Post on 21-Jun-2015
. Olivier Ertzscheid. Maître de Conférences .
. IUT La Roche sur Yon. Dept Infocom. Université de Nantes .
http://www.affordance.info. 53ème Congrès ABF .
. Nantes : 8-11 Juin 2007 .
Indexation sociale & Bibliothéconomie de masse
Session 5 : Les usages à distance
Quelle distance ?Quels usagers ?Quels usages ?
? QUI est à distance ?
Une question d’âge« Digital natives »
• Internet aux Etats-Unis : – 200 millions d’usagers. – 87 % ont entre 12 et 17 ans
• MySpace : – 110 millions d'utilisateurs. Echangent photos,
sons, messages … – 110 millions de préadolescents.
• Wikipedia : – moyenne d'âge des wikipédiens est
majoritairement celle de jeunes adultes.
Les cultures & les besoins : ou comment comprendre ce que veut le « public »
• Culture du fragment– Homogénéisation des savoirs
• Culture de l’agrégation, de l’appropriation
• Culture de l’accès• Culture du service• Culture de « l’économie »
1. d’expertise2. de temps3. d’argent (culture du gratuit)4. d’échelle dans le repérage et l’accès
(catalogue Amazon)5. Economie cognitive de l’indexation
(folksonomies)• Culture de la synchronicité
– Accès, repérage, recherche, certification, indexation, navigation, partage
• Besoin de discrimination• Besoin de recommandation
– Réhabilitation de l’expertise collective et non plus simplement « es qualité »
– Besoin d’inventer des modèles hybrides, mixtes d’expertise sinon, on entretient la confusion dramatique entre autorité et popularité.
• Besoin de centralisme & de proximité– Librairie, bibliothèque, pizzéria « près
de chez vous » : « caRtalogue »
• Besoin d’interopérabilité (sans DRM)• Besoin de clarification des pratiques
– chercher n’est pas communiquer n’est pas partager n’est pas indexer n’est pas s’orienter n’est pas organiser…
Réflexion sur « l’offre » documentaireDoit intégrer cette économie de la demande
? Que fait-on à distance ?
Confusion des pratiques ?
chercher communiquer Tagger / indexerorganisers’orienter partager
talk
earth
printorkut
API’s
Web/documenet public
Web/document`privé
Web personnel(Desktop)
Web intime(Mail)
Web extime(blogs)
? A distance de quoi ?
Dérive des continents documentaires : le monde comme Pan-catalogue
1995
2005
2015 ?
Web public
Web privéWeb personnel
(Desktop)Web intime
(Mail)
Quoi ?
Web public Web privé
Web personnel(Desktop)
Web intime(Mail)
Web extime(blogs)
Qui ?
Web public Web privé
Web personnel(Desktop)
Web intime(Mail)
Web extime(blogs)
? Pourquoi ?
indexé
non-indexé
ET ALORS ???
Alors …
• Hier : monde de la culture, de la connaissance, • Aujourd’hui : « Industries culturelles »
– Phénomène de longue traîne / – Massification des accès / – "les dimensions collectives de la production, circulation, consommation des
savoirs sont en voie de différenciation accélérée."
• Hier : CatalogueS.• Aujourd’hui : Le monde comme Pan-Catalogue
– ouvert & interopérable
• Hier : Sages, savants, experts. • Aujourd’hui : Babélisation des expertises :
– Expertise ascendante, partagée (modèle wikipédien)
• Hier : peu « en ligne ». Aujourd’hui, « tout en ligne »– Bureautique, Communication (IM, Chat, Forum), Catalogue
• Hier : environnement fermé ou semi-ouvert. • Aujourd’hui « tout ouvert »
– Bureautique, données, archives, accès, suites logicielles, textes de savoir
1er cas d’usage : l’indexation sociale ou « Folksonomie »
Définition
• « Folksonomies désignent – un processus de classification collaborative
– par des mots-clés librement choisis
– Ou le résultat de cette classification. » (Wikipédia)
≠ thesaurus
• « vocabulaire normalisé sur la base de termes génériques et de termes spécifiques à un domaine »
≠ ontologie• « ensemble structuré de concepts. (…) • organisés dans un graphe (…) • relations sémantiques et de composition ou d'héritage. »
Folksonomie ≠ thesaurus ≠ ontologie
• « Folksonomies désignent – un processus de classification collaborative
– par des mots-clés librement choisis
– Ou le résultat de cette classification. »
• Vocabulaire non-normalisé, • non-structuré, • non-spécifique à un domaine, • sans relations sémantiques ou hiérarchiques.
Dél.icie.uses folksonomies
Qui indexe ?
Usagers,
Consommateurs,
Producteurs,
Auteurs,
Novices,
Experts.
Textes
Docs de travail
Articles scientifiques
Billets de blogs
Photos
Vidéos
A moi
Aux autres
A la volée En surface
En profondeur (deep tagging) En connaissance de cause
Au hasardPour moi (tags privés)
Pour les autres (tags publics)
Organiser, Partager, Chercher, RetrouverAssocier,
« Participer »
Quoi ?
Pourquoi ? Comment ?
? Avantages = Inconvénients ?
• Indexation humaine, à la volée, instantanée, cumulative, simple, rapide, gratuite
• Intérêt d’un filtrage collaboratif• gain de temps, gain d’échelle, économie d’expertise (masse critique des indexeurs)
… • Couverture documentaire totale (documents, livres, photos, couriels, cartes
géographiques …)• Conforme aux usages (onebox, oneword)
• Trop simple, trop peu d’expertise, trop d’hétérogénéité • Confusion entretenue entre pertinence (autorité) et popularité
(photos les plus vues les plus tagguées et réciproquement)• polysémie, synonymie, lemmatisation, orthographe, langue,
redondance, univers de référence (« peinture » et/ou « louvre », etc.)
• = Méta-bruit
? Avantages = Inconvénients ?
• « Folksonomist are confusing cataloging structure with personal opinions (…). These are not the same thing and they need to be separated. »
• Non. Ils se servent (à dessein) de leurs opinions personnels comme d’une structure d’indexation.
• Sur le processus de classification : oui, sont plus floues, plus polysémiques, plus imprécises.
• Mais sur les objets ? – Qui va se lancer dans une entreprise de classification
aristotélicienne des photos de vacances de 100 000 personnes sur FlickR ?
– Doit-on décider qu’elles sont inclassables ??
Nécessité fait loi
• Metropolitan Museum of Art indique que :– "sur 30 oeuvres d'art indexées par les usagers,
plus de 80% des tags ne figuraient pas dans le vocabulaire documentaire utilisé par le musée."
• Outil collaboratif de tagging à destination des musées– http://www.steve.museum/
2nd cas d’usage : Librarything.www.librarything.com
Site communautaire à vocation bibliothéconomique
Le meilleur des deux mondes ?
• Indexation « standard » : – notice au format MARC, – indexation DEWEY, – LC « subjects headings »,
• Indexation sociale : – des tags associés, – des fiches de lecture et revues de la communauté, – système de recommandation
• Quelques chiffres : – Février 2006 : 1.5 millions de références– Juin 2006 : 3.2 millions– Novembre 2006 : 6.2 millions– Juin 2007 : 14 millions
• Modèle collaboratif, auto-régulé, ouvert en lecture et en écriture, « Amazon-ifié » & « OPAC-ifié »
Les bases de données scientifiques … aussi !!
Le catalogue … aussi !! http://orlabs.oclc.org/Identities
Et ce n’est qu’un début …
• Côté bibliothèques (publiques et universitaires)– Intégration de plus en plus fréquente d’un espace "MySpace" ou
"Facebook«
– Hébergement de blogs,
– Utilisation des tags,
– Mise en œuvre de wikis, de systèmes de recommandation, etc.
• Pour : – Du catalogage, du service, de l’accès
• Côté SIGB (open source ou propriétaires)– Intégration des mêmes fonctionnalités
• Côté moteurs de recherche– Accès de plus en plus fréquent par Folksonomies
– Le mot plutôt que l’absence du mot
• Vers une Bibliothéconomie « de masse » ?
Une question de services « Amazon est notre cahier des charges pour les années à venir. »
• Le catalogue (et les usages) de demain : – Aura du RSS– Sera ouvert aux utilisateurs, et pas seulement « en lecture » mais aussi
« en écriture » : catalogablogs, catalogues commentés)– donnera des extraits et non simplement des notices– Fera communauté autour des services mis en place réseaux sociaux,
partage de documents, d’applications …– Systématisera les logiques d’accès :
• Par proximité (le livre dans la bibliothèque, la librairie près de chez vous = géolocalisation amont et non aval comme dans le sudoc par exemple)
• Par affinité (logiques de recommandation)• Par remontée d’expertise (Folksonomies et indexation sociale)
• Bref … ira à la rencontre non plus simplement des usagers mais des USAGES
Problématiques ouvertes
• « indexabilité » de l’actuelle masse documentaire (dans laquelle tout est document, y compris … nous)
• Bibliothéconomie de masse• Horizon de l’indexation :
– Question n’est plus celle de l’autorité (qui a autorité pour indexer)
– ni même de l’expertise (qui a compétence pour indexer)
– mais celle de l’usage (qui a besoin d’indexer)
Il y a urgence. ? Sinon ?
Autarcithécaires Modèle marchand de la bib.
… M
eRci
…
? QuEsTioNs ?
? QuEsTioN
s ?