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VENDREDI 4 MAI – 20H Angela Gheorghiu, soprano Stefan Pop, ténor Orchestre National d’Île-de-France Tiberiu Soare, direction Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel. Fin du concert vers 22h10. Angela Gheorghiu | Vendredi 4 mai

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vendredi 4 mai – 20H

Angela Gheorghiu, sopranoStefan Pop, ténorOrchestre National d’Île-de-FranceTiberiu Soare, direction

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel.

Fin du concert vers 22h10.

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Wolfgang amadeus mozart (1756-1791)Les Noces de Figaro : OuvertureLes Noces de Figaro : Aria et récitatif « Giunse alfin il momento… Al desio di chi t’adora »

Giuseppe verdi (1813-1901)La Traviata : Duo « Parigi, o caro »

Gaetano donizetti (1797-1848)L’Élixir d’amour : Aria « Una furtiva lagrima »

Gioachino rossini (1792-1868)Le Barbier de Séville : Ouverture

Gaspare Spontini (1774-1851)La Vestale : Aria « O nume tutelar »

Gaetano donizettiL’Élixir d’amour : Duo « Caro elisir »

entracte

Georges Bizet (1838-1875)Carmen : Entracte

Léo delibes (1836-1891)Lakmé : Duo « Tu ne savais pas / C’est le Dieu »

Jules massenet (1842-1912)Chérubin : Aria « Vive amour qui rêve »

Giacomo Puccini (1858-1924)La Bohème : Aria « Che gelida manina »

Pietro mascagni (1863-1945)Cavalleria rusticana : Intermezzo

Giuseppe verdiDon Carlo : Aria « Tu che le vanità »

Giacomo PucciniLa Bohème : Duo « O soave fanciulla »

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Suzanne, Violetta, Giulia, adina, Lakmé, L’ensoleillad, Élisabeth, mimi… deux échapperont au pire, deux autres seront réhabilitées in extremis, mais quatre finiront sacrifiées. Les figures masculines qui se mêlent à ce cortège d’héroïnes s’en sortiront sans dommage. L’opéra est-il la « défaite des femmes », comme le titrait Catherine Clément en 1979 ? Sans doute, mais si cela permet d’en faire aussi le triomphe de la diva…

Tout commence ce soir par l’ouverture bondissante et enlevée des Noces de Figaro de mozart (1786). La malicieuse Suzanne, à l’acte iV de cet opéra, joue un tour à Figaro, qui la soupçonne de vouloir le trahir. Sachant qu’il l’observe en cachette, Suzanne s’est déguisée en comtesse pour lui laisser croire qu’elle souhaite obtenir les faveurs du comte. d’abord innocent dans le récitatif « Giunse alfin il momento », son chant trouve des accents de langueur amoureuse dans l’air qui s’enchaîne. malgré les apparences, c’est bien à Figaro que Suzanne s’adresse – il ne le comprendra que plus tard.

La situation de Violetta et alfredo est moins compliquée à l’acte iii de La Traviata de Verdi (1853) : les deux amoureux se retrouvent enfin après que leur amour a été contrarié par le père d’alfredo. Le jeune homme conçoit des projets de bonheur, auxquels Violetta répond sans illusion : « Nous laisserons Paris, ô chérie, réunis, nous passerons notre vie ». duo d’un lyrisme frémissant, mais presque déjà funèbre par sa retenue. Car il est trop tard : très malade, la jeune femme s’éteindra peu après.

il y a davantage de légèreté dans L’Élixir d’amour de donizetti (1835). malgré son bel canto intense et son plaintif solo de basson, la romance « Una furtiva lagrima » ne traduit que le bonheur de nemorino : il reprend espoir après avoir aperçu une larme dans les yeux d’adina, lorsque celle-ci a compris l’amour qu’il lui portait.

dans Le Barbier de Séville, rossini ajoute à la virtuosité vocale de l’opera buffa celle de l’orchestre, audible notamment dans l’ouverture. après sa partie lente, cette page célèbre s’anime et donne lieu au fameux « crescendo rossinien », montée en puissance orchestrale obtenue par la répétition de formules mélodiques simples.

La Vestale de Spontini (1807), l’un des opéras les plus célébrés au XiXe siècle, fut composé pour la scène française mais rapidement traduit en italien. C’est dans cette langue que certains de ses airs se sont imposés, tel le majestueux « O nume tutelar » : la vestale Giulia est partagée entre son devoir, qui lui impose la chasteté, et son amour pour le général romain Licinius. Celui-ci la rejoint une nuit dans le temple dont elle garde la flamme sacrée… qui s’éteint malencontreusement ! Le peuple réclame vengeance devant cette profanation. Giulia assume seule cette erreur et implore la déesse Latone d’épargner Licinius : « Daigne, avant que j’y tombe, écarter de ma tombe le mortel adoré pour qui je vais mourir. » Soutenue par un orchestre en arpèges, cette émouvante prière annonce le bel canto des années 1830 par sa vocalité. rassurons-nous : un orage se lèvera opportunément et rallumera la flamme sacrée. Le pardon sera accordé à Giulia, qui épousera Licinius.

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retour à des émotions plus simples avec L’Élixir d’amour – le début cette fois. nemorino vient d’acheter le breuvage prétendument magique grâce auquel il espère faire succomber adina – il s’agit en réalité d’un vin bon marché. ne résistant pas à l’envie de l’essayer sur lui-même, il retrouve la gaieté (récitatif « Caro elisir »). Persuadé que le philtre agira le lendemain sur la jeune femme, nemorino la blesse par sa subite assurance (duo « Chi è quel matto? »). adina se détournera donc de lui et décidera d’épouser Belcore, son autre prétendant – avant de faire marche arrière, heureusement.

après le serein et poétique entracte précédant le troisième acte de Carmen de Bizet (1875), direction l’inde : Lakmé, fille du Brahmane nilakantha, vient de rencontrer l’anglais Gérald. d’abord hostile à l’étranger qui s’est aventuré dans le jardin de sa demeure, Lakmé admire son audace. elle enjoint Gérald de fuir avant qu’il ne soit trop tard : « Tu ne savais pas, sans doute, quel danger tu courais ! Maintenant suis ta route. » Quelle force pousse ainsi l’anglais à braver la colère de nilakantha ? « C’est le Dieu de la jeunesse, […] c’est l’amour », répond-il. Leurs voix, jusqu’alors indépendantes, s’unissent.

Créé à Bruxelles en 1905, Chérubin de massenet met à l’honneur un personnage déjà présent dans Les Noces de Figaro. Sortant maintenant de l’adolescence, Chérubin fête son anniversaire. Parmi les invités, L’ensoleillad, ballerine réputée du Théâtre royal de madrid. des musiciens lui donnent l’aubade, à l’acte iii, tandis que les conflits de l’opéra se dénouent. dans la chambre de l’auberge où elle loge, L’ensoleillad mêle sa voix aux instruments, en un chant simple, « Vive amour qui rêve, embrase et fuit », subjuguant la foule autant que Chérubin.

La Bohème de Puccini (1896) raconte l’histoire, entre rires et larmes, de quatre étudiants du Quartier latin vers 1830. rodolfo rencontre un soir sa voisine mimi. Lui prenant la main (« Che gelida manina »), il se présente à elle : « Qui je suis ? Je suis un poète. Ce que je fais ? J’écris. Et comment je vis ? Je vis. » Le compositeur renouvelle la tradition du bel canto en conférant à l’orchestre un rôle narratif. il faut admirer l’art avec lequel il amène l’air à son sommet émotionnel, et son traitement du texte, tantôt étiré et chanté avec une expression irrésistible, tantôt presque parlé.

Si le « vérisme » de Puccini est encore discuté, celui de mascagni ne fait pas débat. Le plus célèbre passage de son opéra Cavalleria rusticana (1890) est l’émouvant intermezzo symphonique, qui prend place au point crucial de son développement, annonçant le terrible duel d’alfio et Turiddu.

Conçu d’après Schiller, Don Carlo conjugue intrigue amoureuse et querelles politico- religieuses. Créé en 1867 en français, il sera rapidement traduit en italien. Élisabeth est amoureuse de don Carlo, dont elle a dû épouser le père. au plus haut point de tension du dernier acte, elle rend hommage à Charles Quint, grand-père de don Carlo, pour la sagesse dont il faisait preuve : « Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde […] porte en pleurant mes pleurs aux pieds de l’Éternel ». moment introspectif et à la sombre musique, où ce personnage noble et déchiré n’espère plus que la mort.

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Les mansardes parisiennes de La Bohème n’ont certes pas la même grandeur tragique, mais il s’y trouve de belles histoires. après l’air de rodolfo entendu plus tôt, mimi s’est à son tour présentée. L’acte i se conclut alors par un duo des deux personnages, « O soave fanciulla », qui reprend des motifs des airs précédents et les porte à incandescence. C’est la déclaration d’amour mutuelle et le premier baiser. Ses derniers mots sont pourtant prémonitoires : « Rester ici serait si doux. Il fait froid dehors », dit rodolfo. On sait ce qu’il adviendra de la pauvre mimi à la fin de l’opéra…

Nicolas Southon

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Wolfgang amadeus mozart« Giunse alfin il momento… Al desio di chi t’adora »

SusannaGiunse alfin il momentoChe godrò senz’affannoln braccio all’idol mio.Timide cure, uscite dal mio petto,a turbar non venite il mio diletto!Oh come par che all’amoroso focoL’amenità del loco,La terra e il ciel risponda,Come la notte i furti miei seconda!

al desio di chi t’adora,Vieni, vola, oh mia speranza!morinò se indarno ancoraTu mi lasci sospirar.Le promesse, i giuramenti,deh! rammenta, oh mio tesoro!e i momenti di ristoro,Che mi fece amor sperar!ah! ch’omai più non resistoall’ardor che il sen m’accende.Chi d’amor gli affetti intende,Compatisca il mio penar.

Giuseppe verdi« Parigi, o caro »

AlfredoParigi, o cara, noi lasceremo,La vita uniti trascorreremo…de’ corsi affanni compenso avrai,La tua salute rifiorirà.Sospiro e luce tu mi sarai,Tutto il futuro ne arriderà.

ViolettaParigi, o caro, noi lasceremo,La vita uniti trascorreremo…de’ corsi affanni compenso avrai,

SusannaVoici enfin arrivé le momentOù, sans inquiétude, je vais jouir du bonheurd’être dans les bras de celui que j’adore.Craintes et soucis, sortez de mon cœur,ne venez pas troubler mon plaisir !Comme ce lieu est charmant,Comme la terre et le cielSemblent répondre à l’ardeur de mon amour,Comme la nuit seconde mes desseins secrets !

Ô mon espérance, viens, voleVers le désir de celle qui t’adore !Je mourrai si plus longtempsTu me laisses soupirer en vain.Souviens-toi ô mon trésor,des promesses, des sermentset des doux momentsQue me fit espérer l’amour.ah ! si je pouvais désormais ne plus résisterÀ l’ardeur qui me consume !Que ceux qui comprennent les tourments de l’amourCompatissent à ma souffrance !

Alfredonous laisserons Paris, ô chérie,réunis, nous passerons notre vie… de tes durs tourments tu seras consolée,Ta santé refleurira.Tu seras mon souffle et ma lumière,Tout l’avenir en sourira.

Violettanous laisserons Paris, ô chéri,réunis, nous passerons notre vie… de mes durs tourments je serai consolée,

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La mia salute rifiorirà.Sospiro e luce tu mi sarai,Tutto il futuro…

Gaetano donizetti« Una furtiva lagrima »

NemorinoUna furtiva lagrimanegli occhi suoi spuntò…Quelle festose giovaniinvidiar sembrò…Che più cercando io vo?m’ama, lo vedo.Un solo istante i palpitidel suo bel cor sentir…i miei sospir confonderePer poco a’ suoi sospir!...Cielo, si può morir ;di più non chiedo.

Gaspare Spontini« O nume tutelar »

GiuliaO nume tutelar degli infelici,Latona, odi i miei prieghi.L’ultimo voto mio ti muova, o nume.Pria che al destin io soccomba,fa che dalla mia tombas’allontani quell’adorato oggettoper cui morte m’attende.

ma santé refleurira.Tu seras mon souffle et ma lumière,Tout l’avenir…

NemorinoUne larme furtivea jailli dans ses yeux…elle paraissait envierCes joyeuses jeunes filles…Que puis-je désirer de plus ?elle m’aime, je le vois.Sentir un seul instantLes palpitations de son beau cœur !…Confondre un momentmes soupirs avec les siens !…Ciel, on peut mourir ;Je n’en demande pas plus.

GiuliaÔ des infortunes déesse tutélaire !Latone, écoute ma prière ;mon dernier vœu doit te fléchir :daigne, avant que j’y tombe,Écarter de ma tombeLe mortel adoréPour qui je vais mourir.

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Gaetano donizetti« Caro elisir »

NemorinoCaro elisir! Sei mio!Sì tutto mio…Com’esser dêe possenteLa tua virtù se, non bevuto ancora,di tanta gioia già mi colmi il petto!ma perché mai l’effettonon ne poss’io vederePrima che un giorno intier non sia trascorso?Bevasi. Oh, buono ! Oh, caro ! Un altro sorso.Oh, qual di vena in venadolce calor mi scorre!… ah ! forse anch’essa…Forse la fiamma stessaincomincia a sentir… Certo la sente…me l’annunzia la gioia e l’appetitoChe in me si risvegliò tutto in un tratto.La ra, la ra, la ra.

AdinaChi è quel matto?Traveggo, o è nemorino?Così allegro! e perché?

Nemorinodiamine! È dessa…ma no… non ci appressiam.de’ miei sospiri non si stanchi per or. Tant’è… domani adorar mi dovrà quel cor spietato.

Adinanon mi guarda neppur! Com’è cambiato!

nemorinoLa ra, la ra, la lera!La ra, la ra, la ra.

Adinanon so se è finta o veraLa sua giocondità.

NemorinoCher élixir ! Tu es à moi !Oui, tout à moi…Qu’elle doit être puissante ta vertu,Si, sans être encore bu,Tu m’emplis le cœur de joie !mais pourquoi dois-jeattendre tout un jouravant de voir ton effet ?Buvons. Oh, bien ! Oh, très bon ! encore une gorgée.Oh ! Quelle douce chaleurme court de veine en veine. ah ! Peut-être qu’elle aussiCommence à sentirCette même flamme. elle la sent, c’est sûr.Tout me l’annonce, la joie et l’appétitQui en moi se sont réveillés, tout d’un coup.La ra, la ra, la ra.

AdinaQuel est ce fou ?Je me trompe, ou c’est nemorino ?Si joyeux ! et pourquoi ?

Nemorinodiable ! La voilà…mais non, ne nous approchons pas.Que je ne la lasse pas de mes soupirs aujourd’hui.d’autant plus demain m’adorera ce cœur sans pitié.

Adinail ne regarde même pas ! Comme il a changé !

NemorinoLa ra, la ra, la lera !La ra, la ra, la ra.

AdinaJe ne sais pas s’il feintd’être gai ou non.

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NemorinoFinora amor non sente.

AdinaVuol far l’indifferente.

Nemorinoesulti pur la barbaraPer poco alle mie pene:domani avranno termine,domani mi amerà.

AdinaSpezzar vorria lo stolido,Gettar le sue catene,ma gravi più del solitoPesar le sentirà.

NemorinoLa ra, la ra…

AdinaBravissimo!La lezion ti giova.

NemorinoÈ ver : la metto in operaCosì per una prova.

Adinadunque, il soffrir primiero?

Nemorinodimenticarlo io spero.

Adinadunque, l’antico foco?…

NemorinoSi estinguerà fra poco.ancora un giorno solo,e il core guarirà.

NemorinoJusqu’à maintenant elle ne sent rien.

Adinail fait l’indifférent.

NemorinoQu’elle rie de mes peines, la cruelle,Pour le temps qui lui reste !demain elles seront terminées,demain elle m’aimera.

AdinaL’imbécile voudrait briseret jeter ses chaînes ;mais il les sentira peserencore plus lourdement.

NemorinoLa ra, la ra…

AdinaBravo.La leçon te profite.

NemorinoC’est vrai. Je l’ai appliquéePour l’essayer.

Adinadonc, tes souffrances d’avant…

NemorinoJ’espère les effacer.

Adinadonc tes feux anciens ?…

NemorinoSeront sous peu éteints.Un seul jour encoreet le cœur sera guéri.

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Adinadavver? me ne consolo…ma pure… si vedrà.

Nemorinoesulti pur la barbaraPer poco alle mie pene :domani avranno termine,domani mi amerà.

AdinaSpezzar vorria lo stolido,Gettar le sue catene,ma gravi più del solitoPesar le sentirà.

AdinaVraiment ! Je m’en console.néanmoins, on verra.

NemorinoQu’elle rie de mes peines, la cruelle,Pour le temps qui lui reste !demain elles seront terminées,demain elle m’aimera.

AdinaL’imbécile voudrait briseret jeter ses chaînes ;mais il les sentira peserencore plus lourdement.

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Léo delibes« Tu ne savais pas / C’est le Dieu »

LakméTu ne savais pas, sans doute,Quel danger tu courrais !maintenant suis ta route,Va ! C’est la mort dont rien ne pourrait te garder, va !

GéraldLaisse-moi ! Laisse-moi te regarder !

LakméC’est pour moi dont il sait la haine,et c’est pour me voir un instantQu’il brave la mort, qu’il l’attend !Quelle force vers moi l’entraîne ? d’où te vientCette audace surhumaine ?Quel est le dieu qui te soutient ?

GéraldQuel dieu ? Quel dieu ?ah ! C’est le dieu de la jeunesse,C’est le dieu du printemps,C’est le dieu qui nous caressede ses baisers ardents,Par qui s’ouvrent les calicesdes roses chaque jour,C’est le dieu de tes capricesC’est l’amour !

Lakméil m’a semblé qu’une flammeavait passé sur mon âme,L’emplissant toute d’émoi !Quels sont ces mots nouveaux pour moi ? ah !C’est le dieu de la jeunesse,C’est le dieu du printemps,C’est le dieu qui nous caressede ses baisers ardents,Par qui s’ouvrent les calicesdes roses chaque jour,

C’est le dieu de mes caprices !C’est l’amour.C’est l’amour !

Géraldah ! reste, reste encor pensive et rougissante,Laisse passer sur ta douce pâleurLe charme enchanteurde ta pudeur naissante !

Lakmé et Géraldah !C’est le dieu de la jeunesse,C’est le dieu du printemps,C’est le dieu qui nous caressede ses baisers ardents,Par qui s’ouvrent les calicesdes roses chaque jour,C’est le dieu de mes (tes) caprices, c’est l’amour !C’est le dieu de la jeunesse, c’est l’amour !

Jules massenet« Vive amour qui rêve »

L’EnsoleilladVive amour qui rêve, embrase et fuit !Vive amour qui meurt en une nuit !Pleurez donc damoiselles,mais des larmes frivoles !Pleurez donc damoiselles,mais des larmes frivoles !

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Giacomo Puccini« Che gelida manina »

RodolfoChe gelida manina!Se la lasci riscaldar.Cercar che giova? al buio non si trova.ma per fortuna è una notte di luna,e qui la luna l’abbiamo vicina.aspetti, signorina,Le dirò con due paroleChi son, che faccio e come vivo. Vuole?

Chi son? Sono un poeta.Che cosa faccio? Scrivo.e come vivo? Vivo.in povertà mia lietaScialo da gran signorerime ed inni d’amore.Per sogni, per chimeree per castelli in aria,L’anima ho milionaria.Talor dal mio forziereruban tutti i gioellidue ladri, gli occhi belli.V’entrar con voi pur ora,ed i miei sogni usatie i bei sogni miei,Tosto si dileguar!ma il furto non m’accora,Poiché, poiché v’ha preso stanzaLa speranza!Or che mi conoscete,Parlate voi, deh! Parlate.

Giuseppe verdi« Tu che le vanità »

ElisabettaTu che le vanità conoscesti del mondo,e godi nell’ avel il riposo profondo,

RodolfoQuelle petite main gelée !Laissez-moi donc la réchauffer.Chercher, à quoi bon ? dans le noir, on ne peut trouver.mais, par bonheur, c’est une nuit de clair de lune,et, ici, la lune, nous l’avons tout près de nous.attendez, mademoiselle,et je vous dirai en deux motsQui je suis, ce que je fais, comment je vis. Voulez-vous ?

Qui je suis ? Je suis un poète.Ce que je fais ? J’écris.et comment je vis ? Je vis.dans ma joyeuse pauvreté,Je prodigue en grand seigneurrimes et hymnes d’amour.de par mes rêves et mes chimères,et mes châteaux bâtis en l’air,mon âme à moi est millionnaire.mais voilà que de mon coffreTous les joyaux me sont venus déroberdeux voleurs : ces beaux yeux-là,Qui, en entrant à l’instant avec vous,Ont eu tôt fait de dissiperet mes songes familiers,et mes songes les plus doux !mais ce larcin ne saurait m’affliger,Puisque l’espéranceY a pris place !À présent que vous me connaissez,Parlez, à votre tour, de grâce, parlez. Qui êtes-vous ?dites, s’il vous plait !

ElisabettaToi qui sus le néant des grandeurs de ce monde,Toi qui goûtes enfin la paix douce et profonde,

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S’ancor si piange in cielo,Piangi sul mio dolore,e porta il pianto mioal trono del Signor,

Carlo qui verrà!… sì!Che parta e scordi omai…a Posa di vegliarSui giorni suoi giurai.ei segua il suo destin,La gloria il traccerà.Per me, la mia giornataa sera è giunta già!

Francia, nobil suol,Sì caro a’ miei verd’ anni!Fontainebleau! su voi schiudeil pensier i vanni!eterno giuro d’amor làdio da me ascoltò,e quest’ eternitàun giorno sol durò.

Tra voi, vaghi giardindi questa terra ibera,Se Carlo ancor dovràFermar i passi a sera,Che le zolle, i ruscelli,i fonti, i boschi, i fiorCon le lor armoniecantino il nostro amor.

addio, bei sogni d’or,illusion perduta!il nodo si spezzò,La luce s’è fatta muta!addio, verd’ anni ancor!Cedendo al duol crudel,il cor ha un sol desir:La pace dell’ avel!

Tu che le vanità conoscesti del mondo,e godi nell’ avel il riposo profondo,S’ancor si piange in cielo,

Si l’on répand encor des larmes dans le ciel,Porte en pleurant mes pleursaux pieds de L’Éternel !

Carlos va venir !… Oui !Qu’il parte, qu’il oublie…J’ai promis à Posa de veiller sur sa vie,Qu’il suive son chemin Glorieux et béni !Pour moi, ma tâche est faite, et mon jour est fini !

France, noble pays,Si cher à mon jeune âge !Fontainebleau ! mon cœur est plein de votre image…C’est là que dieu reçut notre éternel serment : et son éternité n’a duré qu’un moment…

Beaux jardins espagnols,À l’heure pâle et sombre,Si Carlos doit encorS’arrêter sous votre ombre,Que vos fleurs, vos gazons,Vos fontaines, vos bois,Chantent mon souveniravec toutes leurs voix !

adieu, rêve doré… illusion !… chimère !…Tout lien est briséQui m’attache sur terre !adieu, jeunesse, amour !… Succombant sous l’effort,mon cœur n’a qu’un seul vœu,C’est la paix dans la mort !

Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde,Toi qui goûtes enfin la paix douce et profonde,Si l’on répand encor

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Piangi sul mio dolore,e porta il pianto mioal trono del Signor.Se ancor si piange in cielo,ah, il pianto mio recaa’ piè del Signor.

Giacomo Puccini« O soave fanciulla »

RodolfoO soave fanciulla,O dolce viso di mite Circonfuso alba lunar in te ravviso il sogno ch’io vorrei sempre sognar!

Mimìah! Tu sol comandi, amor!…

RodolfoFremon già nell’animaLe dolcezze estreme,nel bacio freme amor!

MimìOh! Come dolci scendonoLe sue lusinghe al core…Tu sol comandi, amore! …no, per pietà!

RodolfoSei mia!

MimìV’aspettan gli amici…

RodolfoGià mi mandi via?

MimìVorrei dir… ma non oso…

des larmes dans le ciel,Porte en pleurant mes pleursaux pieds de l’Éternel !Âme glorieuse envolée au ciel,ah, porte en pleurant mes pleursaux pieds de l’Éternel !

RodolfoÔ exquise enfant,Ô doux visage de suavité,nimbé de blancheur lunaire,Je reconnais en toi le rêveQue je voudrais toujours rêver !

Mimìah ! Toi seul commandes, amour !

Rodolfodéjà frémissent dans nos âmesLes suprêmes douceurs,dans le baiser frémit l’amour !

MimìOh ! avec quelle douceur,Ces mots grisants glissent en mon cœur !Toi seul commandes, amour !non, de grâce !

RodolfoSoyez à moi !

MimìVos amis vous attendent.

RodolfoVous me congédiez déjà ?

MimìJe voudrais dire… mais je n’ose pas…

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Vendredi 4 mai

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Rodolfodi’.

MimìSe venissi con voi?

RodolfoChe? … mimì?Sarebbe così dolce restar qui.C’è freddo fuori.

MimìVi starò vicina! …

Rodolfoe al ritorno?

MimìCurioso!

Rodolfodammi il braccio, mia piccina.

MimìObbedisco, signor!

RodolfoChe m’ami di’.

Mimìio t’amo!

Mimì e Rodolfoamor! amor! amor

Rodolfodites !

MimìSi je venais avec vous ?

RodolfoQuoi ? mimi !Ce serait si doux de rester ici.il fait froid, dehors.

MimìJe me serrerai tout contre vous.

Rodolfoet au retour ?

MimìCurieux !

Rodolfodonne-moi le bras, ma mignonne.

MimìJ’obéis, monsieur !

Rodolfodis que tu m’aimes.

MimìJe t’aime.

Mimì et Rodolfoamour ! amour ! amour !

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angela Gheorghiu

angela Gheorghiu est née à adjud

(roumanie). après avoir suivi les cours

de l’École de musique de Bucarest, elle

a étudié avec mia Barbu à l’Université

nationale de musique, dont elle est

sortie diplômée. en 1992, elle a fait ses

débuts internationaux au Covent Garden

de Londres dans La Bohème, ainsi qu’au

metropolitan Opera de new York et à

la Wiener Staatsoper. C’est à Covent

Garden qu’elle a chanté sa première

Traviata en 1994. depuis, elle s’est

produite dans le monde entier. Parmi ses

apparitions les plus marquantes de la

dernière décennie figurent La Rondine

et Pagliacci à Covent Garden, Roméo et

Juliette aux Chorégies d’Orange et au

Festival de Salzbourg, Faust au met, à

Covent Garden et à l’Opéra de monte-

Carlo, Simon Boccanegra à Covent

Garden, des récitals au Festival de

Salzbourg, au musikverein de Vienne

et des concerts à amsterdam, new

York, Philadelphie et Los angeles, La

Traviata au met, ses débuts en récital

à La Scala de milan, ses débuts dans

Tosca à Covent Garden, La Bohème à la

Wiener Staatsoper, Simon Boccanegra

au met… en 2010, angela Gheorghiu

a fait ses débuts dans le rôle-titre

d’Adriana Lecouvreur de Cilea dans

une nouvelle production de Covent

Garden. Ses prochains engagements

comprennent divers concerts en europe,

en amérique et en asie, ainsi que

des représentations de La Bohème à

Covent Garden et à la Scala de milan.

en décembre 2000, angela Gheorghiu a

interprété le rôle-titre dans Tosca, film

réalisé par Benoît Jacquot qui a reçu

un accueil enthousiaste du public et

de la critique à travers le monde. elle a

également interprété Juliette dans le

film Roméo et Juliette paru en dVd chez

Online Classics. Son premier contrat

d’enregistrement a été signé en 1995

avec decca, maison pour laquelle elle a

réalisé plusieurs dVd (La Traviata avec

l’Orchestre de Covent Garden, L’Élixir

d’amour avec l’Orchestre de l’Opéra

de Lyon, La Bohème avec l’Orchestre

de La Scala de milan) et Cd (Arias

avec l’Orchestre du Teatro regio de

Turin, Verdi Heroines avec l’Orchestre

Symphonique Giuseppe Verdi de milan,

My World et Mysterium avec l’Orchestre

Philharmonique de Londres). elle a signé

son deuxième contrat d’enregistrement

exclusif avec emi Classics en 1998. elle

a enregistré un album de duos et d’airs

d’opéras aux côtés de roberto alagna

et de l’Orchestre du Covent Garden,

La Rondine de Puccini avec le London

Symphony Orchestra, Roméo et Juliette

de Gounod avec l’Orchestre national

du Capitole de Toulouse, ainsi que Verdi

per due, un deuxième album de duos

avec roberto alagna et les Berliner

Philharmoniker dirigés par Claudio

abbado. d’autres enregistrements pour

emi comprennent : Gianni Schicchi de

Puccini, Werther de massenet avec le

London Symphony Orchestra et manon

avec l’Orchestre Symphonique de La

monnaie de Bruxelles, Le Trouvère

de Verdi avec le London Symphony

Orchestra et Carmen de Bizet avec

l’Orchestre national du Capitole de

Toulouse, ainsi que le concert donné

pour le Jubilé de la reine Beatrix à

amsterdam (avril 2005, disponible en

Cd et en dVd) et un récital à La Scala

de milan. Parmi ses parutions les plus

récentes, mentionnons L’Amico Fritz de

Pietro mascagni et Fedora d’Umberto

Giordano (deutsche Grammophon),

ainsi que les dVd de La Rondine au met

(2009) et du Faust du Covent Garden

(2004). Tous ses disques ont reçu un

large succès critique et de nombreux

prix. angela Gheorghiu a reçu la médaille

Vermeille de la Ville de Paris et elle

s’est vue nommer officier puis chevalier

dans l’ordre des arts et des Lettres

par le ministère français de la Culture

et par son pays natal, la roumanie. en

décembre 2010, l’Université des arts

de Iaşi (roumanie) lui a décerné le titre

de Doctor honoris causa, tandis que le

Président de la roumanie lui a décerné

la décoration la plus importante de son

pays, l’Étoile de roumanie.

www.angelagheorghiu.com

Stefan Pop

né en 1987 à Bistrita (roumanie), le

ténor Stefan Pop a étudié la musique au

Collège de musique puis à l’académie

de musique Gheorghe dima de Cluj-

napoca. il a remporté de nombreux

prix internationaux, dont le Sigismund

Toduta et le Hariclea darclée en 2007, le

martian negrea en 2008, le ion Perlea et

le Sabin dragoi en 2009, le Premier Prix

du Concours international de musique

de Séoul ainsi que le Premier Prix et

le Prix du public du Concours Operalia

en 2010. il se produit régulièrement en

concert avec les principaux orchestres

symphoniques roumains (Bucarest,

Targu mures, iasi, Timisoara, Oradea)

– citons notamment la création de la

Colinda Balada op.46 de György Kurtág

aux côtés de l’Orchestre Philharmonique

de Transylvanie de Cluj-napoca en mars

2009. il a fait ses débuts à l’opéra en

2008/2009 dans les rôles de Paolino

dans Il Matrimonio segreto à l’Opéra

Hongrois de Cluj-napoca et de nemorino

dans L’Elisir d’amore à l’Opéra national

roumain de Timisoara. en décembre

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Vendredi 4 mai

2009, il a fait ses débuts dans le rôle

d’alfredo dans La Traviata au Teatro

dell’Opera de rome (mis en scène par

Franco Zeffirelli et dirigé par Gianluigi

Gelmetto). il a ensuite chanté le rôle

dans de nombreuses salles : l’Opéra

national d’athènes, la Staatsoper de

Vienne, le Teatro Verdi de Trieste, la

Staatsoper de Hambourg, le Teatro Carlo

Felice de Gênes et, en juin 2011, l’Opéra

de Tel-aviv. en 2010, il a chanté le rôle

de nemorino au Teatro Verdi de Trieste

et à la Staatsoper de Hambourg. en 2011,

il a fait ses débuts en elvino dans La

Sonnambula à la Staatsoper de Vienne.

Parmi ses prochains engagements,

mentionnons le Chanteur italien dans Le

Chevalier à la rose à l’Opéra du rhin (juin

2012), le duc de mantoue dans Rigoletto

à La Scala de milan (novembre 2012),

à la Staatsoper de Hambourg (2013) et

à l’Opéra de Cologne (2014), nemorino

à l’Opéra de Lausanne (2012) et à

l’Opéra de Cologne (2015), alfredo à la

Staatsoper de Hambourg (2013).

Tiberiu Soare

Tiberiu Soare a étudié à l’Université

nationale de musique à Bucarest,

où il est né, achevant ses cours

d’interprétation en 2000 et de direction

en 2001. entre 2001 et 2002, il a suivi

des cours supérieurs de direction.

il a remporté des prix nationaux

d’interprétation en 1993, 1994 et 1995.

en 2003, il s’est vu décerner le Prix de la

Critique musicale de l’Union mihail Jora

des critiques, éditeurs et producteurs

roumains. en 2006 et 2010, il a été

finaliste du Grand Prix Prometheus pour

les Jeunes musiciens. de 2002 à 2004,

il a dirigé l’Orchestre Philharmonique

de Giurgiu, et il dirige depuis 2003

l’ensemble de musique contemporaine

Profil. depuis 2005, il a régulièrement

été invité à se produire à l’Opéra

national de Bucarest. il a fréquemment

dirigé d’autres orchestres symphoniques

prestigieux et des opéras en roumanie ;

il a effectué des tournées de concerts

en Chine, en Suisse, en allemagne, en

israël, en Pologne et en Hongrie. en

2010, Tiberiu Soare a dirigé l’Orchestre

de la radio nationale lors d’un concert

à Shanghai dans le cadre de l’exposition

Universelle. il a également été invité

à diriger le London Philharmonic

Orchestra aux côtés d’angela Gheorghiu.

L’année précédente, il avait initié un

projet avec le Kammerensemble n

de Stockholm, qui a abouti à un

enregistrement avec la violoncelliste

Ophélie Gaillard en septembre 2010 (sur

le label apparté). Le 24 juin 2011, Tiberiu

Soare a dirigé l’Orchestre de la radio

nationale lors d’un concert au Festival

international d’Été de Varna, avec au

programme Trois Danses roumaines de

Theodor rogalski, le Triple Concerto pour

piano, violon, violoncelle et orchestre

de Beethoven et la Symphonie n° 10 de

Chostakovitch. Lors de la 20e édition du

Festival international Georges enesco en

2011, il a dirigé l’opéra Oedipe, salué par

la presse.

Orchestre national d’Île-de-France

Créé en 1974, l’Orchestre national d’Île-

de-France est financé par le Conseil

régional d’Île-de-France et le ministère

de la Culture. Sa mission principale

est de diffuser l’art symphonique

sur l’ensemble du territoire régional

et tout particulièrement auprès de

nouveaux publics. de 2002 à 2008, le

compositeur marc-Olivier dupin assure

la direction générale de la formation ;

il l’ouvre à de prestigieux chefs et

solistes, élargit son répertoire et rénove

son approche du concert et du public.

roland david lui succède jusqu’en

novembre 2010. L’orchestre compte

alors parmi les formations nationales

les plus dynamiques et figure au top

10 des orchestres les plus engagés au

monde du fameux mensuel Gramophone.

Fabienne Voisin est aujourd’hui nommée

directrice générale. Composé de quatre-

vingt-quinze musiciens permanents,

l’orchestre donne chaque saison une

centaine de concerts, offrant ainsi

aux franciliens une grande variété

de programmes sur trois siècles de

musique, du grand symphonique à la

musique contemporaine, du baroque

aux diverses musiques de notre temps.

L’orchestre innove également et a créé,

depuis une quinzaine d’années, une

centaine de pièces contemporaines

et un festival, Île de découvertes. Une

collection de livre-disques pour le

jeune public a été lancée en avril 2010.

Robert le cochon et La Princesse Kofoni,

commandés et créés par l’orchestre,

en constituent les deux premiers

titres en collaboration avec Le Chant

du monde. en janvier 2012 est paru le

livre-disque La première fois que je suis

née, en partenariat avec Gallimard.

depuis la rentrée 2005, Yoel Levi est

le chef principal de la formation. Son

arrivée renforce l’exigence de qualité,

la volonté d’élargir le répertoire

symphonique et la cohésion musicale de

l’orchestre, ainsi que son rayonnement

national et international. après quatre

fructueuses saisons passées à la tête de

l’orchestre, Yoel Levi est reconduit dans

ses fonctions jusqu’en 2012. enrique

mazzola lui succédera en tant que

directeur musical en septembre 2012.

L’orchestre est très engagé en faveur

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du jeune public. il élabore et développe

des actions éducatives et culturelles

ambitieuses : ateliers, rendez-vous

avec les artistes, concerts éducatifs et

spectacles musicaux. Ces actions visent

à donner le goût et la connaissance

du répertoire symphonique, tout en

favorisant les rencontres avec les

musiciens et la découverte du spectacle

vivant. Les concerts Oi Brasil, Chantons

avec l’Orchestre et, plus récemment,

Le Clavier fantastique à la Salle Pleyel

ont réuni plusieurs milliers de jeunes

choristes.

Premiers violons supersolistes

ann-estelle médouze

alexis Cardenas

Violons solos

Stefan rodescu

Bernard Le monnier

Violons

Jean-michel Jalinière (chef d’attaque)

Flore nicquevert (chef d’attaque)

maryse Thiery (2e solo)

Yoko Lévy-Kobayashi (2e solo)

Virginie dupont (2e solo)

Grzegorz Szydlo (2e solo)

Jérôme arger-Lefèvre

marie-Claude Cachot

Prisca Carsalade

marie Clouet

Sibylle Cornaton

delphine douillet

isabelle durin

domitille Gilon

Bernadette Jarry-Guillamot

Léon Kuzka

marie-anne Pichard-Le Bars

mathieu Lecce

Jean-François marcel

Laëtitia martin

Julie Oddou

anne Porquet

marie-Laure rodescu

Pierre-emmanuel Sombret

Sylviane Touratier

Justine Zieziulewicz

nn

Altos

muriel Jollis-dimitriu (1er solo)

renaud Stahl (1er solo)

Sonia Badets (2e solo)

inès Karsenty (2e solo)

anne-marie arduini

Benachir Boukhatem

raphaëlle Bellanger

Frédéric Gondot

Catherine méron

Lilla michel-Peron

François riou

david Vainsot

Violoncelles

Frédéric dupuis (1er solo)

anne-marie rochard (co-soliste)

Bertrand Braillard-eberstadt (2e solo)

Jean-marie Gabard (2e solo)

Béatrice Chirinian

Jean-michel Chrétien

Sébastien Hurtaud

Camilo Peralta

Bernard Vandenbroucque

nn

Contrebasses

robert Pelatan (1er solo)

didier Goury (co-soliste)

Pierre maindive (2e solo)

Jean-Philippe Vo dinh (2e solo)

Philippe Bonnefond

Florian Godard

Pierre Herbaux

nn

Flûtes

Hélène Giraud (1er solo)

Sabine raynaud (co-soliste)

Pierre Blazy

Piccolo

nathalie rozat

Hautbois

Jean-michel Penot (1er solo)

Jean-Philippe Thiébaut (co-soliste)

Hélène Gueuret

Cor anglais

marianne Legendre

Clarinettes

Jean-Claude Falietti (1er solo)

myriam Carrier (co-soliste)

Clarinette basse

Benjamin duthoit

Petite clarinette

nn

Bassons

Henri Lescourret (1er solo)

Frédéric Bouteille (co-soliste)

Gwendal Villeloup

Contrebasson

Cyril exposito

Cors

robin Paillette (1er solo)

Tristan aragau (co-soliste)

marianne Tilquin

Jean-Pierre Saint-dizier

annouck eudeline

Trompettes

Yohan Chetail (1er solo)

nadine Schneider (co-soliste)

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Vendredi 4 mai

Patrick Lagorce

Pierre Greffin

Trombones

Patrick Hanss (1er solo)

Laurent madeuf (1er solo)

matthieu dubray

Sylvain delvaux

Contretuba/tuba-basse

andré Gilbert

Timbales

Jacques deshaulle

Percussions

Georgi Varbanov

Gérard deléger

Pascal Chapelon

didier Keck

Harpe

Florence dumont

Les partenaires média de la Salle Pleyel

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393

Salle Pleyel

Président : Laurent Bayle

Notes de programme

Éditeur : Hugues de Saint Simon

rédacteur en chef : Pascal Huynh

rédactrice : Gaëlle Plasseraud

Graphiste : elza Gibus

Stagiaires : Christophe Candoni,

Carolina Guevara de la reza.

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Saison 2012/2013

Les Grandes Voix bénéficient du soutien

de Foncière des Régions.

Samedi 29 SePTemBre 2012 – 20H

Jules massenet

La Navarraise (version de concert)

david alagna

Le Dernier Jour d’un condamné (version de concert)

Karine Deshayes, mezzo-soprano

Roberto Alagna, ténor

Marc Larcher, ténor

Rudi Fernandez-Cardenas, baryton

Nicolas Cavallier, baryton-basse

Thomas Dear, basse

Orchestre National de France

Maîtrise de Notre-Dame de Paris

Frédéric Chaslin, direction

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel.

dimanCHe 17 FÉvrier 2013 – 16H

Georges Bizet

Les Pêcheurs de perles (version de concert)

Roberto Alagna, nadir

Nino Machaidze, Leila

Alexandre Duhamel, Zurga

Nicolas Courjal, nourabad

Orchestre de Chambre de Paris

Jacques Lacombe, direction

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel.

© d

ario

aco

sta

Roberto Alagna

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