces.Or, le pays affiche le pire taux de morta lité ma-ternelle au monde (1.360 décès maternels pour100.000 naissances vivantes, selon l’ONU)et le Fnuap estime que les moins de 18 ansreprésentent 40% de ces décès.Ces drames sont liés à plusieurs facteurs, dontl’absence de contrôle des naissances et des lois

    conservatrices contre l’avortement.Quand certaines élèves découvrent leurgrossesse, par peur d’être exclues de l’école,elles tentent de l’inter rompre en absorbantdes mélanges de médicaments ou de produitschimiques, ou subissent des avortements clan-destins dans des conditions rudimentaires.

    IVG à risquesLouise Nordstrom, une sage-femme suédoisequi travaille da ns un programme de forma-

    tion d’accoucheuses mené par le Fnuap auPcmgh, y a récemment vu arriver une adoles-cente avec de graves maux de ventre qui a, peuaprès, expulsé un fœtus mort dans une cuvette

    de toilettes amovible. « Il était évident qu’elle

    avait pris des médicaments chez elle. Elle sesavait enceinte, elle avait peur et ne voulait pas

    du bébé. Donc elle a provoqué elle-même son

    avortement », explique la praticienne.Alimamy Philip Koroma, un des plus fameux

    gynécologues obstétriciens du pays, souligne

    que beaucoup d’adolescentes tardent à sollici-

    ter une assistance médicale, certaines par mé-

    connaissance des risques liés aux grossesses

    précoces, d’autres « par peur d’être vues par

    leurs camarades ».

    « Parfois, leur bassin pelvien n’est pas assez

     formé » pour enfanter, indique le Dr Koroma,citant les risques accrus d’ hémorragies etd’infections après une tentative d’avortement

    clandestin.

    Les adolescentes qui surv ivent à l’accouche-

    ment ont peu d’options : certai nes pourrontretourner à l’école mais beaucoup manque-ront d’aide pour s’occuper de leur bébé auxheures de cours.En témoigne Neima Foday, 19 ans, rencontréepar l’AFP à Kailahun (est) avec, sur ses ge-noux, son bébé de 13 mois prénommé Ishmail:« Avant la réouverture des écoles, il était petitet tétait. J’étai s la seule à m’en occuper », dit-elle. « Je suis un peu i nquiète parce que mesamis vont à l’école et pas moi ».Privée d’éducation, Neima Foday ne peutmême pas compter sur le père de son enfant

    pour subvenir à ses besoins, confie-t-elle: «Je ne l’ai pas revu depuis que je lui ai dit que j’étais enceinte ».

    Afp

    SIERRA LEONESeules et sans défense, le calvaire

    des mères adolescentes

    Cette semaine, certains d’entre nous ont suivi,

    sur la chaîne de télévision BET, la rediffu-sion de l’édition 2015 des Black girls Rock,évènement dédié aux femmes noires. L’an dernier,nous en parlions déjà dans notre édition. En ef-fet, chaque année, depuis 2006, les femmes noiresaméricaines se voient récompensées pour leursactions, engagement et succès dans des domainesaussi divers que variés allant de l’art, la musique,aux médias en passant par l’ éducation, etc.

    Cette édition-là avait été magistralement marquéepar les discours de Michel le Obama et du coupleJada et Will Smith, rappelant aux femmes noiresaméricaines ainsi qu’à leurs sœurs du monde com-bien elles déchirent par leur singularité, leur beauté,leur opiniâtreté et leur héroïsme au quotidien.

    La rediffusion de cet évènement, cette semaine,rappelle surtout combien autour de nous, nombrede femmes du monde noir ont cette capacité à peinecroyable de déplacer des montagnes, d’affronterl’adversité et de gagner des batailles. Les femmesnoires savent arrêter le temps.Une fierté d’écrire cet éditoria l au féminin pour direnotre admiration pour toutes celles qui, commeAva DuVernay, sublime réalisat rice de Selma ,Mambou Aimée Gnali, première bachelière duCongo, Tchimpa Mvita, grande guerrière, la ReineNgalifourou qui détient tout le symbolisme de laroyauté téké, les Nanas Benz au Bénin, la ReineNzinga d’Angola, déchirent et demeureront gravéesdans l’histoire des grandes magnifiques.

    Ceci pour dire que rien n’est impossible sur ce basmonde. Si, elles ont réussi, d ’autres le peuvent cer-tainement aussi, et peut-être brillamment.Hélas ! Trop de femmes noires demeurent sousl’emprise de la peur. Peur de l’autre, peur du sexefort, peur de la société. Une posture qui enchaînetoute possibilité d’épanouissement et d’accomplis-sement personnels.

    Black women, you rock ! Femmes noires, vous dé-chirez ! Car si la soirée des Black Girls Rock honoredes parcours inspirants, elle a ceci de particulierqu’elle donne l’opportunité à chacune de s’inspirerde ces fabuleuses personnalités.

    African women, you rock ! Le temps du dépasse-ment de soi est sans doute arrivé. La grande histoiredu continent africain n’a-t-elle pas été écrite avecles femmes ? L’histoire ne le dit pas assez, mais c’est

    une vérité.

    Libérez-vous ! Osez ! You rock !

    Dans une maternité de Freetown, Isatu Koroma, 15 ans, tient dans ses brasson bébé qui pleure. Le phénomène des grossesses précoces, déjà répanduen Sierra Leone, a explosé avec l’épidémie d’Ebola, selon des spécialistes.

    « Lorsque tu ne sais

     pas où tu vas, regarded’où tu viens »

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    3LES GENS /

    « Une fois sur le podium, j ’ou-blie tout. Les projecteurs, lesstrass, les flashs, les belles robestout m’éblouie… Bref je mesens vivre ! », annonce d’embléeLaudes qui depuis son enfancea toujours rêvé de devenir man-nequin. « Enfant, je rêvai deve-nir Miss Congo et faire carrièredans le mannequinat. Cela nes’est pas réalisé. Aujourd’huien tant que model je peux direqu’une partie de mon rêve a toutde même été réalisé car je me re-trouve dans le cercle de la mode», reconnait-elle.De nature joviale et taquine,Laudes a tout de suite été in-tégrée au sein de la commu-

    nauté d’Arkhangelsk. « Ici,

     par rapport à Moscou ou SaintPétersbourg, les Africains sontvraiment respectés et soutenus.Ce qui fait que mon intégrations‘est fait le plus naturellement possible », explique Laudes quia atterri fin novembre 2012 enRussie pour des études de comp-tabilité et s’y sent comme chezelle.« C’est vrai, il y a du racisme. Mais je pense que c’est un phé-nomène qu’on retrouve partoutà travers le monde. Je suis vacci-née contre tout cela. Je m’attacheà ceux qui veulent me connaitre,

    à ceux qui s’intéressent à maculture, bref, ceux qui veulentde mon amitié et cela ne se force

     pas », témoigne le model qui se

    Laudes Mawassa : top modelcongolais sous les feuxde la rampe russeD’origine congolaise Laudes Mawassa, 22 ans, séduit le public d’Arkhangelsk (nord de laRussie). Repérée par un photographe de grande renommée dont elle tait le nom lors d’un

     festival de musique en 2014, Laudes se retrouve dans les arcanes de la mode et décide des’inscrire dans une école de model où elle obtient son diplôme haut les mains. Elle est par lasuite « enrôlée » dans les rangs de la célébrissime agence de mode « Elena et Spartak Rezitskie.Depuis elle arpente les podiums avec une aisance et une élégance incontestables. Toutefois

     Laudes n’oublie pas pour autant qu’elle est en Russie pour l’obtention de son diplôme encomptabilité raison pour laquelle elle se retrouve en 2014 à Arkhangelsk. Rencontre avecune jeune fille pleine de vie dont le rêve commence à prendre forme.

    dit chanceuse d’avoir rencontréde formidables personnes surson parcours « À l’agence, ilsm’ont embauché par rapport à

    mon potentiel et non parce qu’ilétait à la recherche d’un man-nequin de couleur. Je tiens à le préciser pour dire que c’est seu-lement au prix du travail qu’onobtient ce que l’on désire. Dansle mannequinat comme ailleurs,

    il y a certes la beauté mais il fautaussi savoir se faire distinguer »,affirme la jeune fille.Rémunérée au même titre queles mannequins russes, elle estaussi très estimée de tous, « Onm’encourage beaucoup vu qu’iln’est pas facile de faire ce que je

     fais sachant que je suis noire »,a avoué Laudes, qui défile déjàdepuis trois ans pour l’agence «Elena et Spartak Rezitskie » quiest une des meilleures agencesde model au nord de la Russie.Si Laudes a trouvé sa place dansl’agence, elle reconnait cepen-dant qu’il est difficile pour unmodel de faire une carrière

    internationale. « Ici c’est bien,mais il n’y a pas assez d’oppor-tunités car c’est une petite ville. Mon souhait c’est de continuer

    sur cette voie, car c’est une chosequi m’épanouie vraiment. En plus d e mon agence, j’aime -rai bien défiler un jour pourChanel, Emoticône, Kiki », a-t-elle indiqué.Pas encore en nombre suffisant(deux mannequins noires au to-tal) dans la ville Arkhangelsk,les agences de model com-mencent tout de même às’ouvrir aux mannequins decouleur. Laudes Mawassa au visage long, cheveux cour ts

    ou longs selon son humeur, etpeau d’ébène a apporté un nou- veau souff le sur les podiumsd’Arkhangelsk.À 22 ans, elle est sans contestel’une des pionnières qui ouvrirales portes aux Africaines vou-lant évoluer en Russie dans lemannequinat.

    Berna Marty 

     Laudes Mawassa séduit le public russe

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    FESTIVAL DE CANNES 2016

    DEUX FILMS AFRICAINS CONCOURENT

    HORS COMPÉTITION

    / ACTU

     À L’ARRACHÉ  Par Durly Emilia Gankama

    HOMMAGE

    Papa Wemba n’en nitpas d’être pleuré Quelques jours après l’hinumation du grand artiste congolais, la d ias-pora congolaise et africaine ne cesse d’exprimer sa tristesse face à lasurprenante disparition de Papa Wemba. Submergés par des sentimentsque seul le chant peut traduire, Passi, Singuila, Bozi Boziana, MJ 30,Styno Mubi, Djuna Djanana, et bien d’autres artistes se sont réunisautour d’un micro en vue de donner un ryt hme à leur douleur.Sur une dose mélancolique, ces derniers ont repris le titre de PapaWemba « La vie est belle ». Le clip tourné dans le quartier de Château-Rouge à Paris en France réunit témoignages et sentiments de recon-naissance de ceux qui ont croisé son chemein.Dans le même ordre d’ idées, l’artiste musicien congolais alias le GrandBulukutu a repris la chanson « Tenue correcte » de son premier album(1995) pour lui rendre hommage. Aux côtés de Papa Wemba, ce derniera réalisé deux a lbums : « Tenue correcte » et « History no change ».Roi incontesté de la sape et de la rumba congolaise, Papa Wemba a suc-combé des suites d’une malaise sur scène lors du Festival d’Anoumabole 24 avril dernier à Abidjan en Côte d’Ivoire.

    Parmi les 49 films issus de 28 pays différents, la sélection officielledu festival de Cannes 2016 affiche deux films africains concouranthors compétition. Il s’agit notamment du film « Hissein Habré, unetragédie tchadienne », de Mohamat Saleh Haroun et de « Eshtebak»(Clash) de l’Égyptien Mohamed Diab.Ces deux projections seront à l’affiche lors de la séance spécialeconsacrée à Mohamat Saleh Haroun.

    r A la croisée du chinois, du français, du lin-gala ou du kituba, ce mot désigne un créole si-no-congolais né sur les chantiers de construc-tion au Congo. Au départ sur les chantiers deconstruction où ouvriers chinois et congolais

    travaillaient, le langage de signe ou la gestuelleprévalait comme mode de communication.A force d’échanges, une langue a fait florès. Unesorte de créole sino-congolais, faisant usagedétonantes mixtures linguistiques, de motssimples, d’expressions assez drôles, et d’unparler spécial qui a pour vocation de créer laconvivialité.

    LE MOT

    WALA-WALA 

    « Je suis venu comme un roi, je pars comme une légende »

    Zlatan Ibrahimovic 

    La phrase du week-end

    FORUM ÉCONOMIQUE MONDIAL POUR L’AFRIQUE

    La 26e rencontre se penche sur les opportunitésde l’économie numériqueLe continent affiche de plus en plusses ambitions de révolution face à laconsidérable fracture numérique. Ceconstat ressort du 26e Forum écono-mique mondial pour l’Afrique qui s’estouvert le 11 mai dernier au Rwanda.Consacré aux nouvelles technologies,ce rendez-vous a permis à l’Afriqued’examiner le contexte du développe-ment numérique proprement afrcainen tenant compte de ses opportunitéset défis.

    Dans un contexte de chute des cour sdes matières premières qui affecte lesrevenus de nombreux pays du continentcomme la RD Congo, ce forum a mi sen lumière la nécessité de diversifierl’économie en Afrique.

    Sur le thème « Connecter les ressources

    de l’Afrique à travers la transforma-tion numérique », Il s’est inscrit dansle prolongement du Forum annuel deDavos en Suisse, lequel s’éta it penchéen janvier dernier sur la « Quatrièmerévolution industrielle mondiale » quitransforme en profondeur les sociétés.

    Plus de 1.200 participants, entrepre-

    neurs, décideurs ou représentants dela société civile issus de 70 pays ontabordé des thèmes comme l’apport desnouvelles technologies dans l’agricul-ture ou la santé, ou encore commentlutter contre la cybercriminalité quin’épargne pas le continent.

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    5ACTU /

    Venus se former en France dans lesannées 2000, Amour et Christian, étu-diants boursiers de l’Unesco, ont ac-quis les techniques du parfait luthierpour la guitare et du fabricant de di- vers instruments de musique africainsqu’ils utilisent lors de leurs presta-tions. Ils sont, sans nul doute, devenusd’authentiques experts, surtout pour lasanza, instrument pour lequel ils ontopté jusqu’à l’utiliser pour en faire leurmétier de musicien-conteur. Depuis,

    en solo ou en duo, les deux frères en jouent désormais avec dextérité.La sanza est devenue leur compagnonde route. Pour Amour et ChristianMakouaya, l’usage de cet instrumentremonte depuis leur tendre enfance.De manière innée, ils ont acquis latechnique auprès de leur grand pèreDépéo. « C’était un des meilleurs joueurs de musique de l’époque »,confie Christian, l’aîné des frères Ma-kouaya heureux d’être sur les traces deleur grand-père.Depuis 2004, Amour et Christian sontinstallés dans la région parisienne. Ils

    animent des ateliers de pratique ins-trumentale des musiques à transmis-sion orale à la Cité de la Musique deParis. Après une résidence à l’atelier deDeux Pièces Cuisine de Blanc-Mesnil,ils ont produit un album en 2012, inti-tulé « Kitoko ». « C’est une compilationen kikôngo et en lingala », expliqueChristian. « Kitoko » est une mosaïque

    rythmique qui présente les fascinantessonorités des traditions musicales deplusieurs régions du Congo. « Dans cetalbum paru il y a deux ans, expliqueChristian, la rumba congolaise, le dzé-bola, le nzobi ou le makwandungu se

    mêlent et s’enchevêtrent en formantune musique enrichie d’une bonnetouche de modernité ».

    10 ans plus tard, en trio avec Ignatus,musicien de chanson française, lesFrères Makouaya ont sorti un 2ème al-

    bum intitulé « Et comment vous faiteschez vous ? », à l’issue du spectacle jeune public portant le même nom. «C’est une rencontre culturelle entre lesmusiques africaines venues du Congoet européennes en l’occurrence, cellede la France », précise Christian, fierde leur album « Coup de Cœur » de laprestigieuse Académie Charles Cros.Pour l’actualité des deux frères, « nousserons au spectacle de Contes et Mu-sique du Congo à Saint-Afrique dans

    l’Aveyron en France, le 25 mai ; dès le15 juin, en concert au Festival Ta pa-role à Montreuil près de Paris. Nouscontinuerons un mois plus tard dansla ville de Blanc-Mesnil dans la région parisienne pour un autre spectacle deContes et Musique ».

    Blanc-Mesnil est la ville de référencede travail pour les deux frères. « Nous y jouons un mercredi par mois dans

    le Café Culturel ‘Le Tilia’ dont noussommes parrains », confient-ils. Etd’expliquer que leur rôle, c’est de faire

    découvrir la diversité de la cultureafricaine aux blanc-mesnilois du quar-tier des Tilleuls. Ils invitent de tempsen temps leurs collègues artistes origi-naires d’autres régions d’Afrique et desCaraïbes. Par exemple, mercredi 18mai prochain, le saxophoniste came-rounais Roger Kom, accompagné duguitariste – conteur Charles Kingue,seront les invités du jour.En début de l’année prochaine, lesFrères Makouaya se mettront en rési-

    dence à Blanc-Mesnil au Deux PiècesCuisine pour la création d’un spectaclede Contes et Musique en duo dans le-quel ils utiliseront des instrumentszoomorphes et phytomorphes crééspar leurs propres soins.

     Marie Alfred Ngoma

    Amour et Christian Makouaya, deux frères ex-perts et compagnons de la sanza

    Musique

    Pour le plaisir ou les rituels, les Frères Makouaya cheminent dans le sillagede Moundanda et Dépéo, les deux musiciens précurseurs, joueurs de l’ins-trument aux sonorités délicates qui tiennent en éveil les gardiens de nuit,

    soutiennent la marche du voyageur solitaire ou accompagnent, à l’occa-sion, des chants à caractère mélancolique.

     Agenda des Frères Makouaya• Mercredi 25 mai 2016 : Spectacle de Contes et Musique du Congo àSaint-Affrique dans l’Aveyron. http://poly-sons.com/wp-content/uploads/2016/04/poly_sons_programme_2016.pdf 

    • Mercredi 15 juin 2016 : Concert « Et Comment Vous Faites Chez Vous? » Festival Taparole à Montreuil (en région parisienne). http://www.fes-tivaltaparole.org/

    • Samedi 25 juin : Spectacle de Contes et Musique au Blanc-Mesnil

    Frères Makouaya en concert avec leur complice de scène Ignatus Crédit photo : sans

    C’est presque un roman psycho-logique. D’une belle prose, avec,une infime dose de technicité,liée aux sciences « psy». Phrasescourtes, respectant la trilogie su-

     jet-verbe-complément et un clind’œil à la langue vietnamienne qui

    l’enrichit de ses belles expressionset de sa philosophie orientale.Les principaux personnages sontpeints intelligemment. Dada, Sa-mia, Hoar sont d’une subtilitéinvitant à une sorte de réflexion.Mais également, le désir de retour

    sur sa terre d’origine pour se réap-proprier son passé.

    Tous les personnages font preuved’héroïsme et de stoïcisme. Huygratte un peu l’actualité indo-chinoise de ces années peu flat-teuses, de déchirements 1945-1954 sans en faire un romanpolitique. Faites durer le plaisiren le parcourant. C’est un universpeu connu, qui ne demande qu’àêtre découvert.

     Alain Zoka

     

    «Voyageur malgré lui» de Minh Tran Huiyaux éditions FlammarionC’est le roman de l’exil. Cette envie rationnelle et irrationnelle dequitter sa patrie avec l’ardent désir de se réaliser dans la société.

     L’odyssée d’une pathologie sournoise se caractérisant par un dé-sir inéluctable à partir loin de chez soi, causant ainsi de profond

    bouleversements psychologiques.

    CP/DR

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    7CULTURE /

    LES PEUPLES AUTOCHTONES

    Musique traditionnelle

    « Makingo ma ndima », le nouvel

    album du groupe Après avoir sorti deux CD « Moaka na ndima » en 2003 et « Makingoma beeto Baaka » en 2013, le groupe revient cette année sur le marché dudisque avec un nouvel opus intitulé « Makingo ma ndima » ou « Les voixde la forêt ».

    Tout en servant les nouveautés, le groupe revisite les nostalgiques de ses deuxprécédents albums. La nouvelle œuvre musicale comprend seize titres (Bapassi ba Baaka, Akaya, Di angamou, Kosse, Bobe, Houya) …, axés sur plu-sieurs thématiques, notamment, la relation entre les pygmées et les bantous,la sexualité, la chasse, la danse, l’abandon etc.« Makingo na ndima » nous permet d’explorer la beauté et la complexité deschants polyphoniques et de l’art instrumental pygmée. Le mariage entre ins-truments traditionnels et modernes donne une texture particulière à ce nou- vel hymne des peuples Aka.Les harpes, les tambours et les arcs se mêlent avec soin pour rendre hommageaux génies de la forêt, aux rites et traditions aka, enfouis sur la scène musicalecongolaise et dans les traces de la mémoire.

    La démarche suivie par Ndima et Sorel Eta ethnologue, géniteur et managerde ce groupe s’inscrit en droite ligne dans le principe de la conservation de laculture du peuple Aka, car au-delà du talent des musiciens de Ndima, ces en-registrements témoignent de la volonté de la jeune génération à sauvegarderet promouvoir ce patrimoine musical.Pour l’heure, la vente de ce disque ne s’effectue que sur le marché européenet pendant les tournées du groupe, en raison des difficultés connues lors del’écoulement des deux précédents albums sur le marché du disque congolaisen particulier et africain en général.

     D.E.G.

    Afin de promouvoir etfaire connaître la culturede ces peuples, Sorel Etaa réalisé avec les huitmembres du groupe Ndi-ma notamment Angé-lique Manongo, Nadège

    Motambo, Antoine Mo-kombo, Gaby Mongonga,Hervé Modzamba, Oli-

     vier Maniale, Jean PierreMondika et Michel Kossil’album « Moaka na ndi-ma » ou « L’homme et laforêt ».En 2012 débutent lestournées à travers lemonde. Ndima portehaut les couleurs duCongo en France, Suisse,Belgique, Pologne, Italie,

    Norvège, Autriche, Alle-magne, Hollande, Malai-sie, Guyane française eten Amérique latine.

    Pour célébrer en beautéces 20 années de collabo-ration, le groupe Ndimaeffectue depuis mars der-

    nier des tournées dans lespays européens. Il donnedes concerts et animedes stages sur la musique

    polyphonique des popu-lations autochtones aka.En juillet, le groupe va

    présenter une expositionsur le patrimoine matérieldes aka en France. A sonretour de cette exposi-

    tion, un concert est prévuà Brazzaville pour scellerce travail de dur labeur.

    Des visites guidées serontégalement organisées aumusée Aka à l’occasion.

    Durly Emilia Gankama

    Sorel Eta fête ses 20 ans de collaboration

    avec le groupe Ndima En 1996 l’ethnologue congolais Sorel Eta fait la connaissance des peuples autochtones Aka.Passionné et amoureux de la forêt, il ne tarde pas nourrir des projets pour préserver ce lieuindispensable aux êtres humains. C’est dans ce contexte qu’est né en 2003 le groupe « Ndima».

     Ndima sur scène

    Le public a régulièrement débordé sur lesdifférents stands de cette édition, tant l’in-térêt pour ses débats était fort. La présence

    de Christiane Taubira, Yasmina Khadra,Quentin Mouron, Marie Laberge, BrunoPellegrino et Fawzia Zouari, l’ont bien il-lustré. En terme de fréquentation, la 30eédition s’est clôse sur une note de 94.000entrées.Il a été présenté à cette occasion le Sa-lon africain du livre, de la presse et de laculture. A l’ombre de son célèbre baobabde métal, où le salon se tient, un riche pro-gramme a alimenté ce stand en raison deson cadre accueillant et intime.L’espace « young adult » considéré commeune nouveauté de cette édition a attiré un

     vaste public venu à la rencontre des au-teurs, mais aussi des bloggeurs et booktu-beurs présents.

    Le rôle de la culture dans la création delien social et la pacification des rapportssociaux a occupé le salon 2016 à travers lesdébats et les interrogations sur l’athéisme,la religion, la violence ou le vivre ensembledans un pays plurilingue. Le langage et lalittérature n’ont pas été laissés de côté. Cesdeux pierres angulaires du lien social ontété largement soulignées comme vecteurde promotion de la lecture.La Tunisie, hôte d’honneur du salon, enétait l’illustration. Ce pays qui regarde

    l’avenir et se reconstruit au lendemainde sa révolution a mis en lumière unenouvelle génération d’artistes plasticiens.

    Quelque 2200 animations ont été propo-sées à l’occasion par les 1259 intervenants.Par ailleurs, l’exposition consacrée à l’écri-

     vain brésilien Paulo Coelho et sa ren-contre avec le public, ont drainé des foulesimpressionnantes. L’auteur de « L’Alchi-miste » a rencontré son public dans uneambiance à la fois détendue et empreintede grand respect mutuel.Outil de diffusion culturelle, le salon n’apas manqué d’encourager et de récom-penser les plus méritants. C’est à ce titreque « Le Prix littéraire du Salon du livre » a été remis à Douna Loup pour « L’oragé» et Florian Eglin pour « Solal AronowiczHolocauste ». C’est la première fois que ceprix allait à deux lauréats.

    Le prix Ahmadou Kourouma, soutenupar la direction du développement et dela coopération (DDC) et l’Organisationinternationale de la francophonie (OIF),est allé à l’écrivain mauritanien MbareckBeyrouk pour son roman « Le tambourdes larmes ».Le prochain rendez-vous est pris à partirdu 26 au 30 avril 2017, pour la 31e ren-contre avec le Québec comme hôte d’hon-neur.

    D.E.G.

    Salon du livre et de la presse de Genève

    Une clôture en beauté pour la 30e édition Le Salon du livre et de la presse de Genève a fermé les portes de sa 30e édition le 1ermai dernier, en Suisse.

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    Les Dépêches de Brazzaville(LDB) : Vous avez accompa-gné Papa Wemba jusqu’à sadernière demeure provisoire.Quel témoignage gardez-vousde cette icône ?Hellot Matson Mampouya(HMM) :  Il faut d’abord direque la relation avec Papa Wem-

    ba est une relation multidimen-sionnelle qui a traversé le temps.Parce que nous l’admirions évi-demment. Nous avions grandiavec le rythme de sa musique quia caractérisé notre jeunesse. Ilétait immense dans son art, trèssympathique et très convivial.Un homme modeste, humble quiavait le sens de l’amitié et de lafamille. On a eu d’excellents rap-ports avec lui, mais je vais allerau-delà de ce qui nous était per-sonnel pour voir l’Homme dansson œuvre. Je crois qu’il étaitfranchement inégalable. Je nepouvais résister au désir de l’ac-

    compagner jusqu’à sa dernièredemeure. On gardera de lui lesouvenir que nous allons véhi-culer jusqu’à notre propre départsur cette terre.

    LDB : Quelle leçon peut-on ti-rer de sa mort ?HMM : La mort de Papa Wem-

    ba constitue une leçon pournous tous, à savoir que nousdevons vivre le présent et pro-fiter au maximum du tempsque le Seigneur nous accorde,parce que nous nous rendonscompte qu’en réalité la vie elle-même n’est qu’une parenthèsequi s’ouvre et qui peut très vite serefermer. Tout cela nous amèneà nous incliner une fois de plusdevant la sagesse exprimée par leroi Salomon dans Ecclésiaste : «Vanité des vanités, tout n’est que vanité ». Je crois que Papa Wem-ba l’avait compris de son vivant.Il n’était pas présomptueux. Il

    n’avait pas une autre opinion. Ilestimait tout simplement que cequ’il avait à faire ici sur la terredes hommes, c’était d’agrémen-ter la vie, de devenir une espècede point de convergences pourqu’en réalité nous développionsdes relations d’amitié franche etde fraternité (tel a été sa mission).

    Avec le recul, quand nous faisonsla lecture de ce qu’a été sa vie ànos côtés (parce que nous avionsdes relations particulières), nousdisons que toute sa vie était unenseignement. Nous essayeronsd’en tirer le maximum de profitpour l’avenir.

    LDB : Quels conseils prodi-guez-vous aux artistes musi-ciens encore en activité ?HMM : La première des choses,il faut développer une véritablesolidarité. Il faut fuir l’arroganceet l’orgueil. Il faut s’ouvrir auxautres, être toujours disposé à

    collaborer, parce que le Seigneurleur a donné un joli métier, il fautqu’ils s’arrangent pour l’enrichiret la mettre à la disposition deleurs contemporains et des géné-rations à venir. De notre côté, lasociété de façon générale devaitêtre un peu plus regardante en- vers les artistes, essayons de lessoutenir ; faire en sorte que nouspuissions valoriser leur art. Maisen même temps que nous puis-sions les accompagner si les pos-sibilités nous les permettent. Jeles invite surtout à ne pas perdre

    leur temps sur les querelles inu-

    tiles ; de profiter au maximum dela vie, et à se dire que l’art qu’ils véhiculent est un don de Dieu,qu’ils en fasse très bon usage etqu’ils évitent de s’appuyer sur cedon pour se croire au-dessus desautres, parce qu’au fond tout à undébut et à une fin.Nous devons vivre avec beaucoup

    d’ouverture et d’humilité mais en

    faisant le maximum que nous pou-

     vons. Je souhaite que l’humilité, la

    modestie et la solidarité soient les

    éléments de base qui structurent et

    organisent notre vie.

    Bruno Okokana

    Jules Shungu Wembadio dit Papa Wemba,

    a plusieurs fois exprimé sa volonté de voirles deux Congo être unis. Il le disait par-tout où le métier l’appelait. Dans les plusgrandes salles d’Europe et d’Afrique, PapaWemba portait haut et fort ce message. Cesparoles ne provenaient pas seulement de seslèvres mais aussi de son cœur. Pour preuve,il l’a exprimé à travers sa mythique chanson« Congo monene », lorsqu’il déclare : « Eba-lé ya Congo, ezali lopango te, mais kasi ezaliya nzela ». Le fleuve Congo pense-t-il n’estpas une parcelle appartenant à un individu,mais une passerelle devant permettre auxhabitants des deux capitales les plus prochesau monde (Kinshasa et Brazzaville) à fairedes navettes en toute convivialité. Plus loindans cette même chanson, il présente lesdeux pays comme étant un vaste territoireallant de Lubumbashi à Pointe-Noire ….Artiste de cœur, il était très touché lors del’opération « Mbata ya bakolo » lancée àBrazzaville, visant à contrer le grand ban-ditisme. Malgré cette opération de police,Papa Wemba « Maître d’école », a acceptéde répondre présent à l’invitation de RosineAssemekang l’invitant à prester à la soiréede la septième édition de l’élection MissMama Kilo, à l’hôtel Olympic palace de

    Brazzaville.C’était un véritable moment de communionentre lui et tous les amoureux de la Rumba.Cette communion s’est fait sentir lorsqu’ila interprété tour à tour les chansons « Ma-man » et « Six millions ya ba soucis », dé-

    diées à toutes les femmes

    en général et en particu-lier à toutes les MamansKilos en compétition. Ila été de même pour l’in-terprétation fidèle de lachanson « Adios Tété »du seigneur Tabu LeyRochereau à qui PapaWemba rendait un hom-mage mérité au cours decette soirée élective.L’autre temps fort decette soirée, c’est lors-qu’une jeune chanteuseen herbe brazzavilloisede l’orchestre Bana BEA(Bana Brazza) a accom-pagné Papa Wemba eninterprétant fidèlementles voix de NathalieMakoma et la Grandemwana Cameroun(deux dames qui ont

    chanté dans 6 millions ya ba soucis), augrand étonnement de Papa Wemba quin’avait pas tari d’éloges pour la jeune ar-tiste. « Ce que vient de faire cette jeune de-moiselle est une belle illustration que nous

    sommes un seul peuple », avait souligné

    Papa Wemba. Et d’ajouter « de Pointe-Noireà Lubumbashi, de Kivu à Ouesso, le Congoest un même pays, il n’y a que le fleuve quinous sépare ».À travers ces paroles, Papa Wemba venaitaux temps forts de cette crise sous-jacenteinterpeller les autorités des deux pays à réta-blir la bonne ambiance qui a toujours régnéentre les habitants de deux villes. C’était un

     véritable message de paix et d’unité de deuxpays. Reconnaissant la valeur de l’artiste, lapremière dame du Congo, Antoinette Sas-sou N’Guesso, avait par le biais de l’Asso-ciation maman Antoinette Sassou (AMAS),offert à Papa Wemba et à son épouse MarieRose dit Amazone, des pagnes AMAS etautres présents. Très ému de ce don, l’artistea remercié la donatrice. Puis s’adressantaux femmes, à qui il rendait hommage, ilavait dit : « Vous avez droit au respect. Leshommes doivent reconnaître vos droits, ce-

     pendant cela ne devrait pas être une occasion pour vous de ne pas se soumettre à vos maris.Les écritures disent : Femmes soyez soumisesà vos maris ».Papa Wemba était un chantre de la paix,bref un artiste visionnaire.

    B.O.

    I N T E R V I E W

    Hellot Matson Mampouya : « Papa Wemba était inégalable »  La mort de l’artiste musicien Papa Wemba n’a pas laissé les membres du gouvernementcongolais insensibles. Certains ont connu ce grand nom de la musique en particulier et

    de l’art en général. Parmi eux, le ministre Hellot Matson Mampouya, qui avait des rela-tions toutes particulières avec l’artiste. Il a accompagné Jules Shungu Wembadio jusqu’àsa dernière demeure (provisoire) à la Nécropole entre terre et ciel. Dans l’interview quevoici, le ministre congolais de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique

     fait l’évocation de l’Homme.

    Mémoire

    Papa Wemba, chantre de l’unité des deux CongoConsidéré comme l’un de piliers de la rumba congolaise, l’artiste musicien Papa Wemba, homme à multiples facettes, était également un chantre de la

     paix et de l’unité entre les deux Républiques sœurs, la République démocratique du Congo (RDC) dont il était originaire et la République du Congo (RC)son pays d’adoption ou sa deuxième patrie comme il aimait à le dire.

     Jules Shungu Wembadio dit Papa Wemba sur scène

    /CULTURE

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    Splendide Lendongo dit Splen-dide Lends, styliste modéliste,spécialisée à 80% sur les tissusafricains dont les créations sont

    mixtes, hommes-femmes-enfants,s’est engagée à promouvoir le tis-su africain. Pour ce faire, elle vientd’ouvrir une boutique à Poto-Potodans le troisième arrondissementde Brazzaville (rue Mbochis), quicommercialise ses créations maisaussi celles de l’extérieur. Le but

    étant de valoriser la culture afri-caine souvent délaissée au profitdu monde moderne. D’où, ellepense mettre en avant les créations

    africaines afin de permettre aux jeunes d’intégrer le milieu.Par l’ouverture de cette boutique,Splendide Lends entend mondia-liser les tissus africains qui sontde nos jours réclamés de par lemonde, notamment par les occi-dentaux et d’en faire le tissu le plus

    porté de la planète.

    Des défilés de mode pour valoriserle tissu africain et la femme intello 

    Splendide Lends est organisatricedes défilés de mode, qui par ail-leurs, font partis de son métier. Apropos, elle s’apprête à organiserun défilé de mode à Brazzavilleau mois de juillet. Une occasionde présenter ses œuvres au public,

    avant celui prévu à Paris en Francele 02 juillet prochain. C’est un évé-nement que son association carita-tive « Association Splendide Lends» organise en partenariat avec uneautre association de la place. Ony fera également un « concoursde beauté intello » qui regroupe-ra plusieurs femmes venant des

    milieux différents. Le but étant de valoriser la femme dans toutes sesformes, notamment sur les planssocial, professionnel et personnel.Il sera question de valoriser lafemme aux yeux de la société(sachant que celle-ci est généra-lement considérée comme l’Etrequi reste à la maison) et de prou-

     ver qu’elle est apte à faire tout cequ’un homme peut faire à la limitedu raisonnable, mais également

    être à la fois, mère, femme, bref,être polyvalente. Présentement,les mannequins sont suivis par uncoaching personnel.Notons que le dernier défilé demode auquel elle a participé en Ré-publique du Congo, remonte au 13août 2015 à Ouesso dans le dépar-tement de la Sangha, lors de l’élec-

    tion Miss indépendance, organiséedans le cadre de la célébration desfestivités marquant le 55è anniver-saire de l’indépendance du Congo.Elle souhaite renouveler le succèsde la Sangha, à Madingou dans ledépartement de la Bouenza, dansle cadre de la célébration des festi-

     vités marquant le 56è anniversairede l’indépendance du Congo.

    B.O.

    Mode et entrepreneuriat

    Splendide Lends s’engage à promouvoirle tissu africain et valoriser la femmedans toutes ses formesPromouvoir le tissu africain très prisé par le monde architectural et faire de la femme afri-caine un être polyvalent, tels sont les champs de bataille de Splendide Lends, une jeunestyliste et modéliste congolaise.

     Les invités appréciant les tissus africains de Splendide Lends

    Splendide Lends prononçant son speechlors de l’ouverture de sa boutique

    Les adeptes de la société desambianceurs et des personnesélégantes (Sape) conduits parl’empereur en croco et py-thon, Ahmed Yala, ont pleuréPapa Wemba, à leur manièreà travers une exhibition vesti-mentaire.La veille de l’inhumation, l’es-

    planade du Palais du peuplede Kinshasa a été le théâtre decette démonstration. Une pa-rade sapologique qui a connula participation des artistes dela République démocratiquedu Congo, pays d’origine duplus grand sapeur de tous lestemps, Bakala dia kuba Papa

    Wemba. Lors de son séjour àKinshasa, le chef de la délé-gation, l’empereur en croco etpython Ahmed Yala, a signé lelivre d’or des obsèques de PapaWemba. Il était assisté de BenMoukacha, sapeur congolaisde la diaspora (France).

    Bruno Okokana

    MODE

    Des sapeurs congolais rendent hommageà Papa Wemba

     Le 4 mai dernier, cent cinquante sapeurs de la rive droite du fleuve Congo ont fait le dépla-cement de Kinshasa pour rendre un ultime hommage au « Roi » de la sape, Papa Wemba.

    Démonstration des sapeurs féminins sur l’artère principale de Kinshasa  Ahmed Yala et Ben Moukacha

     Les sapeurs congolais débarquant devant la dépouille de Papa Wemba

    CULTURE /

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    10 / LIBRE FORMAT

    Italie

    Les mensa (réfectoires) d’Italie sont instruits au mini-mum de la précaution à prendre avant de servir des re-pas à des grands groupes de migrants et de requérantsd’asile. Tout le monde sait que, même avec la plus louabledes générosités, on ne peut afficher des plats incluant dela viande de porc dans les menus. Il faut alors chercheret trouver une alimentation « trans » : pas de bœuf pourles hindous ; pas de porc pour les musulmans ; mais pasde légume pour tout le monde non plus : il y en a quin’aiment pas !Ou quand ils aiment, ne tolèrent pas le mode de les cui-siner : pas crus pour certains, pas cuits pour d’autres.Cela crée une sacrée pagaille et un casse-tête assuré dansles cuisines des restaurations de masse ! En février, ungroupe de migrants s’était rebellé contre un minestroneservi dans un centre, parce qu’il contenait des grains deriz « non-cuits ». Le mois dernier, un autre centre a vi-goureusement protesté (au point de jeter de la nourri-ture dans la rue !) parce que le centre d’hébergements’était mis en tête de ne leur servir que des plats diété-

    tiques raffinés : les migrants voulaient du bœuf !Alors c’est la cacophonie assurée : entre ce qui est ré-clamé, rejeté et proposé, l’extrême-droite s’est taillé sonmorceau de beurre, en critiquant férocement ces « in-grats » qui boudent ce qui satisferait les besoins d’unclodo italien ! La polémique a redoublé à Reggio Emi-lia, le week-end dernier. Le motif : ne sachant trop surquel pied danser, le centre d’hébergement local a eu lamerveilleuse – et très généreuse idée – de faire appelà un cuisinier africain et à un autre pakistanais pourconcocter les plats typiques qui feraient consensus. Lesmigrants ont applaudi, les politiques moins.La Ligue du Nord, mouvement xénophobe et anti-immi-

    gré, s’est littéralement étranglée devant de telles faveurs.Quoi ! Préparer des plats adaptés pour des gens que per-sonne n’a invité ? « C’est une vraie gifle pour tous les ci-toyens de la province qui affrontent la crise en silence.Des personnes qui prétendent avoir échappé à la guerrene devraient pas avoir de telles exigences de délicatesses ;au contraire, elles devraient remercier le pays d’accueil ! », a fulminé Matteo Melato, commissaire provincial de la

    Ligue du Nord.Le mouvement appelle les citoyens à une manifestation deprotestation samedi 14 mai prochain. « Il nous faut revéri-fier le statut des migrants protestataires et procéder à leurexpulsion immédiate », a-t-il ajouté. La tension est dansl’air. En tout cas la Ligue du Nord fait tout pour l’entrete-nir. On peut gager que samedi, les rues de la ville serontremplies de bruits de casseroles. Fourchette et migrationsne font décidément pas une bonne mayonnaise.

     Lucien Mpama

    «La vie est parsemée de joieet de malheur. Je peux crierhaut et fort qu’elle n’a pastoujours été rose pour moi.Et dans ces épreuves, j’ai opté pour la lutte, mais une luttemenée en marchant et non encourant. Il a fallu que je fassemontre de courage, d’humi-lité, de détermination, touten ayant bien entendu pour

     guide le très haut », lanced’emblée Mireille, affectueu-sement nommée Mimi parson entourage.Aujourd’hui âgée d’environquarante ans, Mireille, s’estmariée très jeune et se re-trouve 7 ans plus tard, veuveavec trois enfants en charge àbas âge. « Une période dou-loureuse et pénible vu qu’àl’époque je suis revenue chezles parents et je ne travaillais pas. J’étais tour à tour obligée

    de vendre du charbon, des fa- gots de bois et quand j’ai eu

    assez d’économie, j’ai ouvertune petite gargote qui m’a permis d’être financièrementindépendante de ma famille», a fait savoir Mireille qui,en dehors de la restauration,déposait çà et là des dossiersd’embauche dans les entre-prises privées.La restauration l’aide à tenirle cap, malgré les railleries deson entourage. « J’ai mis ma fierté de côté, je me suis in-vestie corps et âme à la tâcheen tant que vendeuse de boiset restauratrice. Cela a indu-

    bitablement forgé ma person-nalité et m’a donné le couragede surmonter les épreuves quise présentaient à moi », a faitsavoir Mimi qui dédie cette victoire à Dieu et à l’amourqu’elle offre à ses enfants.Alors que tout semble allerde travers en 2003, des op-portunités de travail com-

    mencent à s’ouvrir à elle. Cespetites activités ne pouvantplus subvenir à ses besoins,Mireille est contrainte defaire du porte à porte et c’est àce moment que la directricegénérale d’une grande entre-prise de la place lui ouvre sesportes. « Une dame au grandcœur dont je tais le nom quia finalement accepté de m’ad-

    mettre dans sa société commeréceptionniste de 2008 à 2010», reconnait Mireille qui estpar la suite distinguée pourson dévouement, son hu-milité, sa détermination etle respect pour son travail.Des qualités, qui lui ont valuune nomination en 2011 auposte de caissière principaleau niveau de cette société.Tandis qu’elle commence àreprendre goût à la vie, en-tourée de la chaleur de ses

    enfants, Mireille est touchéeen plein cœur : son fils Em-

    manuel, âgé à peine de 15 ansmeurt à la suite d’une noyadeaux abords de la plage de laRaffinerie le 15 janvier 2015.Tout s’écroule autour d’elle,une douleur indescriptible,une peine que Mireille tentetant bien que mal de soigner.« je ne peux pas expliquercette douleur, je ne sais passi je pourrai guérir de la dis- parition d’Emmanuel, mais je dois rester forte pour mesdeux enfants, mais parfois jesuccombe », explique- t-elle,les larmes aux yeux et visi-

    blement affectée.«Ayant perdu mon fils parnoyade et à chaque fois  je vois un corps d’enfant sortide la mer devant de grandes

    foules, les familles endeuillées, je m’écroule et je sens commeun fardeau que d’autres nesemblent pas voir », expliquepéniblement Mireille qui sou-haite que le gouvernementmette fin à ces noyades quiperdurent depuis trop long-temps et traumatisent denombreuses familles.« Le 15 décembre dernier,

     j’ai assisté à quatre décèsd’enfants de moins de 16 anstoujours par noyade et aumême endroit qu’Emmanuel,et dans le lot j’avais un pa-rent. Au début de cette annéeun autre garçon de 20 ans asubi le même sort », a infor-mé Mireille outragée devantle laxisme des autorités enplace qui pourtant sont aucourant mais ne prennentaucune disposition pourstopper ce phénomène qui

    prend de l’ampleur annéeaprès année.« Il y a aucune mesure desécurité au niveau de nos plages, et quand les riverainsse plaignent, les autorités fontla sourde oreille. Il faut quecela cesse, car c’en est trop. Il y en a marre de voir des corpsd’enfants inanimés suite à desnoyades », clame Mireille quisollicite par ailleurs l’inter- vention des services d’ordrepour arrêter ce phénomène.

    « On pourrait déjà instal-ler des drapelets autour deszones dites dangereuses, etque des vigiles surveillent demanière permanente cettezone », a t-elle conclu.Toujours en quête de so-lutions, Mireille a forméun petit comité en vue decréer une association (avecquelques femmes dont lesenfants sont égalementmorts par noyade) pourmettre fin à ce phénomène.

    « Stop aux noyades des en-fants » serait donc sa devisepour débuter cette lutte.

    Berna Marty 

    Ras-le-bol de Mireille Ngoma : « Stop aux décès

    des enfants par noyade à la plage » Mireille Ngoma, une force de la nature qui a su garder le cap malgré le parcours toujours pas rose que la vie lui a imposé. Celle-ci est affectée par le décès d’Emmanuel Betty, son fils, mort par noyade à la plage de la Raffinerie à Pointe Noire. Mireille, la quarantaine,

    mère de deux adorables enfants réitère son dicton. « C’est en limant, qu’on fait d’une poutreune aiguille ». Rencontre avec une femme exceptionnelle, une mère déterminée à faire en-tendre sa voix pour que ce phénomène cesse.

    « Une période douloureuse et pénible vu qu’à

    l’époque je suis revenue chez les parents et je ne

    travaillais pas. J’étais tour à tour obligée de vendre

    du charbon, des fagots de bois et quand j’ai eu as-

    sez d’économie, j’ai ouvert une petite gargote qui

    m’a permis d’être nancièrement indépendante de

    ma famille », 

    « On pourrait déjà installer des drapelets autour deszones dites dangereuses, et que des vigiles surveillentde manière permanente cette zone »,

    Encore une polémique

    autour des habitudesalimentaires des migrants Les cas de protestation, parfois violente, des migrantscontre la nourriture qui leur est servie dans les centresde regroupement se multiplient.

    « C’est une vraie gifle pour tous les citoyens de la pro-vince qui affrontent la crise en silence. Des personnes qui prétendent avoir échappé à la guerre ne devraient pasavoir de telles exigences de délicatesses ; au contraire,elles devraient remercier le pays d’accueil ! »,

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    11HIGHTECH

    C’est une application crééeau Sénégal pour sensibiliserle monde au sort des enfantsmendiants. « Cross DakarCity » lance un cri d’alarmesur la précarité du mode de

     vie de ces enfants issus sou- vent du milieu rural.Le développeur installé àLyon, en France, n’a paschoisi son sujet au hasard.Revenant souvent dans son

    pays, il ne se fait toujourspas à la vision tristementbanale des enfants de la ruequémandeurs. « Ils font par-tie du décor, cela n’émeut »,affirme Ousseynou Khadim,

    le créateur de l’applicationà l’Agence France Presse(AFP).Le jeune homme sénégalaisde 32 ans n’a pas résisté àl’idée de faire entendre la voix

    de ces derniers. A traverscette plateforme, il entendmobiliser ses compatriotessénégalais en particulier etceux de la diaspora en géné-ral sur ce phénomène.

    ITunes Movies

    et iBooks désormais

    désactivés en Chine Les deux services lancés dans le pays il y a moins de septmois, ont été désactivés sur demande de l’Administrationd’Etat de la presse, de la publication, de la radio, du ciné-ma et de la télévision (Sappr), selon le journal New YorkTimes.Au-delà de cette déclaration, la presse étrangère évoqueune mesure ordonnée par les autorités chinoises, afind’emettre une restriction sur des contenus jugés politique-ment sensibles, violents ou moralement malsains. Cettedémarche restreint l’accès à certains sites Internet étran-gers comme Google, Facebook, Twitter, etc dans ce pays.

    Par ailleurs, le choix d’une plate-forme dans ce domaine dépenddu public visé. A priori, il nes’agit pas de démontrer la supé-riorité ou l’infériorité de l’un surl’autre, car dans les deux cas, il estcertain que vous trouverez unebase solide. Toutefois, l’ultra do-mination d’Android sur le mar-ché mondial des Smartphonesest l’une des raisons qui poussent

    les développeurs à se lancer surcette plateforme. Il permet de dé-

     velopper une application à largeet massive vision. Android a lamain mise sur une grande par-tie du marché mobile. En termesde chiffre, il est installé sur 1,8milliard d’appareils. De son côté,iOS d’Apple ocupe également uneconsidérable partie du marché il

    est présent sur 463 millions d’ap-preils dans le monde.Le système IOS a franchis un capen terme d’usage. Sur l’iPad Air 2

    par exemple la plateforme devientinteressante pour une profession-nelle en terme de mobilité. Sesdivers petits changements font

    énormement gagner en efficacité.Alors le choix vous revient.

    Durly Emilia Gankama

     Applications : « Cross Dakar City », une pensée à l’endroit des mendiants

    Brèves High-Tech

    Developpement d’applications mobile: Andoidou IOS pour se lancer ?Créer une application mobile est l’une des chosesles plus prometteuses que vous pouvez faire au-

     jourd’hui. Le marché étant en plein essor ce bu-siness offre bon nombres de perspectives positives.Une seule condition s’impose : votre applicationdoit être utile, pratique et stable.

    CP/DR

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    12 / SANTÉ

    Dans le monde, 303 000 décès

    maternels sont survenus en 2015.Facteurs de risque les plus connus,

    les complications gynécologiques. Mais indirectement, les maladies

    non transmissibles comme les ma-ladies cardiovasculaires menacentaussi la vie des femmes enceintes.

    Dans les pays à revenu faible ouintermédiaire, le taux de décès ma-

    ternel* est en recul depuis une di-zaine d’années. Les efforts menés

     pour limiter les complications tra-ditionnelles comme les hémorragies

     post-partum portent en effet leurs fruits.

    Mais les décès maternels liés auxmaladies non transmissibles, euxne reculent pas : « la mortalité des

     femmes enceintes engendrée par undiabète de type 2, une maladie car-diovasculaire reste importante »,révèlent des chercheurs américains

    et mexicains dans le dernier Bulle-tin de l’Organisation mondiale de laSanté (OMS).

    En chiffresCe phénomène appelé « transitionobstétrique » correspond à l’évolu-tion des motifs de décès maternelsde causes directes (complicationsgynécologiques) vers des causesindirectes (maladies non transmis-sibles). Pour mieux l’évaluer, l’équipedu Dr Rafael Lozano, directeur ad-

     joint de l’Institut national de santépublique du Mexique, a répertoriéles origines de 9 043 décès maternelssurvenus au Mexique.Résultat, « entre 1990 et 2015, le

    nombre de décès maternels liés à des facteurs obstétricaux a baissé de 46,4

     L’endométriose augmente significative-ment le risque de fausses couches. C’estle constat d’une étude française menéesur 750 femmes. Les avortements spon-tanés liés à cette pathologie survien-draient plus souvent au cours du pre-mier trimestre de grossesse.

    L’endométriose est une pathologie gy-

    nécologique caractérisée par l’invasionde divers organes par du tissu de la mu-queuse utérine. Touchant près d’unefemme sur dix, la maladie peut générerde fortes douleurs pelviennes, voire uneinfertilité. Le lien entre endométrioseet sur-risque de fausses couches relevait jusqu’à présent de la simple suspicion. Ledoute est à présent levé. Une équipe IN-SERM vient de démontrer que ce dangerest bien réel. Un sur-risque de 10% !Ce travail a porté sur 750 femmes ayantdéjà été enceintes dont 284 étaient endo-métriosiques. Les chercheurs ont analysé

    les réponses de ces femmes à un ques-tionnaire indiquant leurs éventuels an-técédents de fausses couches, comments’étaient passées leurs grossesses, si ellesavaient souffert d’épisodes d’infertilité,en recours à la fécondation in vitro… Autotal, l’équipe a ainsi passé en revue lesdonnées relatives à 478 grossesses pourle groupe « endométriose » et 964 pourle groupe contrôle.Résultat, « dans le groupe endométriose,

    139 grossesses avaient abouti à une faussecouche (soit 29,1%), contre seulement19,4% dans le groupe contrôle. Soit unécart de près de 10% ! Nous avons misclairement en évidence l’existence d’unsur-risque de fausse couche précoce au premier trimestre de grossesse en cas d’en-dométriose », résume le Dr Pietro Santul-

    li, principal auteur de l’étude et chercheurà l’Unité Inserm 1016 Institut Cochin.

    D’autres études à venir« Ce travail est une première étape quidevrait susciter d’autres études fonda-mentales et cliniques sur l’impact de l’en-dométriose en cas de grossesse », poursuitPietro Santulli. C’est déjà le cas avec unprogramme de recherche piloté par leDr Louis Marcellin à l’hôpital Cochin. Ilporte sur près de 1 500 femmes et viseà étudier l’impact de l’endométriose surdifférents paramètres de la grossesse(dont les risques de prématurité).Le chercheur et ses collègues ont en outre

    lancé des études se fondant sur l’utili-sation de modèles murins de l’endomé-triose, dans l’unité dirigée par Pr Batteuxà l’Institut Cochin. Objectif : cerner lescauses biologiques de ce lien entre endo-métriose et fausses couches.« Il est grandtemps d’en savoir plus sur cette maladie fréquente, mais qui reste pourtant encorelargement méconnue, y compris du corpsmédical », concluent les chercheurs.

    D.S.

     Après 50 ans, la densité osseuse et lamasse musculaire diminuent progressive-

    ment. Un phénomène physiologique lié àl’âge tout à fait normal. En revanche, une

     fonte brutale et généralisée peut traduireune sarcopénie, une maladie répertoriée

     parmi l’une des plus importantes causesd’invalidité chez la personne âgée.

    En avançant dans l’âge, l’absorp-

    tion des protéines et la synthèsemusculaire se dégradent. Undéséquilibre survient naturelle-ment entre deux phénomènes : laconstruction musculaire (protéo-synthèse) devient plus importanteque la destruction (protéolyse).Un mécanisme physiologique liéau vieillissement. Du normal au pathologiqueMais si cette diminution de lamasse musculaire et osseuse sur- vient brutalement et s’accélère dans letemps, une sarcopénie est suspectée. Dugrec sarx pour chair et penia pour manque,

    cette maladie survient chez les plus de 50ans. Et peut entraîner une perte de 50% dela masse musculaire.Cette fragilité de l’os et du muscle multi-plie par 2 le risque de chute et de fracture.Elle perturbe la position debout et com-plique la marche. En freinant la mobilitéet l’autonomie, la sarcopénie « augmente lerisque d’invalidité et le taux de placementen institution ».  Autre conséquence, selonune étude finlandaise menée auprès de 590

    femmes âgées de 68 ans en moyenne, les vo-lontaires atteintes d’une sarcopénie sont 12fois plus exposées au risque d’ostéoporose.Quels facteurs de risque ?Contrairement aux idées reçues, le sur-poids et l’obésité ne constituent pas desfacteurs de risque de la sarcopénie. En

    effet, un indice de masse corporel (IMC)élevé ne va pas de pair avec une diminu-

    tion anormale de la masse musculaire etosseuse. Mais comme l’ostéoporose, la sar-copénie est favorisée par la sédentarité etles déficits nutritionnels. Pour confirmerle diagnostic d’une sarcopénie, plusieursparamètres sont observés : le régime nutri-tionnel, la fréquence de l’activité physiquemais aussi la vitesse de la marche, la forcede la préhension et la mesure de la massemusculaire.

    D.S.

    Au total, 560 tumeurs ont été analysées. Le génome complet de leur ADNa permis de mettre en évidence plusieurs types d’altérations : « substitution

    d’un seul nucléotide, insertions ou délétions d’un ou plusieurs nucléotides,duplications de régions chromosomiques, grands réarrangements de génome(par exemple un morceau entier d’un chromosome se déplaçant ailleurs, soitsur le même chromosome, soit sur un autre) ». Un catalogue exhaustif des altérations génétiquesCes observations indiquent que « les tumeurs du sein ont un génome très

     profondément remanié et présentent une extraordinaire diversité d’altérations génomiques, à toutes les échelles », précisent les chercheurs. Au total, « uncatalogue de plus de 1 600 altérations suspectées d’être à l’origine du déve-loppement tumoral » a été répertorié. Lequel est considéré comme « presqueexhaustif » par les scientifiques.« Ces altérations portent sur 93 gènes différents et la presque totalité (95%)des tumeurs en présente au moins une », précisent les auteurs. A noter parailleurs que « 10 gènes parmi les 93 sont altérés de manière récurrente (mutésdans 62% des tumeurs) ».Ce travail codirigé par Gilles omas (Fondation Synergie Lyon Cancer,France) et Michael Stratton (Welcome Trust, Sanger Institute, UK) suggère

    que « les profils génomiques pourraient être de meilleurs outils diagnostiques pour aiguiller les patientes vers » des traitements plus efficaces.

    D.S.

    Grossesse

    Prévenir les maladies non transmissibles

    à 32,1 pour 100 000 naissances vi-vantes ». Mais le nombre des femmesenceintes victimes de complicationsautres que gynécologiques n’a pasdiminué. Le taux de mortalité estpassé de 12,2 décès pour 100 000naissances en 2006 contre 13,3 en2013. Aujourd’hui, un quart des dé-cès maternels dans le monde sontliés à des causes indirectes.

    Précarité et alimentation…

    « Les décès maternels directsconcernent les femmes [v ivant] dansles municipalités les plus pauvres »,explique le Dr Rafael Lozano. Enrevanche, « les femmes décédant decauses indirectes ont généralementvécu moins de grossesses, présententun niveau d’éducation plus élevé etvivent généralement dans des locali-tés plus riches ».En plus du niveau de vie, la malnu-trition constitue aussi un facteur derisque majeur dans la hausse de lamortalité par maladies non trans-missibles. « Comme dans beaucoupde pays à revenu intermédiaire, le

     Mexique a enregistré une rapide aug-mentation de l’hypercholestérolémie

    et de l’obésité au cours des dernièresannées ». Facteurs de risque de dia-

    bète de type 2 et d’hypertension, cesmaladies réduisent l’espérance de viedes femmes enceintes. Au total, lesurpoids concerne 70% des Mexi-cains, parmi eux 30% ont un IMCsupérieur à 30 et présentent doncune obésité. Enfin le Mexique est lepays où la prévalence du diabète estla plus élevée parmi les 34 pays del’Organisation de Coopération et deDéveloppement économique

    Quelles solutions ?Généralement préexistantes et ag-gravées par la grossesse, ces com-plications s’avèrent évitables. Maispour diminuer le nombre de décèsindirects, les obstétriciens et autrespersonnels de santé spécialisés(sages-femmes) doivent :Prendre en compte la santé globalede la femme et non seulement lescomplications spécifiques à la gros-sesse ; Renforcer ce suivi avant etaprès l’accouchement. Et non seule-ment pendant la naissance commele permettent déjà les programmesde santé maternelle ; Investir dansles systèmes de comptabilisation desdécès maternels pour mieux réper-

    torier les facteurs de risqueDestination Santé  

    CP/DR

    La sarcopénie… répandue mais peu connue

    CP/DR

    Génome

    Les dessous des cancersdu sein dévoilésUne masse d’informations sur les cancers du sein. Voilà le résultat dutravail d’un consortium international de chercheurs en séquençant le génome complet de l’ADN issu de 560 tumeurs. Les nombreuses alté-

    rations mises au jour devraient permettre d’améliorer la pertinence etl’efficacité des traitements.

    Endométriose

    Le risque de fausses couches confirmé

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    Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 14 mai 2016

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    13SPORTS /

    «Je suis venu comme un roi, je repars comme une légende» : Zlatan Ibrahimo- vic, dans son style inimitable, a mis fin au suspense et annoncé lui-mêmesur Twitter vendredi son départ du Paris SG, sans dire où il allait désormaismartyriser les gardiens de buts et faire le buzz avec ses coups de gueule. Laboucle est donc bouclée pour celui qui avait débarqué en France, en 2012 endéclarant : « je ne connais pas la Ligue 1, mais la Ligue 1 me connaît».Ses tirades ont souvent fait rire, sauf quand il a lâché après une défaite à Bor-deaux (3-2) en mars 2015 : «En 15 ans, je n’ai jamais vu un tel arbitre. Dansce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG». Le scandale en France futproportionnel à son ego : immense.Un jour, alors que les fans parisiens avaient osé le crime de lèse-majesté,le siffler pour une prestation médiocre, l’ancien joueur de Milan (il a jouédans les deux clubs, l’AC et l’Inter) avait persiflé : «Ils en demandent beau-coup. C’est étrange au regard de ce qu’ils avaient par le passé. Parce qu’avant,ils n’avaient rien», oubliant, pêle-mêle Mpelé, Dalehb, Weah, Susic, Raï,Djorkaeff (père et fils), Ronaldinho et une Coupe européenne (Coupe descoupes 1996) qui l’aura fui durant son passage à Paris.Chine, USA, Angleterre ou Italie : quel point de chute pour Zlatan ?Où va-t-il aller sachant que le PSG, racheté par les Qataris en 2011, était leseul club en France capable de payer son salaire pharaonique ? Le Parisienavait évoqué une revalorisation à un peu plus de 1 million mensuel net decharges. Son agent, le truculent Mino Raiola, aime à dire que les propositionsaffluent : «J’ai reçu des offres venant de tous les continents, même de Chine. Jene vais pas dire pour quel montant, mais c’est une somme énorme».La Chine, donc, où un contrat global s’élèverait à 75 millions d’euros seloncertains médias... En Angleterre, Manchester United serait insistant, en Ita-lie, l’AC Milan rêve de son retour. Mais l’Amérique et son championnat terred’asile de vieilles stars (comme David Beckham en son temps) pourraientaussi l’attirer.

    Un retour au PSG après sa retraite de joueurUne fois sa carrière achevée, il reviendra en tout cas au PSG, au «mana-gement du club dans un poste à responsabilités», comme l’a annoncé plustard la formation de la capitale française. Peut-être comme directeur sportifcomme l’était Leonardo, à l’origine de sa venue au PSG et qui a désormaisquitté le club.«Le temps est maintenant venu pour moi d’emprunter un nouveau chemin. Cene sont pas des adieux, simplement un au revoir. Je reviendrai !», confirme le

     joueur avec cette dernière formule tirée du film Terminator.Quoi qu’il en soit, son départ va laisser un vide abyssal en France. Et la L1risque d’être bien triste. L’homme à la gestuelle kung-fu a déjà été deux foismeilleur buteur de L1 (30 en 2012/13, 26 en 2013/14) et va s’attribuer celuide cette saison puisqu’il en est à 36 avant son dernier match en L1 au Parc desPrinces contre Nantes samedi (Alexandre Lacazette en est à 21 buts seule-ment derrière lui). Son ratio donne le vertige : 152 buts marqués pour le clubde la capitale en 178 matches toutes compétitions confondues.Qui pour le remplacer ?Le PSG doit maintenant se mettre en quête d’un remplaçant. Cristiano Ro-naldo (Real Madrid) et Neymar (Barcelone) sont peut-être des étoiles inac-cessibles. Le PSG va-t-il se positionner sur des cibles comme Eden Hazard(Chelsea) ou Antoine Griezmann (Atletico Madrid) comme l’écrit L’Equipe ?Il faudra viser juste et trouver la perle qui doit permettre d’aller enfin au-delàdes quarts de finale de la Ligue des champions (quatre échecs consécutifssous l’ère qatarie), le but ultime du club. Car c’est là le gros point noir de lacarrière de Zlatan, au PSG comme ailleurs : il n’a jamais été suffisamment dé-cisif dans les matches qui comptent et n’a jamais gagné la compétition reinedes clubs.Il fera donc ses adieux au Parc des Princes, samedi, contre Nantes, avant dedisputer son dernier match, au Stade de France, contre l’OM en finale deCoupe de France. L’OM, qui a encaissé 9 buts du Suédois en 8 matchs, entremble déjà. Il fera ensuite sa tournée d’adieux en province, cet été, sousle maillot de la Suède pour l’Euro-2016 (10 juin-10 juillet). En vraie star durock and roll.

    Camille Delourme avec AFP 

    À presque 32 ans, Pitchou Mouaya prend sa retraite,usé par deux graves blessures. Mais l’ancien défenseurinternational, au club depuis 2009, reste à Halleschercomme superviseur et entraîneur des jeunes. Aprèsavoir reçu un vibrant hommage de ses supporteurs, ilse confie aux Dépêches de Brazzaville

    Les Dépêches de Brazzaville : Pitchou, avant de nousraconter le match du samedi dernier, peux-tu nousdonner des nouvelles de ta santé, un an après ta rup-ture des ligaments croisés (ndlr : le 26 mai 2015) ?Pitchou Mouaya : Je vais bien, j’ai repris l’entraînementil y a un mois, après une très longue indisponibilité, avec

    un long travail de rééducation et de réathlétisation. Mal-heureusement, je n’ai pas 90 minutes dans les jambes. Jepourrais rentrer en fin de match, mais comme le club

     jouait le maintien en fin de saison, j e n’ai pas eu l’occa-sion de rentrer.

    LDB : A presque 32 ans, tu prendras ta retraite spor-tive à l’issue de la saison. Mouaya joueur, c’est fini ?P.M : Oui, je raccroche les crampons. J’arrive en fin decontrat avec le club, après sept saisons à Hallescher, quim’a proposé une reconversion technique. J’aurai aimé

     jouer une ou deux saisons supplémentaires, mais avecmes deux blessures graves, c’était trop compliqué (ndlr

    : fin 2012, il avait été victime d’une fracture du tibia-pé-roné). Donc je tourne cette page de joueur pour deve-nir scout (ndlr : superviseur) et entraîneur des U17 deHallescher.

    LDB : Samedi dernier, contreAalen, les supporteurs t’ont ren-du un vibrant hommage (ndlr :http://bit.ly/1TBREaz ). C’étaitimpressionnant…P.M : C’était vraiment très émou-

     vant, j’en ai eu la chair de poulerien que d’en parler. N’étant pasdans le groupe, je me suis instal-lé en tribune, sans savoir ce quim’attendais. Quand j’arrive dansle stade, je vois une banderole auxcouleurs du Congo, avec inscrip-

    tion en français : « Un de nouspour toujours ». J’étais ému, maisce n’était que le début, puisqu’àl’entrée des joueurs sur le terrain,toute la tribune s’est parée de vert-

     jaune-rouge, avec un tifo de mon visage et le chant queles supporteurs m’ont attribué depuis mon arrivée. Onm’a ensuite expliqué que c’était la première fois que çaarrivait à Hallescher, qu’aucun joueur du club n’avait ja-mais eu le droit à un tel hommage. LDB : On te sent ému…

    P.M :  Oui, forcément. Un tel hom-mage, c’est tellement beau. Je suis allé

     voir les supporteurs après le tifo, cer-tains pleuraient, en me demandant de

     jouer encore une ou deux saisons...

    LDB : Comment expliques-tu cettefusion avec Hallescher et ses sup-porteurs ?P.M :  Je sais très bien que je ne suispas le meilleur défenseur central dumonde et les supporteurs le savaient

    aussi. Mais ici, en Allemagne, ils accordent beaucoupd’importance à la personnalité, à l’humain. Sur le ter-rain, j’ai toujours tout donné, je me suis toujours battupour le club. Et en dehors, j’ai toujours beaucoup échan-gé avec les supporteurs, j’allais à leur rencontre pourdiscuter, pout signer des autographes. Ce qui m’unit àHallescher, c’est l’équivalent des liens familiaux. Quand

     je me suis fracturé la jambe, en 2013, mes dirigeants sont venus me voir à l’hôpital, juste après l’opération pour mefaire prolonger mon contrat, qui s’arrêtait en juin. Per-sonne ne pouvait savoir si j’allais rejouer, mais eux ne

     voulaient qu’une chose : me soutenir et me revoir avecle maillot sur le dos. C’est rare, très raremême.

    LDB : Puisque tu vas raccrocher lescrampons, peux-tu nous donner tonmeilleur souvenir de footballeur ?P.M : C’est ma première sélection avecle Congo. J’ai vécu des choses magni-fiques à Hallescher, mais la sélection,c’est le mieux. Surtout que mon pèreétait lui aussi international, mais quema mère ne voulait absolument pasque je devienne footballeur. C’est aprèsavoir eu mon baccalauréat que j’ai pu

     jouer au football tranquillement. AHallescher, j’ai aussi vécu de grandeschoses, avec le brassard de capitaine en2013 avec la montée en Liga 3, toute la

     ville de Halle était en fusion.

    LDB : Et ton plus grand regret ?P.M : C’est d’être arrivé un peu tarden Europe. Sinon, je pense que j’au-rai pu franchir davantage de paliers.Quand nous arrivons à Oberneulandavec Francky (Sembolo), en 2009, desclubs comme Hanovre et Hambourg

    nous veulent pour leur équipe U23. C’était trop tard.En sélection, j’aurai aimé disputer la CAN, mais quand

     j’étais sélectionné, c’était compliqué, avec une organisa-tion bien moins bonne qu’aujourd’hui. Mais bon, la viecontinue…

    LDB : Justement, elle continue sur le banc : tu vas pas-ser des diplômes pour entrainer ?P.M : Oui, j’ai déjà la licence C, en tant que joueur pro-fessionnel. D’ici août, je vais passer les examens pour lalicence B, qui permet d’être entraîneur ou entraîneur ad-

     joint chez des jeunes ou alors les séniors, mais jusqu’en5e division. Ensuite, je compte passer la Licence A, quipermet de diriger des équipes de Regionnaliga, de Liga3 et de Bundesliga 2. La dernière étape, c’est le fußballlehrer, pour entraîner en Bundesliga ou au niveau inter-national…

     LDB : Et ton rôle de « scout » ?P.M :  Il y a plusieurs fonctions. Je vais superviser lesfuturs adversaires du club, pour définir les caractéris-tiques. Ensuite, j’irai voir des joueurs ciblés par le staff en vue d’un recrutement. Je peux aussi en repérer et leproposer. C’est une nouvelle vie qui commence.

    C.D.

    Auf Wiedersehen,Pitchou Mouaya

    * Au revoir, Pitchou Mouaya

    TRANSFERTS

    Le Roi Ibrahimovic quitte Parispour « zlataner » ailleursStar absolue du PSG et de la Ligue 1, le Suédois Zlatan Ibrahimovic aannoncé, ce vendredi, qu’il quitterait le Paris-Saint-Germain à l’issue

    de cette saison. Triple meilleur joueur et buteur de Ligue 1, il laisseraune trace indélébile avec 152 buts marqués en 178 matchs.

    Zlatan Ibrahimovic, en fin de contrat, quittera Paris après la finale de Coupede France (crédits photo AFP)

    En 2013, Mouaya, capitaine du FC Hallescher, fête à l’allemande letitre de son club, qui accède ainsi à la Liga 3 (droits réservés)

    Proche des supporteurs, Mouaya a une relation presque familiale avec leclub est-allemand (droits réservés)

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    Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 14 mai 2016

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    14 / SAVEURS

     Plaisirs de la table

     

     RecettePAUPIETTES DE VEAU AUX

    OIGNONS ET TOMATES 

    La betterave, vous connaissez ?Sous-espèce appartenant à la famille des «Amaranthaceae », la planteest cultivée essentiellement pour ses racines charnues et est utilisée

    comme légume. Toutefois, ce qui n’est pas répandu, c’est le fait que la

    betterave, l’une de ses espèces, est employée dans la production de sucre.Découvrons-la ensemble.

    Les scientifiques, dont les étudespoussées sur cette plante ont per-mis de comprendre qu’elle étaitdestinée à de multiples usages,poursuivent leurs recherches surle système de reproduction d’uneplante qui conserve donc aussi unepart de mystère. Jusqu’ici trois principales espècesde betteraves sont les plus fréquem-ment rencontrées dans le monde,mais il y en aurait bien d’autres. Les

    trois types courants de betteravesont la betterave sucrière (riche ensaccharose), la betterave fourra-gère et celle appelée potagère ouracine rouge, ou encore carotterouge. Mais une quatrième, peu connue,existe aussi même s’il ne s’agit qued’une plante cousine : c’est la cra-paudine, une variété rustique decouleur rouge-noire. Pour la première espèce, on retien-dra que c’est un type de betteravequi est très riche en sucre, d’où sonexploitation dans les industries de

    production de sucre. De couleur

    blanche et avec des racines très en-terrées par rapport aux autres, lasucrière n’est pas seule dans sa caté-gorie : un classement les distingueentre les fortes en teneur sucrièreet les plus légères. D’autres part, cemême classement indique la résis-tance du genre à des maladies tellesque la rhizomanie, le rhizoctonebrun ou à la nématode.

     Propriétés et production

     Forte en vitamine C et A, la bet-terave qui ferait penser à la patatedouce de chez nous possède autantde sources d’énergie. Son associa-tion en cuisine, au quotidien, n’estpas à négliger totalement. En effet,elle est riche en fibres, acide folique,antioxydant, et dans ses racines onretrouve la présence de la bétaïne.En plus, la betterave renferme dunitrate qui, une fois consommée, finit par se transformer en ni-trites grâce aux bactéries pré-sents dans la bouche de l’êtrehumain. Ces nitrites sont fort

    importants pour l’homme vu

    leur implication dans le procédé de vasodilata-tion et de fluidification du sang, améliorant ainsi

    l’aff lux du sang dans certaines zones du cerveau.

    A bientôt pour d’autres découvertes sur la betterave etsur tout ce que nous mangeons !

    Samuel Alba

    INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES :- 4 paupiettes de veau- 2 oignons jaunes- 2 gousses d’ail- 4 tomates- huile d’olive- vin blanc

    - quelques olives noires- 1 boîte de champignons de Paris- sel, poivre, herbes de Provence, basilic

    PRÉPARATIONPour commencer, éplucher l’oignon et le couper en petitsmorceaux. Faire de même avec la gousse d’ail. Puis fairedorer vos paupiettes dans une sauteuse avec de l’huile d’oli- ve. Assaisonner (sel, poivre).Une fois que les paupiettes sont dorées, retirer-les de lasauteuse et faire suer les oignons dans la sauteuse (rajouterun peu d’huile si nécessaire). Lorsque les oignons et l’ailsont bien colorés, rajouter les tomates et les champignons.Ensuite, assaisonner de nouveau (sel, poivre, herbes de

    Provence, basilic). Laisser cuire 2 minutes et rajouter lespaupiettes par la suite.Arroser le tout de vin blanc (4 a 5 cuillères à soupe).Enfin, rajouter quelques olives noires et laisser mijoter àfeux doux pendant 20 à 30 mn.Servir le plat avec des haricots verts ou du riz.

    Bon appétit !

    S.A.

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    Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 14 mai 2016

    - www.lesdepechesdebrazzaville.fr -

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    Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 14 mai 201616 / POINT FINAL

    Sagittaire(23 novembre-21 décembre)

    Votre vie prend une direction passion-

    nante, la nouveauté qui vous a fait peur

    se transforme en un moteur de vie desplus stimulants. Une belle rencontre

     vous con fortera da ns vos choi x et se

    transformera en amitié sincère.

    Horoscope du 14 au 21 mai mai 2016

    Verseau(21 janvier-18 février)

    Vous pourriez vous sentir seul et malcompris car vous avez du mal à expri-mer vos points de vue sans crainte.Il s’agit de faire confiance aux per-sonnes concernées et de dialogueravec clarté. Comptez sur votre som-meil pour aborder les jours à veniravec sérénité.

    Bélier(21 mars-20 avril)

    Vous prenez les choses enmain de façon tout à fait positive et vousavez le cran d’élargir votre champ d’ac-tion et d’horizon. Accomplissementet réalisation seront le résultat de vosefforts. Célibata ires : votre ciel amou-

    reux rosi de façon impromptue.

    Taureau(21 avril-21 mai)

    Votre enthousiasme vousfait gagner des po