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FINANCIAL SERVICES 1 er trimestre 45 numéro 2019 É D I T I O N S P É C I A L E P A I E M E N T S

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f i n a n c i a l s e r v i c e s

1er trimestre

45numéro

2019

É d i t i o n s p É c i a l e p a i e m e n t s

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editosommaire

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Au moment où Google annonce le lancement de sa marketplace et de son wallet Google Pay en France, nous dédions cette 45ème lettre Inside Financial Services à ces deux sujets au cœur de l’actualité des paiements.

Le smartphone pour payer ! L’explosion du paiement mobile, annoncée depuis 2009, aura-t-elle finalement lieu en Europe ? Quels sont les enjeux pour les banques et les marchands ? Quelle menace représentent Apple Pay, Google Pay ou Samsung Pay ? Quelles orientations prennent Paylib et Lyf Pay, les deux initiatives collectives françaises ? Nous faisons le point dans le premier article de cette lettre, en nous appuyant sur une enquête menée sur ce sujet auprès de plus de 7 000 consommateurs dans 6 pays.Nous remercions chaleureusement ici Christophe Dolique, CEO de Lyf Pay, Luc Laffon, Directeur du Développement de Paylib, et Laurent Moquet, Directeur marketing B2B IM de Samsung Electronics France, pour leurs éclairages complémentaires sur ce thème.

L’essor des marketplaces ne peut plus être ignoré ! Depuis plus de 5 ans, le nombre de marketplaces s’est fortement développé, avec l’émergence de nouveaux entrants, prestataires de services de paiements, qui désintermédient les banques. Le second article de cette lettre se propose de revenir sur ce phénomène et d’en analyser les enjeux pour les différents acteurs.

Les innovations et évolutions dans l’écosystème mondial des paiements ne cessent de se multiplier. Le département Cartes et Paiements d’Exton Consulting est tout entier dédié à ces problématiques et leurs implications tant pour les banques, que les marchands, les industriels ou les réseaux cartes.

Bonne lecture,

Les Associés

3 7Le smartphone pour payer !

8 10IntervIews : Lyf pay, payLib et SamSung pay

11 13L’essor des marketpLaces ne peut pLuS être ignoré

14 Les savoir-faire d’exton consuLting danS LeS paiementS

15actuaLités

WaLLet mobiLe et marketpLace

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L’industrie des paiements annonce l’explosion du paiement mobile depuis 10 ans. Les banques, les fabricants et opérateurs de téléphonie mobile, les industriels du paiement, les réseaux cartes Visa et MasterCard et les GAFA y travaillent sans relâche. Aujourd’hui, les solutions techniques sont au point et se multiplient mais les volumétries d’usages restent limitées. Le challenge est essentiellement marketing et la bataille des wallets mobiles s’annonce véritablement cette année. Quels sont les pays européens les plus avancés dans l’usage du paiement mobile ? Quel est le profil des early adopters du paiement mobile ? Quels acteurs et quelles solutions de paiement mobile seront privilégiés par les consommateurs ? Quels sont les enjeux pour les banques ?

Telles sont les questions qu’aborde notre dernière étude sur le paiement mobile à partir d’une enquête menée en septembre 2018 auprès de plus 7 000 consommateurs dans six pays : Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni.

Le Smartphone pour payer !

Le wallet mobile est à première vue un bien meilleur moyen de payer que la carte, le chèque ou le cash. Ses atouts sont nombreux :

•Il couvre toutes les situations de paiement : paiement en magasin, en ligne et entre personnes

•Il s’accompagne de possibilités techniques évoluées de lutte contre la fraude et de sécurisation des données personnelles et de transactions

•Il peut intégrer des services digitaux inédits comme :• la prise en compte de coupons de réduction et de points de fidélité en un seul geste• l’étalement d’un paiement en plusieurs fois au moment de l’achat• le selfscanning d’articles en magasin• la pré-commande ou la réservation de services en situation de mobilité.

Malgré ces atouts, plus de 10 initiatives de wallets mobiles lancées en France depuis 2012 ont échoué. Les années 2012-2017 auront servi à mettre au point les standards technologiques du paiement mobile comme le NFC (intégré maintenant dans les smartphones et terminaux de paiement), le QR code, la tokenisation, l’identification biométrique, les architectures techniques dans le Cloud (HCE). On peut considérer qu’aujourd’hui la technique n’est plus un facteur limitant. En revanche, banques et marchands mesurent mieux le coût et la complexité de gestion d’un wallet mobile, qui s’ajoute à la gestion des autres moyens de paiement (chèque, cash, carte) et des autres canaux de relation client.

La maturité technologique de l’écosystème favorise l’émergence de solutions de wallets mobiles en Europe et nous dénombrons encore près d’une vingtaine de wallets mobiles en France, UK, Italie et Allemagne.

Nous définissons un wallet mobile comme une application mobile permettant de réaliser un paiement, vers un particulier ou à un marchand, en proximité ou en ligne. Le wallet mobile contient les informations personnelles et fonctionnalités nécessaires à l’exécution d’une opération de paiement sécurisée, quel que soit l’instrument de paiement sous-jacent (carte, virement ou monnaie électronique) et la technologie sous-jacente de communication de la transaction au marchand (NFC, QR Code, email, numéro de mobile).

de La théorie à La réaLité des usages actuels

nombre de waLLets mobiLes actifs en france, aLLemagne, uk et itaLie

manager Senior

JocelynmicouLet

aSSocié

frédéric perrin

03 07

waLLet mobiLe

35

30

25

20

15

10

5

02012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

15

22

28

31

2930

29

14

212020

1616

1112

14 14

16

24

18

9

6

10

23

19

4

2222 12 9 4 5

uk ItalIeallemagnefrance

Nombre wallets

abaNdoNNés

wallets leaders eN 2018

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32 % des Français déclarent avoir effectué au moins un paiement avec leur smartphone. C’est la plus faible proportion en comparaison des autres Européens interrogés bien que la France soit parmi les pays les plus avancés dans le déploiement du paiement sans contact par carte. Le rattrapage devrait donc s’accélérer dans les prochaines années.

Les utilisateurs les plus précoces du paiement mobile (les « early adopters ») sont les répondants à notre enquête qui déclarent avoir déjà utilisé une application mobile pour payer. Ce sont majoritairement des 18-35 ans, étudiants et cadres supérieurs, sur-représentés parmi les détenteurs d’iPhone, et résidant en grande agglomération et principalement en Ile-de-France.

portait robot du pionnier du paiement mobiLe en france

cartographie des waLLets mobiLes en france

acteurs PaIement mobIle en lIgne PaIement mobIle en magasIn PaIement P2P

Wallets collectIfs natIonaux

Wallets acteurs us globaux

Wallets telco

Wallets IndéPendants

Wallets retaIlers

Wallets chInoIs

(*) Pourcentage par rapport au nombre de répondants

% PoPulatIon concernée

P2P

ans (34%)

Cadres supérieurs (34%*)étudiants (23%*)

Cadres supérieurs (31%*) Professionnels de santé (28%)

Cadres supérieurs (59%*) étudiants (57%*)

Cadres supérieurs (23%*)

ans (31%) ans (63%) ans (17%)

achats en PhysIque achats onlIne combInaIson des 3 usages

genre

âge

localIsatIon

catégorIe socIo-ProfessIonnelle

smartPhone 24%* 28%* 45%* 15%*15%* 17%* 31%* 8%*

7%13% 15% 28%

50% 50% 53% 47% 55% 45% 51% 49%

(18%*) (23%*) (37%*) (12%*)

matrice utiLisation paiement mobiLe vs paiement sans contact carte

65%

60%

55%

50%

45%

40%

35%

30%

30% 35% 40% 45% 50% 55% 60% 63% 70% 75% 80%

32%

PaiemeNt saNs CoNtaCt Par Carte

Paie

meN

t m

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le

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La grande majorité de ces utilisateurs précoces sont également des utilisateurs réguliers de l’application mobile de leur banque, en France comme dans tous les pays européens. Alors que les Français sont 21 % à déclarer avoir fait un paiement avec leur appli bancaire, 84 % des early adopters utilisent l’appli bancaire pour payer ou transférer de l’argent à quelqu’un.

La bataille des wallets mobiles se joue sur les trois services de paiement, en proximité, en ligne ou en P2P entre wallets nationaux et wallets de géants internationaux. En France, le marché des wallets nationaux est très fragmenté face aux géants américains, qui rallient banques et marchands partout dans le monde, derrière une plateforme de paiement unifiée adossée aux systèmes de tokenisation Visa (Visa Token Service) et Mastercard (Mastercard Digital Enablement Service).

Plusieurs facteurs compliquent le décollage du paiement mobile sur les marchés européens :

•le manque d’universalité des solutions proposées

•l’expérience client à l’enrôlement ou au paiement

•la valeur ajoutée insuffisante en comparaison des moyens de paiement existants

•les habitudes acquises des payeurs et des payés

Mais les freins à l’usage, les attentes des clients et les conditions de succès du paiement mobile varient selon chaque situation de paiement : examinons-les une à une.

L’utilisation du smartphone pour transférer de l’argent à quelqu’un connaît un essor important dans le monde sous l’impulsion d’applications mobiles gratuites s’appuyant sur une carte ou sur le virement instantané. En France, « Paylib entre amis » a fort à faire pour rattraper les volumes de transactions déjà effectués avec Paypal, Lydia ou Pumpkin qui revendiquent respectivement 2 millions, 1,2 millions et 0,5 millions d’utilisateurs en 2018.

13 % des Français interrogés dans notre enquête déclarent utiliser une application mobile pour transférer de l’argent à quelqu’un. Les applications mobiles viennent cependant derrière le virement et le cash, qui restent encore les moyens de paiement P2P les plus cités. Le chèque vient en 3ème position en France, c’est l’exception parmi les autres pays européens couverts par l’étude.Les atouts des applications mobiles interbancaires comme « Paylib entre amis » en France ou Paym au UK, Swish en Suède ou encore Zelle aux USA sont conséquents : efforts conjoints des banques pour un enrôlement en masse des porteurs, UX client idéale grâce à l’utilisation du numéro de mobile et l’exécution d’un virement instantané. Les résultats à l’étranger sont encourageants.

Mais la compétition avec les wallets de Lydia, Pumpkin ou Paypal qui ont créé un effet communautaire très fort, notamment auprès des jeunes, sera vivace. Il va falloir compter aussi avec la concurrence d’Apple Pay Cash ou de Google Pay dont les expériences utilisateurs basées sur le messaging s’annoncent redoutables.Les enjeux du succès du P2P au travers de l’application mobile bancaire sont considérables pour les banques. Il s’agit d’abord de fidéliser les clients à l’usage de l’application mobile de la banque dont la valeur perçue sera directement associée au prix du compte bancaire. C’est aussi un levier pour conquérir les jeunes de 18-29 ans, comme en témoigne le succès de Lydia sur cette cible. C’est enfin la perspective de développer de nouveaux usages payants tels que le paiement de factures vers des professionnels ou le transfert d’argent à l’international.

Le smartphone pour payer entre amis, une Évidence qui va s’imposer

exempLes de waLLets mobiLes interbancaires

aPPlI mobIle Instant Payment

nombre d’utIlIsateurs

27,4 M

6,8 M68% de taux

de pénétration

4 M

3,1 M

4 M70% de taux

de pénétration

croIssance annuelle

(en nombre d’utIlIsateurs)

29%Croissance prévisionnelle

jusqu’en 2022*

10%Croissance 2018

NC

100%Objectif de

croissance 2019

NC

nombre de transactIons

(2018)

433 M

391 M

800M£ En cumul

depuis 2014

13 M

26 M

nombre de banques PartenaIres

198BANQUES

11BANQUES

15BANQUES

(90% des comptes bancaires)

26BANQUES

60BANQUES

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les wallets de paiement nfc

La valeur ajoutée d’un wallet de paiement NFC tient au fait de pouvoir payer quand on ne porte pas sa carte avec soi ou bien en sans-contact au-delà de 30 €. Pour les fans d’Apple ou de Samsung c’est aussi une marque de distinction. L’habitude de faire des paiements avec son smartphone sur un TPE sans contact n’est pas immédiate mais devient plaisante après plusieurs paiements sans encombre. Le déploiement d’Apple Pay en cours dans les plus grandes banques françaises, l’effort marketing de Samsung Pay (cf. interview ci-après) sont des moteurs puissants qui pourraient accélérer la croissance des usages du wallet mobile en proximité et favoriser le développement de Paylib sans contact.

Les enjeux de ce service pour les banques sont d’une part de préserver le modèle du paiement par carte bancaire et d’autre part de renforcer la valeur d’usage de l’application mobile de la banque ou de la carte de la banque. Des applications qui deviennent essentielles dans la relation client et la vente de services connexes au paiement comme l’assurance, le crédit ou l’épargne.

les wallets commerçants

Les wallets mobiles commerçants proposent au consommateur de gagner de l’argent et du temps. De l’argent au travers de la dématérialisation des coupons et cartes de fidélité intégrés dans le wallet mobile. C’est ce qui a fait le succès de Starbucks avec 23,4 millions d’utilisateurs en paiement mobile en 2018. Du temps, au travers de nouveaux parcours d’achat, à l’image de ce que propose Amazon dans ses « Go Store ». Avec un wallet mobile le client peut scanner ses articles lui-même, payer en un clic et scanner son reçu à une caisse prioritaire. Il peut aussi laisser son caddie en magasin, se faire scanner son code fidélité et payer avec le wallet commerçant chez lui à réception de la livraison.

Les enjeux du paiement mobile pour les marchands dépassent le cadre du paiement stricto sensu et concernent :•La satisfaction et fidélisation des clients par la mise en place des parcours clients omnicanaux

de demain, avant, pendant et après l’achat en magasin•Le développement du chiffre d’affaires par la capacité à mieux connaître les clients et à envoyer

sur le smartphone des informations et promotions plus personnalisées•La maîtrise du risque de désintermédiation par les géants américains.

Les wallets mobiles commerçants, tant qu’ils s’appuient sur la carte bancaire du client, ne « disruptent » pas la filière monétique des banques. Cependant la bataille de la carte par défaut ou du wallet préféré va devenir une réalité, un peu comme un client aujourd’hui fait son choix entre plusieurs cartes de paiement dans son portefeuille. Le succès des wallets mobiles commerçants est fort probable pour les retailers qui auront obtenu la garantie de paiement et sauront proposer aux utilisateurs une valeur ajoutée intéressante et des expériences d’achats renouvelées.

Le e-commerce pèse 82 Md€ en 2017 pour près de 1,2 milliard de transactions en ligne et concerne près de 37 millions de cyber-acheteurs en France. En 2017, 85 % des paiements e-commerce sont des transactions par carte bancaire, 9 % par portefeuille électronique dont principalement Paypal, et 6 % de cartes privatives, chèques cadeaux, virements et autres.

La tendance lourde des dernières années a été la diffusion du paiement en un clic avec une carte déjà enregistrée. 86 % des plus grands e-commerçants utilisent ce mode de paiement par carte mais les nouvelles règles inscrites dans la DSP2 donnent maintenant à l’émetteur de la carte la responsabilité de l’authentification forte. Ce changement de réglementation sur l’authentification forte fera évoluer les méthodes de paiement en e-commerce et facilitera l’émergence du paiement par des wallets mobiles agréés.

Le smartphone pour payer en magasin, le dÉfi le plus complexe à rÉussir

Le smartphone pour payer onLine et in-app, la force d’apple pay et de google pay

« Le nombre d’achats en magasin réglés sans contact avec un smartphone en France s’élève à 10 millions en 2018 » a déclaré Pascal Célérier, Président du Conseil de Direction du Groupement Cartes Bancaires. Cela représente 0,5 % des paiements cartes sans contact qui a atteint les 2 milliards de transactions en 2018 et 0,08 % des 12 milliards de paiements tous supports confondus en France en 2018. Ces 10 millions de transactions se partagent entre les solutions de wallets mobiles disponibles sur le marché français avec une part de marché encore probablement de plus de 50 % pour Apple Pay. Le marché démarre juste et les parts de marché sont loin d’être stabilisées.

La carte bancaire est le moyen de paiement préféré des Français pour payer en magasin (92 %), vient ensuite le chèque. Le paiement par mobile est connu aujourd’hui par moins de 3 % de la population.

Le décollage du paiement mobile en magasin emprunte deux voies différentes :

•Le paiement avec un wallet mobile en NFC comme alternative à un paiement carte sans contact. Les wallets mobiles tels que Paylib, Apple Pay, Samsung Pay ou Google Pay sont dans cette catégorie

•Le paiement avec des wallets commerçants, comme Casino Max, Monopeasy, CarrefourPay, UPaiement, Lyf Pay, etc. qui cherchent à améliorer l’expérience d’achat du client.

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2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

14 592M

17 737M

12 605 M3%9%

Pour peser les enjeux du paiement mobile nous avons estimé la progression possible de ces différents cas d’usage : le P2P, le paiement mobile en proximité et le paiement mobile en e-commerce.Nous estimons que le volume de paiements cartes sera de l’ordre de 18 Mds de transactions en 2025, en croissance de 5 % par an. Le mix de ces paiements cartes va changer considérablement sur la période. Les paiements sans contact représenteront non plus 15 % mais 35 % du total des paiements cartes, soit près de 6 Mds de transactions. Le paiement e-commerce poursuivra sa croissance pour atteindre près de 4 Mds de transactions, soit 22 % du total des paiements cartes avec un mix équilibré entre paiement sur un desktop et paiement sur un site mobile ou In-App. Les paiements sans contact et paiements e-commerce pèseront ensemble 57 % des paiements cartes à 2025.

La progression exponentielle récente du e-commerce sur mobile ou In-App renforce mécaniquement l’usage du smartphone pour payer en ligne. D’après une étude de Critéo, aux USA, le paiement In-App pesait 44 % des transactions et dépassait le volume des paiements desktop (33 %) et web mobile (23 %). L’intégration des boutons de wallets mobiles fluidifie et sécurise l’expérience de paiement In-App. Apple Pay et Google Pay qui maîtrisent l’enregistrement des applications dans les stores sont particulièrement bien placés pour favoriser l’intégration de leurs boutons de paiement In-App (15 lignes de codes à ajouter dans l’application mobile du marchand).

Le développement des paiements sans contact et des paiements P2P par wallet provoqueront une forte baisse de l’usage du cash qu’il convient d’anticiper dans le calibrage de la filière fiduciaire en France.

Les premiers vainqueurs du paiement par wallet mobile en proximité ou online seront probablement les X-Pay dont les expériences clients surpassent aujourd’hui celles des autres wallets mobiles. Google et Samsung y ajoutent aussi le service transport. Apple confirme son intérêt pour rester durablement dans le paiement mobile en lançant cet été aux USA une carte bancaire, l’Apple Card et déployant le paiement P2P par messagerie, Apple Pay Cash. Le risque de désintermédiation des banques et des marchands dans la relation client et la monétisation des données de paiement se fait de plus en plus probable. Dès lors que ces géants pèseront un poids significatif dans les paiements en France, leur pouvoir de négociation en sera nettement renforcé tant à l’égard des banques que des marchands.

Paylib et Lyf Pay ont toutes leurs chances mais un effort plus collectif d’investissement et de « plateformisation » serait nécessaire. Les bonnes compétences doivent être rassemblées pour faire fonctionner à moindre coût un service bancaire conforme et performant de paiement mobile en proximité NFC et online, avec une expérience client au niveau des X-Pay. Cependant, la valeur nouvelle à créer ne se situe pas dans le seul acte de paiement sans contact mais aussi dans l’usage du wallet mobile au service des enjeux de digitalisation du commerce : digitalisation des parcours clients et digitalisation des mécanismes de fidélité, de promotions et de couponning.Il y a également de la valeur à créer pour les banques autour du wallet mobile en P2P étendu aux professionnels et transferts d’argent. Le service est en train de faire ses preuves dans d’autres pays occidentaux.

Les banques françaises et les marchands, sans aucune solution nationale indépendante et performante de wallet mobile multi-services, renforceraient un lien de dépendance déjà fort envers les entreprises américaines Visa, Mastercard, Apple, Google, et Paypal. Les volumétries sont encore faibles certes, mais l’avance technologique sera de plus en plus difficile à rattraper.

Les prévisions de croissance du paiement mobile en france

estimation de L’évoLution des paiements cartes en proximité et en e-commerce en france à 2025

estimation de L’évoLution des paiements par waLLet mobiLe en france à 2025

Paiements e-commerce mobile et In-App

Paiements e-commerce desktop

Paiements cartesans contact en proximité

Paiements carte en proximité

Analyse Exton

Analyse Exton – hors virements bancaires classiques

2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

1 084M

4 236 M

177 M

Paiements wallet mobile en P2P

Paiements wallet e/m commerce

Paiements wallet en proximité

15%

73%

6%

11%

13%

10%

11%

36%

24% 35%

60% 43%

51%

30%37%34%

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PourquoI aVoIr choIsI de ne Pas s’aPPuyer sur l’Infrastructure monétIque des tPe nfc Installés ?Afin de proposer ces nouvelles expériences enrichies, il est impératif de pouvoir interagir avec les environnements des commerçants (tels que les systèmes d’encaissement...) de la manière la plus fine possible pour proposer une fluidité d’usage et une complétude des fonctionnalités proposées. Les environnements monétiques n’ont pas été prévus pour cela et ne le permettent pas vraiment. En contrepartie, effectivement, il nous faut déployer une infrastructure d’acceptation pour les différents services du wallet. Nous avons fait le choix d’être agnostiques en termes d’identifiant, pour le moment nous utilisons le QR Code qui est générique et s’est installé dans les usages quotidiens comme c’est le cas pour Alipay ou WeChat. Pour accélérer le déploiement, nous avons noué de nombreux partenariats avec les différents fournisseurs de solutions d’encaissement ce qui nous permet d’être installés en natif chez les principaux leaders du marché. L’objectif est de faciliter le déploiement de ce nouveau type de réseaux d’acceptation indispensable pour tirer parti des nouveaux services proposés en lien avec le paiement. Cela prendra effectivement un certain temps mais la valeur créée et la variété des usages pour le consommateur et le commerçant sont bien plus grands que le simple paiement NFC avec Apple Pay ou Google Pay.

lyf Pay est-Il un Wallet lIé À une carte de PaIement ou Pourra-t-Il s’aPPuyer sur un VIrement Instantané ?Lyf Pay est indépendant du moyen de paiement sous-jacent. Nous avons vocation à être multi-moyens de paiement (une ou plusieurs cartes bancaires, le virement, Paylib, Titre Restaurant Dématérialisé), multi-services de paiement (en débit immédiat, en plusieurs fois, à la livraison…). Notre métier est focalisé sur la création du réseau d’acceptation, la réalisation de la meilleure expérience consommateur qui soit, la mise à disposition des offres et services de marchands et l’animation d’une communauté d’utilisateurs.

comment VoyeZ-Vous se dérouler la bataIlle des Wallets mobIles en france ?Nous sommes convaincus de l’intérêt d’un wallet mobile universel, multi-marchands, multi-services qui couvre les activités quotidiennes des consommateurs en termes de paiement et d’achat et agrège les différents services associés. Dans la majorité des cas, les consommateurs plébiscitent les applications qui leur simplifient la vie et leur donnent un maximum de choix via l’expérience la plus fluide. Pour cela, Lyf Pay développe ce nouvel écosystème en partenariat avec différents acteurs dans une gouvernance respectant les intérêts de chacun et la valeur créée. Notre vision du wallet mobile n’est pas sur le même terrain de jeu que les wallets bancaires NFC.

qu’est-ce que lyf Pay ?Lyf Pay est une Fintech spécialisée dans le paiement mobile, née en 2017 de la fusion des solutions de paiement mobile Fivory et Wa ! portées respectivement par Crédit Mutuel et BNP Paribas. Lyf Pay propose à l’ensemble de l’écosystème, commerçants, consommateurs et émetteurs de moyens de paiement, une plateforme de services et de paiement mobile innovante, ouverte et industrielle, répondant aux nouveaux enjeux des acteurs du paiement et du commerce d’aujourd’hui (développement de nouvelles expériences d’achat, maîtrise de la relation client, contrôle des données). Sa gouvernance unique en Europe fédère au niveau de son actionnariat des acteurs leaders de la finance et du commerce tels que BNP Paribas, Crédit Mutuel, Auchan, le groupe Casino, Total, Mastercard, Oney.

quels sont les cas d’usages auJourd’huI déPloyés aVec lyf Pay ?L’application Lyf Pay, téléchargeable sur App Store ou Google Play est accessible à tout utilisateur, quel que soit sa banque, son mobile, etc. Elle regroupe l’ensemble des fonctionnalités visant à faciliter le quotidien d’achat et de paiement de ses utilisateurs pour leur permettre de payer (en magasin, sur Internet, dans une App, en plusieurs fois, à la livraison, à la commande, à table...) de partager (paiement entre amis, dons, cagnotte, partage de dépenses...) et de profiter (gestion et prise en compte des cartes de fidélité, coupons, offres, actualités commerçants…).Coté commerçants, Lyf Pay met à disposition des outils pour : dématérialiser le paiement et leurs services à valeur ajoutée en une seule expérience, permettre le développement de nouveaux parcours client, personnaliser la relation avec leurs clients grâce aux données collectées et gagner en visibilité sur le mobile de leurs clients.La solution Lyf Pay est aujourd’hui déployée dans des environnements très différents tels que les grandes surfaces alimentaires (Auchan, Casino, Carrefour...), les enseignes spécialisées (Marionnaud…), les commerçants indépendants, l’événementiel (festival Rock en Seine…) les enceintes sportives (Toulouse Football Club, Stade Français…), mais encore la restauration (rapide, collective…), l’univers étudiant, la vente à domicile, les professions libérales…L’objectif de Lyf Pay est de répondre aux multiples problématiques du marchand liées au digital et à l’omniprésence du smartphone

dans les comportements d’achat : comment être visible sur le smartphone du consommateur ? Comment mettre en œuvre de nouveaux parcours d’achats grâce au mobile ? Comment simplifier dans une même application mobile l’expérience d’encaissement combinant le paiement, le gain de points de fidélité, l’utilisation de coupons de réduction, la dématérialisation du ticket ? Comment communiquer des informations personnalisées et promotionnelles à ses clients ?Pour agréger et contextualiser tous ces éléments, il a fallu repenser totalement la façon dont l’application mobile interagit avec les systèmes informatiques du marchand et peut être alimentée par les « contenus » et offres créés par les marchands. Lyf Pay apporte une réponse « tout en un » techniquement éprouvée avec des grandes enseignes, intégrable sous la marque Lyf Pay et en marque grise.

quel succÈs rencontre auJourd’huI lyf Pay ?Lyf Pay revendique 1,7 million de téléchargements, 800 000 comptes créés. Nous sommes en train de passer d’utilisateurs au profil d’« early adopter » à celui d’« innovative follower », cela se traduisant par exemple par un doublement du panier moyen qui est passé de 17 à 35 € en 2018. Nous visons 3,5 millions de comptes à l’horizon 2021 et, d’ici fin 2019, 40 000 points d’encaissement supplémentaires aux 10 000 actuels proposant la solution.

quelles leÇons marketIng tIreZ-Vous de Vos PremIÈres exPérIences ?Tout d’abord pour l’acquisition de clients, la pédagogie et la réassurance sont la clé. On a pu observer que le taux d’enrôlement des consommateurs dans l’application mobile est deux fois meilleur quand le wallet mobile est promu ostensiblement par un partenaire bancaire. Ensuite le ciblage des actions marketing de communication personnalisée accélère significativement l’activation des utilisateurs (+50 à 75 % de 1er paiement après une action ciblée de marketing).On a également remarqué que l’adoption de l'application par les utilisateurs est « acquise » après le 3ème usage. Enfin la variété des usages proposés par le wallet limite significativement le taux de churn des utilisateurs. C’est pourquoi il nous semble que les wallets multi-services sont ceux qui seront, dans la durée, véritablement utilisés par les clients à l’instar des wallets chinois Alipay, WeChat Pay.

intervieWchristophe doliqueceo, Lyf pay

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mais nous nous attendons à une croissance exponentielle du fait de la multiplication des wallets mobiles disponibles depuis l’année dernière. Le smartphone est aujourd’hui le couteau suisse du quotidien : appareil photo, écoute de musique, navigateur… Demain il portera le paiement de la même manière… un seul outil pour tous les usages.

L’appropriation par les commerçants de proximité prendra du temps. De même qu’au début du paiement sans contact par carte, les banques ont dû faire des efforts d’accompagnement pour lever les réticences au changement et les craintes de fraude.

quels sont les futurs déVeloPPements dans la roadmaP de PaylIb ?Nous sommes convaincus que la croissance des transactions du service Paylib entre amis sera exponentielle et qu’elle facilitera la démocratisation de l’usage des autres services Paylib, en proximité et en VAD.

De plus nous préparons déjà les prochaines déclinaisons de Paylib en virement instantané pour adresser par exemple le paiement d’un particulier vers un professionnel ou le paiement d’une enseigne vers un particulier pour un remboursement par exemple.

comment PréVoyeZ-Vous de rallIer d’autres banques ?Nous sommes d’ores et déjà en contact avec des établissements qui souhaitent proposer Paylib à leurs clients via leurs App. Paylib est organisé pour accueillir ces nouveaux partenaires.

quels sont selon Vous les enJeux du PaIement mobIle Pour les banques franÇaIses ? Le contact avec sa banque a déjà commencé à évoluer. On accède aux services de plus en plus à distance via les outils mobiles mis en place par les établissements ; on pousse de moins en moins la porte de sa banque pour des services bancaires du quotidien. Les banques ont, dans leur grande majorité, enclenché des travaux en profondeur de refonte de leurs applications mobiles pour les rendre de plus en plus user friendly.

C’est probablement la première phase d’une évolution qui va amener à proposer des services bancaires au plus près des usages clients, dans des carrefours d’usages non bancaires (plateformes communautaires, marketplaces…). Le paiement est aujourd’hui le service le plus couramment exposé dans ces carrefours ; demain ce point de contact permettra la proposition de services complémentaires du type crédit, assurance et pourquoi pas épargne. Paylib, en tant que solution des banques françaises, a vocation à accompagner ce mouvement.

qu’est-ce que PaylIb ?Paylib est la solution de paiement mobile pour les particuliers et les commerçants proposée par sept groupes bancaires français : Groupe Crédit Agricole, Groupe BNP Paribas, Groupe Société Générale, La Banque Postale, Arkéa, Groupe CM-CIC et Groupe BPCE.L’aventure a démarré il y a cinq ans pour développer une solution sécurisée de paiement en e-commerce sans donner son numéro de carte bancaire. Aujourd’hui, Paylib est une solution tri-services qui couvre les trois grandes catégories d’usages : le paiement en e/m commerce, le paiement en magasin et le paiement de personne à personne.L’ambition de Paylib est d’être la solution qui permet de faciliter l’acte de paiement des Français avec leur smartphone dans toutes les situations (achat, transfert d’argent…) en s’intégrant dans l’ensemble des solutions de l’écosystème (cagnottes, programmes de fidélités, carrefours d’audiences…).Les services de Paylib sont exposés via les applications mobiles de la banque des clients. Cela représente une force de frappe importante ; les partenaires bancaires de Paylib représentent à eux seuls près de 95 % des particuliers en France.

quels sont, selon Vous, les atouts de PaylIb Par raPPort aux autres Wallets mobIles ? L’enrôlement dans Paylib est facilité par le fait qu’il est réalisé d’une manière totalement sécurisée dans l’environnement de la banque. Le client n’a pas besoin de saisir ou capturer ses instruments de paiements (CB ou Iban déjà connu de sa banque). Des travaux de convergence sont en cours avec les différents établissements bancaires afin d’améliorer constamment l’expérience client.En paiement de personne à personne Paylib réunit de nombreux avantages pour les utilisateurs : il permet de faire un virement à n’importe qui en saisissant non pas son RIB mais son numéro de mobile ; le virement est exécuté du compte bancaire du donneur d’ordre au compte bancaire du bénéficiaire sans passer par la nécessité d’un compte intermédiaire ; le virement sera exécuté en instantané (moins de 10 secondes) dès cette année ; le paiement est garanti et sécurisé.

En paiement de proximité, Paylib sans contact permet de payer avec son smartphone Android uniquement (Apple est toujours sur un modèle fermé) sur n’importe quel TPE sans contact NFC dans des conditions de performance identiques à celles d’Apple Pay ou Samsung Pay. Le geste de paiement est le même qu’avec une carte bancaire. Les montants autorisés sont fonction des plafonds cartes des clients.En paiement VAD, comme en paiement de proximité, il est important de rappeler que Paylib ne facture pas son service. Le commerçant se voit appliquer les conditions qu’il négocie dans le cadre de son contrat d’acceptation carte avec sa ou ses banques.Paylib est dès aujourd’hui conforme aux contraintes d’authentification forte imposée par la DSP2 et permet un parcours d’achat plus fluide que la carte. Nous travaillons à optimiser le parcours d’achat notamment avec l’implémentation du paiement en un clic, alliance entre fluidité, sécurité et DSP2. C’est une priorité pour contribuer aussi à améliorer le taux de conversion des marchands.

quels Volumes de clIents et de transactIons rePrésente PaylIb ?Nous comptabilisons aujourd’hui 1,8 million d’activations des services Paylib dans les App bancaires.Bien que le développement du paiement mobile soit inéluctable, il représente en France encore une faible proportion comparativement au paiement par carte bancaire, qui reste le moyen de paiement préféré des Français. La part des paiements par mobile est amenée à se développer.Sur Paylib entre amis, les banques ont lancé le service l’année dernière et la croissance observée du nombre de transactions nous rend très optimistes. Le même phénomène se passe dans les pays nordiques, et aux Etats-Unis avec le succès de Zelle, initié par les banques américaines.

quels freIns au déVeloPPement de l’usage du PaIement sans contact rencontreZ-Vous ?Le nombre d’achats en magasin réglé en sans contact avec un smartphone en France s’élève à 10 millions de transactions en 2018. Ce n’est que 0,5 % des paiements cartes sans contact

intervieWLuc Laffondirecteur du développement, paylib

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Nous sommes encore dans la phase des early adopters qui sont pour nous surtout les millenials, une génération qui consomme la vidéo sur Netflix et la musique en streaming. C’est pourquoi l’intégration avec Lydia a d’emblée très bien fonctionné.

combIen de temPs cela Prend Pour une banque d’Intégrer Votre serVIce Pour ses Porteurs de cartes ?En plaisantant, je vous dirai que pour nous c’est toujours trop long. Au mieux quelques mois mais en réalité il est difficile de vous donner un délai standard. Même si nous avons l’expérience de ces projets, le délai d’intégration va dépendre des choix techniques de la banque et du niveau de mobilisation de l’ensemble des acteurs associés à son architecture technique. Dans le meilleur des cas, cela peut être fait en moins de 3 mois.

quelles sont les PersPectIVes de déVeloPPement Pour samsung À court et moyen terme ?Tout d’abord développer la gamme de nos produits compatibles : l’intégration dans la montre connectée sera disponible avant l’été. Les nouveaux produits seront bien sûr compatibles, notamment le Galaxy S10 qui vient de sortir et le Galaxy Fold dont vous avez entendu parler et qui sera commercialisé d’ici peu.

Ensuite développer le paiement online et In-App. Je vous annonce que deux grosses plateformes e-commerce accepteront Samsung Pay prochainement.

Enfin nous travaillons sur un service dans les transports en Ile-de-France, avec l’application expérimentale Navigo LAB mise en place par Ile-de-France Mobilités en partenariat avec la SNCF, la RATP et Optile. Les usagers pourront acheter des billets depuis leur smartphone et utiliser leur appareil Samsung pour valider leur entrée et leur sortie sur les récepteurs NFC des portiques. Les ingénieurs de Samsung ont rendu possible le fonctionnement du service même quand le smartphone est éteint ou n’a plus de batterie. Une sortie en version béta est prévue pour le mois d’avril via l’application mobile Navigo LAB à télécharger sur le store. Le lancement commercial est prévu pour la rentrée scolaire 2019, la date officielle sera partagée par Ile-de-France Mobilités. Nous avons également des projets de transport avec les villes de Lille et Strasbourg, et d’autres sont à l’étude.

PourquoI samsung s’est lancé dans le PaIement ? Vous répondre « parce qu’Apple l’a fait » serait un peu court et inexact. D’autant plus que Samsung n’a pas le même modèle qu’Apple. Samsung est avant tout un industriel leader mondial de l’électronique grand public. L’enjeu de Samsung Pay n’est pas de générer du revenu direct ou de capter de la data clients, mais plutôt de renforcer l’attachement de ses clients à ses produits et à sa marque.Samsung est déjà la marque préférée des Français1. Samsung Pay renforcera encore notre marque et la fidélité de nos clients à nos produits. De plus, ce service ajoute, encore de nos jours, un effet « waouh » et une image « premium ».C’est pourquoi son déploiement concerne une large gamme de nos produits avec une présence globale dans 24 pays. On enregistre déjà 2 000 partenaires financiers dans le monde, 30 millions d’utilisateurs et plus de 1,4 milliard de transactions.

quels sont les atouts clés de la solutIon samsung Pay dans le PaIement ?Tout d’abord les parcours d’enrôlement et de paiement sont simples et rapides. Le service est utilisable, même quand le téléphone est verrouillé, d’un simple swipe avec le doigt, du bas de l’écran vers le haut. Cette fonction est exclusive à notre wallet.Ensuite vient la sécurité. Samsung Pay est encore plus sûr que la carte bancaire. Aucune donnée de la carte n’est stockée sur le téléphone ou sur les serveurs Samsung : à chaque transaction, un cryptogramme unique et exclusif à votre appareil est généré. Par ailleurs, l’authentification par empreinte digitale, code PIN ou analyse d’iris est requise pour chaque transaction. Nous utilisons notre plateforme technologique Knox, approuvée par des gouvernements et organismes de sécurité dans le monde entier, pour protéger activement les informations contenues dans le smartphone.

Enfin nous proposons d’autres services associés au paiement comme l’enregistrement dématérialisé des cartes de fidélité magasins ou le service Samsung Rewards, un service de fidélité qui permet de collecter des points à chaque achat, que l’utilisateur peut échanger contre des bons de réductions, des récompenses ou pour participer à des jeux de type instants gagnants.

quI fInance les PoInts dans le serVIce reWards ? quels enseIgnements tIreZ-Vous de ce serVIce ?C’est Samsung France qui assume le financement du service Samsung Rewards. Notre objectif est, comme je l’ai précisé en début d’entretien, de renforcer l’attachement de nos clients à la marque. Ce service y contribue. Le mécanisme des points démontre son efficacité comme levier de développement de l’usage de notre wallet. A notre grande surprise, les jeux proposés autour des points rencontrent aussi un grand succès. Accessoirement les points peuvent aussi être utilisés pour bénéficier de réductions sur d’autres produits et services Samsung.

quelles VolumétrIes cela rePrésente auJourd’huI et quel PotentIel selon Vous ?Nous savons qu’aujourd’hui il y a en France environ 5 millions de smartphones Samsung actifs éligibles à notre service Samsung Pay. Nous avons déjà réalisé l’intégration de ce service avec plusieurs banques en France : banques du groupe BPCE (Caisse d’Epargne, Banque Populaire, Banque de Savoie, Banque BCP), Boursorama, Lydia, max de Crédit Mutuel Arkéa. Plus de la moitié des caisses régionales du Crédit Agricole sont également compatibles, et elles le seront toutes d’ici mi-avril. Les titres restaurants d’Edenred et Apetiz sont également intégrés. L’intégration du service par les banques nous permet d’accéder au plein potentiel de notre clientèle. D’ici fin avril, plus de la moitié des porteurs de cartes en France seront alors éligibles à l’offre de Samsung Pay.

intervieWLaurent moquetdirecteur marketing b2b im, Samsung electronics france

1. D’après une enquête Young&Rubicam publiée l’année dernière.

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L’eSSor deS marketpLaceS ne peut plus être ignorÉ

Une marketplace a pour rôle de mettre en relation des vendeurs et des acheteurs et de créer un environnement propice aux échanges. La marketplace propose une solution de paiement pour compte de tiers. Des exemples emblématiques de marketplaces sont Amazon, Vestiaire Collective ou La Ruche qui dit Oui ! En revanche les services Opodo ou DoctoLib ne sont pas des marketplaces car ils n’encaissent pas de paiement pour compte de tiers vendeurs. Depuis 2013, le nombre de marketplaces B2C se multiplie et elles pesaient en 2017 30 % du chiffre d’affaires du e-commerce B2C, soit 25 Md€.

La réglementation impose que la gestion des flux de paiements pour compte de tiers soit exercée par des sociétés agréées établissement de paiement. Cela a permis à des nouveaux entrants, prestataires de services de paiement, de se positionner et de désintermédier les banques. Nous y voyons le signe d’une fragilisation des banques françaises sur l’acquisition de flux auprès du grand commerce.

Les gros e-commerçants généralistes ainsi que les détaillants de mobilier ont été les précurseurs dans le lancement de marketplaces. Aujourd’hui 22 % du top 100 des e-commerçants et 45 % du top 20 des e-commerçants proposent une marketplace intégrée à leur site.

Les grands commerçants traditionnels aussi ont lancé des marketplaces dans le but soit d’élargir la gamme des produits proposés en ligne soit de développer une forte présence sur Internet. Par exemple, Conforama a lancé dès 2016 une des premières places de marché dans l’univers de l’équipement de la maison en multipliant par 15 le nombre de références de produits disponibles. Fin 2017, la maison Christian Lacroix a lancé une marketplace pour commercialiser tous ses produits sous licence, provenant de différents vendeurs dans le monde, sur le même site Internet christian-lacroix.com. Intermarché lançait aussi en 2017, une place de marché intermarché-shopping.fr regroupant tous les produits de vendeurs divers et de ses filiales non alimentaires : high-tech, maison, déco, mode, électroménager…

Des marketplaces e-commerce B2B ont aussi émergé depuis 2017. Cette tendance est plus récente et moins structurée. On a dénombré 24 acteurs du e-commerce B2B parmi les 200 plus gros qui ont lancé une marketplace, comme celles de Leroy Merlin, de Métro, du Marché de Rungis et enfin Amazon Business.

Le marché des marketplaces recouvre aussi celui de toutes les plateformes de mise en relation de vendeurs et d’acheteurs (« l’ubérisation »). On a dénombré en France 120 pure players marketplace dont la plupart restent encore des TPE / PME. Parmi les marketplaces les plus emblématiques de ce segment de marché il y a AirBnB, Uber, Deliveroo, Blablacar, eBay, ManoMano.

Les projets concernent une multitude de secteurs de services et de consommation. Le chiffre d’affaires cumulé des 25 plus gros pure players marketplace s’élève à 5,2 Md€ en 2018.

Enfin la marketplace permet de digitaliser les processus de procurement au sein des grands groupes. Le catalogue de produits est intégré dans le logiciel de gestion de la marketplace, la commande se fait online mais également le paiement à la différence des plateformes de e-procurement classique. Engie a mis en œuvre en 2018 une marketplace pour fluidifier les échanges de pièces industrielles entre différentes entités internes. Alstom organise l’échange de pièces détachées entre acheteurs et fournisseurs au travers d’une marketplace.

Les marketpLaces sont partout !

directeur

bruno Joux

aSSocié

frédéric perrin

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Le chiffre d’affaires des marketplaces devrait poursuivre sa croissance exponentielle d’ici à 2029 pour atteindre potentiellement plus de 550 Md€ de chiffre d’affaires contre 30 Md€ aujourd’hui.

Une prévision de croissance que l’on explique par les facteurs suivants :

• Le poids croissant des marketplaces dans le chiffre d’affaires du

e-commerce B2C

• Le développement de marketplaces physiques dans la grande

distribution

• La poursuite de la croissance du chiffre d’affaires des marketplaces

pure players à succès

• L’accélération des projets de marketplaces dans le e-commerce B2B

• Le développement des marketplaces par les Directions Achats des

grands groupes industriels.

Les perspectives de croissance sont exponentielles d’ici à 2029

La vague de création des marketplaces de marchands en e-commerce B2C n’est pas encore passée : 70 % ont moins de 5 ans d’âge.

Des enseignes avec un chiffre d’affaires e-commerce important, comme H&M, Verbaudet, Air France KLM ou Showroomprive.com ne proposent pas encore de marketplace. Les enseignes de la grande distribution réfléchissent également à la création de « corner multi-marques » pour mieux exploiter leur surface de distribution. Des nouveaux concepts d’espaces dans les hypermarchés qui pourraient être gérés au travers d’un modèle de marketplace.

Google a annoncé le lancement d’une marketplace en France, en test depuis fin 2018, une façon de monétiser son audience colossale de 38 millions de visiteurs uniques en France, contre 29 millions pour Amazon. Amazon qui déclare en France 5.6 Md€ de chiffre d’affaires en 2017 dont 4.4 Md€ en marketplace.

ca > 200 m €

ca entre 50et 200 m €

ca < 50 m €

généraListe mobiLiers divers

transport tourisme

aLimentaire mode servicesbiens

cuLtureLs

finance santé Jobbing autres

4

3

2

9

2

1

6

9

2

3

7

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5

12

17

1

0

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14

1

1

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1

1

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0

6

6

0

1

8

9

0 11

0 15

6

6 120

94

totaL

totaL

année de Lancement des marketpLaces actueLLes

En cumulatif

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

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0%2% 2% 2% 2% 2%

7%

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2003

2004

2005

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2008

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1024

2016

2017

2018

5%

14%19%

21%21%

28%

42%

51%

67%

84%

100%

70 % des marketPlaces ont été créées aPrÈs 2013

nombre de pure pLayers marketpLace en fonction de Leur chiffre d’affaires et de Leurs segments respectifs*

*: effectuant au minimum € 1 M de volume flux sur la marketplaceSource : analyses Exton

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La gestion des flux de paiement nécessite une plateforme technique qui réalise la ventilation des flux de paiement entrant et sortant entre les différents vendeurs et le teneur de marketplace. Cette technicité a été développée par un certain nombre de prestataires de services de paiement généralement spécialisés dans l’acceptation des paiements e-commerce, comme Adyen, Ingenico, Lyra, Hipay, Stripe. On trouve aussi des nouveaux entrants comme Lemonway, Mangopay, S-money. Webhelp payment services est un autre type de prestataire, spécialisé sur le marché des marketplaces B2B.

Les banques sont désintermédiées dans la gestion des flux de paiement Le développement du chiffre d’affaires des marketplaces va faire grandir les PSP qui vont prendre

de plus en plus de poids dans la gestion des flux de paiement e-commerce B2C et B2B avec un service complet recouvrant l’acquisition. La place des banques françaises, déjà très réduite sur la chaîne de valeur des paiements e-commerce, est compromise sans offre marketplace. Adyen et Stripe dominent le marché français mais dans un marché en croissance aucune place n’est jamais acquise. Voilà un sujet qui mérite une réflexion stratégique dans les grands groupes bancaires français pour décider de plus de moyens et de plus de vitesse d’exécution, ou bien de renoncer à l’acquisition sur le e-commerce et peut-être même à terme auprès des grandes enseignes du commerce.

Le signaL faibLe d’une reconfiguration du marchÉ de l’acquisition dans le commerce

1. Extrapolation basée sur l’enquête INSEE TIC entreprises 2016.

Ces PSP ont tous l’agrément d’établissement de paiement et portent la responsabilité de toute la chaîne de valeur du paiement. A ce titre, ce sont les partenaires stratégiques du teneur de la marketplace, par exemple Fnac, ManoMano ou Alstom. Ce sont ces PSP qui décident de leurs banques partenaires pour assurer la tenue des comptes de cantonnement ou gérer les mouvements sur les comptes des vendeurs. Leur chiffre d’affaires repose sur une commission à la transaction qui au prix catalogue est à plus de 1 % des montants gérés.

part des marketpLaces dans Le e-commerce b2c par paysPart en % des ventes en valeur, 2017

chaîne de vaLeur de La marketpLace

cash-In gestIon des comPtes cash-out gestIon

Acceptation de moyens de paiement

Acquisition financière (compte

d’encaissement)

Banque partenaire

du PSP

Carte Chèque Virement

Banque partenaire

du PSP

Banque partenaire

du PSP

Tenue de compte de

cantonnement

Architecture de compte

pour marketplace

Tenue de compte de

décaissement

Editeur de logiciel de

marketplace

Le PSP est responsable de l’ensemble de la chaîne paiement

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

ChiNe usa uk allemagNe

25%

55% 60%60%71%

75%

45% 40%40%29%

+11 pts

fraNCe

chaIne de Valeur

PaIement de la

marketPlace

exemPles d’acteurs

quI PeuVent ProPoser

cette PrestatIon

marketplaces autres

Le nombre de projets de pure players marketplace ne cesse de croître et de nouvelles plateformes à succès devraient émerger dans les dix prochaines années. AirBnB créé en 2012, pèse 1,4 Md€, Uber créé en 2012, 684 M€, ManoMano, créé en 2012, 225 M€.Le chiffre d’affaires des marketplaces B2C en France dépassera sûrement les 50 % du chiffre d’affaires e-commerce comme on le constate presque déjà en Chine, aux USA, au UK ou en Allemagne.

Le e-commerce B2B, qui pèse aujourd’hui 100Md€, devrait atteindre les 600 Md€ en 20291, et le poids des marketplaces devrait s’élever à 50 % de ce chiffre d’affaires.

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les savoir-faire d’exton conSuLting dans les paiementS

Exton Consulting propose une offre différenciante de conseil sur les paiements qui repose sur quatre atouts majeurs :

•Une forte expertise sur les paiements...•combinée à une expertise de la banque de détail…•un savoir-faire d’analyse stratégique…•et une connaissance pan-européenne des marchés

du paiement.

Nos savoir-faire couvrent toutes les filières du secteur des paiements :•Filière émission (cartes particuliers et corporate, application

digitale liée à la carte, wallet mobile, card linked offer)•Filière commerçants (acquisition monétique, acceptation

en magasin et online, marketplace, mPos et smart POS, exploitation de la donnée de paiement)

•Filières chèque et fiduciaire (optimisation du compte d’exploitation, transformation de la filière)

•Filière cash management et flux SEPA (EDI, instant payment, SDD).

Nos clients dans le domaine des paiements sont principalement des banques nationales ou régionales mais aussi des enseignes ou filiales de Groupes non bancaires.

Nos avons accompagné plus d’une centaine de projets dans tous les domaines dont quelques lancements d’offres emblématiques comme la création et le déploiement de l’offre mPOS d’une grande banque de détail, la création et le déploiement d’une offre de néobanque pour un retailer, le dispositif de pré-acquisition d’un grand retailer.

vos contacts

Nos équipes sont en veille permanente sur les tendances d’évolution du secteur des paiements dans la banque, dans le retail et dans les grandes entreprises.

nous conseiLLons Les directions généraLes autour de 6 grandes thématiques en Lien avec Les paiements et L’innovation

stratégies de croissance et

de conquête de fLux

néobanques & nouveLLe banque

au quotidien

ruptures dans L’écosystème des paiements

organisation des fiLières

paiements et de La distribution

expLoitation et monétisation

de La data paiement

mutation des paiements

dans Le commerce

suJets cLés

paiement

Nouvelles offres bancaires grands retailers

Néobanque d’un opérateur mobile

Nouvelle convention de BAQ pour les professionnels

Nouvelle offre de BAQ digitale

Stratégie de développement sur l’acquisition/acceptation retailers T1/T2Stratégie de conquête de flux sur les marchés Pros et EntreprisesFeuille de route paiement auprès des ProsFeuille de route e-commerce/marketplaceFeuille de route paiement mobile

Structuration de la filière paiement Optimisation de la filière FiduciaireOrganisation de filières Middle / Back PaiementOptimisation de la distribution des offres paiement dans les réseaux bancairesFormation et animation commerciale des réseaux sur les paiements

Dispositif de pré-acquisition centraliséEvaluation du marché du retail Tier2Conception d’offre Smart POSConception de wallet commerçant

Amélioration d’un score 4xCB

Evaluation du comportement multi-canal des clients d’une banque

Tests de détection du risque de recouvrement de clients revolving

Parcours clients Instant Payment dans le grand commerce

Impact des RTS Authentification forte pour les e-commerçants

Paiement mobile pour les émetteurs de titres restaurants

1 2

3

45

6

Frédéric Perrin, Philippe Tescher, Bruno Joux, Nicolas Miart, Jocelyn Micoulet, Nicolas Felgueiras, Danick Sonwa.

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exton actualitÉsles savoir-faire d’exton conSuLting dans les paiementS 15

tendances fintechs : start-up paiements, insurtechs et regtechs se taillent la part du lion !

la seconde PromotIon de notre accélérateur le sWaVe a été déVoIlée !

Membre fondateur du Swave, Exton Consulting est heureux d’annoncer la sélection de la seconde promotion de son accélérateur ! Cette année, ce sont pas moins de 22 Fintechs, parmi les 105 candidatures reçues, que Le Swave va accompagner dans leur développement. Avec une tendance remarquée : l’arrivée en force des Insurtechs et Regtechs (ces deux segments représentent 50 % des start-ups candidates), mais aussi le développement des paiements, segment prégnant dans les Fintechs (presque 20 % des candidatures) confirmant les grandes orientations que nous observons dans notre mapping Fintech 2019 (voir encadré).Parmi les heureux élus, la startup Descartes Underwriting qui a pour projet de développer de nouveaux produits d’assurance contre les catastrophes naturelles, Scorée une plateforme web destinée aux assureurs pour les aider à contrôler la conformité réglementaire de leurs distributeurs et gestionnaires, ou encore, Onfido, une Regtech d’origine britannique ayant développé des algorithmes d’intelligence artificielle pour vérifier l’identité des utilisateurs à partir d’un selfie lors de processus d’enrôlement notamment.

Le cabinet accompagnera le développement de ces start-ups via un coaching sur mesure, et s’appuiera sur ses experts sectoriels pour apporter à cette seconde promotion des éclairages marché et des savoir-faire méthodologiques afin de renforcer d’éventuels points clés de leur proposition (modèle économique, positionnement stratégique, promesse clients, plan de développement, etc.), tout en facilitant les rencontres entre ces jeunes pousses et ses clients, acteurs historiques et incontournables du secteur.

Exton Consulting et New Alpha AM ont publié en janvier dernier leur cartographie Fintech 2019, afin de proposer une actualisation à fin décembre 2018 de la cartographie des Fintechs entrepreneuriales françaises qu’ils avaient réalisée sur la situation à fin décembre 2017.

320 Fintechs françaises, entrepreneuriales, établies et substantiellement actives à fin 2018 sont recensées dans cette cartographie qui positionne les Fintechs françaises par secteur d’activité

et par ancienneté. Quelques tendances clés : sur les créations de Fintechs en France en 2018, 25 % concernent le paiement, 20 % les Insurtech et 15 % les Regtechs. Tous segments confondus, 20 % des sociétés présentes dans cette cartographie focalisent leurs offres sur la cible TPE / PME. Une tendance forte puisque 40 % d’entre elles ont été lancées ces 3 dernières années.

Pour en savoir plus, téléchargez notre mapping fintech 2019 : mappingfintech.com

en savoir plus sur le swave : http://swave.parisandco.paris/ découvrez ici l’intégralité des start-ups, promotions 2018 et 2019 :

https://www.extonconsulting.com/notre-regard/fintechs-et-innovation/notre-accelerateur

2018, année de lancement de la plateforme, a été particulièrement riche en événements. Du recrutement de la première promotion à celui de la deuxième, nous avons successivement aménagé et ouvert notre lieu-phare au sein de la Grande Arche, mis en place tout un programme d’accompagnement, inauguré la plateforme en compagnie

de Bruno Le Maire et de Mounir Mahjoubi, entamé un ensemble de collaborations entre nos Fintechs et nos partenaires et défini les axes stratégiques qui régiront Le Swave pour 2019. A toutes ces étapes, j’ajouterais également la construction et le renforcement de notre communauté de partenaires, qui est la clé de voute du dispositif. QUELLES PROMESSES AVEC CETTE NOUVELLE PROMOTION ?

Le Swave en année 2, c’est pour nous le passage de la start-up à la scale-up. Le succès de l’année dernière, c’était le lancement réussi. Avec cette deuxième promotion, nous devons mettre le dispositif à l’échelle de nos ambitions : adapter nos processus à notre nouvelle dimension, renforcer tous nos sous-segments (notamment sur l’Insurtech et la Regtech), viser l’expansion internationale en améliorant notre sourcing et raccrocher l’écosystème à la formation académique. Ce dernier point se traduira par le lancement de master 2 en partenariat dès la rentrée 2019. Cette nouvelle promotion sera le vecteur de cette croissance.

Edouard Plus Directeur, Le Swave

deux questions à...

PLUS D’UN AN APRèS SON LANCEMENT, QUELS SUCCèS ENREGISTRéS POUR LE SwAVE, PREMIèRE PLATEFORME D’INNOVATION FRANçAISE DéDIéE à LA FINTECh ET à L’INSURTECh ?

mapping fintech 2019

Stratégie de développement sur l’acquisition/acceptation retailers T1/T2Stratégie de conquête de flux sur les marchés Pros et EntreprisesFeuille de route paiement auprès des ProsFeuille de route e-commerce/marketplaceFeuille de route paiement mobile

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paris casabLanca miLan munich

www.extonconsulting.com